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Mémentos - Œuvres d’Arthur Cedre

Arts visuels


La Somme des Perfections

La Tapisserie de Tarot d’Adam-Kadmon

Le Rituel de Sotériologie

Le Triptyque du feu mystique

Vivus Liber

Vierge j’ai enfanté

Les Envoyés d’Ahura Mazda

Littérature

Leçons Astrales (2010)

ProléGÊmènes

Oh toi, esprit naturel qui traverse mes sens, entoure moi de ton halo doré,
Viens féconder mon esprit sec et rocailleux, pénètre ma sèche mémoire,
Permet à mon âme de grandir grâce à ton liquide mouvant et salvateur,
Matrice éternelle qui chéris la graine, colombe qui viens générer le serpent,
Tu manques tant aux Hommes et à moi même, je te demande de prendre forme,
Et de venir devant moi, m’apporter l’eau fraîche qui murmure dans mon Verbe.
Vrai salvation du feu éternel de Dieu, monte des germes de mes espoirs,
Élégant pied nu de l’amante soumettant par sa douce caresse les yeux noirs,
Esprit de l’amour, un chemin nébuleux et incertain se pavane devant toi,
Comme la lierre enchaînant l’imagination profane du serviteur de l’un,
Un sourire éternel dans ton regard, rend inutile les messages soufflés,

Je ferme mes yeux, je sens le ciel et le passage fermé aux envies,
Dis moi, dis moi grand et petit pouvoir, clef de l’éternité et des âges,
Que n’ai-je donné de ma création pour toi, de mon sang et de ma salive,
Un soleil formé de plusieurs lunes pleurant des larmes de sagesse,
Rends la course jusque mon royaume plus certain, je demande alors,
Aux éléments de m’être propice dans mon avancée, car c’est au nom de l’éternel,
Que je me meus dans ce chaos, pour distiller ma lumière sur le monde.

La graine au fond du jardin tant attendu de l’éden est tombée du ciel,
Tout les esprits la révèlent comme vraie fille de la conscience éternelle,
D’un ferme coup de marteau, la matrice s’ouvre par l’amour enchanteur,
Et prenant formes parmi la lumière, elle la remplis de son extase.

Un seul verbe de gerbes infiniment rapides, clapotant sur la surface d’un miroir,
C’est l’origine du milieu de l’alpha et l’omega, cosmos plein de vides latents,
Paroles muettes et sentiments cachés, sceau du masculin et du féminin,
C’est une belle symbiose qu’il nous propose là.

Larme de soleil récoltée lentement et patiemment, s’écoulant des yeux d’Abraxas,
Descends comme elle monte, elle montera alors comme tu as descendu,
C’est les yeux des étoiles qui louchent, un danseur sur une aiguille de lumière,
Règne et possibilités pour la gloire de la justice ultime.

Je t’aime sagesse, pour le plaisir que tu procure, toucher la toile de ton existence étendue,
Apprécier les parcelles de ta peau douce et parfaite, te découvrir chaque jour plus fraîche que la veille,
Ta jupe se relèves pour l’éternité le long de tes jambes, voir les genoux sont apprécier les chevilles,
Parfois, tu me vole un fugace baisé, simple signe de l’amour d’une enfant libre autant que voilée.
Amène donc ici ta sœur l’intelligence, qu’ensembles nous causions sans fards de la vérité !

Soudain il a réalisé, quel chemin il avait parcouru, il a voulu choisir,
Entre l’amour et la sagesse, entre la liberté et le pouvoir, entre tous,
La lumière et l’ombre, cheminant la direction vers les chaînes divines,
Enchaînez moi à ce glorieux temple démons, agrippez moi de toutes vos forces anges,
Et vous grands dragons, laissez moi contempler vos étoiles et vos rêves,
Volant à travers les espaces éthérés de mes nuits, marchant même courant,
Je nage finalement dans cet océan de lumière ou chaque goutte nous rappelle,
Que nous sommes tous liés par l’agent sucré et épicé de l’éternelle liberté.

Ces mots inspirés par ce courant immatériel et brillant pénètre ma gorge,
Sauvez moi de l’erreur, seule et véritable ennemie inexistante, faites lever,
Faites lever votre épée vers le ciel, son utilité n’est que pour déchirer,
Proprement les voiles des vraies ténèbres, celles qui n’ont pas de réalité,
Celles qu’ils ont eux même crées, pour être leur prison de souffrance et de joie,
Pour courir sur le serpent infini de l’iniquité, pour que les enfants comprennent,
Les paroles de leurs parents, les disputes de leurs aînés qui s’amusent de voir,
Gesticuler dans la boue, leurs plus fidèles amis, partis loin en mission pour rendre,
Aussi beau que les étoiles du ciel, les œuvres faites sur la terre.

Je suis prêt à partir, à combattre pour voir la différence, hurlant de mon cœur déployé,
L’amour argenté pour Sophia, cette fille de l’esprit qui m’as embrassé farouchement,
Ne laissant pas le choix à mes sentiments dégradés que de s’enlever pour se purifier,
Par la raison ou par la folie, le chemin se coupe aisément en deux, un gouffre,
Des gouffres de terres infinies, où l’esprit peu voguer toujours plus loin,
À chercher le leader des mensonges, celui qu’on ne trouves jamais qu’en sois,
Celui qui crois qu’il peux gagner, en comptant juste sur les bêtises,
De petits enfants qui n’ont pas encore regardé avec fierté et se sont relevés,
À l’appel amoureux des flammes d’en bas et d’en haut.


Alors je le dis fortement, Humains, n’oubliez pas, jamais, qu’il vivent pour nous et nous pour eux,
Car il est temps, de vivre comme des arbres, de créer la lame de la vérité, la calice pour recueillir,
La semence des temps, de laisse grimper le serpent immortel, maintenant et pour toujours la lumière est là,
Vous êtes encore en vie, vous brillez par la raison et l’idéal, le chaos et la loi sont dans vos mains,
Les étoiles aussi nombreuses dans le ciel que dans le vase dans lequel vous vous êtes coulés,
Gravez gravez encore, les inscriptions de votre prière sur le contenant, pour que le contenu soit marqué,
Du sceau de la bête et de la marque du ciel, laissez vous envahir, envahissez, proliférez la gloire du seigneur,
Car c’est par lui que vous êtes et c’est par nous qu’il est, ensembles enchaînés par les longues cordes,
Enchaînés pour gagner du terrain sur ce qui n’est pas, pour organiser un chef d’œuvre, dont nous sommes,
Les artistes en souffrance, cherchant le tableau, le pinceau et les couleurs qui sont en fait,
Scellés par l’utilisateur aveugle, qui ne vois pas devant lui, la guerre divine, et il créer, il créer,
Sans vouloir, sans savoir, sans passion. Libres les artistes sont, alors sortez de votre vie.
Et venez à tout jamais, inscrire votre nom dans le ciel et briller comme un prince élevé.


O toi fantastique modèle, quintessence séparée et unique, miroir de l’idéal désincarné, lointain murmure à mes pieds,
Explication ordonnée de la carte laissée par les anges, panneaux indicateurs tenus par des démons, lois immuables.
Tu nous contraint par ton amour à comprendre ce qui fait la compassion, ta douce gifle fait des brèches dans ma sagesse,
Tes poignards sont les rayons du seigneur, tes yeux sont les bras de la balance, ton souffle la volonté de l’unique.
Tu te divise jusqu’au centre, tu est notre rayon de compréhension, notre dimension d’existence passagère, un rêve,
Éveillé et clair, tu nous attache de tes poids, quel effort de rester près de toi, quelle joie de pénétrer dans tes cavernes,
Tes enfants nous parlent, principes visibles de ta complexe et une nature, partie divisée du seigneur de la roue.
Scelle mon âme en toi, génère mon arbre, matière première, matrice de mes rêves futurs, par ton limon et à jamais,
Mes sommets seront le soleil que je capterais pour toi, jusqu’à ce qu’un beau jour, nous ne fassions plus qu’un.
Tu es les portes de ma divinité. La fin est la clef ultime que tu recèle.

Trésor scellé par le Dragon infini, le verrou dont tu es le gardien est à l’image de toutes tes inestimables amantes,
Ton souffle repousse quiconque, ton regard attire tout ce qui est. Ton feu nous prends et nous jette régulièrement,
Éparpille ta semence dans l’infini, charge les contenants que le vide t’a laissé, soit le pouvoir qui donne mouvement,
Sois toi même le maillon de la chaîne suprême et ultime, soit une partie de l’Un pour déverser avec art les forces,
Concrétisées par votre commun accord à tous, pour des merveilles sages, puissantes et libres comme l’infini dans l’éternité.
Flamme venant d’en haut se déversant dans le contenant, tu es la gravure ultime, car tu es ce que nous devons être,
Runes poétiques vibrant comme des balises, axe de nos neuf composantes, tu durcis et deviens métal dans mon présent,
Et inlassablement tu envoie tes germes et inlassablement ceux qui taillent et récoltent, jouissent à nouveau de toi.
Tu es les clefs de ma divinité. La fin est la porte ultime que tu recèle.


Souffle, flamme et marrée, faites moi agir sur terre pour l’œuvre de la lumière, cherchant, perçant et protégeant l’ombre,
Jeu de course pour les affamés, voulant le pouvoir des plumes ou des queues, ne se voyant pas comme le centre,
La quintessence dégradée de ton pouvoir, cherchant sur les routes de tes archétypes manifestés dans ton entièreté,
Les sept clefs derrière les quatre et trois en une porte s’ouvrant par les douze pierres au bout des chemins de l’arbre.
Trois esprits pour un seul Dieu, quatre éléments pour une seule quintessence, douze joyaux pour sept métaux.
Erreur fondamentale pour l’esprit qui ne s’est pas pendu par les pieds, clef ultime de l’illusion finale détournant,
L’âme prise dans la dualité a laquelle les démons concourent au même niveau, limitations imposées par l’esprit.
Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, pour l’accomplissement des merveilles de la chose unique,
Clefs véritables de Salomon, analogie des portes et des sceaux, les démons sont tes fidèles alliés, les anges tes confidents.
Tu es le chemin de ma divinité. La fin est le trésor ultime que tu recèle.

* * *

Voici poindre à présent un beau tableau, celui du secret de la Vie et de la Connaissance.

Dans les Cieux, les anges discutèrent, de savoir qui parmi eux pourrait arriver à plaire,
À celui qui porterait le plus beau pinceau, à barbouiller la grande toile de l’ignorance.
Alors leurs rêves, créèrent un espace pour leur juste amusement et leur compétition commença.

Le plus énergique d’entre eux couru sur Terre, pour y planter prestement une graine de merveilles,
Qui générerais leurs plus belles pensées, qui rendrait à leur œuvre, la plus grande volupté.
Passant par l’envers des cieux, puis par la voûte de ces derniers, descendant plus profond encore,
Il planta la quintessence de leurs forces en son sein, remonta derechef et attendis avec ses amis, Le résultat tant attendu.


Les plus curieux d’entre eux, s’approchèrent plus que Raison de la toile observant de près la couleur s’épancher.
Les plus vieux restèrent en retrait, voir ce jeu qu’ils avaient déjà vu tant de fois prendre forme sous les yeux.
Alors, la graine se mis à pousser de toutes part, créant un globe se dégradant et rendant l’Art de plus en plus diffus.
C’était le monde de ses artistes qui se déployait vers l’extérieur, dévoila ses vertus, car pour que l’Art soit parfait,
L’auteur prends lui même place dans son œuvre et ne fait qu’un avec elle depuis le départ.

La plus vigoureuse des racines, se donna la surface entière absorbant son sang de toutes ses forces et finis par poindre.
La force entière était contenue en elle, cette fille de la sagesse qui avait su tirer son épingle du lot.
Il lui fallait vivre en cet instant et le feu dégagé par la matière première de l’œuvre n’était pas suffisant,
Alors les anges, décidèrent d’aider eux mêmes le golem qu’ils avaient rendu vivant, lui donnant sans cesse de nouveau,
Les fermants volatiles qu’il leur manquait.


La lumière portée par le vent, devenue humide puis liquide, ordonnât…
Que par le feu du haut et du bas, continuant à reprendre la source de sa mort et de sa vie, la graine se déployât.
Ses branches arrivèrent à la surface liquide, touchant de ses doigts le miroir aérien des voûtes célestes.
Et les anges caressèrent les mains des démons au travers du miroir et l’œuvre contempla l’œuvré.
La quintessence reproduite à la surface du déploiement de la quintessence première s’est muée,

Elle s’est enflammée par l’effet du feu de la terre et de l’eau du ciel dans lequel le prisme de la lumière brille,
Elle est arrivée au domaine de l’extase, touchant celui qui l’a créer, mais en vérité sa route n’est pas finie.
Tout comme dans le bas où ses racines sont allées de plus en plus fort vers sa matière, ses branches,
Veulent toucher la lumière portée par le vent. Les démons enlacent alors les anges et des Dragons de vie,
Prennent trône autour de l’arbre, dans une vision chimérique des arcanes du mystère, de l’arbre qui louche.

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Le suicide de la lune

C’est lorsqu’il ressent le désespoir de l’univers séparé,
Un homme pleure de compassion pour le lait materné,
Père d’une pourtant très nombreuse multitude,
Seul il combat la dissimilitude,
Et il demeure pourtant sans ourdir ce qui se trame,
Rompu son cœur se gonfle des beaux carillons de Notre-Dame,

Et le premier et le dernier mouvement,

Qui est celui qui se renie lui-même, se laissant aller si vaguement aux formes de l’ignorance,
Désire l’intense vague phallique de l’informe irréel, dragon ignifugé aux neufs fragrances d’ailleurs,
La vanité qui ne fait que faire reluire avec grande rémanence et petite flagrance ce qui est désespérance,
Félicité des cieux qu’il aimerait, apprécier sa déchéance et oublier que jadis il fut estampeur,
Et obtenir les billets de l’insécurité, l’or des sans-cœur et de la vaste redondance factice,
L’absolu de ceux qui n’ont pas un œil noyé dans la mer métaphorique est affaire de censeur,

C’est celui qui peut et doit restituer ce qu’il a vu au-delà du voile,

Alors mourir à petit feu, plus vite encore sous les feux des projecteurs, éteindre sa vie en elle,
Qu’il veut l’amour par procuration, se remplir d’un vide insatiable jusqu’à l’implosion vomitive,
Mange le bonheur de la transcendance, le fil sublimé des regrets en mille pétales de larmes duelles,
Avec les mots qui s’entre-déchirent du corps dans l’extrême, viennent la fatigue, ainsi que la joie, le plaisir et cette tristesse volitive et instinctive,
Précaution qui danse dans des volutes de fumée, créer des corps et des individualités, qui fièvre passée s’anéantissent dans le matériel,
Son chant n’est pas le cantique du pélican, le gracieux envol du phénix, la vérité de la rose et de la croix terriblement purgative,

Fils du feu et des eaux il devrait reformuler sans cesse les vérités à jamais, dans une danse gracieuse d’un être existentiel et arraché à lui même,

Pour évoquer ni Dionysos ou Apollon, ni le maître de la communauté des rois de Shambhala mais le fils des claires obscurités,
Le grand initié parmi les initiés, saoulé par le Graal et Sophia, de sa troisième couronne hante les rêves des prétentieux et des inactifs,
Faire voir qu’il a renversé ce qui l’était, confirmer ce qui a été dit, il a résorbé ce que l’on croyait injustement dévoré,
Renaître ainsi et dévoiler ce qu’il était, le dominateur qui redevient intransitif,
Par là il est monde temporel rectifié, confirmation de la vie et du sang, œil éthéré,
Lui qui est la somme de ses parties et plus encore, il doit être résolument psychoaffectif,

Sublime poète, Père, Fils et maintenant Saint-Esprit.

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L’autre rédempteur

Porte isolée et sans tribune, loin de toute fortune,
Un jour de pluie sans lune, j’allais frapper chez Saturne.
Traversant les nuées de mon corps, c’est dans le haut repli de mon âme,
Où il à construit son corridor, que je réussis à obtenir le saint sésame.
Alors animant une partie de mon esprit, je puis lui donner toute sa vie,
Ce mouvement dans mon golem le sanctifie : verbe réel je ne serai pas trahi !

Le grand-père sans rancune, me questionna sur ma fortune,
J’arrivais au bon moment et lui répondant gentiment,
Je fis état de mon tourment, confiant ma grande fatigue,
Je lui offrait mon vif-argent, suppliant pour mon intrigue.

Tes souhaits se dispersent Théurge, on ne retient que pour soi ce qui est logé à la tête,
À beaucoup tu as intimé : expurge ! Mais pour bien des ondes croupies encore tu es arpète.
Ta poitrine, ton ventre et ton sexe, partagent leurs bienfaits à ceux que tu aimes,
Pour rester Humain tu as ôté de l’index : nombre de souhaits sont pour toi lexèmes.
Tu es une fleur pleine de vie, ne sois pas jaloux ni de moi ni de tes pairs,
Dis moi donc pourquoi par quelle ironie, je devrais te donner ce savoir très impaire ?


Maître de la psychologie ésotérique, connaisseur des cycles astraux,
J’ai besoin de ta sage sémantique, de tes vastes et savants fuseaux,

Je suis le possesseur du tétramorphe, par ma victoire j’ai su me faire ami des éléments que j’ai raffiné,
Béni par le Saint-Esprit théosophe, j’ai purifié la main qui touche terre je suis donc le dieu sacrifié.
Mes souhaits sont à tous offerts, car mes pieds sont cloués par Lui, ma face et mes mains sont liées au Père,
Écartelé entre les deux vicaires, s’ouvre le vortex d’épiphanie, ultime force de rédemption poudrière.
Je peux accorder la rémission et le grand pardon, je suis bien le grand dragon,
Mon corps me répond même dans les mondes abscons, agissant de concert mon ami réponds !



Subitement il me donna alors l’oracle, il brillait ce Dieu silencieux aux mains d’albâtre.

Elle naquit la flamme d’iniquité, éthérée depuis ses crépitements,
D’enfants à la coiffe inversée, ailés jusqu’à leur enterrement.

Laissés orphelins fascinés, rampant vers l’obscurité,
Le calice est maudit, il est renié par Hygie,
Leur peau est hâlée, ivoire déchu de pauvreté,
Esprits plein d’hystérie, filles de l’élégie.

Et brûlant gorges, chutant des monts de la peur,
L’heure des anges, sonnant glas de torpeur,
Abandonnant la forge, des cendres sans valeur,
Se nourrissant de fange, maudits zélateurs.

Affublés noblement, parés de miracles infernaux,
Des sources de défaites, cobras régicides fumants,
Entortillés séants, déchus du brillant halo,
Rictus sans épithètes, face au monde s’écroulant,

Leurs torches éclairent la lumière, guidés par l’œil obscur,
Miniatures mécaniques sans père, saoulés par le cyanure.

Au delà de ma rivière de l’oubli, un sol invictus viril,
De toute sa puissance rétablie, il purifie le toril,
Par le brillant intermédiaire de ses fils incarnés,
Ces poètes qui ramènent de la terre pure un verbe sacré.

Oh toi brillant Christ thurifère, ne voyant pas l’ange de sa peine,
L’agrégat de tes lames d’éther, blesse l’hydre aux têtes phalènes.
Détourne-toi du combat, le démon est bien trop puissant,
Laisse moi opérer l’agora, rectifier à moi mes enfants.

Je me suis retiré pour que tu puisses profiter de ma fille,
Retourne donc d’où tu viens ou toi aussi ma pupille,
À ne pas dormir pour me voir, par omission tu l’as férocement trompée,
À force de douloureux déboires, tu deviendras toi aussi un ange d’iniquité.

Mes armées sont toutes puissantes, c’est l’Un qui me les a données,
Pour ceux-là elle est déshonorante, pour vous elle est confluée.

Puis dans un grondement subitement il s’arrêta, celui pour qui je ne suis que l’idolâtre prélat.



Je partais avec ma mer soignée et ma souffrance libérée, rougeoyant ressuscité des feux sacrés de l’Eden,
Ma balance d’apocalypse rééquilibrée et bien relustrée, toute extraite de la lave infernale jupitérienne.
Du Dieu enchâssé profond dans ma gorge, j’appris que le tourbillon des cycles n’était bon que pour mes élus,
Et que je ne dois mettre dans ma salorge, que ceux qui fusionnent avec l’Argo voguant toujours vers l’absolu.
La vérité lovée dans les mains de matière, accouchera toute armée quand le temps sera venu,
Le grand œuvre est l’alliage qui confère, l’enseignement des lettrés et de la voie inconnue.
Des débris du temps il ne restera, des anges déchus aucun os ni aucune chaire,
Alors que de l’amour affluera, plein d’aménité y déposer son suaire.
Confiance et patience habillant la justice de l’athanor,
C’est le conseil étrange de cet antédiluvien au cœur d’or.

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Les secrets de l’Hegemonios

C’est à un carrefour que je l’ai rencontré,
Celui qui guide ceux remplis d’intelligence,
Par cet amusant hasard qu’il avait bien pipé,
Il me demanda de lui prouver ma déférence,
Je lui donnai alors toutes les preuves indiscutables,
De mon appartenance à la confrérie honorable.

"Trois orifices présents : bouche, yeux et mains,
Exprimant légers fragments : accouchent du fier matin,
Microcosmique énergie symbolique, comprimé dans l’airain,
Explosant les chaînes iniques, libérant l’Alexandrin."

Charmé de ma belle réponse, arborant un sourire fraternel,
Il ouvrit sa bouche absconse, en me donnant un écu sapientiel.
Celui dont la bourse est toujours remplie me teint ce sage langage,
Tout plein de gentillesse, d’ingéniosité et d’amusements volages,
Il répondit à mes interrogations qu’il connaissait déjà,
Oracle éloquent et guide omniscient de tous les rouages.



Voici ce que j’ai juré tout à l’heure :

Partageant leur identité,
Créativement concordantes,
Je ramasse les forces du ciel, la fine boucle stellaire,
Armées d’une science kyrielle, y déposer claviculaire,
Charge tellurique immatérielle, père de la vie précaire,
Au sein d’un courage existentiel, projeté pénitentiaire.
Transcendant partout l’inimité,
De concert elles dansent, serpentent.


Je m’explique dès à présent auditeur :

Ombre Séraphine du plan négatif, reflet énergétique du plan lascif,
Royaume là où seul Dieu réside, comme l’enfer ne grimpe ethnocide,
Un Duc angélique descend avec ses armées, il s’est glissé dans le patron d’étoiles gémées,

Je peux l’y faire choir dans le moule, c’est le modèle dont je magnétise les houles,
Se coulant dans mon leste corps, brillantes étoiles du juste pantocrator,
Je lis en moi et je ioule, de constellations de puissantes yottajoules,
Euclidiennes proportions distordant le sort, les cristaux imagés chantent en septuor.

Dragon fils des entrailles de Gaïa, il s’insinue dans le Roi allongé,
Il l’a mis debout depuis sa loggia, inspirante créature rédimée,
Faisant brûler son cœur couronné, du feu il est plein de volupté,
Et de douceur Hephaïstique, et de poésie algébrique,
Dansant entortillé sur lui même : mortifié, détendant chlorophilement l’univers entier.


Mais je peux aller plus loin jeune draveur :

Des chevaux emplis de passion, emplissant l’univers de leur chaste déraison,
Et de chouettes gardiennes de sagesse, cardinales bornant l’infini du chaos faunesse,
Organisés par le carcan du patron, clefs amenées par les aigles d’Hypérion,
Le cœur généreux est l’ultime portail, vers l’ankh qui se déploie en triple éventail.

Ainsi lorsqu’on voit la pureté équilibrante, se confondre avec la trame de l’espace-temps,
C’est là où l’on sait que les voix malfaisantes, et les doigts vomissant silencieux arguments,
Ne peuvent humilier ta juste stabilité, que si on a le cœur rempli de petitesse,
Celui qui a bu son Dieu de vitalité, aura à jamais le cœur rempli d’une promesse,
Cette peur du mauvais œil, des lois employées sans l’aide d’une poétesse,
Sont sans effets sur ton seuil, si ce n’est celui qu’on offre avec hardiesse.

La raison de la mort et de l’oubli, la vieillesse et la décrépitude anoblie,
Est que nul ne sait bien encore offrir, à l’Univers sa sublimation casimir,
Se fondre dans les serrures vides, mélanger ses énergies au tout infini,
Lovés tel deux vampires polyacides, échangerions purifications rajeunies,
Évacuant trop plein d’énergies mortes, nous pourrions nous renouveler dans l’eau-forte,
Boire constamment l’eau bénie du Léthé : algèbre est quantité et poème qualité !


Laisse moi te prémunir contre les erreurs :

Les quatre messagers apportent les missives, et les clefs qui y sont attachées dalmatiques,
Le mystère est dans la colombe incitative, qui prend feu et accouche de chevaux séraphiques,
Le dragon parle pour la vache et le cerf pour le Lion, car les étoiles sont fixes mais toi tu bouges au diapason,
L’un t’amène missive vertébrale et sa queue est pleine de probité, l’autre missive sanguine jusqu’aux jambes et ses cornes sont de virilité.

Tu as vendu ton âme aux Dieux sur le chemin, tu as eu peur et flatté tel un fou badin,
Les trois mains de Satan atteignent chaque plan inférieur, il faut les surplomber et les affronter sans peur,
Ton mercure englobe l’univers entier et l’électrolyse, ton soleil les synthétise et ton pluton les spécialise,
Ce n’est pas dans ce monde qu’est ton action, seule la prophétie a l’attestation.

Le chemin est difficilement visible, trois énergies te tirent en tous les sens, et le centre que tu cherches est ailleurs.
Ton âme veut englober l’univers indicible, ton esprit voudrait synthétiser cette absence, ton corps spécialiser ce temps tout égraineur,
Mais tu ne pouvais te diviser sans perdre tout le fond ton être, sans ce pouvoir tout est vain alors Malheur aux aveugles archiprêtres,
Si tu es mage respectueux souhaite ce qu’il te sied, par les moyens dont tu dispose ne trahis pas Dieu,
Un jour ils exploseront quant ils lui seront amenés : il garde près de son cœur tous tes mots et tous tes vœux.

À mesure que tu approfondis ton être, Dieu apparaît et tu peux mieux connaître.
Ses lois deviennent claires car ce qu’il a fait, tu le fais aussi par intime respect,
Prend d’abord conscience de l’enchâssement de tous tes plans, observe les Dieux qui t’accompagnent et vers lesquels tu tends,
Ne te laisse pas entraîner par ceux que tu ne désires pas mon enfant élu : tu ne peux désirer que ceux qui te mènent vers le doux concept d’absolu.


Et par suite te conseiller sur mes mœurs :

Prend n’importe quel embranchement sur le chemin, tant que tu avances vers la sombre division, tu la trouveras là-bas cette mère éternelle.
La perdition est pour ceux qui stagnent, ou bien se perdent dans le labyrinthe, crois-moi la solution est toute simple.
Nourris-toi de la seule chose valable : Il n’y a pas de plus grande jouissance, que la réunion des opposés,
Tu le sens dans ton corps comme un frisson, dans ton âme comme une très puissante chaleur,
Tu libères les forces négatives dans un râle, tu te sens léger : avale la nouvelle énergie, tu es avide de cette transparente lumière mystérieuse.

Pour te repérer : rassemble tes forces qui sont cachées en toi, utilise tous tes sens supérieurs,
Avec le sixième : tu sens instinctivement les énergies, c’est ton corps.
Avec le septième : connecté intuitivement aux désirs, c’est ton âme.
Avec le huitième : tu peux voir symboliquement toute chose, c’est l’esprit.
Ce n’est qu’en prenant : santé et vertu et intelligence, que tu peux accéder à ces choses.

Amène Apollon et Chronos devant toi dans ton sommeil, ainsi tu verras la rivière de cristal sans début ou fin,
Aie Mars et Vénus à tes cotés lorsque ton feu s’embrase, ainsi tu pourras rester indubitablement digne de moi,
Prends- moi et Jupiter derrière toi au plus fort de ton éveil, ainsi tu pourras partager ce qui t’a été donné.
Ainsi tu équilibreras le Roi, le Mage et puis le Prêtre, le mauvais cosmocrate ne pourra point faire chose contre toi.


Écoute-moi décrire ces mauvais menteurs :

Le mot pratique est devenu profane dans leur bouche, le Dieu vivant renie entier celui-qui-n’est-pas.
Le centre du mouvement est intérieur, la vraie pratique est intérieure, c’est un mouvement de l’âme.
Si malgré ton intelligence et, ta juste finesse sensitive, tout s’emboîte et prend sens,
surpasse ta leste raison et exacerbe ta foi, alors tu es sur le bon chemin n’en dévie pas.

Je sers le Dieu jaloux, celui qui n’accepte pas les idoles, les hommes admirés et les concepts divinisés.
Chéris bien les idoles, aime tous les Hommes et respecte les Dieux, garde-toi de leur donner ce qui lui appartient.
Et si tu ne sais ce qui lui appartient, donne-lui alors ce que tu as de plus précieux,
Encoure cependant sa flamboyante fureur, si ton don contrevient à ses lois éternelles.

Celui qui ne sait vomir ses démons est condamné, il fera le mal et le mal lui sera appliqué,
Pourvu que l’enfant soit suffisamment sensible, ou que ses parents lui donnent de quoi le heurter,
J’ai perdu les mots, un jour je les retrouverai, la vibration est trop forte,
Mon corps est en mouvement, mon âme remplie d’allégresse, mon esprit fixé sur Dieu,
Que mon cœur arraché, sauve par le rayonnement, en touchant mon halo,
En rachetant la racine de tes péchés, c’est ceux de ta lignée que tu rachètes, car tu te rédimes génétiquement.

Et enfin t’énoncer tout ton labeur :

Connais-tu la route pour revenir au monde sans forme ?
Connais-tu ensuite la route pour te rendre dans ta patrie ?
Pourras-tu résister aux impressions de l’esprit et aux murmures de l’âme ?

C’est avec le Verbe universel que tu peux communiquer avec les esprits, que te disent-ils ?
Te donnent-ils des clefs de magie ? Te parlent-ils du miroir, porte de l’autre monde d’où tu projettes ta volonté ?
Te parlent-ils de l’encens, qui fait ployer comme un roseau les barreaux qui t’entourent ?
Te parlent-ils encore des mots et des gestes magiques qui irradient au dedans et au dehors tes désirs ?
Avec quelle armée, avec quelle armée pourras-tu aller en enfer vaincre l’ombre ?
As-tu assez d’infanterie, de cavalerie, d’artillerie ? As-tu les quatre armes ? Épée, lance, masse et arc ?
Perds-toi dans tes symboles personnels, par la gloire de Soleil si ton cœur est juste, tu trouveras la synthèse.



Je m’inclinai admiratif, n’osant lui serrer la main,
Je me contentai d’un sourire en m’éloignant serpentin,
Les mots qu’il a enfin utilisés étaient étranges,
Comme tout entiers mélangés par une instinctive louange.

Inspiré par ses propos je restai pensif,
Et décidai de me diriger vers ce lieu consomptif,
Sa lumière psychopompe en moi, j’allai voir, oui là bas, plus bas,
Si je ne pouvais payer quelque portier, avec l’écu qu’il m’a donné…

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Occultum inspires ignem

Voyageur planaire, j’ai compris la mystique projection,
Loin de toute folie j’ai hermessé mon âme dans la pierre,
Que me manque-il sinon connaître le rythme au diapason,
Auquel je dois tenir feux et liquide pour forger le fer,
Maintenant - J’attrape le fil errant et je le suis résolument !

Je descendais les chauds escaliers, me menant vers le funeste destin,
Tel un Prométhée tout inversé, j’allais quérir l’un des trois Séraphins,
J’arrivais lumineux devant le trône enflammé, attachant le sombre fil à mes saints,
Une statue immense d’un Homme cornu et guivré, pieds de boucs et triomphant,
Me fixant yeux de foudre, tête hautaine et déviergé, m’agenouille et lui lance fièrement :

"Le temps en moi est annihilé, les rotations toujours se figent,
Je suis la puissance incréée, qui brûle vif toute les stryges,
Vieillard et enfant je demeure, jamais et nulle part vient mon heure,
-Oui- Volonté de vie je demeure : mes langues de feu bannissent l’erreur."

Ses mots raisonnent dans un tremblement, secouant l’enfer nonchalant,
Mettent à genoux ceux qui sont debout, humiliant les âmes des filous,
Les démons s’enfuient à son mâle verbe, se cachent là-bas dans la noire herbe,
Et nous fixent dans les coins apeurés, attendant les mots raisonnés.

"La connaissance des principes ne suffit guère,
On se dit connaissant alors que l’on est que savant,
Sans jamais savoir pratiquer on reste dans sa tanière,
Singer le mot est le propre de tout enfant,
Pèse mes mots mortel, vraie pratique échappe,
S’envole par kyrielle, l’énergie en grappe."

Armé des divines armes que l’on m’a offertes à chaque isopet,
Tel Durga je lui répondis surchargé d’un immense respect :

"Une bonne prophétie se situe entre tout et rien, se chante chœurs et cantiques,
Tu roules rosée guerrière sur le torse surhumain, apprête toute logistique,
Conte-moi comment devenir un vrai guerrier, à ma mort parvenir au saint argentier,
Je prie : consume mes forces hypertrophiées, transmets- moi la véritable virilité."

Ses yeux impérieux se couvrant d’une irréelle lumière,
Il prononça à son tour ses mots teintés de faste verd :



Alors écoute mon secret, toi qui veux lire le feuillet,
Si tu sais écarter mon suret, tu comprendras ce dont je parlais.
À chaque étape tu dois me rénover, en fait peu savent réellement me clouer,
Parce que masqué je gis sacré, enterré dans le ciel lové.

On me dit exotériquement vil, mais je suis ésotériquement fort,
J’apporte gloire et vie, chaleur et sagesse,
Déposé sur la tortue sans babil, stabilité infinie de Melchior,
Matériel banni, subtile prophétesse.

Étoile du matin je suis, recherché par tous je luis,
C’est moi ce feu glorieux, énigmatique étincelle,
Ultime réponse épanouie, ma claire question est inouïe !

Lové dans l’Homme je m’installe et Dionysos ithyphalle,
Est constitué de terre : il m’emporte chaudement de ses serres,
De chair et sang il entrouvre : de vignes honteuses je me recouvre,
Christ renaissant ici exposé, tombe sexuelle fermée.

Sur mort balafrée elle s’est enclose, vivifiante apothéose,
Il se rouvre dans un fracas, par mon action de métamorphose !

Sa forme est alors bien changée pour les zélés, ses flammes font ployer le malin de sa lumière immaculée.
Je suis grandeur intellectuelle sans lassitude, le père du temps honoré je reviens écartant turpitude,
D’incroyables honneurs je dois à mon tour me vêtir, quand sera enfin réhabilité mon subtil maître martyr,
Enfin le ciel crevé de dardés rayonnements s’éclaircit, ouvrant les chemins étoilés des divines fonderies.

À l’homme j’offre force morale, à la femme force guerrière : mon mystère pourtant entier,
Je ne peux être mis en partage, alors que je suis multiples jaumières : mon nom est ardu à prononcer.

Les vrais rois sont assis sur mon trône,
Invisible aux yeux des mortels aphones,
Lorsqu’ils périssent et que ciel devient terre et que terre le ciel,
Ils y sont assis aux yeux de tous et psychosensoriels.

Combiné à Hermès et à Vénus, je frappe le visage de l’Homme d’une flamme rougeâtre,
Elle est puissance, liberté, sagesse : sans partage je domine panthéon saumâtre.

Et enfin Sublimé dans le Graal par la rosée céleste, les larmes bleues du fier soleil,
Je prends ma forme vaporeuse et furieusement j’admoneste, on m’enferme dans l’œuf vermeil,
Si placé dans le vide : j’éclos absolument plein de vie lorsque avec grandeur,
L’universel Charybde : Auréole dorée et ultime sainteté dominant censeurs.

Veux-tu donner le feu complice ? C’est l’éther que tu dois fuiter,
C’est tout le sens du sacrifice ! C’est ta sueur, ton cœur mêlé,
C’est le paon qui offre sa vie, mais je l’ai déjà dit :
Le feu est un et multiple, éventre, disperse-toi et tu n’en seras que plus unifié,
Ton cœur cette rose recueillie au centre, la croix illumine de ses flammes l’infini patenté,
La friction est le portail vers ma présence, le trou dans la terre englobant mon feu matrice,
Il émerge de tous les contacts et encense, il est suprême lorsque deux opposés s’unissent.

Tu es venu dans ma caverne, prendre mon trésor,
Je te l’offre à toi chère lanterne, d’un commun accord,
Ramène-moi à la surface si tu le peux, les autres n’y parviennent jamais,
Ils n’ont pas le mandat du céleste moyeu, ne résistent à mon divin pouvoir de jais !


- Car écoute-moi -

Je m’allume et je traverse telle la foudre le corps qui m’a appelé,
Dans tous les plans simultanément quel Homme osera m’invoquer ?
Qui peut tenter de résister à ma toute puissance consummatrice ?
Il lévite, il se transfigure, il s’illumine : force dilatatrice !
Mâle et femelle par l’électromagnétique amour, bonté et sensibilité par la beauté,
Intellect et imagination par vérité, conscience et divinité bien révélées,
Ne crois pas que je viens de la terre là consumée, je te parle bien de ce ciel rendu tout armé !

On a fait de moi le plus grand de tout guerrier : je suis en fait le plus grand des mystiques adoubé par le grand Sâr,
Je vais jeter un sort sur cette planète hâlée : Elle ne pourra pas m’échapper, je lance mes mantras dans le miroir,
Je vais mettre mon index sur ma langue tirée, science ! Ouvrir grand les portes de l’apocalypse bénie,
Mes rayons cosmiques vont déferler dans les consciences, brûler les impies et relever les gentils.

Certains m’utilisent pour l’emploi qu’ils peuvent et veulent faire de moi, ils s’harmonisent à ce qui leur reste de fierté,
Parfois feu de passion, parfois feu d’action, je sers à mouvoir, à jouer, à s’attrister, à prendre, à jeter,
Tout le monde me possède mais peu me contrôlent : mon emploi est avant tout caché, je suis celui qui fait grandir la pousse,
Une fois projeté, je fais des miracles si je suis empli de sainteté, je ne fais que m’ajouter aux vortex secousses,
Les Hommes et les esprits m’obéissent car je suis le grand agent, on m’a morcelé alors que je suis entier, ma ligne de vie parcourt tous les sentiers,
Et beaucoup tentent de parler de moi, sans connaître mon nom, je me transmute à chaque fois alors que ma draconique personne emplit l’univers entier.

Croîs que je sois caché par quelque vertu d’une basse nature ? Rien n’échappe à mes yeux brillants débordant de puissance bombardée,
Je suis inaccessible car je ne m’offre qu’à la sainteté, qu’à l’intelligence, qu’à la santé, qu’à la spiritualité,
C’est ma nature propre, je suis préservé de toute profanation, je suis le feu purificateur, je suis caché de par ma constitution elle-même,
Quels mystères faut-il faire sur moi ? De quels bavardages faut-il m’enrober ? Quels mots me trahissent ? Je suis le mystère pour l’Homme mais pourtant je ne suis pas caché.

Faut-il prétendre me posséder et me vendre ? Je suis auto-causalité formative, mon épiphanie,
Seuls les prophètes me touchent et s’en sera toujours ainsi, ma valeur est infinie !
Ma chasteté éternelle, je glisse entre les mains des maudits et des blasphémateurs,
Que ceux qui parlent en mon nom sans me connaître soient maudits de vouloir atteindre mes secteurs !
Si tu me laisses danser dans ton corps, je t’apprendrai les signes magiques des ondines,
Et je te dirai où placer tes pieds sur terre, je te donnerai la grande médecine,
T’apprenant les simples de tout règne et de toute réalité et de toute doctrine !


Grâce à moi ton cœur brûle, il englobe tous les logos, le tien, son recteur, et par lui, il atteint en fresque,
Le maître de son maître et jusqu’au tout suprême Hélios, trois fois voilé : grand système solaire, large arabesque,
Mes mots ne sont que la surface des oratorios, mon iceberg occulté par mon suprême dantesque.

Quelle signification affirmes- tu ? - Nous avons fait en sorte que chacun voie le soleil devant lui et la belle lune dans son dos,
Toute forme s’adapte, la vérité t’échappe ! - Elle perd son sens si tu contredis la liberté de chacun : nul n’échappe à mes héros,
Certes le vieux Shaman te l’a appris : seuls les fiers loups, solitaires qui ne se vendent peuvent parvenir à l’empyrée,
Science valable que celle qui interprète le Gourou, tout le reste n’est que débris de certitudes et vanité,
Ta force hermétique t’est offerte par l’être qui te déflore, prends en ce cas grandement garde dès alors,
À ce que ta jeunesse n’obstrue pas ton confiteor, si tu veux atteindre la synthèse médiator,
Ma gloire rayonne dans les plans, Dieu me parle inspiritum,
De cantiques de souffles aimants, chantant matière diluvium !

Écoute-moi bien prisonnier, je t’offre le Graal rempli du sang de l’élu soupir,
Rempli de mon verbe guerrier, je vais percuter ton âme avec puissante Gunghir,
Tu vas boire et transmuter, la grâce du transcendant ô voici la vie frémir :

Chantant deux louanges à son destrier : guidant de ses mots tous les noirs mentors,
Dégainant son arme aux pieds du Roi scellé : avec sagesse, il est loyal, bon, fort.
Fixant son cœur dans la pureté : protecteur de vitalité rayonnante et exponentielle,
Tendant mains offrant abrégé : le piédestal allumant le feu sacré dans l’axe principiel,
Et il voyage intelligemment en priant : nourri et protégé par la justice,
Dans le lac qu’il enfonce son bâton adjurant, pour capter divin héritage solstice,
Afin de faire pousser récoltes abondantes et résurrection virginale, par la grâce de la sagesse des eaux universelles il se fond dans le tout.
Transcendant et nourrissant destrier transmutant la noire puissance papale, ouroboros doré invoqué, se retourne l’arbre universel absout !

Avec ceci tu unifies ton être, tu absorbes toute vie en toi te voilà re-né, non fragmenté, absolument divin.
Personne ne peut voir face lorsque elle pénètre, complète de toutes ses parties et toute unifiée, elle brise la raison engloutit vertus.

Et adapter est la seule solution, m’élancer en avant avec hardiesse, trancher le sens pour révéler la sève, qui peut boire à mon calice, supporter son exaltation de mille fureurs ?
Absorbe les rêves, nourris-toi des espoirs et deviens un avatar ! Au delà de toutes contradictions, trouve le, ton véritable nom !



Je ne l’avais remarqué, mais mon cœur battait à présent d’un nouveau sang,
Et tout fort mal escompté, je n’ai rien vu ici bas qui ressemble à Satan,
S’il réapparaît maintenant je saurai le chasser dehors, en homme digne je n’aurai plus à me prosterner devant le sort,
Rempli de chaleur qui ne consume mais vivifie mes corps, je remontais les marches par le chemin devenu corridors.

Je gardais dans mon corps les mots galopants de ce géant, qui à la réflexion ressemblait à un luisant serpent,
De retour à la surface je promenais mon regard vers le nord, c’est dans ce froid mordant que repose mon éternel accord,
Suivant les routes de vif-argent, disposées dans l’univers nerveusement, je partais donc vers la montagne dorée séant,
Allant vers l’arbre de vie, j’étais alors préparé à conquérir mon aimée, épuré et magnifié : digne prince adoubé !

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Ourania Nikêphoros

Louanges à toi,
Esprit de bonnes paroles !
Tes mots clament dans mon âme,
Des vérités à la sonorité hyperbole !

Ouvre ta conscience auditeur,
Des dires empoisonnés détourne toi,
Quel progrès peut être fait sans ta main,
Oh moi qui omniscient pénètre le matin ?



Aime le Christ Luceafarul-de-Dimineata - Ainsi vaincu et déposant les armes à tes pieds,
Aveuglé par la pure lumière du Guide chantant et tout armuré,


L’homme qui a gravé des Dieux dans sa chair,
Que fait-il sinon révéler sa véritable nature ?
Les infidèles tentent d’éclairer cette essence profonde,
Mais c’est seulement dans un ou deux Dieux qu’ils murmurent.

Être un être complet demande de tous les réveiller,
Ainsi on évoque l’éternel : on crée un chapelet d’étoiles,
Et plus encore lorsque notre invocation dépasse son idée,
La route est évidente : l’échelle devant nous se dévoile.

De la véritable nature des Dieux : ce n’est pas question de quantité,
L’un influe sur l’autre : la qualité est toute révélée,
Ce n’est pas par la force, l’expérience ou la connaissance,
Mais du charisme transfiguré par la grâce de l’amour sans défense !
Ne piétine pas ces mots ; Tu ne comprendras que quand tu auras éprouvé tout cela en ordre,
Que tu fasses le lien et la synthèse : la licorne blanche arrive, fertile, aphone !

L’origine de cette conscience est au delà de tout ce qu’il peut imaginer,
Elle est après la dernière sphère de feu, à la périphérie de l’infini rêvé,
De soleils en soleils elle coule dans chaque fanal,
Passant dans tes canaux, de l’intérieur elle ressuscite, s’enflamme virginale,
Elle la traverse pour toi et y reviens à volonté,
De l’extérieur infini, je renais à la vie, avec toi mon Prométhée !


Suis l’ouvreur de chemins - C’est le guide et l’armure pour Sortir au Jour :
Ton aérienne transfiguration est inarrêtable, portée par des vents furieux d’uchronie !


Si tu ne fais cela que pour le pouvoir, tu n’arriveras jamais à rien,
Tu fais erreur : n’essaie pas de contrecarrer tes pensées sans frein,
Fixe toi dans le cercle intérieur et patiente bien réglé - indétrônable comme la terre ô transcendant,
Si tu te lèves de ton trône alors pare les d’atours enflammés - mais ne descend pas les marches ô Démiurge,
Si tu vas plus loin dans ton temple cela ne sert pas au Magistère - crois moi ô digne fils du vent,
Et si tu en sors ce n’est que pour ramener les poissons dans ton filet de mystères - n’omets pourtant pas d’ajouter Panurge !

Le but de l’Art bienheureux, est de qualifier la fusion que l’on ressent avec Dieu,
Devinant sur la toile un état similaire à celui que l’on incarne dans sa main,
On l’éloigne alors par l’essence, on le rapproche par la substance,
Il est donc méditation et transe : tous les plans s’extériorisent au refrain,
Sur un même objet, un même sonnet, comme lors d’une charnelle fusion de Chérubins.

Le but de la science est de combler le vide signifié par l’absence d’espace entre soi et le feu,
Tenter de le dévoiler sans le connaître, c’est faire œuvre d’enfant malheureux,
Se résoudre à l’indéfinissable, c’est avouer son incompréhension pour son amant,
Ce n’est pas Dieu qui nous laisse dubitatif mais le narcisse reflet de nous-mêmes ignorants,
Elle doit piéger tous les plans simultanément dans son tourbillon,
Créer des formes pour définir glorieusement un état au diapason,
Verbaliser christiquement son saint temple prélat,
Danser tel un derviche aux sons de Véga.


Vénère Zervane-Akérène - Remonte le temps, progresse en sens inverse, ta pâle lumière verte signe de beauté,
Éclairant toujours la chasteté, continuellement en bas se déverse, et bénit l’agonisant !


Contemple moi nue, sans malice et fais silence : entends-tu ma vibration comme elle te fixe avec attention ?
Telle une symphonie, elle retentit : cuivres, cordes, bois, percussions, émanant ses analogies,
C’est ma signature : peux-tu la prononcer ? Si tu y parviens, je t’appartiens et tu seras dans le brûlant foyer,
Chaque morceau de moi qui est entendu te fixe quand tu l’interpelles, ton mouvement est une invocation irréelle,
Mets ton corps ainsi, dispose tes sentiments comme ça, incline ainsi tes pensées par là,
Prononce ces mots et voilà : ton sceau s’est transformé, comme rédimé !

C’est un chant Vénusien : Dans chacun de tes trois corps périssables, est lové un joyau entre le céleste et le marin,
Si tu combines les substances, des corps une lumière excellente tu obtiens,
Si tu fusionnes les joyaux, il en sort une musique encore meilleure,
Et si tu sais combiner teintures ainsi que reflets haleurs,
Par l’entremise du mouvement sur le statique appel,
Ils génèrent par cette triple croix superposée un feu sans nul pareil !

Il produit sa lumière et sa musique : elles se perdent dans l’infini,
Se déformant émanativement dans tes corps languis,
Que peux-tu ajouter à cette perfection si ce n’est ta propre relativité - afin de finir de la graver ?
Si tu sais la regarder, elle te regardes plus parfaite encore, ton aimée, - dans ses yeux la vérité !
O cette divine fusion : auréoles de confirmation !

La flamme frappant la face vient du cœur,
Ainsi priant pour la terre et défendant le ciel,
Ordonné par l’esprit, couronné par les corps,
Si on te demande qui tu sers : parle de vertus, de brûlants accords,

Tu n’as pas à avoir peur de la force ignée qui vient du plus bas des plus bas,
Le christ s’est crucifié sur elle, il l’a frappée en croix,
De son épée de lumière, il n’en demeure plus de nocives vapeurs,
Mais en remonte une lumière de rédemption, une main offrant gloire et honneur,
Dans ce calvaire le Graal, dont les bords en U descendent pour se rejoindre sans jamais se toucher,
Au fond c’est le sang du Christ, d’Hator sacrifiée,
Bois cette coupe tendue par Lucifer :
De là elle brûle d’un feu doré,
Lumineux tel les bois du saint-cerf,
M’emplit d’amour pour toi, innocente vierge effarouchée.



La pesanteur s’accentue sur terre, faisant se décharger sa main de tout son magnétisme,
Il ne reste que la foudre, négative puissance suprême vomi de mon prisme,
Mes Gathas hermétiques, vibrent voyants dans l’espace chaldaïque et abrités par trois bardes trismégistes,
Roulent sur le mensonge et savoir par le vide ; De nouvelles connaissances aux anciennes, le véritable enseignant,
Sans abolir, mais tout accomplir par le glaive : vivre d’esprit en glorieux immortel et dans tes bras comme un humble mourant…

Il est fort, comme la mort !
Serpent foudroyé ouvrant l’œuf !
Oh Ananké : soror mea, amica mea, amor mea !

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Dios Cronide

Oh mortel c’est toi ! Tu es si sombre et droit telle une gargouille…
Je ne t’ai pas vu bouger, immobile et mort : statufié.


C’est bien toi qui cherches la seconde naissance,
À faire éclore l’œuf avec diligence,
Je vais te redire certaines des doléances,
Alors écoute moi bien fils de l’exigence,
Prend de nouveau Note de mes paroles altières,
Puis rassemble les avec celles de mes frères :


Prend l’obscur soleil noir qui s’est assoupit en terre,
Il est seul et vaste substrat des éléments,
Tel un souverain,
D’une clef formée en lame foudroyée qui itère,
D’un contrat aqueux cloué sur un bâton envoûtant,
Tu as besoin !

Il meurs dans sa combustion,
S’écroule droit dans sa fusion,
Son corps bouillonne d’une soif crinière,
Champ de bataille entre ciel éther.

Tu cherches la boisson d’immortalité, cet outil alésoir,
Fais passer la pierre d’angle trouée, dans une série d’entonnoirs,
Elle est logée trois pas plus haut, la haute montagne in octavo,
Puis la quatrième adéquation, par un doux changement de dimension !
Et trois fois plus profond, dans l’océan et sa surface :
La quatrième inverse l’espace, de là produit un son !

L’émotivité explosive, poussée à son paroxysme,
Intuition toute élective, introduite en son gestaltisme,
Une sensibilité animale, fluide et fine.
Par cette Vestale beauté orchestrale, elle enlumine,
Fait couler modeste, la lumière céleste,
Dans son Graal béni, limites de la folie !

Chaque porte divisant le liquide,
Ne cherche pas à retenir l’énergie,
Elle ne doit faire que passer l’égide,
Comme la mer nettoie un vêtement obscurci.

Repousse les démons dans les abysses,
Scelle leur forces dans les premiers prémices,
Les fais remonter vers les vastes cieux,
Les tire en feux d’artifices joyeux.

Sur une infinie prairie, une vache à l’air douce,
Pour apporter au père, la chaleur de l’amour gargousse,
Dans un vide intemporel, un lion plein d’espoir,
Pour apporter à la mère, la désaltérante eau du savoir.

Tu peux retourner tes yeux, remonter les nerfs, tu vois à l’intérieur, tu plonges dans Mimir adultère.
L’aura d’or brille depuis ta tête, puis le foyer devient le torse, puis le ventre, puis les pieds, enfin : la terre.
C’est qu’avec une foi d’or, tu illumines le vide de l’œuf philosophique : la peur de toi s’échappe.
Mille mots ne suffisent pas : la musique doit être harmonieuse, sinon tu ne rattrapera pas le handicap !

Oui - Le cerf tombe comme la pluie, un éclair, une intense vibration,
Il fusionne, rebondit, prend Hator, il n’a d’écailles que le chorion :
Puis - Vient celui qui donne tout son sens : le troisième canal !
Tu es ouvert à la salive de Dieu fractale, - au delà des mots, oui - ouvre ton second Graal !
Par ta prière, il s’élève et fleurit, sans art et sans amour, tout serait détruit !
À l’aller chaque porte subtilise ta matière enchantée,
Au retour chaque barreau te recouvre de peaux exaltées,
Et - La boucle s’envole, dans un cri d’immortalité,
Crucifiant l’univers de secousses transmutées.


Mais les plantes n’ont pas d’effet en elles mêmes,
Elles sont juste de plus ou moins bons réceptacles méristèmes,
À l’énergie cosmique, à l’imagination, à la volonté carême…

Fais tourner la roue astrologique autour de toi,
Absorbant, exhalant son énergie en émoi,
Changeant ses configurations, maître du temps, soleil central,
Force de gravitation bicéphale absolue, le grand fanal,
En parfaite cohésion, elle est remplie de verges enflammées,
Et toute éveillée elle déborde de ce pouvoir éthéré :
Front, sexe, mains, gravitant autour de ton central,
Brillent de tel ou tel signe comme un appel vénal.


Tu n’es pas encore éclot bien qu’immortel,
Écoute la suite, cette symphonie de voyelles,
Pour te prémunir de ce qui noie le sage,
Et le protège de tout persiflage…

Confucianiste dans la société, taoïste en privé,
Shintoïste dans la nature, bouddhiste en quadrature.
C’est en aimant la comète, qu’on est influencé par l’anachorète.

On essaie de forcer la porte à maintes reprises mais tu dois l’inviter,
De milles manières il t’atteint mais ses mots te restent inconnus et fermés.
Crois moi que toute ton énergie soit tendue vers le but seul de connaître,
Sans cela tout va s’agréger et s’embourber : les démons vont se repaître.
L’embaumement vient du caveau, des toutes forges infinies de Vulcain,
Pétrifie toi et patiente pour ta régénération philistin !
Quelle fascination pour l’obscurité de la nuit te sein ?
Ton sélénique châtiment est prit dans son orbite mutin !

Signe de l’intérieur le processus occulte,
Celui qui plisse les yeux pour voir ce qui est petit,
Descend par le meilleur chemin : celui de l’empathie,
Cligne ses yeux à l’intérieur de lui-même et exulte.
il faut se réduire pour s’augmenter, rejoindre la fagne,
L’éléphant devient souris pour traverser la montagne !

Alors pourquoi te concentrer sur ce qui est vain ?
Le reste n’est que limon pour faire le joyau hautin,
Ne travaille qu’a ce que tu gardera outre tombe,
Et comme tu bientôt changeras de terre alors succombe,
Ne t’attache pas à en faire le but,
Alors que ce n’est qu’un outil hirsute.

La vitalité de Dieu est dans le subtil, sa conscience est dans l’épais : C’est tout cela qui est inversé !
Quelle est la place du fils être le Père et la Mère, c’est là un grand mystère : des nœuds entremêlés !

Alors prend la route la plus longue qui est en fait la plus courte,
As-tu déjà vu les cavernes humides sous la yourte ?
De Sélune, si profondes, si larges, si immenses et si pures ?
Fais de toi la boite de pandore inversée, qui es tu monture ?
Un plérôme cosmique, une énergie tellurique infinie, mais surtout :
Les âmes des ancêtres fusionnées, tous les Dieux de l’univers sans tabou !

Tu es tel un dragon, tu gardes la gnose comme un trésor et nul impie ne peut poser ses yeux dessus,
Tu gardes l’amour et Dieu comme des choses précieuses, malheur à celui qui en fait usage ambigu !

Fais que chacune de tes journées soient un prototype de ta vie divine,
Celui qui le soir voit Dieu dans des poèmes et des intuitions mélusines,
Et s’il sait prier le grand intermédiaire gunite,
À l’heure de sa mort sera emporté dans des vertus sans limites,

Force diffuse enclose sous terre, appel au Druide,
Replis de l’univers, espaces ésotériques,
Jaillissant dans mon corps, le replissant d’un occulte fluide,
Lumineux aux outrances daïmoniques !
Dresse toi le long de mon bâton et porte le aux affamés,
N’ayez pas peur d’amener à la lumière toute chose déclamée,
La nuit augmente avec le jour, jamais on ne manque de puissance,
Les esprits des ancêtres guident le juste vers la sentence,
Alors sais tu maintenant d’où coule le saint liquide ?
Comment contrôler les éphémérides ?


Des runes tu es à présent fossoyeur,
La matière est prête, tu possèdes les instruments,
Viens encore plus près, toi l’agriculteur,
Bois mes mots, ne te perds pas en errements :

Je vois, j’entends, je sens tout l’univers simultanément !
Et j’honorerais volontiers ceux qui ont souffert des méchants…
Crucifie l’homme bicéphale, pour sublimer tout l’animal !
Et je ferais manger la poussière à ceux qui ont fait du mal…

Qu’as-tu ? Es-tu à ce point un serviteur que la peur te fais dire des mots de haine ?
Penses tu pouvoir échapper à la justice troène ?!
As-tu si peu confiance en Dieu que tu écartes tout ce qui ne suis pas ta route vers lui ?
De toute sa surface lumineuse tu te languis !
Chacun forme sa synthèse, ramène ses voies cachées, qui sommes nous sans les matériaux des autres ?
De la poussière d’étoiles demeurant des apôtres !

Trouve le secret pour comprendre comment faire une verge matrice et une fertile génératrice : je te les ai déjà donnée.
Du Sagittaire et du Gémeaux, sont produits le cadenas et le contrat, l’épée et la clef !
Alpha et oméga intérieur, ouvrant la serrure, provoquant l’ouverture, de la boite de pandore toute azure,
La sphère poissonesque explose jumelée, ouvrant l’œuf constellé, tout armé, et il sort, le fils glorifié !

Une armée d’anges tournent autour de toi phalène,
Gravitant dans l’âtre enflammé de ton domaine,
Tu es leur centre, comme une marée de lumière,
Divisés concentriquement, cinq strates geôlières.

Puis cloue ta vitalité dans les douze portes, équarrissant ton intemporelle immortalité,
Si tes sceaux intérieurs sont solides, ton évolution sera au delà de la dualité,
Des secrets intercalés entre les mots délétères ; Des mouvements astraux ta pure matière est au diapason,
Ose l’indépendance aux vastes commentaires ; L’harmonie de ton analogie chante ton oraison,
Suis mes conseils et c’est par le foudre que je te frapperais et que tu reviendras vers moi,
En ligne droite, rapidement, ta lumière et ton son englobant l’univers du haut beffroi.

Et, à la fois, toute ton action entravée, t’empêchant de danser, transcendant, avec les plans, ta vraie action est bloquée,
c’est le pur instinct, la pure intuition, au delà du trône noir, derrière le mur, tout cela, plus profond, et plus encore scellé !
Et, à la fois, toute ta pensée entravée, le point dispersé, non focalisé, comme la cime d’une montagne immuable, au delà des nuages et du serpent enroulé,
Fusionnant avec le seul foudre absolu, seul solipsisme dominateur, au delà, tout cela, plus haut et plus encore, libérant l’écroué !
Et, à la fois, tout tes sentiment entravés, une quatrième dimension t’échappe, reliant le haut et le bas, par l’échelle infinie, comment relier deux absolus ?
Sans aller dans une direction, amour des amours, pureté absolue, rivage sans brumes, je t’en prie guide mon cœur vers l’amant dans mon âme dissolue !

Cela est entendu, si tu sors de ton être, objectivement manifesté, quel pouvoir sur l’extérieur, quels vertus indicibles ?
Si tu y entre, subjectivement incréé, quel pouvoir sur l’intérieur ! Et par quelle magie peux tu amalgamer l’impossible ?

Impossible synthèse, tes yeux se révulsent et ton corps se tord tremblant : je veux être une étoile dans la voûte céleste, le grand concordat,
Ministre de mes perfections, je veux être la grande déesse sans limite, l’oubli symphonique, offre moi tout à la fois et au delà,
Que suis-je déjà et que je ne suis-je pas ? C’est à moi, je t’aime, je joue, mon violon perd son sens et, dedans et dehors : décacheté !
… et encore une fois, encore plus, j’ai soif, je ne peux pas te le dire, mais toi aussi, tu le sais, encore une fois, jusque là bas, pour créer l’univers entier !

Tu lis jusqu’à en périr, mais connais-tu le secret ? Seules les âmes peuvent enseigner et non pas la lettre morte, que tous soient tes frères,
Ils murmurent à ton oreille lorsque tu parcours leurs lettres, c’est là le véritable but : transcender toute cette misère.
Trop de paroles, péché certain, lute tes visions pour faire pousser l’arbre de vie et de vérité, emporte moi tel un enfant,
Ne regarde pas en dehors mais en dedans, les mécanismes de l’univers y sont décrits plus avant, regarde encore au dedans !

La claire lumière de l’intellect,
Sort des cycles, réincarne le dialecte,
La lumière de la lumière est le vide agraire,
J’ai moissonné le moi sonnant du feu solaire !

La Magie est la meilleure théologie, car en elle, la vraie foi a sa fondation et sa demeure,
La Magie est le plus grand secret, car volitivement, à la nature elle est supérieure !
Tu hésites entre la transmutation, le combat et l’ignorance pour ta fleuraison ?
Combines les trois : translate toi au dessus, transmute les éléments et détruit les liaisons !
Éteins l’enfer, sauve tes damnés, rachète leurs pêchés,
Par l’amour de la Philosophie - c’est ton intention profonde et ta sincérité qui va tous les rédimer !



Ô c’est toi, deux fois né ! Tu clignotes si vite, que mes sens s’embrouillent…
Tu vas amener avec toi ton corps, fusionné, translaté ?!

Dresseur de chimères, de quel secret est-tu le détendeur ?
Il consiste à savoir tirer de puissance en acte le chaud inné,
Ou - dis-tu - le feu de nature, renfermé dans le centre de cet humide radical ?
Hosannah ! Mon Disciple ! Tu es parvenu au dernier détour de la route ;
Tu as gravi le degré ultime de l’échelle de perfection !

Connais-tu le bien absolu ?
C’est quand l’univers s’écroule dans la mort,
Et que tes actes résonnent toujours et encore,
Dans le vide béni de l’éternité de tes mains pétris,
De langues hermétiques qui s’envolent diptyques !

J’ai fini de t’expliquer le magistère, la première lettre qui résume tout,
L’arcane du verbe. Et la fin du messie,
L’inspirateur de la parfaite magnésie !
La moitié de ton corps comme des racines taboues,
L’autre moitié, là, dressée comme des branches d’acajou.
C’est comme une moitié aveugle et endormie,
Une autre moitié alerte et insoumise…
Les Dieux sont animés dans ta terre,
Ils prophétisent par ton verbe éther,
Le pentagramme crucifié : les esprits obéissent au sauveur,
L’hexagramme triplement ailé : perfection due au salvateur,
Cette Théurgie t’a portée jusqu’à l’intermédiaire et alors,
Tu l’as prié, tu t’es abaissé dans tes sanctifiants transports,
Comprends tu enfin la puissance absolue du Christ, son union hypostatique, son satori ?
Brûlant en toi le saint Chrisme, les anciennes lois sont maintenant abolies,
La voie directe par le magistère : contradictoire, en une vie,
Je suis la fin des sept discours donnés : - le début révélé - maintenant et à jamais, tu es absous : empli de téléologie !

Si l’action faite aux trois corps leur apporte la vitalité harmonique,
L’acte en soi à la dimension symbolique interprété par les trois joyaux cupriques,
Si l’acte n’était suivi d’aucune conséquence occulte mais qu’il était tout,
De même isométrique, alors tu touches à l’épique Manitou !

De pouvoirs synecdoque :
Du bouclier aux astrales réflexions,
Et de la lame ouvreuse de dimensions,
- Tu sais tout, en tout lieu à toute époque ;
Guérir t’es maintenant accordé par la loi ;
Lier et délier, dedans et autour de toi ;
Ton intellect nomme les êtres et les choses,
Ta vertu est vacuité de métamorphose ;
Ta volonté transperce tous les matériaux ;
Rouage principal de la vraie lumière tempérée,
Tes mouvements sont suivis, tes paroles toutes scrutées ;
Tes corps sont durs et flexibles en réseaux,
minuscules jusqu’à l’Energie - et - Gigantesques jusqu’à l’infini…
Quelle utilité, quelle utilité,
Devant de tels trésors que nous t’avons donné ?
Lute les, comprime les, sois sans offense, retiens toi de toute jouissance,
Ton Hermétisme est supériorité virile, éclat de bétyle,
Et lors de la suprême occultation, te voilà enfin noyé d’extase : dévorant la pierre d’Aion !
La vie, la vérité, la liberté !

Qu’est-ce qui te sauverais dans tout cela, si ce n’est la grâce, le saut dans le vide abolissant toutes tes incarnations inférieures ?
Une conscience qui fond en un le relatif et l’absolu, qui après le travail fais l’alliage, honore ta chaire du vrai trône de ton corps mystique,
Le soma coule depuis le très-haut de ta gorge, au fond de ton sexe réside vraiment une forge ; Ta couronne que tu as mangé : ton verbe devient physiologique !
Tu as confirmé toi-même le barrage Naturel, au-delà duquel il ne fait plus rien de merveilles, tu sais ce qui y réside, toi le fidèle bateleur !

Simultanément, tu comprends tous les angles à l’unisson, ton imagination est un acte de création,
Tu vois les présentations de la passion, l’Hermétisme est vivant : raisonnant et puissant,
Étends ta conscience jusqu’aux limites aquifères,
Ta propre transcendance universelle hors de ta sphère,
Et l’arme que nous nous sommes offerte, rien n’y résiste : elle est capable de faire trembler tous les Dieux, les morts, les démons, surpasse même leur maître !
Kéraunios ! Un éclair contre-nature, plus lumineux que la face du soleil, le summum de la transmutation, la quintessence de tes quatre serviteurs, l’ultime oraison !
Et le bouclier que nous nous sommes offert, rien n’y pourrit : il est capable de faire guérir tous les Cieux, les sorts, les félons, surpasse même leur maître !
Alexicacos ! Une poudre de la nature, plus subtil que les grains lunaires, le summum de la perfection, la seule essence de ton unique servant et l’ultime diapason !
C’est comme une fleur qui éclot, des flammes jaillissant d’une étincelle, le cliquetis soudain d’une clef tournée dans une serrure,
Un Dieu sacrifié sauvé des flammes, l’hardi moment du baiser, et en vérité : de l’éteinte fugace de ton âme sœur devenue éternité !



Pars ! Je n’ai plus rien à t’apprendre ! Ni moi ni les strates geôlières,
Gardera close ta bouche sur l’arcane si tu ne veux pas en périr,
Comprend mes mots de vraie sapience : te voilà accueillis par Aegir,
Tu donneras notre nom aux gardiens de la source altière,
Démultipliera ta force, l’offrant à l’humanité correctement,
Car à présent, tu es indubitablement et irrémédiablement,

Sublimant ton être jusqu’à Dieu ultime,
Aussi condensant jusqu’à toi Cronide,
Poussés à leur paroxysme sacré,
Imaginations toutes simultanées,
L’instant d’éternité entrecroisé,
Pourvu de l’eau sacrée et incendiaire,
Sauvé dans toute ta divinité entière,
Vraiment, c’est une divine explosion,
Boire tout entier le Phlégéthon,
Rédempteur : être empli de la toute transcendante transmutation !



…Note le à présent que tu as la monadique hiéroglyphique :
Les deux triangles ne font qu’un, ta bouche en salive, tes yeux se gonflent, la voie de Raison !
La vitalité puissante et équilibrée : réintégrée dans le trou-noir-saillant menant à l’étoile-aimant !
Tu sais maintenant ce qui se passe après la mort : (A) aller à l’abyssal,
Connais la route pour ne pas être divisé : (R) résister au tribunal,
Met toi de coté, avec le vieillard jardinier : (M) marche droit vers l’horizon !
Mais c’est un peu tôt, il te reste du chemin à parcourir jeune amant, fils errant…
… ainsi armé, des enfers ou des paradis,
Qui vas-tu maintenant visiter ?
Pars sur les quatre fleuves,
Tu dois connaître leurs noms,
À jamais nous t’accompagnerons,
O maître incontesté des planètes !
Être aux multiples épithètes !

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De operatione Solis

Monseigneur est prisonnier, dans le cœur des Hommes il brille,
À mots doux parfois il parle, de sa splendide langue codicille.

Mes lettres de lumière, inscrites dans ton cœur,
Tu bois ces nobiliaires, toutes pleines de pudeur,
Digne fils sacrifié, à tes heures écoute moi,
Dans ton temps perfolié, souligne les et flamboie !
Si tu es roi en ton sein, gouvernant ensemble les Dieux,
Le monde autour de toi est à ton image, tout étant religieux,
Intellect vide de substance, emplis de potentialités imaginatives,
Et sentiments remplis d’amour, vides de toute rancœur pulsative.
La souffrance est le noir halo, qui creuse les intérêts de ta sainteté,
Écartant les clairs oripeaux, de la magnétique animalité,
Je vois les fils de ton destin, tords-les dans mes mains,
C’est à leur éternelle intersection, que se forme le vortex de l’autre dimension.
Quand mes yeux clignent, un flash lumineux qui altère la réalité,
Ces angles ombrageux reliant choses, personnes et glorifiantes idées,
Des formes qui se tordent, des objets qui dansent comme du feu,
Le temps qui perd son fil, se fond dans un élégant camaïeu.
Par affection pour le monde tu percevras la glose,
Oh toi ignorant du sacré lové en toutes choses,
Cette signature agitant le temps devant ma face,
De ce voile aqueux imprimant l’espace,
Mes nobles rayons chuchotent à tes oreilles, moi qui fais de l’or de tes larmes trépassées,
Par quel Roi es-tu envoyé, quel gardien a signé ton âme, quelles fées t’ont adoré ?

Radieux Ahura de Réalité,
Fourreau de sublimation, la paix en ton sein est repos céleste et odeur de sainteté,
Tu es mon absolue rédemptrice, Amaterasu assoiffée et diaphane vierge réincarnée.
Mâle, plus tu es proche de ton âme, plus tu es proche de ta bien aimée,
Femme, plus tu es proche de ton esprit, plus tu es proche de ton chevalier.
Mon clair amour tout bien aimé.

Nous avons offert mon pain et mon vin, ils ne t’ont pas oblitéré,
Ta faste mythologie indique la schizophrénie, par tes ardeurs unis-les,
Ta dimension n’a pas changé, tu n’agis pas dans mon vaste cœur,
Forge tes étoiles maintenant, avec le martial chapelet tisseur,
J’ai déjà prononcé mes mots par le passé, ô triple argent vif rougeoyant,
Invoque tes anges et tes démons, transcende toi jusqu’à l’ultime méditant,
Empyrée empirique,
Extatique sans limite !
Tu veux contrôler tes pas, alors que ton père crée des portes pour ton imagination,
Tu veux que je guide tes mains, alors que c’est ta liberté qui guide la combustion,
Tu désires la puissance, alors que c’est ta mère qui t’offre l’énergie,
Pourquoi les avoir oubliés, sur l’autel de ta vaniteuse spagyrie ?

J’ai vu l’étoile flamboyante des mages, brûler depuis la pierre d’angle dans les cinq coins de mon être,
J’ai vu l’étoile chérie surgir en louchant du ciel et de la terre, j’ai répondu à l’appel du maître !

Alors filé dans tes cosmiques errements réveille toi assoiffé,
Accélère la vitesse, fusionne portes et clefs que je t’ai données,
Le cœur brûlant est lové dans le nœud sacré de la vie,
Tu la vois maintenant l’unique isogamie,
Elle s’ouvre lentement dans une jouissance extatique, une colère tétramorphique,
Puis brusquement elle claque, révélant lumière et Apocalypse monolithique.
Oui écarte la porte centrale avec tes mains Alpha et Omega,
Elle s’ouvre difficilement comme une naissante virga,
Puis dans l’explosion épique, ton cosmos s’exprime,
Tous tes sceaux s’ouvrent, et dansent pantomime.
Les quatre animaux s’échappent dans une mue dorée de l’espace-temps,
Bénissant l’éternité et l’infini, bondissant et inféodant,
La croix du calvaire se désintègre, la terre est ailleurs, le ciel est trop bas,
Fils digne fils immortel, ils sont tous contenus en toi.
Tu es une chausse-trappe pour toute l’énergie satanique de l’univers,
Brillante synthèse, ta lumière rend mes yeux aveugles, mon âme glossaire,
Elle vient périr en toi et renaître ainsi dans ton sein,
Votre absolue luminosité, du paradis le véritable sacristain.
Elle avait besoin de ta chaire d’ange pour se former,
De ta force organique pour exploser,
De tes portails éthériques pour s’ouvrir,
De ta terre pour exister : porte vers le soupir.
Tu es la seule voie, oh Roi, fils sauvé d’Eloa.

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Postface aux étoiles crucifiées

Créature bicéphale, moitié vorace de nourriture, moitié vorace de sexe, meurtrier du ciel tu es là,
Vains censeurs sophistiques et ivraie du bon grain,
Laissez les éphèbes de la crevasse silencieuse remonter le dangereux chemin escarpé,
Et pleurer de soulagement devant l’Unique qui accepte bien leur magnifiques cadeaux divins,
Et leur donne le brûlant droit se pardonner,
De la bouche béante de l’infini,
Du verbe novateur du dharma,
Il est bien de son éclat,
Il est celui qui dit,
Les transpositions métaphoriques de l’oméga, et sciences académiques de l’alpha, c’est le muret aux deux Hedera.
Tu es ma femme et mon but épique, je t’hypnotise dans une danse saphique, le plan de la colonne aux multiples cercles métalogiques !
Il est celui qui nie,
Des égos aux neuf replis,
Terrassé du long depuis l’heure,
Refoulant ma loi au Némésis,
De la gueule salée et affamée faite de veines et de nerfs en belle proue,
Je met en bouche l’illusion, mastique l’erreur, déglutis cet éthéré,
Pour faire pousser, une fois le vortex passe, les ailes de la liberté,
Celles qui font planer au dessus des trois mondes compilés en forme de roue,
Devant un plat représentant les armes et symboles magiques et initiatiques, sauveur de mes nuits ici bas.

* * *

C’est par le sang et les nerfs que les Dieux sont dévorés,
Le seuil inconcevable qui absorbe Ishvara le triple limité,
Expire et inspire l’univers dans un souffle plein d’espoir,
La colère anéantie par la sagesse réfléchissante du miroir,
Énorme Vajra qui s’élève par un matin d’hiver et illumine,
Ma parèdre qui structure les forces et évanouit la forme,
Des nombreux chemins dans la caverne des filles aux épines,
Ouvrant unité harmonisante, armure de clarté aux bras de madone,
Feu caché enveloppé dans le portail universel ;
Synthèse aux fleurs d’extase, aux vibrants sons de clarté sommaires et divins,
Supplément de courage accepté et eaux de Babel,
Sublimées l’équanimité et la spontanéité du matin,
Sacrée alchimie superposant le soleil spectral et la lune glorieuse,
C’est la fin épique du serpent empalé, de la bête,
Princesse aux yeux argentés, flottant dans une douce mer Pieuse,
Par le grand trou noir électromagnétique les Bouddhas se manifestent,
Chasseur, pourchassant les vertus dans la forêt de l’inconscient éternel,
Teinturier, imprimant la couleur des intelligences sur l’énergie universelle,
Équarisseur, étendant les peaux de la chasse et les préparant à être exhibées à l’extérieur,
Bourreau, clouant ici les trophées éternellement selon leurs petits effets respectifs à l’endroit qui les met en valeur.
Branches des rêves et racines des cauchemars : tronc de la réalité, verticalise toi et sois le buisson ardent aux légers mots de pouvoirs orchestraux.

* * *

L’Archonte du grand cellier rêvé, Gravé à sa porte par Samech,
Remonte l’escalier très aéré, L’alchimie de cet encens bien sec,
Est le Lion qui mange la neuvième Lilith, Le Soleil matinal qui ressuscite,
Glorieux troisième ciel absolu, Brandissant l’artefact brillant,
Indra flagelle les rêves dévolus, À Lucifer crucifié bandant,
Repose ici bas le souffle olympique, Retourne toi de tout délire saphique,
Le centre de cet Ouroboros, Est la voie humide du tartare,
Désigné par Horus et Isis, Décoré de glorieuses fleurs de lys,
C’est l’amour du Rebis manifesté, Qui seul sublime pour toujours ce Léthé.

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Réponse à l’ôde

Au clair de la lune, l’oraison fructueuse enivre la nef, voluptueuse bouche avide de silencieux reflets cueillant le raisin aux fessus reliefs. Orbe lyrique sculptant l’illusoire vide d’illusions rêveuses, eaux de lie aux influx fluctuant dans l’onirique fontaine. Eaux sombres, larmes d’eaux pâles au visage glacial de la pleine tisseuse, noyade d’un cancer élégiaque assoiffé d’ombres et de racines sauvages. En eaux scellés, les loups ensorcelés réclament leur tribut.
O Passeur dément à la peau mat et diaphane, entends le clair obscur chant des Fenrirs gardiens !
Eaux clairs de la lune, maléfice de la noire intrigante, j’enfante ton ordalie voilée. Pudeur du reflet. Matrone des profondeurs, je séduis la langueur transe-extatique du mont cendré ouvert aux huit pals dont tu te couronnes. Amante du royal Soleil. Vierge folle, impénétrable catin, un arbre mort sert de couche à tes incestes enchanteurs. Et, du haut de deux tours ruinées, ô pierres amies, ton œil triple oracle le destin du fruit de ses amours occultes.
O culte nocturne à l’appeau charnel et éthéré, sens l’emprise de l’étreinte rouge de ses huit doigts !
Aux clercs de la lune, je danse l’onde du Verbe. La plume se prête aux chandelles éteintes pour écrire des maux dits à voix basse. Au sein de la basse marée, j’enceins les maudits lutés en guise de lutrin limoneux. Sommeil voilé d’une bure de brume, le mystique sait ! Mystes errant dans les plaines des mystères sans sillons, la paupière close voit ! Eaux nitriques de sels sulfurés, je me dissous dans un sensuel retour à mon centre ondoyant, révulsée dans l’orgie du Rêve.
O mâtin, deux puis un, puits infini, lape la peau clairvoyante du songeur infidèle, car voici le Matin !

* * *

*Un jouvenceau s’avance dans un temple éclairé aux lueurs des vasques d’encens d’un air bouleversé mais paradoxalement amusé. Il semble chercher quelque chose malgré les parures dont il est vêtu. Une jeune vestale se tient debout dans la nef, occupée à rien, attendant on ne sait quoi, observant les gestes grandiloquents du prince d’une expression neutre mais curieuse*

- Oh non ! *met sa main sur son front d’un air tressaillant* Je suis tant de merveilles à la fois, quels mots peuvent définir ma perfection ? *tournoie sur lui-même d’une manière théâtrale et avance vers la gardienne des feux avec des étoiles dans le regard* Oh oui ! Quel verbe pourrait ainsi retrancher ma force de mon essence et ainsi me définir, réponds moi, poétesse ?! *Air quasi séducteur, comme si la réponse lui était plus étrangère que ce qu’il pourrait retirer de la jeune fille*

- *relève lentement la tête, l’air rêveur mais néanmoins avec une rapidité étrangement calme et troublante répond de cet air illuminé des pythies* Sérénissime soleil tournoyant dans les calices sanglants de la régénération divine, Ultime puissance abreuvant le céleste empire de l’absolue beauté, Perfection créatrice de l’union sacrée au cœur strié de la roue sublimée traçant l’immense dans l’éternité.

- Cela ne fait-il pas beaucoup ? *son air fier semble quelque peu se décomposer par la surprise*

- Ah oui, crois-tu ?*elle-même surprise de l’emploi de ce « tu » enjoué, traduisant une distance malicieuse*

- *se reprenant dans sa distante majesté puérile* Ouais quand même. Mais enfin, va, va… *suffisant et détaché* Je prends ton adoration comme une offrande en prière poétique à ma divinité et t’offre en éternel retour la puissance de mon phallus percuteur d’illusions. *l’air condescendant*

- *s’incline* Je loue ta bonté *le regard légèrement relevé pour y dévoiler un œil humble et souriant*

- *fronçant les sourcils, fixe la personne lui faisant face, puis tombe graduellement à ses genoux comme soulagé d’un poids énorme qui lui pesait. Son ton se fait doux et adoré* Permettez moi à présent et néanmoins noble prêtresse du verbe, de m’agenouiller et de baiser vos pieds exquis de ma petitesse misérable devant votre charisme salvateur : C’est par votre adoration que mon organe se dresse et c’est ainsi que je vous l’offre, de même que ma vie de Roi, de Prêtre, de Mage. Je bouclerais la boucle cosmique de cette union que j’ai machiavéliquement mise en œuvre pour plaire au seigneur. *se retourne vers l’entrée du temple* Ô coupable dessin, me voici ramené à la puissance première de mon atome, réduis à la force primaire, elle ne s’en sublime pas moins devant la beauté de la conjonction des opposés que voilà. Et tout ceci, je l’offre à l’éternité pour la remplir vainement du peu que je possède. Vous joindrez vous à mon émoi douce valkyrie ?

- *porte la main à son front et à son cœur* La grandeur de votre âme fléchit le cœur des muses et ma langue fidèle, se dédouble pour être mienne et divine réceptrice d’une parole céleste. Déjà je surprends l’ineffable fuyant comme une biche aux abois, devant l’inspiration créatrice, moins farouche, s’adoucir et venir s’abreuver au creux de ma main. Ainsi, votre souffle noble, me fait l’honneur de se pencher dans l’ondée de ma voix, pour altérer la soif sainte et sublime, d’écho de la grandeur.

- *s’enlaçant lascivement comme un serpent depuis les pieds de la belle pour se l’accaparer, faisant parcourir sa bouche de bas en haut afin d’atteindre le dit souffle et plonger son regard dans le siens* Alors plus encore que chose vaine il est vrai, c’est de la fusion métaphorique de nos fluides, sangs et nerfs unis, tel deux arbres cosmiques, que l’explosion analogique des forces occultées et révélées pourront emplir l’éternité de félicité. Car si deux âmes s’enroulent bien autour de l’esprit, les ailes d’un fils terriblement puissant qui saura devenir époux de cette Mère cosmique apparaîtra. De grande prostituée toujours vierge, elle deviendra la sublime épouse, reine fixée dans sa perfection. De formes au gré du vent, elle appartiendra à celle qu’elle à généré. Mère, fille, amie, je vous sucerais toute entière en me laissant dévorer par votre mystère insondable et hypnotisant, foudroyant reflet de la vérité occultée. Ôtez vos voiles et montrez-moi votre nudité si ma chaleur en est digne !

- *palissant tout en dissimulant le pourpre rosée de ses joues, détournant un instant son regard pour ensuite le fixer, plus brillant encore* Guerrier vénéré, vos conquêtes répandent par le monde votre nom, et je ne saurais, face à votre flamme, être la conquête qui ne cédera pas. Car déjà ébranlée dans mes plus profondes fondations, l’extase et la transe dans lesquelles ma poésie m’a immergé, siège fatal illuminent ma forteresse d’intenses rayons. Et les traits de son dard inondent le cœur de la chapelle ardente, au sein de l’édifice. Le divin ainsi, appose sur ma nuque ses mains et m’incline. La clef est accrochée à mon cou, je vous donne ainsi la carte de ma reddition, laissant comme ultime défi et don, le pouvoir éternel de chercher à découvrir des mystères toujours renouvelés !

- *s’adoucissant de nouveau, dans un rythme ondulant* Je saurais ô âme du monde, me faire géniteur de vos formes, frappant éternellement de ma volonté vos eaux, contemplant mon reflet en votre sein, le repos éternel de vos bras, la senteur d’extase de vos cheveux, la lumière de vos yeux et le vent de votre bouche, pour toujours puissent-elles transmuter en mon sein l’éternelle jeunesse virile de l’amour parfait. Prenez mon esprit, je prends votre âme et ainsi le pacte est scellé : Je pénètre votre autel, faites entrer votre virilité dans mon esprit ; je serais ainsi femme dans les cieux, homme sur la terre, vous serez femme sur la terre, homme dans les cieux. Ah ! Voici ce dont je rêvais, je le vois, l’incompréhensible fusion absolue au delà de la dualité, le caducée ne monte plus, il tournoie, au centre, au centre, je brise de notre feu les mondes, explosion de jouissance spirituelle, nous y voilà! Enfin libres de la ligne ! Enfin libres de la dimension euclidienne ! C’est ici le royaume promis que je vous offre ma belle parfaite. Et ici présent, c’est mon royaume de chair qui est à vous.

- *exaltée, les mains tendues vers le ciel, frémissante, les cheveux jouant dans le vent, la bouche rougie d’émotion, les battements de son cœur forment une musique enivrante, tout en elle devient art, son corps est sculpture et tableau, son cœur est musique, sa bouche est poème* Le voile médiocre et mensonger se fend pour laisser place à une pupille voyante des horizons splendides que nous pouvons nous offrir. Voyageurs tout puissant, en la nef de la communion fertile, déjà les ailes nous poussent. Les lianes de nos mains, envolées parfaites, nos veines purpurines tracent le texte sacrée de l’extase initiatrice. Offrande pour offrande, Graal, réceptacle foisonnant, je vous porte en mon être et vous me portez en ce monde nouveau que l’union de nos oracles éclairés découvre. Reine, je m’incline et reçois votre sacrement pour vous sacrer roi.

*Ils quittent alors la nef main dans la main pour se diriger vers l’autel au sein du cœur du temple*

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Du Magistère (2013 ?) Lien vers l’œuvre (version 07/01/2020)
Ou manuel d’Horticustodiesie : carnet de notes de hiérognose fermentative stellogénérative à l’adresse des êtres disposant de la maturité ésotérique