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L’Œdipe égyptien🔗 cataloguesEntrée Data.Bnf absente Rechercher sur Sudoc Rechercher sur Openlibrary Rechercher sur Worldcat
Œdipus Ægyptiacus


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
Kircher Athanase1652 1655Littérature (phil.)ItalieHermétisme

► Pionnier dans le domaine de l’égyptologie, le chef-d’œuvre savant et baroque de Kircher demeure, comme tout ses travaux, un travail emprunt d’un ésotérisme humaniste hermétisant dont se réclament volontiers les courants rosicruciens puis le néo-occultisme. Il s’agit probablement de la plus grande œuvre du Léonard de Vinci Baroque.

► Utilisant des sources comme la fameuse Table isiaque, l’Isis et Osiris de Plutarque et les Hiéroglyphes d’Horapollon, le polyglotte tentera de traduire les hiéroglyphes en même temps qu’il chercha à obtenir le langage symbolique universel. L’ouvrage est édifié autour des recherches de Kircher sur de nombreux ésotérismes, d’abord grecs et latins mais aussi moyen-orientaux : ex. qabbale juive, alchimie islamique, astrologie chaldéenne, magie persane ou encore théologie phénicienne, mystères zoroastriens.

■ Les illustrations étant fort nombreuses, nAOuS. Pour en consultez l’intégralité, merci de vous reporter à la source.

🕮 Dujols, 22 ref.166 :

Chef-d’œuvre hermétique du Père Kircher, professeur de langues orientales, sciences mathématiques, etc., célèbre au XVIe siècle par ses connaissances universelles. L’illustre jésuite y consacra vingt années d’un labeur acharné, et malgré quelques erreurs inévitables à cette époque, il demeure comme un monument lapidaire de Science ésotérique où sont venus puiser tous les magistes et kabbalistes des derniers siècles, aussi bien que les adeptes contemporains les plus reluisants. Saluons donc très bas cette puissante figure du passé, et examinons en détail son œuvre capitale. L’Œdipus Ægyptiacus comprend quatre gros volumes in-folio, couverts de caractères mystérieux, de figures kabbalistiques, hermétiques et magiques et qui valaient plus de 1.000 fr. à leur apparition.

Le Tome 1er, consacré à la Religion égyptienne et à l’Idolâtrie des Hébreux, ouvre 10 Temple secret d’Isis et donne la clef hiéroglyphique de l’antique mythologie des bords du Nil et du Polythéisme grec et romain. Les Initiations et les Mystères. Astrologie et magie des Egyptiens. Elles passent chez les juifs. Le Culte du Feu chez les Hébreux. Les Téraphim. Le Polythéisme hébraïque, ses rites magiques. Identification de l’idolâtrie d’Israël avec les Mystères du Paganisme. Des Temples païens élevés par Salomon. Origines du Mithriacisme. Parallèle des Religions précédentes avec celles des Chinois, Japonais, Américains, etc.

Suite de la ref.166 de Dujols

Le Tome II est en grande partie, consacré à la Kabbale des Hébreux, à la Kabbale Saracénique, avec nombreuses planches de sceaux, de pantacles, figures, caractères hébraïques et arabes. La Kabbale, définition et division. Gématrie. Notarique. Explications avec exemples à l’appui. Themura. Origine de la Kabbale. De la première base de la Kabbale, ou l’alphabet hébraïque et l’ordre mystique de ses lettres. Des noms et surnoms divins. Du nom de quatre lettres, ou Tétragrammaton. Mystères du nom de Dieu. Du nom de Dieu de douze lettres, ou Dodécagrammaton. Du nom de Dieu de vingt-quatre lettres, ou Eikosiduogrammaton par lequel les prêtres bénissaient le peuple. Du nom de Dieu de quarante-deux lettres. Opinions des Mécubalim sur ses vertus occultes. De la Table Ziruph ou des Combinaisons des Alphabets hébraïques. Comput thalmudique relativement à la multitude des anges. Manière d’extraire le nom de 42 lettres de la table Ziruph. Explication des quarante-deux épithètes divines. Du nom de Dieu de 72 lettres. Manière mystique de l’écrire. Respect des Rabbins pour ce mot. Usage qu’en font les kabbalistes. Les 72 versets extraits des divers Psaumes où sont contenus les noms des anges. Pourquoi le nom de Dieu Tétragrammaton fut inconnu des anciens Païens, et comment toutes les choses du passé sont renfermées dans le nom de Jésus. Explication du Tétragrammaton. De la Théologie mystique et secrète des Hébreux. Des dix Séphiroth. De canaux séphirotiques. Similitude des dix Séphiroth avec la figure humaine. Des trente-deux sentiers de la Sagesse et de leur interprétation rabbinique. Des cinquante portes de l’Intelligence. Interprétation des Séphiroth suivant la mystique des Hébreux. De la Triade, de l’Heptade, de la Dodécade et des vingt-deux lettres auxquelles correspondent les canaux séphirotiques, et de leurs mystères. Interprétation des trois lettres simples. Correspondances et rapports avec les nombres pythagoriques ; le quaternaire, la tétractys. Interprétation des sept lettres doubles. Abacus kabbalistique du septénaire mystique. Concordances planétaires, angéliques, sceaux mystiques, etc. Interprétation des douze lettres simples, leur abacus kabbalistique et leurs correspondances numérales, planétaires, angéliques, etc. De la Kabbale naturelle. En quoi elle consiste. De la Kabbale astrologique. De la Kabbale des Psaumes. Des invocations kabbalistiques et magiques. De la magie kabbalistique, Egyptienne, Pythagorique, etc. De la Kabbale Séracénique, c’est-à-dire delà Philosophie secrète des Arabes et des Turcs. Exposition des arcanes des Sarrazins, leur origine. Alphabet mystique des Arabes. Des noms divins employés par les Musulmans, leur propriété, efficacité, d’après un extrait fidèle du traité d’Abulhassan. Des noms divins représentés par les Nombres. Des noms divins et des nombres par lesquels ils se manifestent pour l’appropriation des 7 planètes et des 12 signes du Zodiaque. Explication de ces noms translatés de l’arabe en latin avec figures sigillaires et la roue des arcanes. De la structure des noms mystiques et de leur signification. Harmonie des Lettres, des Nombres, des Noms avec les 27 catégories du monde, divisées en trois Ennéades. Emplois occultes des noms de Dieu. Table des quatre éléments, avec leurs qualités, leurs lettres, leurs nombres, les Anges qui leur sont attribués. Table des 7 planètes avec leurs correspondances littérale, numérale, angélique, etc. Table des 12 signes du Zodiaque avec ses multiples correspondances. Table des 28 mansions de la Lune dans ses rapports avec les 12 signes du Zodiaque, les éléments, les lettres et les nombres mystiques, les anges, les révolutions planétaires, les noms de Dieu, ou Harmonie de l’Univers. Emploi et interprétation de cette Table de l’Harmonie de l’Univers. Confection et usage des Talismans, des nombres proniques. De la transformation variée des noms et des lettres en différentes figures. Des grands talismans. Toute cette partie kabbalistique est préparée par le sphinx mystagogique et l’explication des lettres et nombres assyriens, samaritains, etc. La symbolique hiéroglyphique de Zoroastre d’après les interprétations néoplatonicien nés de Psellus et de Pléthon. Interprétations orphiques. Symboles Pythagoriciens, leur explication. Mystères hiéroglyphiques des Egyptiens dévoilés par l’exégèse des animaux mystiques, etc., etc.

Le Tome III est consacré aux hiéroglyphes mathématiques. C’est un traité complet de la Philosophie mystique des Nombres, illustré de curieuses figures explicatives. Effets merveilleux opérés par les Nombres. Sceaux planétaires, leur confection suivant la doctrine des nombres, leur figure, etc. Véritable Somme de Magie numérale. La Géométrie hiéroglyphique. Du cercle, de la sphère, leur signification. Rapports avec les nombres. Du Triangle. De la Procession du Monde émanée du Triangle, suivant les Egyptiens. Du Carré, ses combinaisons avec le Triangle. Mystères hiéroglyphiques des Pyramides. De la Sphère hiéroglyphique de l’amour embrassant toutes choses. Signification mystique, etc., etc, De la Musique hiéroglyphique. Prodigieux effets de la musique des hymnes anciens, etc. Astrologie des Egyptiens et des Chaldéens. Exposition complète de son hermétisme. (Les détails demanderaient plusieurs pages). Cette partie est magnifiquement illustrée et enrichie de nombreux tableaux astrologiques. Mécanique des Egyptiens. — Mystères architectoniques. Médecine hiéroglyphique, ou occulte, ou iatrique, par les herbes, les pierres, les animaux, les sceaux et charactères magiques. De la médecine sympathique. De la Panacée. De la Médecine astrale, etc. De l’Alchimie hiéroglyphique. Théorie d’Hermès Trismégiste. Des arcanes chimiques enclos dans les mythes d’Isis, d’Osiris, Horus, etc. De la croix hermétique appelée croix ansée, ses arcanes, sa signification dans l’œuvre hermétique. Interprétation des charactères d’Hermès. Explication figurative précieuse de l’idée hiéroglyphique du Grand Art. Révélation des énigmes chimiques. Hermès est-il l’auteur de la Table d’Emeraude. Ses explications diverses. De la Magie hiéroglyphique au moyen des pierres et des herbes. Des statuettes, talismans, amulettes pro-phylactiques. La main hiéroglyphique et ses explications. Des mystères et cérémonies horribles accompiles dans les antres. La magie des gnostiques et leurs abraxas. Les lettres éphésiennes; magie des hébreux, des égyptiens, des arabes et des autres peuples. Amulettes kabbalistiques, leur interprétation. De la Kabbale pythagorique. De la Roue de Vie et de Mort, etc., etc. Théosophie métaphysique ou théologie hiéroglyphique. Etudes sur l’absolu en lui-mème et ses manifestations dans le monde sensible. Du monde intelligible et intellectuel, son ordre, ses dispositions. Du monde angélique. Du monde des idées suivant Zoroastre, Hermès, Orphée, Pythagore, Platon. De l’âme universelle suivant l’esprit des Egyptiens et l’école platonicienne. De la montée et de la descente des âmes d’après la Métempsycose des Egyptiens. Des rites, cérémonies et hiérurgies mystiques. (Tous ces chapitres sont couverts de figures kabbalistiques, magiques, gnostiques, etc.).

— Le Tome IV renferme le Théâtre Hiéroglyphique, ou l’interprétation des obélisques et autres monuments égyptiens suivant les sens physique, tropologique, mystique, historique, politique, magique, thérapeutique, mathématique, kabbalistique, hermétique, sophique et Théosophique. Explication complète de la Table d’Isis, etc. Nombreuses figures kabbalistiques, magiques, hermétiques. Qu’on nous pardonne de ne pas entrer dans de plus longs détails. Il faudrait un volume pour donner la Table des Matières complète de l’ouvrage. Cette édition de l’Œdipus Aegyptiacus est seule et unique. Dans son manuel des Livres Rares, publié au XVIIIe siècle, De Bure annonce déjà que le fameux ouvrage du Père Kircher est d’un rencontre très difficile. Il est aujourd’hui absolument introuvable et n’a pas de prix.

🕮 Guaita, ref.1497 : De tous les ouvrages du célèbre père Kircher, celui-ci est le plus savant et le plus recherché. L’édition de 1652 est la seule qui ait été publiée et les exemplaires qui en sont devenus fort rares, ont beaucoup augmenté de prix dans le commerce" De Bure, Bibliographie. — Ouvrage très rare et très recherché, orné de quantité de planches gravées hors texte et de figures sur bois, reproduisant des obélisques et pyramides et donnant l’interprétation occulte des hiéroglyphes. […]

🕮 Jouin, ref.660,706 (Arithmologie) :

1. […] L’ouvrage du P. Kircher intitulé Œdipus Ægyptiacus a beaucoup ajouté à sa réputation et a fourni un bon point de départ à la science du déchiffrement des hiéroglyphes. Sommervogel (t. IV, col. 1052 et suiv.) entre dans de longs détails bibliographiques à ce sujet ; nous en donnons la partie essentielle, où l’on verra que l’ouvrage mentionné par Peeters ne forme qu’une partie de l’ouvrage de Kircher. […] Le hasard lui ayant mis sous la main un ouvrage qui traitait de l’Obélisque relevé à Rome par le Pape Sixte-Quint, il entreprit d’en déchiffrer les inscriptions. C’était une tâche ardue, mais il trouva la véritable méthode. Il fallait reconnaître de quelle langue ces signes représentaient les mots, et il supposa que c’était la langue copte, encore parlée aujourd’hui sur les bords du Nil. C’était la vérité ; il fut toutefois moins heureux dans la détermination du rapport très indirect qui existe entre la langue parlée et sa représentation par l’écriture. Plusieurs de ses ouvrages se rapportent à ce sujet, entre autres : Prodromus coptus in quo tum linguæ coptæ origo, ætas, vicissitudo, inclinatio, tum hieroglyphicæ litteraturæ instauratio nova methodo exhibentur, Rome, 1636, in-4°. — Obeliscus Pamphilius, hoc est interpretatio nova obelisci hieroglyphici, quem erexit Innocentius X, Pontifex Maximus ; in quo variæ ægypticæ, chaldaieæ, græcanicæ antiquitatis monumenta, veterum tandem theologia, hieroglyphicis involuta symbolis, in lucem asseritur, Rome, 1650, in-f°. Kircher ayant commis l’erreur de chercher les idées égyptiennes plutôt que les mots qui les traduisent, fut amené à imaginer ces mots ; il alla même jusqu’à rétablir arbitrairement les signes que le temps avait effacés sur l’obélisque de la place Narvone. Toutes les recherches qu’il fit dans cet ordre d’idées furent réunies par lui dans un ouvrage immense, L’Œdipus Egyptiacus, qui fait l’objet du présent article. Mais nous ne devons pas omettre un autre ouvrage qui prouve combien était juste son idée de recourir à la langue copte, et combien il sentait l’importance de cette idée : c’était sa Lingua Ægyptiaca restituta, parue à Rome en 1643 ; et qui contient une grammaire et un dictionnaire coptes, rapportés d’Egypte par le célèbre voyageur Pietro de la Valle, qui les donna à Peiresc, et Peiresc les envoya à Kircher.

2. D’après De Backer, I, 422-433 et VII, 285-287 […] 10. Athanasii Kircheri e Soc. Jesu Œdipus Ægyptiacus […] C’est l’ouvrage le plus important du P. Kircher, et le plus recherché des curieux malgré le peu de solidité de son système. Il lui avait coûté vingt années de recherches, et de travaux. Kircher s’était persuadé que les prêtres d’Egypte avaient inventé les hiéroglyphes pour cacher au vulgaire leur doctrine secrète ; et il est parti de ce principe pour donner à des caractères de cette espèce une interprétation ingénieuse, mais arbitraire. Le savant Jean Wilkins n’a vu au contraire, dans les hiéroglyphes, que les essais grossiers qui ont dû nécessairement précéder l’invention des lettres de l’alphabet ; et ce sentiment paraît d’autant mieux fondé qu’on a trouvé chez les Mexicains de véritables peintures hiéroglyphiques, et que l’écriture égyptienne, comme celle des Chinois, n’est peut-être qu’un perfectionnement des anciens hiéroglyphes. Voyez l’essai sur les hiéroglyphes, par Warburton, et surtout le traité de Zoëga, De Origine et usu obeliscorum.


Illustrations : én. de L’Œdipe égyptien, 1655. | bs. Bibliothèque universitaire de Séville (Séville, Espagne). Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur Internet Archive Lien vers l’œuvre sur Internet Archive Lien vers l’œuvre sur Internet Archive Lien vers l’œuvre sur Internet Archive

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Version: 2.0
Maj : 16/05/2024