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Abbaye Notre-Dame de Fontevraud🔗 référencesEntrée Data.Bnf Entrée Plateforme Ouverte du Patrimoine

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Historique

1101 : La communauté de Robert d’Arbrissel se fixe dans la région, les bâtiments sont construits quelques années après durant le premier quart du XII grâce aux donations des comtes d’Anjou qui durant des siècles s’intéresseront à l’abbaye.

Octobre 1117 : Mort de Robert d’Arbrissel qui confia la direction de sa communauté à une femme.

1160 1170 : On construit les cuisines dans le prolongement du réfectoire, finissant par là le dernier bâtiment de l’ensemble initial.

1183 : L’abbatiale devient la nécropole de Plantagenêt.

1200-1er avril 1204 : Aliénor d’Aquitaine décide de se fixer à Fontevraud et y meurt quatre ans plus tard.

XII XIV : La situation politique délicate et la guerre de cent ans appauvrissent l’abbaye. Les Huguenots vandalisent l’abbaye en 1562.

XV XVI : Des réformes administratives et architecturales ont lieu. On édifie l’actuelle salle capitulaire en 1534 1575, Thomas Pot y peint ses fresques en 1563.

16 août 1670 : L’abbesse en place n’ayant pas désigné de coadjutrice, Marie-Madeleine de Rochechouart est élue abbesse par Louis XIV au lieu d’être élues par la communauté. L’abbaye se mondanise.

30 septembre 1792 : Les révolutionnaires chassent les moniales restantes et signent le glas de la branche masculine de l’ordre qui ne se recomposera jamais contrairement aux sœurs qui reformèrent des ordres au XIX et XX.

1804 1871 : À l’instar de Clairvaux, l’édifice devient un établissement pénitentiaire sous l’ordre de Napoléon. Des travaux de rénovation commencent dès le rapport de Mérimée en 1840 et finissent le 20 Août 1871.

1963 : L’abbaye est depuis cette date gérée par une association qui y organise expositions, concerts et stages.

Spatialité

■ Abbaye bénédictine romane | Fontevraud-l’Abbaye (Maine-et-Loire)

■ Surf. du terrain : 13 ha. | Surface des bâtiments : 200 000m2.

► Plusieurs bâtiments sont remarquables. Tout d’abord l’église abbatiale romane 🗎⮵, très lumineuse grâce au tuffau et à son élévation inhabituelle pour une église romane date du XII abrite les gisants de quatre Plantagenêts. Le cloître renaissance du Grand-Moûtier 🗎⮵, carrefour de l’abbaye, date dans son état actuel du d.XVI, une partie est d’inspiration gothique, il est le seul accès à la salle capitulaire, quant à elle cœur de l’abbaye. La cuisine romane octogonale 🗎⮵ enfin, était composée de huit absidioles (il n’en reste que cinq) et, particularité étonnante, le toit est couvert de motifs d’écailles.

Informations complémentairesEnlumDR

Plus grande cité monastique d’Europe, l’abbaye qui tient son nom de la fontaine d’Evraud non loin, fut à son extension maximale composée de quatre monastères. La Madeleine a été sérieusement endommagé et Saint-Jean-de-l’Habit détruit. N’en demeure aujourd’hui plus que deux : le Grand-Moûtier rendu visitable et le prieuré Saint-Lazare transformé en 2014 en hôtel. Les fontevristes étaient à leur apogée, plus de cinq mille à pratiquer cette règle dérivée de celle de Saint-Benoît dans une cinquantaine de prieurés.

◆ Ermite puis prédicateur, Robert d’Arbrissel avait fondé à l’origine le fonctionnement de sa communauté sur le principe de mixité afin de pratiquer le syneisaktisme ce qui a été depuis l’époque des Pères du désert, mal vu par l’Église. Quelques années plus tard, il séparera néanmoins moines et moniales dans des bâtiments distincts, respectivement à Saint-Jean-l’Habit et le Grand-Moutier-Sainte-Marie fondant un monastère double. L’abbaye comportait en outre, un prieuré pour femmes repenties et deux hôpitaux dont un pour les lépreux. À l’origine chaque partie de l’abbaye était autonome comprenant ses propres fours et chapelles.

◆ Robert d’Arbrissel, suivant l’exemple de Sainte Brigide d’Irlande et renouant avec la tradition celtique, écrit une règle qui le fait désigner avant sa mort une femme comme dirigeante de la communauté. De ce fait, ce fut donc toujours une représentante du beau sexe, de surcroît systématiquement de sang noble, qui est élue au fil du temps à la tête de Fontevraud ce qui offre à l’abbaye richesse, protection et autorité : l’abbaye ne dépendra que de l’autorité du Pape ! Cela ne se fera néanmoins pas sans heurts et au fil des siècles, le Pape justement, doit intervenir à plusieurs reprises pour rétablir l’autorité de l’abbesse en place.

Én. de L’Abbaye de Fontevrault : notice historique et archéologique, Malifaud, G., 1868. | bs. Bibliothèque Nationale de France. Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France

Photographies additionnellesEnlumDV

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Version: 1.0
Maj : 07/10/2024