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Quatre observations personnelles


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
ecr. Hector Durville 1915Littérature (Technique)FranceMagnétisme
Parapsychologie

■ Texte important du magnétisme.


● Texte et illustrations : én. des Actions psychiques à distance, PSI.

séparateur

TELEPATHIE - TELEPSYCHIE
Les Actions à Distance
Quatre observations personnelles
Par M. HECTOR DURVILLE

PREAMBULE

Dans l’état actuel de notre évolution, il n’y a que les plus grands génies qui possèdent à peu près leur libre arbitre ; tous les autres sont plus ou moins soumis aux conditions du milieu dans lequel ils vivent, et même à certaines conditions très éloignées.

Les plus orgueilleux, qui sont presque toujours les moins avancés, se figurent être libres, et croient faire ce qu’ils veulent dans toutes les circonstances de la vie. Hélas! un très grand nombre d’entre nous sont aveuglément soumis à ce que les Orientaux appellent la FATALITÉ.

La lecture d’un roman ou d’un simple article de journal, la pluie ou le beau temps, le thermomètre qui monte ou qui descend, le vent qui souffle, la mode et ce que l’on appelle les usages et les convenances modifient à chaque instant nos dispositions à faire ceci ou cela; et, à notre insu, c’est presque toujours sur les résolutions des autres que nous agissons.

En dehors des phénomènes atmosphériques et de tant d’autres, l’ouvrier et le vulgaire employé qui sont obligés d’obéir au patron, le commerçant, l’avocat, l’ingénieur, le médecin, sont les esclaves de leurs clients.

Dans un autre ordre d’idées, nous sommes les esclaves toujours inconstants, car ils sont sans cesse modifiés par une idée qui, presque toujours, nous vient du dehors. Certaines circonstances nous font désirer une chose à un moment donné, quand, quelques instants après, d’autres circonstances imprévues substituent ce désir à un autre.

On sait que la vue d’un objet qui nous plaît éveille en nous l’idée de le posséder. Notre appétit s’ouvre réellement en voyant nos semblables devant une table bien garnie. La vue d’une jolie femme tente un homme jeune et fort, comme réciproquement, la vue d’un beau garçon éveille la même tentation chez la femme; et la tentation est un acte qui commence. Elle justifie parfaitement ce proverbe: « l’occasion fait le larron.»

Tout le monde sait cela; mais ce que l’on sait moins, pour ne pas dire que l’on ignore complètement, c’est que la pensée d’un individu se transmet inconsciemment à un autre avec la plus étonnante facilité.


En observant ce qui se passe dans les circonstances ordinaires de la vie commune, on constate assez facilement que, sans s’en douter, les individus agissent constamment les uns sur les autres. C’est que le ton de notre mouvement, notre manière d’être rayonne autour de nous sous forme d’ondulations, d’effluves, de fluides, qui rendent ceux-ci plus ou moins tributaires de ceux-là. On sait d’ailleurs qu’à l’instar des liquides dans les vases communicants, un certain équilibre tend à se faire entre tous les individus d’un même milieu.

Les effets nerveux, intellectuels et moraux qui résultent de cette communication sont extrêmement variés et nombreux. En voici quelques exemples bien connus.


- Certains besoins que l’on satisfait excitent, provoquent chez ceux qui nous entourent un besoin analogue. Ainsi, vous riez, vous bâillez, aussitôt plusieurs personnes éprouvent, sans, savoir pourquoi, le besoin de rire et de bâiller.

- En proie à une profonde mélancolie, si vous pénétrez dans une société où tout respire la joie et le contentement, vous devenez bientôt gai. Le contraire se produit toujours, d’une façon analogue, dans des conditions opposées.

- Un homme ayant une conviction profonde, — qu’elle soit basée sur une illusion de son esprit ou qu’elle soit légitimée par la raison, peu importe, pourvu qu’elle soit réelle,— agit sur ceux qui l’entourent et en fait des fanatiques comme lui. Les sectaires politiques et religieux n’ont pas d’autre moyen pour asservir les hommes, pervertir leur intelligence et les soumettre à leur despotisme.

- Au théâtre, un artiste bien pénétré de son rôle, s’imaginant être le véritable héros qu’il représente, jette la crainte, la terreur ou l’admiration parmi les spectateurs. Ceux-ci s’émotionnent, rient ou pleurent, quoiqu’ils sachent bien que le spectacle qu’ils ont sous les yeux n’est qu’une création de l’intelligence.

- Un général qui possède toutes les qualités du commandement conduit une armée au combat et la fait marcher comme un seul homme. En inspirant la confiance à ses soldats, il inspire la terreur à des ennemis plus forts et plus nombreux, rien que par des idées de bravoure, d’énergie morale, de supériorité, de confiance en soi; par un désir ardent de vaincre et la volonté inébranlable de faire tout ce qu’il faut pour cela; idées, désir, volonté, qui se communiquent à son entourage, puis de proche en proche jusqu’à l’ennemi qui en a ainsi conscience.

- L’exemple est contagieux; et si la joie se communique comme la tristesse, la vertu, cette noble qualité morale, se transmet aussi comme le vice. Nous avons tous intérêt à rechercher la société de ceux qui sont plus développés que nous, et à fuir celle de ceux qui nous sont inférieurs, car « les mauvaises fréquentations perdent la jeunesse ». Ces vérités sont parfaitement justifiées par ce vieux proverbe: « Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es ».

- Cette communication, qui s’opère inconsciemment d’un individu à l’autre, est la cause des émotions populaires, des terreurs paniques et de beaucoup d’autres effets que l’on observe dans les réunions ordinaires et extraordinaires; c’est elle qui préside à la propagation de certaines affections contagieuses comme les attaques de nerfs, là où le système nerveux y est déjà prédisposé, et même de beaucoup de maladies dites microbiennes, comme la peste, le choléra, les fièvres éruptives. Ce n’est pas par son beau côté que cette vérité devient évidente pour chacun de nous, mais le raisonnement conduit sans efforts à des résultats plus satisfaisants.

- Les physiologistes, qui ne comprennent pas le mécanisme de cette transmission, l’attribuent dans un grand nombre de cas à l’ « imitation » sans se rendre compte que l’imitation n’est ici que l’effet d’une cause qui leur échappe.

- La pensée qui s’élabore dans les profondeurs de la masse cérébrale se communique de l’un à l’autre avec la plus grande facilité. C’est une forme de ce que les psychologues appellent la « suggestion mentale ». - Je suis en face d’une personne qui m’est familière, il me vient une idée qui se réfléchit chez elle; et si je lui annonce l’objet de ma pensée, j’obtiens souvent cette réponse: « Ce que vous me dites, j’y pensais, j’allais vous en parler ». L’explication de ce phénomène est bien simple. - Quand l’âme pense, jouit ou souffre, un mouvement vibratoire du cerveau se produit, mouvement qui, dans tous les cerveaux, est identique pour la même pensée, le même désir, le même besoin; en un mot, pour la même manière d’être des individus. Ce mouvement, qui se transmet au système nerveux, ne s’éteint pas à la surface du corps, mais se transmet en ondulations successives au milieu ambiant. Ces ondulations frappent le système nerveux des personnes placées dans la sphère de leur action, et sans se dénaturer, le mouvement vibratoire arrive au cerveau où il crée la même pensée, le même besoin, Je même désir; en un mot, la même manière d’être se reproduit automatiquement. Cette transmission est d’autant plus facile, d’autant plus complète, que le sujet récepteur est mieux en harmonie avec le transmetteur.

- Tous ceux qui sont familiers avec les expériences de Magnétisme savent que les magnétiseurs peu scrupuleux font, rien que par la pensée et la volonté, venir à eux, à n’importe quelle heure du jour, les sujets habituels de leurs expériences! et ceux-ci, pour s’excuser de cette visite, se servent d’une expression analogue à celle-ci: « J’ai pensé que vous aviez besoin de moi, et je suis venu ».

- Il est évident pour tous que le plus fort a toujours un ascendant sur le plus faible, et que celui-ci cherche un protecteur en celui-là. Le pauvre a besoin du riche, et l’être faible et languissant puise de l’énergie chez les êtres forts et robustes qui l’environnent. C’est pour cette raison que l’enfant se plaît tant dans les bras de sa nourrice, et que le malade ou le convalescent, épuisé par une longue suite de souffrances, éprouve du soulagement, du bien- être, près d’un parent ou d’un ami sympathique.

- Les effets qui ont pour cause une transmission de cette nature sont innombrables. Il suffit de s’observer et d’observer les autres, d’étudier la nature des sensations que l’on éprouve dans les diverses circonstances de la vie, pour avoir bientôt la certitude que le plus grand nombre des phénomènes attribués si improprement au hasard, ne sont dus qu’à une seule et même cause: « L’influence réciproque que les individus exercent consciemment ou inconsciemment les uns sur les autres. »

Ces phénomènes de transmission ne se passent pas seulement entre les êtres humains; on les observe chez les animaux, chez les végétaux, et jusque dans la nature dite inanimée.

- Certains animaux sentent à des distances considérables la présence de leurs ennemis; ils sont saisis d’épouvante à l’approche d’un danger que rien ne nous fait prévoir. Le loup agit sur le chien à plusieurs kilomètres de distance et le fait hurler; et nous savons tous que, du pied d’un arbre, le serpent fascine l’oiseau qui repose sur la cime et l’attire à lui.

- Chez certaines plantes monoïques, les fleurs de sexe différent se penchent les unes vers les autres pour favoriser la fécondation. Cette attraction est encore plus remarquable chez les espèces dioïques, où les fleurs mâles sont sur des pieds différents. Ainsi, chez la vallisnérie spirale, de la famille des hydrocharidées, qui croît dans l’eau des étangs du Midi de l’Europe, les fleurs femelles sont au bout d’un long pédoncule roulé en spirale. Lorsque la fleur s’épanouit, la spirale se défait, le pédoncule s’allonge et elle s’approche de la fleur mâle pour recevoir le pollen fécondant. La fécondation accomplie, la spirale se reforme et la fleur rentre dans l’eau pour mûrir ses graines.

- Deux cordes tendues au même degré près l’une de l’autre, vibrent à l’unisson quand l’une d’elle est en mouvement. Deux pendules de même longueur, suspendus près l’un de l’autre dans le même plan d’oscillation, et mis ensemble en mouvement, continuent à osciller quand le mouvement n’est entretenu que dans l’un d’eux. Ce phénomène se produit même lorsque les deux pendules sont séparés par un mur. Les corps électrisés ou aimantés s’attirent ou se repoussent à distance et leurs propriétés se communiquent par induction. En un mot, nous voyons que tout dans la nature obéit aux lois d’un MAGNÉTISME UNIVERSEL, et que, sans parler des planètes et de leurs satellites qui s’attirent à travers l’espace en raison directe de leur masse et en raison inverse du carré des distances qui les séparent, tous les corps de la nature possèdent, à des degrés divers, la propriété d’agir sur les corps environnants.

- Cette influence entre les êtres humains, s’exerce d’une manière extrêmement simple pour celui qui la comprend. Elle tient, d’une part, au Magnétisme physique, et d’autre part, au Magnétisme psychique, qui est plus subtil et plus puissant.

Le corps humain ne vit pas seulement des aliments introduits dans les voies digestives et de l’air qui entre dans les poumons, mais aussi des FORCES ou AGENTS de la nature qui le pénètrent. Il prend à ceux-ci ce qu’il est capable d’assimiler et le rejette ensuite après l’avoir transformé selon sa manière d’être. Je reproduis ici trois figures tirées de mon MAGNÉTISME PERSONNEL, qui font comprendre dans sa merveilleuse simplicité ce mouvement, ce rayonnement d’échange qui s’opère constamment dans notre aura sans que nous en ayons conscience. La première montre surtout l’échange de notre manière d’être et de nos impressions; la seconde, la transmission de pensées. La troisième représente le rayonnement d’expansion de celui qui est capable de penser; il donne plus qu’il ne reçoit.

Tous les faits que je viens de citer, se passent dans le milieu où vivent les individus, mais on observe aussi des faits nombreux et non moins évidents en dehors de ce milieu très restreint. En voici des exemples :

- Vous pensez à quelqu’un que vous connaissez, mais que vous voyez peu souvent. Tout d’un coup, vous pensez à ce quelqu’un; et, au bout de quelques instants, on frappe à votre porte. Vous ouvrez, et vous n’êtes pas surpris de voir la personne à qui vous venez de penser ; ce qui justifie ce proverbe bien connu : Quand on parle du loup, on lui voit la queue. Que s’est-il passé dans cet acte de prévision ? - La réponse est fort simple: La pensée active de la personne qui venait vous voir, était dirigée vers vous, et, à quelques centaines de mètres de votre domicile, elle s’est communiquée à vous par une action qui, maintenant, se comprend bien.

- Mieux que cela! - Un parent ou un ami éloigné pense à vous et vous écrit; à cet instant précis, vous pensez à lui en vous disant: j’aurai bientôt de S’es nouvelles. En effet, souvent, le prochain courrier vous apporte une lettre.

- Voici un fait qui n’est pas aussi commun, mais qui n’en est pas moins évident pour tous. Une mère a souvent conscience de l’accident qui vient, à l’instant même, d’arriver à son enfant éloigné de plusieurs milliers de kilomètres. Le prochain courrier, qui n’arrivera parfois que dans 3 ou 4 semaines, lui confirmera le bien fondé de cette prévision.

- L’apparition simultanée d’une idée nouvelle, soit d’ordre politique, littéraire, scientifique ou industriel dans plusieurs localités éloignées l’une de l’autre, n’est pas due au hasard qui n’existe pas, mais à la pensée constante d’un individu travaillant sans relâche à l’élaboration de son idée ou de son invention, idée qui rayonne autour de lui et se communique à d’autres individus qui la travaillent et qui parviennent à la réaliser. On donne une explication très rationnelle de ce phénomène en disant: cette idée est dans l’air, ce qui veut dire qu’étant née quelque part, elle s’est répandue partout. C’est ainsi que s’expliquent les progrès extraordinairement rapides de l’aviation, dont la possibilité était discutée partout depuis longtemps. Avant même qu’en Amérique les frères Wright eussent terminé en secret leurs premiers essais, des constructeurs d’aéroplanes surgirent partout en France et ailleurs, car les inventeurs, qui seuls étaient susceptibles de recevoir cette idée « qui était en l’air », se mirent à la tâche et donnèrent bientôt, isolément, des modèles nouveaux.

Dans un autre ordre d’idées, des magnétiseurs puissants, affirment obtenir des guérisons à distance, même sans connaître les malades, rien que par la PENSÉE mise en action par une VOLONTÉ soutenue. Et quelques-uns des malades ainsi traités affirment de leur côté avoir vu le guérisseur près d’eux, qui les magnétisait. Si ces faits étaient bien prouvés, ils démontreraient que les dits magnétiseurs se dédoublent à leur insu, et que leur corps astral se transporte réellement au lieu où se passe l’action, quand leur corps physique est tranquillement chez eux. Avant que cette preuve devienne évidente pour tous, je dirai que ces phénomènes étranges me paraissent réels, car j’en ai obtenu d’analogues.

Le dédoublement du corps humain est un fait rigoureusement scientifique surtout depuis la publication de la seconde édition de mon ouvrage: Le FANTOME DES VIVANTS, dont la partie historique montre l’universalité du phénomène et la partie pratique sa réalisation par le MAGNÉTISME. On voit que nos instincts, nos sens, nos facultés, nos goûts, nos qualités, nos défauts, que les psychologues de tous les temps ont considéré comme des attributs de l’AME, quittent le corps physique pour voyager avec le corps astral.

- D’ailleurs, les ACTIONS A DISTANCE sont admises aujourd’hui par tous les psychistes. Ch. Richet et Ochorowicz à Paris, Pierre Janet, au Havre ont obtenu le somnambulisme à grande distance sur des sujets sensitifs et publié le résultat de leurs observations.

- En 1891, deux hommes de lettres doublés de psychistes avisés, Emile Desbeaux, qui fut directeur du théâtre de l’Odéon et Léon Hennique, firent de Paris à Ribemont (Aisne), des expériences de transmission de pensée qui donnèrent des résultats étonnants. L’observateur de Paris concentrait sa pensée sur un objet très simple qu’il avait devant les yeux, et l’autre, à Ribemont, cherchait à se rendre compte quel était cet objet, à le décrire et à le représenter par le dessin. Or, les dessins qui ont été publiés, quoique très imparfaits, donnent très bien l’idée des objets. On a là la preuve évidente que la pensée du premier s’est réellement transmise au second; et même que cette transmission a donné lieu à la formation d’une image mentale, véritable création du cerveau expéditeur, puisqu’elle était perçue par le cerveau récepteur.

Si l’on examine les ACTIONS A DISTANCE à un autre point de vue plus spécial, on voit que, dans tous les temps et chez tous les peuples, les campagnards, plus près de la nature que les citadins, ont toujours admis que certains mourants se communiquent à un parent ou à un ami éloigné pour faire connaître leur situation à ceux-ci. C’est ce que l’on appelle la TÉLÉPATHIE, (du grec « têle », loin et « pathos », maladie), mot qui veut dire « avertissement donné à une personne éloignée par un malade sur le point de mourir.»

La télépathie, toujours niée par la science officielle, est considérée depuis longtemps par les psychistes comme une réalité. Ceux-ci savent que, dans un effort suprême, un mourant ayant un désir violent qu’il veut communiquer, peut avertir, d’un bout du monde à l’autre, une personne qui lui est chère, par des coups frappés dans les meubles, des déplacements d’objets, la transmission de la pensée, des intuitions, et même apparaître à la vue dans sa forme ordinaire, mais avec une expression d’anxiété caractéristique de son état d’âme qui, dans tous les cas, se grave toujours très profondément dans l’âme de la personne à laquelle ce message s’adresse.

Ces phénomènes, analysés dans le « Fantôme des Vivants » cité plus haut, ont été portés à l’ordre du jour de la Société psychique de Londres, qui a chargé trois de ses membres les plus distingués: Gurney, Myers et Podmore, de les étudier attentivement et de faire un rapport détaillé. Après plusieurs années de recherches et d’études, les rapporteurs ont remis à la Société un travail très étendu, dans lequel environ 1500 cas de prémonition ou d’apparition sont étudiés d’après enquête et contre enquête. Ce rapport a été publié à Londres sous ce titre: Phantasms of the Livings (Le Fantôme des Vivants), en trois gros volumes. Cet ouvrage, que tous les psychistes du monde admirent, a été traduit en partie par Marillier, maître de conférences à la Sorbonne, et publié en français avec préface de Ch. Richet, sous ce titre dénaturé: Les Hallucinations télépathiques, Paris 1891.

Et, dans cet ouvrage, il y a non seulement des observations relatives à des mourants, se manifestant au moment de la mort, mais aussi de nombreux cas de dédoublement de gens bien portants, ayant été vus, présents et agissants en deux endroits à la fois.

En dehors de cet ouvrage et de mon Fantôme des Vivants, qui étudie la bilocation ou dédoublement du corps humain, Lancelin, a publié depuis, sous ce titre: Méthode de Dédoublement personnel, un remarquable ouvrage dans lequel il démontre par lui-même qu’on peut se dédoubler volontairement et agir au loin.

Au point de vue étymologique, le mot télépathie ne suffit plus à expliquer toutes les actions à distance, puisqu’il n’indique que celles des malades, quand les gens bien portants en sont aussi capables, et qu’en plus, ils sont susceptibles d’agir ,aussi souvent qu’ils en ont le désir. Il y a donc lieu de le remplacer par un autre plus exact. Le mot TÉLÉPSYCHIE, (en grec « têle », loin, et « psukhé », âme), rend parfaitement l’idée de l’action d’un individu exercée au loin sur un autre. Le mot n’est d’ailleurs pas nouveau, car il a été proposé il y a quelques années par plusieurs savants, dont je citerai seulement Ch. Richet.

THÉORIE. - Il y a 30 ans, les faits de télépsychie étaient scientifiquement inexplicables. Aujourd’hui, avec la théorie de la télégraphie et de la téléphonie sans fil, ils s’expliquent de la façon la plus simple et la plus complète.

Les ondes hertziennes émises par la source d’électricité qui leur donne naissance, transportent tout message graphique ou auditif à des milliers de kilomètres, à une vitesse de 308.000 kilomètres par seconde. - Le cerveau expéditeur représente ici une pile électrique en activité, et le message psychique qu’il expédie se transmet probablement avec une vitesse plus grande encore, car ses vibrations sont plus rapides, et ses ondulations successives, ses ondes, qu’à défaut d’autre expression mieux appropriée, j’appellerai des « ondes psychiques » se transmettent à l’éther avec une énergie d’autant plus grande que la pensée est plus active et plus puissante. Ces ondes vont frapper le cerveau récepteur; et, comme pour le message téléphonique, la même pensée, le même désir, le même besoin, la même manière d’être se reproduisent automatiquement; et, de plus, le message ainsi reçu est considéré par le récepteur comme lui appartenant en propre. C’est l’extension à grande distance de la théorie de la Pensée établie en Amérique par Atkinson, Prentice Mulford, et développée par les théosophes.

Avec cette théorie bien comprise qui permet d’établir un raisonnement solide, les ACTIONS A DISTANCE peuvent être réalisées par tous ceux qui savent PENSER et VOULOIR. Et ceux qui ne savent pas peuvent facilement apprendre par l’étude des ouvrages suivants: Mulford, Les Lois du Succès; Caillet, Aperçu général sur le traitement mental; Dr Gaston Durville, L’Art de devenir énergique; Henri Durville, Cour de Magnétisme personnel, et surtout mes deux ouvrages: Le Magnétisme personnel et Cours supérieur d’Influence personnelle, qui enseignent pratiquement les moyens de développer sa pensée et d’apprendre à vouloir, pour vivre heureux et arriver au but de ses désirs.

Pour achever cette étude et la faire mieux comprendre encore, je résume quatre observations personnelles très remarquables, trois datant de près de 35 ans, et l’autre ne remontant qu’à quelques semaines.

PREMIÈRE OBSERVATION

C’était en 1880, presque au début de ma carrière magnétique. Ma réputation de magnétiseur commençait à s’étendre au loin; et, un jeune homme d’une trentaine d’années, exerçant la profession de boulanger, à Lérouville (Meuse), atteint depuis 15 à 18 mois d’une cécité à peu près complète due à un décollement de la rétine, était venu me trouver dans le vain espoir que je lui rendrais la vue. Il partageait mon modeste appartement de garçon, et je le magnétisais tous les jours plusieurs fois.

Peu sensitif, il n’éprouvait sous mon action que fort peu des sensations habituelles au plus grand nombre des malades; mais, par contre, un battement irrésistible de paupières se faisait sentir du commencement à la fin de chaque séance. Une légère amélioration momentanée de la vue était la conséquence de ce « massage » des yeux.

Ce battement des paupières était indépendant de son imagination, car en dehors des séances régulières, il l’éprouvait toujours lorsque, dans l’appartement, je fixais ma pensée sur lui; et cela avait lieu souvent, sans même que je sache où il était et ce qu’il faisait. A chaque essai que je faisais, il m’avertissait en ces termes: « vous me magnétisez ». Dès que je détournais ma pensée de lui, le battement cessait.

A cette époque, j’étais déjà très occupé vers de nombreux malades. J’allais à Versailles 3 fois par semaine, pour en traiter 3 qui réclamaient mes soins chez eux. Partant le soir, vers 5 heures, j’en magnétisais 2 le jour même; j’allais chez ; le troisième le lendemain matin; et, reprenant le train de Paris vers 9 heures ½, je rentrais chez moi environ 1 heure après.

Au retour de l’un de ces voyages, l’idée me vint de concentrer ma pensée sur mon aveugle pendant 10 à 12 minutes, sans toutefois espérer que je pourrais l’influencer. En rentrant, il me dit de suite à peu près ce qui suit: « M. Durville. Vous m’avez magnétisé. J’ai très bien senti votre action pendant au moins 10 minutes. J’ai même voulu arrêter le battement des paupières, mais cela me fut impossible ». Le sachant aussi crédule que confiant, et voulant à tout prix éviter la suggestion, je lui répondis que j’avais peut-être pensé à lui, mais que je ne croyais pas qu’il pût percevoir mon action à cette distance, surtout d’un train en marche, et que son imagination était certainement la cause du phénomène.

Au retour du voyage suivant, je concentrai très fortement mon attention sur lui en montant dans le train, sans l’abandonner jusqu’à mon arrivée chez moi. Il était debout, marchant de long en large, fatigué, énervé même par l’intensité des battements qui duraient depuis une heure, et me dit aussitôt : « Oh! M. Durville, cette fois je suis bien sûr que vous me magnétisez très fort, depuis au moins une heure. Les battements sont plus violents que d’habitude; je ne peux pas rester en place, ça m’énerve, j’ai même des palpitations ». Comme la première fois, je lui dis que ces sensations, si elles étaient réelles, devaient être exagérées; et que si j’avais pensé à lui, je n’y avais mis aucune énergie.


Une troisième fois, étant très fatigué d’avoir passé une partie de la nuit sans dormir, vers un de mes malades qui souffrait d’une crise douloureuse, je montai dans le train avec la bonne volonté d’agir, mais au bout de quelques instants, vaincu par le sommeil, je m’endormis pour ne me réveiller qu’à l’arrivée du train. Je pensai de nouveau, au malade, tout en regrettant de l’avoir ainsi oublié; mais je n’y pensai que pendant quelques instants. En arrivant, il me dit: « Cette fois, vous ne m’avez pas magnétisé bien fort; à telle heure, j’ai senti votre action pendant 2 ou 3 minutes, et, une demi heure après, je l’ai encore sentie pendant quelques instants ». Or, les heures où il avait éprouvé les sensations habituelles, étaient précisément celles où ma pensée était fixée sur lui.

J’ai répété cette expérience une dizaine de fois et les résultats furent toujours les mêmes.

Le malade eut besoin de rentrer chez lui pour des affaires urgentes qui devaient le retenir pendant 15 à 20 jours. Il me pria de vouloir bien continuer mon action lorsqu’il serait chez lui.

Comme ce phénomène m’intéressait au plus haut point, j’y consentis, malgré la distance d’environ 300 kilomètres séparant Paris de Lérouville, mais sans escompter à l’avance le moindre résultat, car je pensais que l’éloignement du malade briserait le rapport qu’il y avait alors entre nous. Avant son départ, nous convînmes qu’il resterait au lit le matin jusqu’à 5 h. ½, qu’il m’écrirait tous les jours pour m’informer du résultat obtenu le matin, et que moi, je penserais à lui régulièrement de 5 h. à 5 h. ½.

Pendant 4 à 5 jours, j’agis effectivement comme dans le train de Versailles, et chaque matin je recevais une lettre dé1aillée de tout ce que le malade avait éprouvé la veille. En général, les effets étaient aussi intenses que lorsque je le magnétisais chez moi.

Malgré cela, j’étais encore porté à admettre que son imagination, mise en jeu par le désir de guérir et la confiance qu’il avait en moi, devait jouer un rôle quelconque dans la production des effets qu’il éprouvait. Comme pour les expériences du train de Versailles, il était facile de s’en rendre compte. Pour cela, un beau matin, à l’heure convenue, je m’absorbai dans l’étude d’un théorème de géométrie que j’avais oublié depuis longtemps; et, au bout d’une demi-heure, je me levai sans avoir pensé à lui.

Le lendemain matin, il me disait dans sa lettre qu’il n’avait rien éprouvé. Je ne répondis pas, et restai encore 2 jours sans agir. Chaque matin, j’avais une lettre plus désolée que celle de la veille: il pensait que j’étais ma1ade, ou que le charme était rompu. Enfin, le quatrième jour, je concentrai de nouveau ma pensée sur le malade. Le lendemain matin sa lettre m’annonçait qu’à l’heure convenue, il avait éprouvé les effets habituels.

Je variai les heures de mon action, et toujours les battements des paupières avait lieu à ce moment; je l’exerçai même une fois à 2 heures du matin; et le lendemain sa lettre me faisait savoir que: « ce matin à 2 heures, me disait-il, j’ai été brusquement réveillé par le battement de mes paupières produit sous votre action. »

Cette série d’expériences, suffisamment complète, me démontra que l’imagination du malade n’était pour rien dans la production du phénomène, car à chaque fois que ma pensée était fixée sur lui, ses paupières battaient d’autant plus fort que je pensais plus énergiquement à lui; et, ce qui me paraît extraordinaire, c’est qu’il n’eut pas lieu une seule fois en dehors de mon action. C’est certainement suffisant pour me donner la certitude que la TÉLÉPSYCHIE est possible, tout au moins entre certains individus.

DEUXIÈME OBSERVATION

A la fin de juillet 1882, une jeune femme de 25 ans, Mad. Marie Durieu, mariée à un ingénieur de Lausanne, vint se soumettre à mon traitement. Elle souffrait d’une affection du coeur qui, au dire des nombreux médecins qui l’avaient traitée sans résultat depuis 4 à 6 ans, était incurable. D’autre part, à la suite de bronchites répétées, elle passait aux yeux des mêmes médecins, pour être tuberculeuse à un degré où la guérison, surtout chez un cardiaque, ne laissait aucun espoir. Et ces deux maladies étaient compliquées par une nervosité qui ne lui permettait de dormir ni le jour ni la nuit, qui ne la laissait pas manger, et qui l’agitait constamment. Arrivée à un degré de faiblesse extrême, avec des défaillances et des syncopes fréquentes, son mari la considérait comme étant arrivée au point où la vie devait fatalement l’abandonner d’une minute à l’autre.

C’était une grande et jolie brune, d’un tempérament nerveux, avec une volonté puissante, mais impressionnable à l’excès. Sensitive au plus haut point, elle constituait par conséquent un excellent sujet magnétique. Le traitement commença le 1er août. Je lui faisais tous les jours une et souvent deux séances. L’amélioration grandissait d’heure en heure, mais à côté d’un espoir exagéré, elle avait des périodes de désespoir où elle menaçait de se suicider. Elle tombait de suite en somnambulisme; et, lorsqu’elle était relativement calme, sa lucidité, pour elle du moins, était extrêmement précieuse. A côté d’une anatomie et d’une physiologie des plus fantaisistes, elle prévoyait toutes les crises qui allaient se passer en elle avec la plus grande précision.

Les crises critiques se multipliaient, et chacune d’elles était suivie d’un changement profond qui annonçait une guérison très rapide; mais comme son espoir durait peu, son inquiétude, son désespoir et sa nervosité grandissaient encore à vue d’œil. Elle voulait que je la magnétise sans cesse, puis elle ne voulait plus me voir. Elle voulait pour une deuxième fois revoir la Suisse, son pays natal, et y mourir. Enfin, elle changeait d’impression non pas d’heure en heure, mais de minute en minute.

L’idée d’un voyage en Suisse la hanta tellement que je conseillai à son mari de le faire. Il fut décidé, et ils partirent le 19 août pour Lausanne, avec l’intention de revenir au bout de 15 jours pour continuer le traitement.

Me souvenant de l’observation précédente, je proposai à la malade et à son mari, qui acceptèrent avec empressement, de rester en rapport avec eux, par des expériences que je chercherais à faire, malgré la distance de 550 kilomètres qui, à vol d’oiseau, séparent Paris de Lausanne. Nous convînmes ensemble que les expériences seraient surtout faites pour continuer le traitement, que je tiendrais un journal d’observations sur lequel je noterais chaque jour, le plus exactement possible, l’heure et la durée de mon action, en tenant compte de l’heure du méridien de Paris, qui retarde sensiblement sur celui de Lausanne; que M. Durieu noterait exactement l’heure où la malade s’endormirait, ce qu’elle ferait et dirait dans son somnambulisme, l’instant où elle se réveillerait; comment elle se comporterait ensuite, et qu’il m’écrirait chaque jour une lettre détaillée que le courrier m’apporterait le lendemain matin. De cette façon, en dehors du résultat thérapeutique, en comparant mon journal avec les lettres on verrait si la concordance est suffisante pour admettre la réalité d’une communication télépsychique entre moi et Mad. Durieu.


Ils partent; un télégramme m’annonce leur arrivée.


Pour présenter l’expérience le plus exactement possible, je copie exactement ce qui suit sur le journal du traitement :

Le 21 août, à 1 heure 45, je dirige l’action de ma volonté dans la direction de la Suisse; j’agis très fortement à plusieurs reprises, pensant qu’avec la distance qui nous sépare, le rayonnement magnétique qui doit agir sur Mad. Durieu, va en diminuant progressivement de force. Au bout de 3 minutes, je tâche de calmer la surexcitation qu’elle peut avoir, et je lui adresse (mentalement) les messages suivants: Soyez calme! - Comment vous trouvez-vous? - Soyez calme! - Reposez-vous! (Au bout de 2 minutes, je veux qu’elle cesse de se reposer). - Maintenant, travaillons. Demain, à la même heure, nous ferons l’expérience avec Mad. Verdevoye. Réussirons-nous? - Amusez-vous bien sur les bords du lac. - Comment vous trouvez-vous maintenant? - L’air de votre pays vous sera-t-il bon? - Faites-moi toutes vos observations. Il y a 25 minutes que vous dormez, il faut que je vous réveille… - Réveillez- vous! (Je dirige alors une volonté forte dans la même direction pour la réveiller, je fais des passes transversales et des insufflations froides, comme si le sujet était près de moi, et cesse toute action au bout de 2 minutes).

Le lendemain, je recevais la lettre suivante, que je regrette de ne pas pouvoir faire photographier car sa disposition ne le permet pas.

Lausanne, le 21 août 1882.


Cher Monsieur Durville,

Je ne perds pas de temps, et viens vous rendre compte très brièvement, le courrier allant partir, de l’expérience d’aujourd’hui.

A 2 heures précises (heure de Berne), soit à 1 h. 34, elle a senti un point sur le front; puis, tout à coup, à 2 heures 3, elle s’est endormie jusqu’à 2 heures 28, soit 25 minutes (de sommeil).

Voici le résumé de ses réponses. Remarquez que je l’ai trichée le moins possible, et qu’elle souffre beaucoup de la tête… (Ecrit sous sa dictée). « Oui, je dors. - Je vous vois. - Je ne suis pas trop fatiguée. - Je suis bien contente d’être dans mon pays. Je m’ennuie un peu de vous. - Je suis assez calme. - Ma tête est fatiguée. - Vous pourrez me faire l’expérience demain. Vous voulez que je me repose un peu. - Je souffre beaucoup de la tête. - Mon cerveau se prend et se trouble; Je ne verrai plus aujourd’hui. - Nous avons pris le bateau depuis Genève; sur le bateau, nous avons eu la pluie. - J’ai la tête terriblement souffrante; je ne vois plus rien, c’est la fatigue. - Vous voulez que je voie. - Si cela continue, je deviendrai folle. - J’aimerais bien que vous m’éveilliez. - Je souffre au côté. - M. Durville me jette du .fluide. - Je vous entends bien causer; mais aujourd’hui, je ne peux plus répondre - Vous avez beau crier, je ne peux plus vous répondre (2 heures 28) ».

Je reprends ma lettre.

Elle a manqué une ou deux réponses (elle me l’a dit), parce que je lui causais.

En somme, à mon avis, l’expérience à réussi, et elle eut été complète sans la fatigue du voyage et un café que nous avons dû accepter avant.

Vous avez, je pense, reçu le télégramme. Marie l’a senti, vu qu’il vous a forcé de penser à elle; je le suppose du moins. Je crois qu’avec moins d’effort, vous obtiendrez le même résultat, en fatiguant moins la tête.

Ecrivez-moi quels autres jours vous ferez l’expérience avec Mad. Verdevoye. Faites en sorte que celle-ci ait lieu samedi soir ou dans la journée, à cause d’un témoin (mon capitaine d’état-major du génie français que je vous présenterai vers fin septembre).

Cher Monsieur Durville, je ferme ma lettre, et vous envoie les meilleures et plus affectueuses salutations de Marie et de votre tout dévoué.

DURIEU.



En comparant cet extrait de mon journal, complet pour ce moment là, avec les impressions que la malade dicte à son mari, on voit qu’il n’y a que peu d’imagination, que la SUGGESTION, que l’on invoque beaucoup trop souvent, est absolument nulle, et qu’il y a réellement une communication bien évidente, due, à un seul agent: ma PENSÉE, dirigée par une VOLONTÉ soutenue. Pendant la première moitié de l’action, sauf de rares écarts, elle répond assez bien aux questions que je lui pose ; ce n’est qu’à la fin, souffrante et accablée de fatigue, qu’elle ne perçoit plus que très imparfaitement ma pensée, et qu’elle répond à des questions que je ne lui posais pas, mais que, logiquement, je pouvais lui poser. J’avais effectivement deux témoins, avec lesquels je causais parfois; mais, très calme et très maître de moi, je ne criais certainement pas.

Mad. Verdevoye est un remarquable sujet lucide, amie de la malade, qui se mettait à notre disposition pour d’autres essais plus compliqués, consistant à transmettre mentalement ma pensée à Mad. Durieu, qui devait immédiatement transmettre la réponse à Mad. Verdevoye, qui, sans rien connaître de la question posée, devait elle-même me donner verbalement la réponse. Devant plusieurs témoins, parmi lesquels se trouvait Victor Meunier, rédacteur scientifique au Rappel, je devais noter toutes les questions posées ainsi que les réponses données qui, le lendemain, devaient être comparées avec les notes de M. Durieu arrivant par la poste.

Deux essais furent faits, d’une part, chez moi, et d’autre part, au Cèdre, chez M. Raoux, ancien professeur, président de la Société d’hygiène de Lausanne, devant un trop grand nombre de curieux, parmi lesquels se trouvaient deux médecins: la doctoresse, Anna Kingsford, de Londres, et le docteur Bonnejoy, de Chars-en-Vexin. Comme cela arrive toujours dans toutes les circonstances analogues, le sujet troublé, fatigué et énervé par la curiosité exagérée des uns et le scepticisme des autres, répondit d’une façon très précise à quelques rares questions posées, mais le plus grand nombre des autres furent trop vagues pour être relatées ici.

A mon grand regret, cette seconde observation fut ainsi terminée. Le 29 août, M. et Mad. Durieu rentrèrent à Paris pour continuer le traitement, qui fut de très courte durée. A la suite de crises extraordinairement violentes, avec des phénomènes d’extase et de lévitation que je n’ai jamais revus depuis, la guérison fut complète, radicale, absolue, le 31 dans l’après-midi, c’est-à-dire au bout de deux jours, malgré le pronostic fâcheux de M. Raoux et des deux médecins qui l’avaient sérieusement observée à Lausanne. J’ai joint au journal de cette guérison les lettres des médecins, celles de M. Raoux qui doutent de la possibilité de la guérison, ainsi que plusieurs de M. Durieu m’annonçant 15 mois après que la guérison s’est parfaitement maintenue. Tout me porte à croire qu’elle dure encore, car j’ai eu des nouvelles du sujet il y a quelques années à peine.

TROISIÈME OBSERVATION

Dans les deux observations précédentes, j’étais l’expérimentateur; dans celle-ci, je fus le sujet, c’est-à-dire que l’action télépsychique était exercée sur moi par un autre. C’est un fait extraordinairement remarquable, laissant parfaitement comprendre que l’agent, la force qui entretient en nous la vie matérielle n’appartient pas exclusivement à l’individu qui le possède, mais que, dans certaines circonstances, il peut passer, même à distance, d’un individu chez un autre, ce qui semble justifier les histoires fantastiques ayant trait aux vampires.

Mad. Durieu, le sujet de l’observation précédente, étant revenue à Paris, je repris son traitement, qui dura 2 jours, avec toute l’énergie dont j’étais capable, car elle était très mal.

Venant chez moi le 30 au matin, elle y passait toute la journée et je ne la quittais pas. En somnambulisme, elle annonçait que la guérison était très proche et qu’elle s’achèverait dans une crise effrayante où sa vie serait très sérieusement menacée ; mais elle ne pouvait pas voir quand et comment elle se produirait. Des crises hystériformes plus ou moins violentes, qui étaient suivies de transpiration, de fièvre, de diarrhée et de malaises les plus divers montraient déjà que la nature faisait de grands efforts pour se débarrasser du mal. Ces crises devenaient de plus en plus nombreuses et de plus en plus violentes, et la malade semblait s’affaiblir progressivement. Le soir à 9 heures, son mari envoie chercher une voiture et la ramène à leur appartement. A peine arrivée, elle a des défaillances et même de longues syncopes.

Consciente du danger qui semblait la menacer, elle voulait réagir; mais pour cela, la force lui manquait. Elle eut alors l’idée de penser à moi, comme pour m’appeler à son secours. Un peu de tranquillité lui arriva. Encouragée par ce premier résultat, elle se figura qu’elle était près de moi, fit de longues inspirations avec la volonté bien arrêtée de se magnétiser à moi, pour me prendre la force qui lui manquait. L’effet fut immédiat. « Un courant dé force, m’a-t-elle dit le lendemain, m’arriva; et au bout de quelques instants, je sentis que je n’avais plus rien à craindre ». Encouragée par ce second résultat, elle continua à plusieurs reprises ses longues inspirations le plus énergiquement qu’il lui était possible, et la nuit s’acheva.

Le lendemain matin, sentant en elle comme un mélange de faiblesse naturelle et de force insuffisamment assimilée, la malade était dans un état de nervosité extraordinaire. Affectée de méfiance et de peur, comme si elle avait eu réellement conscience d’une catastrophe inévitable, elle avait de la diarrhée et passait rapidement d’une transpiration chaude à une sueur froide.

Son visage et son attitude entière exprimaient une dépression profonde et au bout de quelques instants, se révoltant contre cet abattement, elle entrait dans une profonde colère. C’est dans cet état qu’elle m’arriva vers une heure de l’après-midi, pour une séance qui fut la dernière.

Ne faisant pas le compte-rendu de cette guérison surprenante, je passe sous silence les phénomènes terrifiants qui se produisirent en présence de son mari, pendant plus d’une heure, sur 3 heures ½ que dura cette inénarrable séance.

Si, dans cette nuit de lutte de la guérison contre la maladie, la malade absorbait réellement de ma force, je devais en être affecté. C’est effectivement ce qui eut lieu. A un moment donné, certainement à l’instant précis où elle reçut « ce courant de force », sous l’action des sortes d’aspirations qu’elle exerçait sur moi, je fus brusquement réveillé sous l’impression nette et précise que je m’affaiblissais extraordinairement vite, sous une influence que je ne comprenais pas. Je cherchai à réagir en me secouant sur mon lit, comme pour me débarrasser d’une étreinte douloureuse; et après de très grands efforts pour rester maître de moi, il me sembla qu’un courant de déperdition qui s’échappait de moi, devenait moins intense. Au bout de quelques minutes, il s’arrêtait presque complètement, pour reprendre, mais avec un peu moins d’intensité. Je descendis du lit. Une sueur froide perlait sur mon front, et trébuchant, je dus me recoucher. Là, au bout de quelques instants, j’eus parfaitement conscience que c’était ma malade qui absorbait volontairement mon énergie. Il me semblait qu’elle était à quelques mètres de moi, quand, en réalité, elle en était éloignée d’au moins 2 kilomètres ½ à vol d’oiseau, qu’elle faisait de grands efforts pour cela, et qu’elle en recueillait directement les avantages. Enfin, je me rappelle très bien en écrivant cette relation, au bout de 34 ans passés, qu’à ce moment, je comparais son action sur moi à celle d’une pompe aspirante sur un vase rempli de liquide.

Pour étudier ce phénomène étrange que j’ai observé plusieurs fois, mais à un degré beaucoup moindre, et aussi pour ne pas priver complètement ma malade de la force qui était certainement indispensable à sa guérison, je m’abandonnai en grande partie, tout en cherchant à comprendre comment cette communication pouvait se produire… J’éprouvai encore cette soustraction d’énergie à deux reprises différentes, mais à un moindre degré que la première fois.

Quant à comprendre le mécanisme de cette action, j’avouerai en toute humilité que si ce n’est pas une aspiration d’un quelque chose de moi-même faite dans un moment de détresse biologique par une volonté exaltée par la peur de mourir, je n’ai absolument rien compris. En arrivant le lendemain pour la dernière séance, dont je viens de donner une idée, je demandai à la malade à quoi et à qui elle avait pensé la nuit dernière. Elle me répondit avec la plus grande franchise: « Parbleu, je ne pouvais penser qu’à vous et à ma guérison! » - Et, que faisiez-vous en pensant à moi? Sa réponse, faite en deux mots, en dit plus qu’on ne pourrait en dire dans un long discours: « Je pompais! »

QUATRIÈME OBSERVATION

Cette dernière diffère des précédentes en ce que, d’une part, elle est toute récente, qu’ensuite elle est directement appliquée à la guérison d’une très mauvaise habitude; et, enfin, en ce que l’action eut lieu à une faible distance.

Il s’agit d’une dame de la haute société américaine, que je ne peux pas nommer, âgée d’une trentaine d’années, qui, à l’âge de 17 ans, s’habitua à fumer l’opium… Reconnaissant bien vite les inconvénients de cette mauvaise habitude, elle fit des efforts pour s’en débarrasser, mais n’y parvint qu’en en prenant une autre plus mauvaise. Elle abandonna l’opium pour la morphine.


Comme tous les morphinomanes, elle trouva cette drogue excellente et arriva très vite à user quotidiennement une moyenne de 35 centigrammes, en 16 à 18 injections. Sous-cutanées.

Très intelligente, instruite, active, et voulant se faire un nom dans la littérature, elle comprit très vite qu’elle s’empoisonnait le corps et l’esprit. Voulant réagir, elle suivit, sans aucun succès, à deux reprises différentes, le traitement classique des médecins, qui consiste, ce qui est absolument illogique, à supprimer la drogue sans transition, et sans donner au malade la moindre compensation.

Quand elle vint me prier de la guérir, elle se faisait faire ou se faisait régulièrement 12 à 13 piqûres de 2 centigrammes, l’une, tous les jours. Depuis déjà de longs mois, elle était dans un état aussi lamentable au physique qu’au moral. Malgré 14 à 15 heures passées au lit tous les jours, c’est à peine si elle perdait conscience pendant 3 heures, dans un sommeil lourd et agité par des cauchemars et des rêves étranges qui la laissaient dans un état de rêverie accablante. Elle ne mangeait presque rien, et éprouvait les malaises les plus divers. Ce n’était que vers 3 à 4 heures de l’après-midi, après avoir pris, en quelques minutes, 2 et même 3 injections, qu’elle était capable de raisonner et de se livrer à quelque travail qui la distrayait un peu.


Pour obtenir un résultat rapide, j’exigeai que la malade vint chez moi, à Montmorency. Le traitement commença le 23 août dernier.

Je commençai à laisser à la malade le libre usage de la seringue et de sa drogue, faisant seulement appel à sa raison pour diminuer la dose quotidienne d’autant plus qu’elle se trouverait mieux. Tous les jours je lui fis une séance de magnétisme qui durait de 25 à 30 minutes; de plus, elle était contre ses habitudes, du café, du vin et même du rhum. Je lui donnai une alimentation solide, en l’engageant à prendre, contre ses habitudes, du café, du vin et même du rhum. Je lui conseillai de fumer une cigarette lorsque la tentation arriverait, ou alors de chercher à s’occuper physiquement ou intellectuellement à un travail quelconque, pour déranger la régularité des piqûres. Je tenais à ce qu’elle me parlât souvent de ses impressions, de ses besoins, de ses désirs, et elle le faisait en toute confiance. Nous raisonnions ensemble; et elle me comprenait très bien.

Dès le premier jour, son état s’améliora considérablement. L’appétit revint avec un sommeil très réparateur de 7 à 8 h.; et, en conséquence, le nombre des piqûres indispensables à son organisme, diminua de plus de moitié.

Chaque jour amenait une amélioration nouvelle, un sommeil calme et paisible s’établit Sur une durée de 9 heures chaque nuit. Se couchant à 9 heures du soir, elle se levait d’elle-même vers 8 heures ½ le matin, dans les meilleures dispositions physiques et morales. Elle travaillait intellectuellement de 3 à 4 heures par jour.

La conséquence naturelle de cette triple alimentation physique, intellectuelle et morale fut qu’au bout de 13 jours, le nombre des piqûres qu’elle croyait indispensable, était réduit à 3, soit une en se levant, une vers 4 heures et la dernière en se couchant. De 25

centigrammes par jour, la quantité du poison était ainsi réduite à 6.

La malade eut besoin de rentrer chez elle, au bord de la mer, en Normandie. Elle me pria de vouloir bien l’accompagner. Comme je tenais essentiellement à achever sa guérison, j’acceptai.

Chez elle, le traitement, interrompu pendant 2 jours, reprit dans les mêmes conditions, le 5 septembre. La fatigue du voyage, pas plus que l’interruption de mon traitement magnétique, n’eut d’influence sur le nombre des piqûres, qui resta le même; et le lendemain, elle le réduisit à 2. Je la laissai ainsi, ne lui faisant qu’une séance magnétique de quelques minutes chaque jour.

Au bout de 5 jours, sans rien lui dire de mes intentions, je résolus d’en finir avec les piqûres. C’est ici seulement que commence la véritable action de la PENSÉE.

Je commençai par employer des affirmations suggestives pour lui annoncer ce qui allait se passer. Une lutte pénible allait avoir lieu dans son organisme entre sa raison qui allait s’opposer aux piqûres et l’habitude qui ne voudrait pas y renoncer. Il en résulterait de la fatigue, quelques malaises, puis le dégoût de la drogue, car elle aurait conscience que si sa raison cédait, elle en éprouverait de la douleur physique et morale.

Pendant une journée entière et la plus grande partie de la nuit, soit dans ma chambre, quand elle était dans la sienne soit à la mer, à la ville ou à la campagne, lorsqu’elle vaquait à ses occupations, je pensais presque constamment à ce qui suit: « C’EST FINI, TU NE TE PIQUERAS PLUS; JE NE VEUX PAS. D’AILLEURS, SI TU TE PIQUAIS, ÇA TE FERAIT MAL ». Je construisais dans mon intellect l’image matérialisée de ces pensées, auxquelles j’ajoutais d’autres images mentales représentant l’HORREUR D’UNE TELLE PASSION, L’ABRUTISSEMENT QUI EN ÉTAIT LA CONSÉQUENCE, et finalement la FOLIE ET LA MORT A LA FLEUR DE L’AGE; et, par ma volonté, j’envoyais ces formes-pensées sur elle.

L’effet fut immédiat. Toute la journée, elle fut en proie au plus grand énervement déterminé par l’intensité de ma pensée qui pesait sur elle et la portait à la révolte. Elle n’avait plus qu’une seule ampoule d’un centigramme qu’elle prit le soir en se couchant, et qui lui fit mal; elle passa la nuit sans sommeil, ayant parfaitement conscience de mon action; et le lendemain matin, quoique brisée par cette lutte intérieure et par l’insomnie, elle était furieuse. J’allai la voir dans sa chambre vers 9 heures, pour la raisonner, mais elle me déclara qu’elle ne pouvait pas supporter cette contrainte, et que si je la maintenais, elle se « sauverait » (c’est son expression) pour aller demander une ordonnance à un médecin d’une ville voisine.

Je jugeai de suite que cette action était trop brutale, et résolus de la modifier immédiatement de la façon suivante: - Me figurant être la malade elle-même, et sachant que mes pensées et mes impressions allaient de suite se transmettre à elle, je rentrai dans ma chambre. Là, j’abandonnai toute volonté et me mis à passer et à repasser lentement dans, mon intellect, les unes après les autres, toutes les horreurs de la morphinomanie, auxquelles je donnais des formes se rapprochant le plus possible de la réalité. Souffrant réellement, surtout au moral, j’étais très malheureux, et me disais : - DIEU, QUE JE SUIS MALHEUREUSE! ! ! – M. DURVILLE VA PARTIR…, ET JE RETOMBERAI COMME AVANT. – QUE VAIS-JE DEVENIR? ? ? - ET MES PAUVRES ENFANTS! ! ! – QUE JE SUIS MALHEUREUSE! ! ! ! ! - POURTANT, JE VEUX GUÉRIR…… – IL FAUT QUE JE GUÉRISSE! ! ! ! ! – LA VIE ME SOURIT ENCORE………

Après ce raisonnement que je me tins pendant une grande demi-heure, et tremblant d’horreur, je pris une énergique résolution, en marchant dans la chambre de long en large, en gesticulant et en frappant le sol du pied. - C’EST FINI! me dis-je. - HORRIBLE DROGUE, JE TE DÉTESTE…, JE TE HAIS…, ET NE TE TOUCHERAI PLUS! ! ! – NON! PLUS DE MORPHINE! – JE LE JURE SUR MES ENFANTS! ! ! – JE LE JURE…, ET TIENDRAI MON SERMENT.

Après avoir répété ces différentes formules avec la conviction la plus profonde, pendant un quart d’heure environ, je sortis pour me reposer; et, tout en marchant, je répétais le serment à demi voix.

Je rentrai vers 11 heures ½. C’était l’heure du déjeuner. On m’appelle à table. La malade y arrive aussi. – Comment vous trouvez-vous? lui demandai-je. – Oh! me répondit-elle en souriant, vous le savez bien. Après quelques instants d’hésitation, elle ajouta: « Maintenant, je vais bien. J’ai même pris la résolution de laisser cette « horrible drogue » (ces deux mots s’étaient communiqués), et je la tiendrai. Je suis guérie, soyez-en sûr…; mais, cette guérison, n’est pas de moi seule, je n’en aurais pas eu l’énergie ».

Je lui répondis que c’était bien elle qui avait librement pris la décision. - « Oui, répond-elle, c’est bien moi qui l’ai prise, mais vous y avez pensé! »

Ce résultat prévu, car il était bien préparé, tant au point de vue physiologique que psychologique, fut obtenu le 23e jour du traitement. Je quittai la malade 3 jours après, en lui faisant jurer encore de ne plus sacrifier jamais à l’ « horrible drogue » ; et que si par hasard, elle en éprouvait encore le besoin, de revenir me trouver immédiatement. Elle n’y revint pas.

Le 28 septembre, elle m’écrivait une lettre dont j’extrais ce qui suit :

Les premiers jours après votre départ, j’ai été très bien; mais la semaine suivante, les choses n’allaient pas aussi bien. Je suis beaucoup mieux, et fais une promenade avec mon cheval tous les jours.

Dans une longue lettre datée du 8 novembre, c’est-à-dire à peu près 3 mois après mon départ, elle me dit qu’elle est « très bien guérie physiquement », car elle n’éprouve plus le besoin des piqûres, mais qu’elle « y pense encore » . La guérison est donc aussi parfaite qu’on pouvait l’espérer.

Après cet exposé, on peut se rendre compte combien les ACTIONS A DISTANCE sont faciles à réaliser pour ceux qui savent PENSER et VOULOIR. Il y a évidemment des inconvénients et même de graves dangers pour ceux qui voudraient, sans une éducation et un entraînement suffisants, les exercer à propos de tout ce qu’ils peuvent désirer. C’est ce que fait comprendre mon Cours supérieur d’Influence personnelle(1), où la technique des ACTIONS A DISTANCE est mise à la portée de ceux qui veulent la pratiquer pour le bien de l’humanité.

Hector DURVILLE.

Notes de Hector Durville

1. Hector Durville: - Cours de Magnétisme Expérimental et curatif, 2e édition ornée de 20 figures. Ce Cours est divisé en 18 leçons: 1. Pour réaliser l’action à distance. - 2. Les pouvoirs que nous possédons. - 3. Les actions à distance chez les anciens et les modernes. - 4 et 5. Les actions à distance chez les contemporains. - 6. Le pouvoir de la pensée. - 7. Avantages et dangers des actions à distance. - 8. L’Art d’agir à distance. - 9. Conditions de l’action à distance. - 10. La réalisation. - 11. Mécanisme de la transmission de pensée. - 12. Pour se faire aimer. - 13. Pour ramener l’infidèle. - 14. Contre la jalousie. - 15. Pour protéger une personne éloignée. - 16. Pour éviter les mauvaises influences. - 17. Pour traiter un malade éloigné. - 18. Pour guérir l’obsession et l’envoûtement.





Version: 2.0
Maj : 15/11/2024