Aphorismes d’Urbigerus🔗 catalogues
Aphorismi Urbigeraniⁱ
Auteurs | Dates | Type | Lieu | Thèmes | Statut |
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ecr. Baro Urbigerus Ill. William Faithorne | publ. 1690 | Littérature | publ. Londres (Angleterre) | Alchimie፧ | ✠ |
► Le titre complet de l’ouvrage est : Aphorismi Urbigerani, or, Certain rules clearly demonstrating the three infallible ways of preparing the grand elixir, or circulatum majus of the philosophers : discovering the secret of secrets, and detecting the errors of vulgar chymists in their operations : contain’d in one hundred and one aphorisms : to which are added, The three ways of preparing the vegetable elixir, or circulatum minus : All deduc’d from Never-Erring experience {Aphorismes d’Urbigerus, ou certaines règles démontrant clairement les trois infaillibles manières de préparer le Grand Elixir ou Circulatum Majus des Philosophes, découvrant le Secret des Secrets, décelant les erreurs des vulgaires chimistes lors de leurs manipulations : contient cent et un aphorismes : auxquels sont ajoutées les trois façons de préparer l’élixir végétal ou Circulatum monas : Tous déduits d’après l’expérience jamais erronée}.
► L’ouvrage contient deux séries d’aphorismes, une première de de cent un et une seconde de trente et un.
■ La première gravure est tirée de l’édition de l’Institut de Recherche Getty, par ailleurs la seule édition(1) que nous avons pu trouver la contenant.
🕮 Bosc, ref.1523.
🕮 Caillet, ref.10943.
🕮 Ouvaroff, ref.1186.
1.⟴ Parmi les quatre et hors ouvrages de compilation.
☩ Texte et traduction : du moyen anglais au français, ? P.S.P., XXI.
☩ Illustrations : én. de Aphorismes d’Urbigerus, 1690. | bs. Institut de Recherche Getty (Los Angeles, États-Unis d’Amerique).
Œuvre
Nom : Frontispice
Version : GTY
Auteur : William Faithorne
Date : 1690
Type : Estampe
Source : Institut de Recherche Getty
À nos
chers Disciples,
Honorés Coadeptes,
et tous
les partisans
de notre
Art Hermétique.
chers Disciples,
Honorés Coadeptes,
et tous
les partisans
de notre
Art Hermétique.
Tous trouvant, chers Fils qui avez atteint par nos moyens la vraie connaissance de notre Matière première, méritant de recevoir nos instructions plus avancées pour le reste du Procédé, afin d’extraire toute ambiguïté, que vous pouvez avoir conçu en notre absence, pour faciliter votre travail, et pour vous précautionner à amener votre travail à son ultime perfection ; nous allons ici, selon votre désire, vous exposer, pour votre salut et celui du public les Règles les plus infaillibles, nécessaires à prévenir les erreurs dans cette grande entreprise.
Et ainsi, vous, honoré Co-adeptes, ne pourrez jusqu’à présent jamais prévaloir de vous-même, jusqu’à venir à la Résolution de présenter au Monde l’entière Pratique de notre Art, joint à la Théorie ; nous sommes néanmoins plus que certain, que nous ne devrons recevoir aucune Réprimande de vous, pour avoir mis en lumière ces Règles nôtre, que nous avons écrite, de sorte que même ceux qui ne connaissent notre personne, verrons rapidement non seulement, que tout ce que nous avons écrit, est la réelle Vérité, montrant clairement la Théorie et la Pratique de tout l’Art Hermétique, mais confluerons aussi, que ces Opérations ont de nécessités souvent passées entre nos mains pour pouvoir donner de telle Règles positives et Instructions infaillibles, élucidant toutes les parties les plus obscures et Enigmes des Philosophes passés, et les alertant de tous les Accident qui peuvent arriver durant le travail avec notre sujet.
Nous sommes, disons nous, confiant, que vous ne nous blâmerez pas de ceci, puisque vous verrez aisément que notre Dessein, est d’instruire nos Disciples, et prévenir les Bien pesant à cet Art le plus noble, d’être abusé et escroqué par n’importe quel prétendu Adepte, pour finir, ceux, qui devront par la Bienveillance Divine, et l’aide de nos Aphorismes, ou avoir autrement reçu le savoir bénit de notre première Matière, qui est la même dans nos trois voies pour produire le grand Elixir, ceux-là puissent par nos règles atteindre le but de leur Désire.
Ayant dans Voyages eut la fortune de rencontrer des Personnes de vrai Principe en Philosophie et Religion, nous ne pouvions leur donner l’accolade et les instruire pour qu’ils puissent atteindre la Perfection, qui ne peut être atteinte sans la connaissance de notre Art Céleste, par lequel comprenant tous les Mystères des Mystères, nous apprenons comment servir Dieu en Confiance et Vérité. Et puisque nous n’avons aucune Obligation à aucune Ame vivante pour la connaissance que nous possédons, l’ayant toute obtenue par la seule Bénédiction de Dieu Miséricordieux sur notre Travail et nos Expériences, étant par conséquent plus libre que ceux qui ont reçus cette Faveur de nous ou d’un autre Adepte, ils est de notre détermination lorsque nous rencontrons des personnes digne de faire de même. Vivant à présent en Angleterre, bien que n’étant pas Natif de ce Royaume, nous avons pensé qu’il était nécessaire d’écrire ces Aphorismes en langue Anglaise, car le Savoir ne s’intéresse qu’au sens, et j’espère qu’on pardonnera facilement toute Impropriété dans nos Expressions, et quand la Providence nous emmènera vers un autre Pays, comme nous avons connaissance de la plupart des Langages Européen, nous les publierons de même dans la Langue du lieu où nous serons, de façon que nous puissions obtenir plus rapidement les effets de nos Désires qui ne visent à rien, mais désabusé par le Monde, sinon établir certaines Marques évidentes permettant de distinguer ce qui a de la valeur de ce qui n’en a pas, et amener les Hommes à quitter leurs Formes qui ne leurs sont pas nécessaire, en leur enseignant la vrai manière de Servir Dieu, qui est la seule chose qui puisse les rendre heureux en ce Monde et en l’autre.
⟴Aphorismi Urbigerani,
Ou certaines
règles, démontrant clairement les Trois Voies infaillibles pour préparer le GRAND ELIXIR des PHILOSOPHES.
I.
La Science Hermétique consiste seulement en la parfaite connaissance de la Matière première des Philosophes qui est dans le royaume minéral pas encore déterminé par la Nature.
II.
Une matière non déterminée étant le commencement de tous les Métaux et Minéraux, il s’en suit que dès l’on est assez heureux pour la connaître et la concevoir, il devient aussi aisé de comprendre leurs Natures, Qualités et Propriétés.
III.
Bien que quelques Personnes, sous l’emprise de fausses Notions, rêvent, que la première Matière doit être trouvée dans quelque endroit particulier, et à différentes époques de l’année, par la Vertu d’un Aimant Magique, nous sommes certains (et ceci en accord avec notre Divin Maître Hermès) que toutes ces suppositions sont fausses, elle se trouve partout et en tout temps et seulement par notre Science.
IV.
L’Art Hermétique consiste en la vraie Manipulation de notre Sujet indéterminé, qui avant de pouvoir être amené au plus haut degré de Perfection, doit par nécessité passer par toutes nos opérations Chimiques.
V.
Nos Opérations Chimiques sont les suivantes, Sublimation, Dissolution, Filtration, Cohobation, Distillation, Séparation, Réverbération, Imbibition et Digestion.
VI.
Quand nos disons ces Opérations nôtre, elles ne doivent pas être entendues comme les Opérations communes des Sophisticateurs des Métaux, dont l’industrie consiste seulement à distinguer les Sujets de leur Forme, et leur Nature : mais les notres sont réellement pour transfigurer notre Sujet, en conservant leurs Nature, Qualité et Propriété.
VII.
Ceci est notre Sujet, après qu’il soit passé par toutes ses Opérations, qui toujours imite la Nature, il est appelé la Pierre des Philosophes, ou la Quintessence des Métaux, étant composé de l’Essence de leurs quatre Eléments.
VIII.
Les Métaux et Minéraux que la Nature a déjà déterminé, bien qu’ils puissent être rétrogradés en l’Eau vive Mercurielle, et ses Vapeurs, ne doivent en aucun cas être pris pour Matière première des Philosophes.
IX.
Notre vraie et réelle Matière est seulement une Vapeur, imprégnée de Semence Métallique, non déterminée, crée par Dieu Tout Puissant, générée par le concours et l’influence des Astres, contenue dans les entrailles de la Terre, comme la Matrice de toute chose crée.
X.
C’est notre Matière est appelée indéterminée, parce que, étant un intermédiaire entre le Métal et le Minéral, et n’étant pas l’un d’entre eux, elle a en elle le pouvoir de les créer tous les deux, en fonction du Sujet qui convient.
XI.
Une telle Vapeur Métallique, congelée et nourrie dans les Entrailles de la Terre est appelée indéterminée, et quand elle enfante le Serpent avec la Beauté et son feu additionnel final, le Vert déterminé – Dragon de Philosophe et sans la vraie connaissance et la Manipulation correcte de lui rien ne pet être fait en notre Art.
XII.
Ce Dragon Vert est l’Or naturel des Philosophes, extrêmement différent du vulgaire, qui est corporel et mort, ayant atteint la fin de sa Perfection par la Nature, et par conséquent incapable de générer, à moins qu’il ne soit premièrement généré lui-même par notre Eau Mercurielle, mais le nôtre est spirituel et vivant, ayant la Faculté générative en lui, et dans sa Nature propre, et ayant reçu la qualité Masculine du Créateur de toutes choses.
XII.
Notre Or est appelé Naturel, car il ne peut être fait par l’Art, et parce qu’il n’est connu de personne, excepté des vrais Disciples d’Hermès, qui savent le séparer de sa forme grossière originale. On l’appelle aussi Philosophique, et si Dieu n’avait été si bienveillant, de nous créer ce premier Chaos, tout notre adresse et notre Art serai vain pour élaborer le grand Elixir.
XIV.
Hors de notre Or, ou indéterminé Dragon Vert, sans addition d’aucune chose créée, nous savons comment extraire avec le Menstrue Universel tous les Eléments ou Principes nécessaires à l’élaboration de notre Grand Œuvre. Ce qui est notre première voie de préparer le Grand Elixir, et parce que c’est notre premier Chaos doit être trouvé sans dépense, et ne coûte que le labeur de l’extraire hors des Mines, ce n’est pas sans raison qu’on l’appelle la Voie du Pauvre.
XV.
Les Opérations dans notre première voie étant en quelque sorte les même que celles de la seconde, qui est quand nous conjoignons notre Dragon déterminé avec notre Serpent, nous devons (afin d’éviter les Répétitions) dans les Aphorismes subséquents donner les Instructions pour toutes les deux.
XVI.
Notre Serpent, qui est aussi contenu dans les Entrailles de la Terre, étant de toutes les choses créées les sujets le plus proche de la Nature Féminine pour notre Dragon, alors par leur copulation un tel germe astral et métallique, contenant nos Eléments, doit être aussi produit, effectué le total Mystère d’Hermès, bien que se soit avec quelques Dépense et de Temps.
XVII.
Puisque notre Serpent est de toute les choses créées le sujet le plus proche de la Nature Féminine pour notre Dragon, elle doit après leur Copulation être prise pour Base de notre travail Philosophique, car hors des ses entrailles, sans l’aide d’aucun Métal ou Minéral, nous devons en tirer nos Principes ou Eléments, nécessaire à notre Travail, étant rétrogradés par le Menstrue Universel.
XVIII.
Ce Sujet Féminin ne peut être rétrogradé, à moins de le libérer de ses impuretés, et Qualités Hétérogènes, il est premièrement animé par ses qualités Homogènes, qui font qu’il est apte à recevoir l’Amour spirituel de notre Dragon Vert.
XIX.
Après que notre Serpent soit lié par sa Chaîne, pénétré par le Sang de notre Dragon Vert, et transformé, en passant neuf ou dix fois par le Feu combustible, en Air Elémentaire, si vous ne le trouvez pas extrêmement furieux et extrêmement pénétrant, ceci est un signe que vous n’avez point touché notre Sujet, la Notion d’Homogénéité ou leur Proportion.
XX.
Si ce Serpent furieux, après qu’il soit dissout par le Menstrue Universel, filtré, évaporé, et congelé neuf ou dix fois, ne vient pas dessus en Nuage et ne se transforme en Lait Virginal, ou Eau Métallique Argentine, non corrosive, mais néanmoins insensiblement, et de manière invisible, dévorant toute chose l’approchant, on peut voir pleinement que vous vous écartez de la Notion de notre Menstrue Universel.
XXI.
Le Serpent dont je parle maintenant est notre véritable Eau Céleste, ou vrai Aigle et Mercure des Philosophes, grandement différent de celui du vulgaire, qui est corporel, grossier, mort et plein de Qualités Hétérogènes, un Sujet tombé de sa Sphère, tel un Fruit non mûr de l’Arbre. Mais le notre est spirituel, transparent, vivant, résidant en sa propre Sphère, tel un Roi sur son Trône.
XXII.
Quoique le Mercure vulgaire est un fruit si vert, corporel et mort, en vérité si vous savez comment l’amalgamer avec notre Dragon, et le rétrograder avec le Menstrue Universel, vous devez être assuré que par ce moyen aussi vous serez capable de préparer un Mercure Sophique, avec lequel vous produirez certainement le Grand Elixir, découvrirez le Secret des Secrets, et ouvrirez les portes les plus fermées, et commanderez à tous les Trésors du Monde.
XXIII.
Notre Mercure est appelé le Mercure des Philosophes, car il est un Sujet, qui ne peut être trouvé tout préparé, et doit être nécessairement préparé par nos Préparations Philosophiques, à partir de notre premier Chaos, et bien qu’il soit Artificiel, il est cependant préparé naturellement, la Nature que l’on imite en sa Préparation contribue aussi à son élaboration.
XXIV.
Puisque notre Sujet ne peut être appelé le Serpent ardent des Philosophes, ni avoir le pouvoir de soumettre aucune chose créer, avant qu’il n’est reçu sa Vertu et Qualité de notre Dragon Vert, et du Menstrue Universel, par lesquels il est premièrement soumis, dévoré et enfoui dans leurs Entrailles, desquelles ils renaît à nouveau, devenu alors capable des mêmes Vertus de tuer et vivifier, vertus qui sont naturelles en notre dragon et Menstrue Universel.
XXV.
Le Menstrue Universel des Philosophes est ce menstrue Céleste, sans lequel rien ne peut vivre ou subsister en ce Monde ; c’est aussi ce noble Champion qui délivre la Vierge immaculée, Andromède, qui par longtemps fut attaché au Rocher entre les mains du Dragon, ayant accepté tout l’Amour spirituel par crainte d’être éternellement ruinée et dévorée par lui (ce qui n’aurait pu être évité, si ce noble Champion n’était venu la délivrer). Elle doit accoucher d’un Enfant, qui deviendra la Merveille des Merveilles, et Prodige de la Nature.
XXVI.
Si notre Vierge dans son confinement, par avant qu’elle ne soit libérée, ne manifeste pas son extrême Beauté avec tout son intérieur : ses diverses, ses délicates et charmantes Couleurs naturelles qui sont très plaisante à la vue, cela signifie, qu’elle n’a pas suffisamment apprécié la compagnie spirituelle du Dragon.
XXVII.
Si le Menstrue Universel n’a pas totalement délivré la Vierge des griffes du Dragon, c’est un signe qu’elle n’était, soit pas suffisamment libre de ses Qualités Hétérogènes, soit qu’elle ne reçut pas de la chaleur extérieur une Qualité suffisamment pénétrante, ou que le Menstrue Universel était trop faible pour effectuer cet ouvrage.
XVIII.
Pour savoir si l’Amalgame, la Sublimation, la Dissolution, la Filtration, la Coagulation, et la Distillation ont été naturels et Philosophiques, tout le corps du Serpent doit traverser spirituel et transparent, ne laissant au fond derrière lui, des Fèces qu’en très petite quantité, qui ne peut être réduites par aucun Art ; soit en le Mercure coulant, ou autre substance métallique.
XXIX.
Après la Séparation et toutes les Opérations mentionnées ci-dessus, si notre Serpent, étant amalgamé à n’importe quel Métal, pure ou impur, ne peut supporter la Fusion, ce sera en vain d’essayer de poursuivre, car vous pouvez être sûr que vous ne marchez pas dans la vraie Voie de l’Art Hermétique.
XXX.
Nos Distillations Philosophiques consistent seulement en l’exacte Séparation de notre Eau Spirituelle et Mercurielle de tous ses vénéneuses Substances huileuses, qui ne sont d’aucune utilité en notre Art, et ceci malgré que le Caput Mortuum soit laissé derrière après la première Distillation.
XXXI.
Si après la première Distillation une Huile extrêmement corrosive et pénétrante ne monte pas (dès qu’elle apparaît au Col de la Retorte le ballon de réception doit être changé) cela signifie que la distillation n’a pas été faite correctement, et par Conséquence, que le Feu interne de notre eau Métallique vaporeuse, étant brûlée et corrodée par ses Vapeurs empoisonnées, et le Feu extérieur, est encore mélangé et est demeuré avec elles et le Caput Mortuum.
XXXII.
Au cas où vous devriez commettre une telle Erreur en cette première Distillation, il ne sera jamais en votre pouvoir de préparer le Mercure Double des Philosophes, à moins recommenciez à nouveau, et si vous avez plus d’Habilité en notre Art, vous préparerez aisément notre Mercure Simple, avec lequel vous ferez des grandes et miraculeuses choses.
XXXIII.
Cette Huile rouge sang avec ses Fumées pénètre toute partie et Atome de tous les Métaux et Minéraux, et principalement l’Or de la dissolution duquel on doit pouvoir aisément extraire la teinture ou Essence avec de l’Esprit de Vin parfaitement rectifié, et le fait passer avec lui par l’Alambic, ce qui est en vérité une grande Médecine pour les corps humains.
XXXIV.
Une teinture d’un rouge sang profond et d’excellente Vertu peut aussi être extraite du Caput Mortuum mentionné ci-dessus, malheureusement et accidentellement mélangé avec le Soufre intérieur de notre Eau Mercurielle, ainsi que l’huile rouge, par l’intermédiaire de l’Esprit de Vin rectifié ; qui après évaporation donne une Poudre, qui imbibée et digérée Philosophiquement vous donnera la Médecine des Médecines, proche du Grand Elixir, par laquelle vous pourrez rapidement guérir toutes sortes de désordres, à la grande admiration des Gallénistes, et l’admiration des Chimistes Vulgaires.
XXXV.
La plupart des Philosophes, malgré leur l’intention d’aller plus loin en la perfection de notre Art Céleste, ont employé cette Huile rouge rendue Potable en Médecines internes, ou externes sans autre Préparation en attendant d’avoir obtenu le grand Elixir.
XXXVI.
Si le Caput Mortuum n’a pas la Qualité Magnétique d’attirer à lui le Spiritus Mundi provenant des Astres, c’est un signe qu’à la fin de la Distillation de l’Huile rouge, le feu extérieur était si violent qu’il en a brûlé l’Aimant qui est contenu dans les premières Fèces de notre Eau Mercurielle.
XXXVII.
Après la première Distillation, si la moindre Partie de notre Eau Virginale Mercurielle puisse de quelque manière être transformée en Mercure coulant, ou autre Substance Métallique, c’est le signe évident, que soit le Sujet, soit sa Préparation et Réduction en Eau, non été réellement naturel ou Philosophique.
XXXVIII.
Le Spiritus Mundi mentionné ci-dessus, bien que d’aucun usage en notre grand Œuvre, est toutefois un excellent Menstrue pour extraire les Teintures des Métaux, Minéraux, Animaux et Végétaux, et pour effectuer de grande choses dans l’Art de volatiliser les corps fixes et principalement l’Or.
XXXIX.
Un grand nombre des Prétendants au véritable Savoir hermétique préparent des Menstrues, pour dissoudre le Mercure Commun, et le change en Eau de différentes manières, et par différentes addition de Sels, Sulfures, Métaux et Minéraux. Mais parce que toutes ces Préparations sont sophistication, n’importe qui expert en notre Art sera capable de réduire à nouveau ce menstrue en mercure Coulant.
XL.
La Qualité de notre Eau Mercurielle étant de volatiliser tous les corps fixes, et de fixer tous les corps volatils, se fixant avec ceux qui sont fixes, en accord avec leur Proportion, dissolvant son propre Corps, elle s’unit avec eux de manière inséparable, conservant toujours ses propres Qualités, et elle ne reçoit aucune augmentation de n’importe quelle chose créer, mais la reçoit seulement de sont Corps crud.
XLI.
Notre Eau Mercurielle à tant de sympathie avec les Astres, que si elle n’est conservée Hermétiquement close et scellée, en peu de temps, semblable à un Serpent ailé, elle s’envolera d’une manière merveilleuse vers sa propre Sphère, emmenant avec elle tous les Eléments et Principes des Métaux, et ne laissant rien derrière elle.
XLII.
Plusieurs Prétendants à la Science Magique préparent des Aimants, pour attirer de l’air, et (comme ils prétendent) des Astres différents Menstrues, qu’ils pensent nécessaires à la Production du Grand Elixir ; mais leurs Aimants étant composés de différentes choses déterminées, et bien que leur Menstrues soient de grand Dissolvants nous sommes loin d’être assurés qu’il possède la connaissance pour effectuer aucune des réelles Expérience en notre Art.
XLIII.
Certains pensent, qu’à moins que l’Opérateur ne soit un Maître en la Science Magique, et comprenne fondamentalement toutes les Expériences, il ne sera jamais capable par aucun Art de produire aucune chose que peut produire l’Elixir Universelle. Maintenant, bien que nous ne dénions pas que la Connaissance Magique soit nécessaire pour atteindre les plus hauts degrés de Perfection dans toutes les Sciences, toutefois nous sommes certains que cela n’est pas nécessaire pour Elaborer le Grand Elixir des Animaux, métaux, Pierres Précieuses, et Végétaux.
XLIV.
Notre Lait Virginal, ou Eau Métallique, étant amenée à une parfaite Spiritualité, et Diaphanité parfaite, est appelé Chaos véritable des Philosophes ; car par cela seul, sans aucune autre addition d’autre chose créée, ou préparée artificiellement, nous pouvons préparer et séparer tous les Eléments, qui sont requis pour Former notre Microcosme Philosophique.
XLV.
Pour comprendre correctement, comment avec ceci, notre Chaos, nous formons le Microcosme Philosophique, nous devons nécessairement premièrement comprendre le grand Mystère de la Création du Macrocosme ; car il est impératif d’imiter et d’utiliser la même Méthode dans la Création de notre Microcosme, que le Créateur a utilisé dans la Formation du Macrocosme.
XLVI.
Lorsque notre Chaos ou Eau Céleste s’est purifié lui-même de son Corps grossier et palpable, il est appelé Ciel des Philosophes, et le Corps palpable Terre, qui est vide, déserte et obscure. Et si notre Divin Esprit, qui est charrié sur la surface des Eaux, n’enlève pas à ce Corps palpable cette précieuse Semence Métallique, en dépit de nos intention, nous ne seront jamais capable par aucun Art d’aller plus avant en la perfection de notre Microcosme
XLVII.
Ce Ciel des Philosophes, après qu’il soit séparé de la Terre, contenant notre Semence Philosophique, et Aimant de notre Sel de Nature, et des Eaux superflues, il est appelé le Mercure simple de l’homme sage, car qui peut l’atteindre atteint en même temps la Connaissance et le Pouvoir de rétrograder les Métaux, les Minéraux, etc.… de manière à les réduire à leur premier Etre, pour perfectionner les Corps imparfaits, et vivifier les Corps morts, conservant toujours en lui sa propre Propriété et Qualité, et pour produire le Grand Elixir par les moyens usuels des Philosophes.
XLVIII.
Après que nous ayons séparé l’Eau de l’Eau, par quoi je veux dire l’Eau Mercurielle Céleste de l’Eau superflue, qui est le flegme, par la Bénédiction Divine et l’Infusion de notre saint Esprit, nous ne savons pas en notre doute, mais nous devrions être capables de faire sortir de notre Terre différents Fruits et Sujets, avec lesquels nous pourrons sûrement effectuer toute la Création, poussant notre œuvre à son plus haut Degré de Perfection.
XLIX.
Notre Eau Mercurielle étant aussi brillante que les Cieux, et notre Corps grossier et palpable, qui s’est séparé lui-même de notre Eau Céleste, ayant les même Propriétés et Qualité qu’avec la Terre, rien sinon l’Ignorance ne pourra dénier qu’ils sont les vrais Cieux et la vraie Terre des Philosophes.
L.
Si après la Séparation de l’Esprit des Eaux superflues, le Monde, dans lequel elle est contenue n’apparaît pas très clair, et plein de lumière, et le la même clarté que notre Eau Céleste, c’est un signe que la Séparation ne s’est pas complètement effectuée, l’Esprit étant toujours mêlé avec les Eaux.
LI.
Si en l’espace de neuf ou dix Semaines, ou deux Mois Philosophiques au plus, notre Eau Mercurielle ne s’est pas encore séparée elle-même de sa propre Terre contenant la Semence Métallique, c’est un signe évident, que vous vous êtes égaré soi dans le travail, ou que sa Digestion, ayant été trop violente, à confondu et brûlé le Sujet principal de la Création.
LII.
Cette Terre Philosophique, contenant notre sujet Principal, après qu’il ait été séparé de toutes les Eaux, doit être séchée doucement par quelque Chaleur externe, pour la débarrasser de son Humidité superflue, de façon à ce qu’elle puisse recevoir la Céleste Humidité de notre Eaux Argentine, par laquelle s’unissent les Fruits les plus noble, avec lequel notre Microcosme Philosophique est généré, nourrit et saturé.
LIII.
Si la Terre, après qu’elle ait été réverbérée, et humectée de notre Humidité Céleste, n’enrichit pas notre Air avec les Fruits divins espérés, vous devez alors être certain, que durant le séchage, le Feu extérieure à été si violent, qu’il a brûlé le Feu interne et la Nature de la Terre, et conséquemment détérioré votre Ouvrage, ainsi que l’élaboration du Mystère de la Création, en accord avec les plus nobles, riches, courtes, plus naturelles et secrètes voies des Philosophes.
LIV.
Au cas ou la Terre serai totalement détruite par la violence du Feux extérieur, il est à peu près certain que vous ne puissiez continuer notre noble Création avec elle ; cependant, si vous savez comment amalgamer notre Mercure simple avec l’Or commun, qui est dissout, vivifié et renouvelé par lui, vous pourrez être sûr d’effectuer le Grand Elixir, bien que moins rapidement, bien que moins riche, que si vous l’aviez fait autrement. Et c’est notre troisième voie.
LV.
L’Amalgamation de notre Mercure simple avec l’Or commun consiste seulement en la bonne proportion, et dans l’indissoluble Union des deux, qui s’effectue sans aucun Feu externe en très peu de temps ; sans la Proportion exacte et la parfaite Union vous ne pourrez espérer leur Mariage à aucun moment.
LVI.
Sachez-le, la bonne Proportion est de dix parts de notre Mercure simple pour une d’Or commun le plus fin, qui est dissout en lui, comme la Glace fond dans l’Eau commune, de manière imperceptible, et dès que la Dissolution accomplie, la Coagulation et Putréfaction doivent suivre, Effet que vous ne pourrez voir si le Mercure excède en Proportion. Alors lorsque votre Or aura été bien amalgamé, uni, putréfié, et digéré de manière inséparable avec notre Mercure Simple, vous aurez alors seulement notre Soufre Philosophique, pendant ce temps on aurait pu effectuer toute l’œuvre en travaillant sans Or commun.
LVII.
Bien que notre Mercure Simple soit extrêmement volatil et spirituel, puisqu’il est le véritable Agent, digérant la Semence ou l’Essence de tous les Métaux et Minéraux, non digéré il adhérera naturellement à tous, s’il est mis avec eux, et le les quittera qu’en le soumettant à un feu de Fusion pendant plusieurs heures.
LVIII.
Ce Mercure simple, qui avant sa rétrogradation était d’une Nature féminine, et qui avant de quitter toute sa Terre, était Hermaphrodite, ayant le pouvoir de deux Sexes, et devenu maintenant à nouveau de Qualité Féminine, et bien qu’il est perdu le Feu visible Masculin, il a néanmoins conservé le sien, qui nous est invisible, et avec lequel il effectue ses Opérations visibles en digérant les Métaux imparfaits, après qu’il soit Déterminé avec n’importe lequel.
LIX.
Si notre Mercure (la Proportion étant strictement observée) doit être amalgamé avec n’importe quel Métal imparfait, étant premièrement déterminé avec un qui aura été fixé, il régénérera et perfectionnera le même, ne perdant la moindre Partie des sa vertus ou Quantité. Lequel Métal après digestion d’un Mois Philosophique (comme la plupart des Philosophes enseignent) pourra résister à tous les Essais et sera bien meilleur que n’importe quel Naturel.
LX.
La détermination de notre Mercure avec n’importe quel Corps fixe doit être fait en dissolvant une petite quantité de « remplissant » rouge ou blanc suivant la Couleur et la Qualité du métal que vous désirez améliorer, et si vous n’errez point dans la Séparation et l’Union des Sujet, vous serez assuré d’atteindre votre désir après la Digestion Philosophique.
LXI.
Pour savoir si le Mercure simple est correctement préparé, ou est parvenu à sa perfection, une Goutte déposée sur une plaque de Cuivre rougie, doit la blanchir de part en part et ne doit plus s’en séparer, à moins d’être mis en Fusion. Si ce n’est pas le cas, ce sera la simple Démonstration que soit votre Mercure n’est pas préparé correctement, ou qu’il n’est pas encore séparé de sa Terre.
LXII.
Si votre Mercure simple, mis sur sa propre Terre sèche, ne s’unit pas avec l’Essence des Métaux, apparaissant plus rouge que le Sang, et brillant plus que le Feu, ce qui est la marque de la Réception de son propre Feu intérieur, et que l’aigle à bu le Sang du lion Rouge, il est évident que vous vous êtes égaré dans la Manipulation de la Terre.
LXIII.
Ce Mercure, imprégné de l’Essence, ou Soufre des Métaux, est appelé le Mercure Double des Philosophes, qui est d’une Qualité bien plus grande, et de plus grande Vertu que le Mercure Simple, par les Imbibition duquel avec le Sel de Nature, après qu’il soit saturé avec le simple, tout le Mystère de la Création du Microcosme Philosophique est maintenu et perfectionné.
LXIV.
Pour savoir si votre Mercure Double est préparé Philosophiquement, et suffisamment imprégné se son propre Feu Naturel interne, mettez une Goutte sur une plaque d’Argent portée au rouge, et si l’Argent n’est pas pénétré de part en part se teignant en rouge foncé, et pouvant endurer le feu de Fusion, cela signifiera que vous avez échoué dans sa préparation, ou que vous ne lui avez pas donné assez de temps pour être pleinement Saturé de sa propre Terre.
LXV.
Cette teinture rouge foncé, extraite de notre Terre Philosophique, est appelée notre Soufre, notre Or essencifié non Digéré, notre Feu intérieur élémentaire, et notre Lion Rouge : car sans son Aide et Concours il est impossible de nourrit, digérer ou accomplir, notre Monde Philosophique, car il est le sol idoine, et la véritable Essence de tout le travail de notre Création.
LXVI.
Lorsque la Terre a perdu son Ame, ce qu’il en reste est l’Aimant véritable, attirant le Sel de Nature du Feu combustible après une violente Calcination de plusieurs heures, lequel Sel après sa Purification et Clarification est appelé Terre clarifiée ou Sel des Philosophes, qui en s’unissant avec notre Mercure simple ou double, et après Digestion, est appelé par notre Maître Hermès l’Esprit Universel terrestréifié.
LXVII.
L’Extraction, la Purification, et la Clarification de notre Terre ou Sel de Nature doit être faite par notre Mercure Simple : qui étant mis sur la Terre réverbérée, l’attirera à lui, et s’unira à elle, l’en séparant par une douce Distillation après quoi vous posséderez le Sel des Philosophes.
LXVIII.
Nous devons utiliser aussi notre Mercure simple pour l’extraction de sa propre Ame hors de son Corps, et pour sa Clarification ultérieure, cependant parce que c’est un Menstrue philosophique et permanent, il ne perd rien de ses Prérogatives naturelles, ni ne perd rien en Quantité, étant notre véritable Alkaest, comme Paracelse aime l’appeler.
LXIX.
Ces trois Principes, ou Eléments de notre Chaos, parfaitement séparé de leurs impuretés, et amené à leur plus haute Perfection, sont appelés avec raison les trois Travaux d’Hercule, car après leur Préparation le Travail, le Trouble et le Danger deviennent du passé.
LXX.
Quelques Opérateurs fous prétendent, que notre Grand Elixir peut être préparer d’une manière très aisée, et sans aucun trouble, à ceux-ci nous répondrons brièvement avec notre Maître Hermès, que de tels Imposteurs ne connaissent ni notre Matière, ni sa vraie Préparation. De ce fait nous dénions pas, mais toute Personne Saine, de n’importe quelle âge qu’elle puisse être, peut comprendre tous nos Travaux d’Hercules, nécessaire à notre ouvrage.
LXXI.
Nos Opérations appelées Herculéenne en rapport avec le reste du Travail, qui est très facile, sans Trouble ni Danger, et ayant été appelé pour cette raison Jeux d’Enfants, car un Enfant ou une Femme, doué de raison peu aisément effectuer ce travail et l’amener à sa plus haute Perfection, suivant les Dire de tous les vrais Philosophes.
LXXII.
Bien que les Opérations mentionnées ci-dessus sont, de l’opinion commune des Philosophes, estimée difficiles et dangereuse, nous pouvons assurer en toute conscience que nous les avons effectué sans aucune aide sur un Feu commun de Cuisine, comme il est connu de certain Coadepte, et de nos Amis qui ne pouvait admirer et approuver notre ouvrage.
LXXIII.
Aucun véritable Adepte ou parfait Artiste pourra dénier que tout le Travail du Grand Elixir peut depuis le commencement jusqu’à la fin être effectué en un seul Fourneau, en un seul Vaisseau, par une seule personne, à très peu de frais.
LXXIV.
Quelques Imposteurs voudront persuader le Vulgaire, que l’Or, l’Argent, et bien d’autres ingrédients sont requis pour faire le Grand Elixir en suivant notre plus noble voie : par la Doctrines de tous les Philosophes, et nos propres Règles infaillibles il est plus que certain que nous n’avons jamais utilisé aucun de leurs Ingrédients, jamais d’Argent ni d’Or, (sauf celui mentionné dans notre troisième voie) jusqu’à ce que nous parvenions à la Fermentation de nos Elixirs.
LXXV.
Nous vous assurons de même avec tous les vrais Philosophes, que toutes les choses nécessaires à votre Travail Philosophique à part les Vaisseaux, et quelques instruments nouveaux appartenant au Fourneau, peuvent être acheter pour moins d’une simple Guinée, et cela partout à n’importe qu’elle époque de l’année.
LXXVI.
Puisque l’on ne doit jamais utiliser ni Or ni Argent en la Formation et Cibation de notre Travail Philosophique, il s’ensuit, que le vieil adage utilisé par plusieurs Auteur, que si l’on ne travaille sur l’Or il est impossible de faire de l’Or, n’est du qu’a l’incompréhension de l’Homme qui ne comprend pas notre Art.
LXXVI.
Lorsque nos travaux d’Hercules sont amenés à Perfection, qui est quand nos trois principes, ou Elément sont préparés, purifiés et perfectionnés, tant que leur l’Union Philosophique et inséparable ne sera pas effectué, il ne faudra pas espérer le Grand Mystère de notre Création.
LXXVIII.
Nos Principes ou Elément étant amené à une Union et Digestion parfaite et inséparable, on les appelle le Mercure Triple des Philosophes, qui étant fini couronnera la Création et Formation de notre travail.
LXXIX.
De notre travail de la Création du début jusqu’à sa fin parfaite, à notre connaissance, il faut neuf Mois pour atteindre la perfection pour tout Artiste habile suivant nos règles, à moins que quelques Accident se produise durant la Préparation de nos Travaux d’Hercule : pour prévenir une telle chose nous travaillons en un Vaisseau de terre, que nous trouvons bien meilleur que tout vaisseau de Verre, et que tous les anciens Philosophes ont préféré utiliser.
LXXX.
Avant que vous n’en veniez à l’Union de nos Eléments, votre Terre clarifiée doit être avant tout digérée par un Feu de Cendre modéré et continuel, afin de la débarrasser de toute humidité non naturelle, qu’elle pourrait avoir attiré après sa Purification, et ceci afin de lui permettre de recevoir notre Mercure simple qui doit la nourrir dans son enfance.
LXXXI.
Si votre Terre clarifiée, après qu’elle ait été digérée durant l’espace de tout un Mois, n’apparaît pas aride, subtile et frangible, cela signifiera que vous n’avez pas bien accompli sa Purification ou la Clarification, ou que l’humidité extérieure qu’elle a attirée y est toujours attachée.
LXXXII.
Prenez grand Soin de ne pas commencer les Imbibitions de votre Terre, avant qu’elle ne soit très bien purifiée, clarifiée et séchée, et qu’elle soit devenue très subtile et extrêmement frangible, car cela serai d’un grand Désagrément pour votre Œuvre comme pour votre Mercure, et bien que cela ne détruise votre ouvrage vous perdriez beaucoup de Temps.
LXXXIII.
Après que la Terre est Clarifiée et a été amené à un parfait état de Pureté et de Frangibilité, elle doit être imbibée avec huit part de notre Mercure Simple, ou Lait de Vierges, qu’elle absorbera très rapidement comme une éponge, ce qui démonte l’affâmement de notre Enfant ; et ensuite le Feu doit être continué jusqu’à ce que notre Enfant ait faim à nouveau.
LXXXIV.
Si en l’espace de deux ou trois jours, ou quatre au plus, l’Enfant ne montre pas de signe d’affâmement en devenant très sec et frangible de nouveau, cela devient le signe évident que vous l’avez vaincu par excès de nourriture.
LXXXV.
Un grand soin doit être apporté en le nourrissement de notre Noble Enfant, car si vous n’observez pas bien nos Règles infaillibles, vous ne serez jamais capable de l’amener à parfaite Maturité, car la notion de la Proportion de nos Imbibition, et la manière de les faire vous amènera à la fin infaillible et prospère de notre OEuvre.
LXXXVI.
L’on doit toujours observer que le Feu soit toujours modéré, tant que vous faites vos Imbibitions, par peur de forcer quelque part de Mercure à quitter la Terre ; car une Chaleur modérée fait l’Union entre l’Ame et le Corps et parfait tout le Travail ; au contraire un Feu trop Violent désuni et détruit tout.
LXXXVII.
L’Enfant étant sec, l’Imbibition doit être répéter, et cette Méthode doit être suivie jusqu’à ce que la Matière est reçue son poids de Mercure ; après quoi si elle n’est pas devenue fixe, fondante comme de la Cire, et plus Blanche que la Neige, vous devez continuer les Imbibition jusqu’à l’apparition de ce signe.
LXXXVIII.
Les Imbibitions ne doivent pas être faite plus souvent que une fois tous les trois ou quatre jours, après lesquels vous trouvé que votre Matière qui à bu tout votre Mercure, être en grand besoin de Nourriture, qui doit lui être donné, jusqu’à ce qu’elle soit rassasiée, ce qui se verra lorsqu’elle coulera de nouveau comme de la Cire.
LXXXIX.
Votre Matière étant amenée à une parfaite Fusibilité, et incomparable Blancheur, et fixité inaltérable, alors, maintenant que vous avez achevé l’Elixir au blanc, qui étant fermenté avec de l’Argent fin en feuilles aura la Capacité de transmuté tous les Métaux inférieurs en Argent le plus fin du Monde.
XC.
Avant que l’Elixir au blanc ne soit fermenté avec l’Argent commun, vous pouvez le multiplier, tant en Vertu qu’en quantité en continuant les Imbibitions avec le Mercure Simple, ce qui peut amené sa Vertu à un degré Infini.
XCI.
L’Elixir au blanc étant amené à son Degré de Maturité, désirant aller vers le plus haut Degré de Perfection, au lieu de le fermenter avec de l’Argent, il doit être Cibé avec sa propre chair et son propre Sang, ce qui donne le Mercure double, qui étant nourri, multiplié en Quantité et Qualité, et digéré termine tout l’Ouvrage.
XCII.
Dès que la première Imbibition est faite, vous verrez une grande Altération dans votre Vaisseau, vous ne verrez rien sinon un Nuage emplissant tout l’espace du Vaisseau, le Fixe se battant avec le Volatile, et le Volatile avec le Fixe. Au début le Volatil l’emporte, mais à la fin par son Feu interne uni au Feu externe, ils sont tous deux unis et fixé de manière inséparable.
XCIII.
L’on doit observer que le Vaisseau de Verre, qui doit être ovale, avec un Col d’un demi pied de long le tout en verre épais, soi de taille suffisante, de façon à ce que la matière mise dans le Vaisseau, elle n’occupe que le tiers du volume vide, mais il ne faut pas qu’il soit trop grand autrement cela serai un obstacle à l’accomplissement de l’œuvre, et s’il est trop petit il explosera en morceaux.
XCIV.
Après que vous ayez Cibé le noble Elixir avec notre double Mercure, et avant qu’il puisse arriver à sa parfaite Fixité, il doit forcément passer par tous les Etats et Couleurs de la Nature, par quoi nos jugeons son Tempérament et son Etat.
XCV.
Les Couleurs constantes et essentielles qui apparaisse durant la Digestion de la Matière, et avant qu’elle vienne à Perfection sont essentiellement trois, La Noire, qui signifie la Putréfaction et la Conjonction des Eléments, la Blanche, qui indique sa Purification, et la Rouge qui indique la Maturation. Le reste des Couleurs qui apparaissent et disparaissent durant le progrès de l’OEuvre ne sont qu’accidentelles et inconstante.
XCVI.
À chaque Cibation de sa propre Chair et Sang, Régénération de ses Couleurs et Digestion, l’Enfant grandira de plus en plus fort, pour qu’à la fin étant pleinement saturé et digéré, il soit appelé le Grand Elixir des Philosophes, avec lequel vous serez capable d’effectuer des Merveilles dans tous les Domaines, tant bien Animal que Minéral et Végétal.
XCVII.
Quand votre Elixir est amené a la fusibilité et à une parfaite fixité, si vous désirez faire une Médecine pour les métaux, vous devez le déterminer ou le fermenter avec de l’Or commun en feuille, durant cette Détermination il se vitrifiera, et alors vous aurez une incomparable Médecine, capable de transmuter tous les Métaux imparfaits en Or pure, et ce suivant la Doctrine de tous les Philosophes, bien que n’ont n’ayons nous-mêmes rien désigné, un Remède universel pour Guérir toutes les Maladies curables, accidents du Corps Humain, comme il est bien connu de nos Ami, qui ont bénéficié du Fruit de notre Travail.
XCVIII.
On doit observer dans la Fermentation, que l’Elixir n’excède pas le Ferment en Quantité, autrement le lien ne peut être fait, et quand le Ferment prédomine sur l’Elixir, tout est transformer en poussière.
XCIX.
La meilleure Méthode de Fermentation et de prendre une part de l’Elixir, et au milieu de dix parts d’Or en feuilles, passé par avant par l’Antimoine, afin de le débarrasser de toutes ses Impuretés, et de garder le tout dans un Feu de roue pendant l’espace de six Heures, accroissant le Feu degré par degré, afin que le tout soit en parfaite fusion les dernière deux heures, et quand le tout sera froid, vous trouverez votre Matière extrêmement frangible, et de la Couleur du Grenat.
C.
Le Mercure commun, amalgamé avec le Plomb, est le Sujet le plus propre pour la Projection, lequel étant en Fusion, votre Matière fermentée étant divisée en trois parts, une part enveloppée dans de la Cire, est jeté sur l’Amalgame, à ce moment là couvrez le Creuset, et continuez le Feu, jusqu’à ce que vous entendiez le Bruit de la Séparation et de l’Union, puis opérer avec la seconde et première part comme avec la première, puis gardez le tout deux heure en un Feu continuel de Fusion, puis laissez le tout refroidir.
CI.
Celui qui voudra préparer le Grand Elixir en suivant nos plus Secrètes Voies, sans observer et suivre toutes nos Règles infaillibles, se trouvera sûrement confondu à la fin, ayant après de nombreux Troubles, Dépenses, Peines, ne moissonnant rien d’autre que déconvenues, par contre, ceux qui marcheront par nos Sentiers véritables et infaillibles, atteindrons avec peu de Peine, et Dépenses la fin désirée, ce que nous leur souhaitons cordialement, eux les aspirants à la Philosophie Hermétique.
FIN
⟴Circulatum minus Urbegeranum,
OU L’
ELIXIR PHILOSOPHIQUE
DES
VEGETAUX
AVEC
Les Trois techniques certaines de sa préparation.
À TOUS
LES VRAIS AMANTS
DE LA
PHILOSOPHIE HERMÉTIQUE
LES VRAIS AMANTS
DE LA
PHILOSOPHIE HERMÉTIQUE
Ayant dans nos précédents aphorismes clairement délivré des règles et instructions infaillibles, nécessaires pour la production de notre grand Elixir, notre Circulatum Majus, le seul vrai secret des vrais Adeptes, commandant tous les royaumes de la Nature, qui seront, nous n’en doutons pas, pas moins agréables à tous les autres amoureux des Sciences qu’à nos propres disciples ; et étant encore pleinement disposé à les informer : comment se conserver eux-mêmes et les autres en parfaite santé en empêchant tout désordre qui, autrement, leur adviendrait avant qu’ils puissent atteindre à l’accomplissement de leurs désirs . Nous avons pensé pratique de leur fournir de le même façon nos trois techniques différentes pour faire notre Elixir Végétal ou Circulatus Minus qui peut être préparé et conduit à sa plus grande perfection en l’espace d’un Mois Philosophique par tout artiste habile qui comprendra et suivra nos directives sûres. (C’est pourquoi) nous avons mis par écrit ici nos Aphorismes suivants où le travail entier est si évidemment démontré que personne, qui soit un tant soit peu versé en Chimie, ne peut tomber dons l’erreur. C’est pourquoi nous ne doutons nullement que tous ceux qui suivront avec une attention sincère et fidèle et examineront ces aphorismes sans détour se trouveront eux-mêmes obligés de louer Dieu Tout Puissant pour sa miséricorde infinie de nous avoir inspiré de leur ouvrir les yeux, car ils verront ce qui est requis pour leur santé présente et leur bonheur futur, deux choses que nous souhaitons avec cœur à quiconque qui, devenant un vrai philosophe, aime sincèrement Dieu et son prochain.
I.
Notre Circulatus Minus est seulement un Elixir Spécifique. Appartenant ou Règne Végétal par lequel, sans aucun Feu ou toute outre préparation plus poussée des Végétaux, nous pouvons en un moment extraire leur véritable Essence, contenant leur Vertu, Qualité et Propriété ; ce qui est une grande curiosité chimique, en exécutant des prodiges de Physique et en démontrant quelques Travaux de la Nature.
II.
Nous l’appelons Circulatus parce que, quoique souvent utilisé en quelque Extraction ou Expérience Chimique, il ne perd aucune de ses Qualités ou Propriétés, à savoir une particularité rattachée à l’Elixir Universel, appelé aussi Circulatus Majeur car il commande dans les trois Règnes de la Nature, tondis que celui-ci, étant réduit à un seul Règne, est pour cette raison appelé Mineur.
III.
Extrait des Larmes indéterminées de Diane quand Apollon est apparu, après la séparation des trois Eléments, la Détermination, Digestion, et glorieuse Résurrection, nous pouvons, sons l’addition de tout autre objet créé, préparer notre Elixir déterminé, qui est le premier, le plus noble et le plus secret oit des Philosophes.
IV.
La caractéristique de nos Larmes de Diane consiste en leur parfaite et indissoluble union avec la Terre fixe végétale, philosophiquement préparée, purifiée, et spiritualisée, pour l’amour de laquelle elles sont obligées de quitter leur première Propriété Universelle et indéterminée, et d’être revêtues d’une autre déterminée et particulière qui est requise pour notre Circulatus Mineur.
V.
VI.
La troisième manière commune consiste seulement en la conjonction d’un Sel Végétal fixe avec son propre Esprit volatil sulfureux, choses qui peuvent être aisément trouvées toutes préparées par tout vulgaire chimiste ; et puisque dans leur préparation le soufre le plus pur, contenant l’esprit, a souffert par leur manipulation non philosophique, ils ne peuvent être inséparablement liés sans un médium sulfureux, par lequel l’Ame étant renforcée, le Corps et l’Esprit sont aussi à travers lui rendus capables de la plus parfaite union.
VII.
Le Médium spécifique requis pour l’indissoluble union de ces deux Sujets est seulement une substance sulfureuse et bitumeuse extraite d’une plante vivante ou morte, qui peut être trouvée en diverses parties du monde, et qui est connue de toutes sortes d’hommes ; après avoir été séparée de ses parties féculentes à travers notre Menstrue Universelle, tous les Pores et Atomes du Sel végétal fixe, qui est extrêmement fortifié par ce passage, étant dilatés, (cette substance) est rendue capable de recevoir son propre Esprit et de s’unir elle-même avec lui.
VIII.
Pour fortifier le Soufre et ouvrir les Pores du Sel aucune autre méthode est requise sinon celle qui consiste à imbiber ce sel avec la substance bitumeuse sous une chaleur digestive modérée, identique à celle nécessaire à la couvaison des œufs ; et au fur et à mesure que le sel s’assèche, l’imprégnation (imbibition) doit être répétée à plusieurs reprises, jusqu’à ce que vous le trouviez si pleinement saturé qu’il refuse d’imbiber davantage de matière.
IX.
Dans le cours des imprégnations, la masse toute entière doit être remuée au moins neuf ou dix fois par jour avec une spatule ou quelque autre instrument de bois sec, par le mouvement répété duquel la matière bitumeuse reçoit un meilleur accès dans le Corps et perfectionne son opération le plus tôt.
X.
Un grand soin doit être pris afin d4viter qu’en la mise en œuvre des Imprégnations aucune sorte de débris ou de poussière ne tombe en votre Matière. Pour s’en prémunir, vous pouvez garder couvert votre récipient avec un carton ou toute autre couverture appropriée ; et que rien ne s’en approche qui aurait son propre Soufre intérieur car les Pores du Sel étant très dilatés et ouverts, il peut facilement se déterminer lui-même à tout autre sujet, et ainsi faire échouer votre entreprise.
XI.
Si en trois aux quatre semaines de temps au plus tard, votre Sel fixe végétal ne manifeste pas sa pleine saturation, ce serait certainement vain pour vous d’aller plus loin, car vous pouvez être assuré que vous errez soit dans la notion du Sel ou du vrai médium sulfureux, soit dans la mise en œuvre des Imprégnations.
XII.
Quand vos imprégnations sont pleinement accomplies, votre Sel sera alors dans un état favorable pour recevoir son propre Esprit par lequel il est rendu volatil, spirituel, transparent, et merveilleusement pénétrant, entrant en un instant dans les Pores et particules de tout végétal et séparant en un bref moment sa véritable essence ou ses éléments.
XIII.
Quoique le sel soit pleinement préparé pour la réception de son propre Esprit, cependant, à moins que vous n’observiez la juste proportion entre eux (à savoir que le volatil prédomine toujours sur le fixe) vous ne pourriez jamais faire quelqu’union parfaite entre ces deux sujets contraires en qualité mais non en nature.
XIV.
Avant de commencer vos Distillations et Cohobations, après l’addition de votre Esprit végétal à son propre sel, une putréfaction de huit ou dix jours doit précéder, durant laquelle l’Esprit sulfureux, renforcé par la substance bitumeuse et trouvant son Sel prêt pour la conjonction avec elle, a le pouvoir d’entrer en ses Pores pour faciliter sa Volatilisation et son union.
XV.
Si après six ou sept Distillations et Cohobations du Distillat sur le Résidu vous ne trouvez pas que votre Esprit soit extrêmement aigre et que le Résidu restant soit insipide, ce sera un signe évident que vous avez failli dons la véritable connaissance de l’Esprit végétal qui, étant excessivement volatil, a en sa nature le pouvoir de volatiliser son propre Corps et de s’unir lui-même inséparablement avec lui, le trouvant capable de sa réception.
XVI.
Il faut observer que dans la progression de votre distillation le médium sulfureux ne s’élève pas du tout car c’est un vrai médium qui intervient pour unir le Corps avec l’Esprit avant la spiritualisation du Corps, et sans son concours aucune union parfaite de ces deux sujets ne peut être attendue ; ainsi, au contraire, dans le cours du travail, sa participation serait hautement désavantageuse pour eux et renverserait complètement votre opération.
XVII.
L’ascension du médium sulfureux quand l’Esprit commence à se déplacer sur son propre Corps pour s’unir lui-même inséparablement, signifie de façon évidente et certaine que vous n’avez pas réglé votre feu comme vous le deviez et que, au lieu de donner une chaleur douce et vaporeuse pour faciliter l’union, vous avez donné une chaleur violente qui l’a détruit.
XVIII.
Quand notre Sel est conduit à sa parfaite spiritualisation et réelle union avec son propre esprit volatil, alors vous avez votre Circulatus Minus ou Elixir végétal ou Menstrue avec lequel vous serez capable d’effectuer des prodiges dans le règne végétal en séparant en un moment non seulement leurs principes ou éléments, mais aussi en une seule et même opération le pur de l’impur.
XIX.
Si, dans votre Elixir végétal, vous mettez tout végétal vert coupé en morceaux, il se putréfiera en moins d’un quart d’heure sans aucune chaleur extérieure et il se précipitera lui-même dans le fond comme mort (ce qui n’est rien sinon la terre damnée), et sur le haut flottera une huile jaune contenant le Sel et le Soufre ; l’Elixir devient de la couleur de la plante puisqu’il contient son esprit végétal. Si cela ne se passe pas, c’est un signe que vos opérations n’ont pas été philosophiques.
XX
Une seule goutte de cette huile jaune donnée dans des malaises selon la vertu et la qualité attribuées à la plante tous les matins et soirs dans un verre de vin soignera infailliblement et insensiblement ces désordres, et renforcera les esprits vitaux pour purifier le sang en cas de malaise ou d’infection.
XXI
Si vous mettez du corail dans cette Menstrue, vous verrez une expérience admirable. Quoique ses Pores soient plus compacts que ceux de tout autre végétal, il transmet en un instant son Esprit interne dans la Men3true et, envoyant son Ame et son Corps comme une Huile rouge sang vers le haut, il tombera à la fin comme un excrément gris.
XXII
Cette Menstrue végétale dissout non seulement toutes sortes de résines ou toutes autres sortes de substances du règne végétal, mais aussi toutes sortes d’huiles ou de bases provenant des arbres, séparant leur véritable essence par laquelle vous pouvez accomplir des choses merveilleuses aussi bien sur les corps vivants que les morts, qu’elle préserve pour l’éternité sans ouverture ou préparation ultérieures.
XXIII
Si de la myrrhe, de l’aloès ou du safran, chacun en quantités égales, sont mis dons cette Menstrue, le véritable Elixir Proprietatis (ainsi que le nomme Paracelse), qui est un excellent cordial et qui a une aussi grande efficacité et vertu que l’Elixir Universel lui-même, en soignant tous les désordres curables, nagera présentement ou sommet, et son Caput Mortem se séparera de lui-même dans le fond.
XXIV
Quoique cette Menstrue soit spécifique aux végétaux, elle tirera en un moment Ic teinture des métaux et des minéraux, mais elle ne séparera pas tous leurs principes, n’étant pas la Menstrue appropriée pour de telles opérations. Sien que de tels soufres soient hautement balsamiques et pour les poumons et la rate, notre Elixir dépasse de bien loin de telles préparations que nous indiquons seulement comme curieuses expériences chimiques.
XXV
Puisque cette Menstrue végétale est éternelle, vous devez observer que vous ne perdez rien de sa quantité ou de sa qualité en la séparant de l’Huile et de l’Esprit du végétal, ce qui est fait par une douce distillation ou Bain-marie, le récipient étant très bien luté et séché auparavant. La Menstrue, surnageant avec le Flegme du végétal duquel elle doit être séparée, par une distillation au bain-marie pour des usages ultérieurs, laisse son Huile au sommet, unie avec son propre Esprit qui disparaîtra facilement avec une quelconque chaleur commune, ne laissant rien derrière lui, ce qui est la preuve de sa Spiritualisation, Purification et Régénération, qu’il a reçues de la Menstrue.
XXVI
Extrait de votre huile ou essence de votre végétal ainsi préparé, ou par toute autre manière philosophique (ainsi que nous l’avons précisé dans notre seconde façon de faire l’Elixir) si vous savez le putréfier naturellement sans aucun feu et en séparer tous nos principes, les purifiants et les unissant ensemble inséparablement, étant tous deux rendus spirituels et transparents, vous aurez alors à partir de cette seconde régénération le plus grand Arcane dans le Monde, en ce qui concerne les végétaux aussi bien que pour les minéraux et les métaux, exception faite de l’or et de l’argent.
XXVII
Si cette essence régénérée est déterminée avec votre première matière, elle sera alors dans la capacité radicale de dissoudre toutes sortes de métaux et de minéraux, et principalement l’Or, lequel est dissous imperceptiblement en elle comme la glace dans l’eau commune, et l’or commun vulgaire ne peut plus jamais être séparé, que ce soit par distillation ou digestion. Après une digestion philosophique et une séparation des trois principes avec leur purification, union et digestion puis troisième régénération, vous pouvez préparer la grande médecine des médecins, d’égale vertu et qualité sur les corps humains que le grand Elixir et, avec notre simple mercure, sur les métaux et les minéraux.
XXVIII
La façon de déterminer cette Menstrue régénérée avec votre matière première doit être effectuée par son amalgamation avec elle, par laquelle la menstrue végétale tirant toutes ses qualités et propriétés et les unissant avec les siennes propres, est rendue capable des mêmes vertus et propriétés, comme notre mercure simple dissolvant et volatilisant tout objet créé qui viendra à son contact.
XXIX
Quelques-uns sont d’avis que les deux Elixirs peuvent être produits à partir de plusieurs objets déterminés comme les excréments humains, la rosée (qu’ils appellent Eau des nuages), etc… et aussi que le Grand Elixir peut être préparé à partir de celle-là ou de toute autre Menstrue végétale régénérée ; mais puisque nous savons que de telles Menstrues, qu’ils appellent leur Mercure Philosophal, et bien qu’elles puissent dissoudre et volatiliser les métaux, cependant ne peuvent améliorer aucun d’entre eux car leur dissolution et volatilisation ne sont ni naturelles ni philosophiques, nous pensons avec de bonnes raisons que toutes ces opinions ne sont que de fausses suppositions et des notions imaginaires et non fondées.
XXX
Nous, avec notre divin maître Hermès, affirmons solennellement que le Dieu Tout Puissant ayant, après avoir créé toutes les choses, commandé à chacune d’entre elles de procréer à partir de son propre genre, nos élixirs ne doivent pas être produits par des moyens sophistiqués, ainsi que nous l’avons fait clairement apparaître dans les aphorismes précédents et présents dans lesquels nous avons donné ample instruction pour la préparation de l’Elixir Universel à partir de notre matière indéterminée, et le spécifique à partir de la racine des végétaux.
XXXI
En dehors de la véritable affection et charité que nous avons pour tous les amoureux de l’Art, nous avertissons quiconque qui désirera préparer l’un de nos Elixirs, de suivre seulement nos règles infaillibles, étant la somme de l’entière pratique et théorie d’après les philosophes véritables, et sans critiquer les autres, car quelques-uns ayant enseigné le sujet à partir de on-dits, d’autres à partir de lectures, et très peu à partir de leur propre pratique, ils peuvent facilement s’en laisser imposer et illusionner par tout pseudo-chimiste ou prétendu adepte.
Experto Crede
⟴UNE POST-FACE,
Contenant
UNE EXPLICATION DE LA FIGURE, PREFIXT
AUX APHORISMES D’URBIGER
Ayant enseigné dans nos cent un aphorismes de façon ouverte et perspicace toutes les difficultés, et enseigné si amplement la théorie et la pratique du Mystère Hermétique dans sa totalité, que n’importe quel ingénieux amoureux de la Chymie pourra non seulement comprendre les écrits les plus abstraits des Philosophes, mais aussi effectuer toute vraie expérience, sur laquelle on compte pour le progrès de notre Art Céleste ; et étant portés à croire, que certains n’étant pas nos disciples, peuvent peut-être rencontrer certaines Figures Philosophiques, dont il pourraient ne pas saisir la signification facilement, nous avons jugé très approprié, de mettre en couverture de notre petit livre, cette figure, laquelle, est un Abrégé parfait de tous les Emblèmes Philosophiques, le reste pouvant être compris sans grande difficulté. Maintenant, étant donné que notre Figure, représentant mystiquement toutes nos Matières et Opérations, ne peut qu’admettre de nombreuses et diverses interprétations, que nous devons établir ici, nos aphorismes (ou elles [les interprétations] sont déjà livrés, et dont ce serait une nouvelle répétition) seraient tout à fait inutiles et insignifiants : nous avons donc estimé d’abord très superflu de donner toute illustration. Mais notre désir étant avant tout de faire tout le bien que nous pouvons au public, nous avons, après réflexion, décidé de fournir avec la plus grand brièveté l’explication suivante pour la meilleure compréhension à la fois de notre Figure et de nos aphorismes.
L’arbre présente la devise, Virtus Unita Fortior : laquelle, étant lu du côté du serpent, représentant par la Demi-Lune sur sa Tête, la Planète sous l’influence de laquelle il est né, se réfère à lui d’après sa devise particulière qui signifie que, si vous le prenez seul, il ne peut rien faire ou très peu en notre Art, car il demande l’assistance des autres. Par le Dragon Vert on doit comprendre notre première Matière indéterminée, comprenant tous nos principes, (comme cela est démontré par la Demi-Lune sur sa tête, le soleil dans son corps ; et la croix sur sa queue) et dénotant par sa devise, qu’elle peut effectuer le travail dans sa totalité sans être mélangé avec quoi que ce soit d’autre créé ou préparé artificiellement : ce qui est notre première voie. Mais notre Dragon, lorsqu’il copule avec notre Serpent, est forcé de se soumettre à elle [le serpent comme étant de nature féminine], avilissant son être indéterminé pour la production de notre deuxième voie. Apollon avec le soleil sur sa tête, et Diane avec la Demi-lune, s’embrassant, montrent notre troisième voie, et la suite de notre première et seconde. Le fleuve, dans lequel ils descendent, signifie l’état en lequel ils doivent être réduits, avant qu’ils puissent être en mesure de renaître, et avant qu’ils ne puissent être amenés à une parfaite Spiritualisation et union, dans n’importe laquelle de nos trois voies. Apollon et Diane, sortant du fleuve dans un corps merveilleux, Diane ayant tout obtenu, représentent la fin des travaux d’Hercules, et le commencement de leur Conjonction, et par leur direction, allant placer leurs pieds sur la terre ferme, où elle doit semer les fruits nobles pour le procréation, on doit comprendre la suite de leur conjonction, jusqu’à ce qu’ils soient pleinement unis et perfectionnés. Dans cet arrangement également, de même qu’en nos aphorismes, sont mystiquement exhibés tous les principaux points de foi et religion, contenus dans les volumes de l’ancien et du nouveau testament : d’où il apparaît manifestement, que la contemplation de la nature mène vraiment à la compréhension de ces vérités merveilleuses, par lesquels nous pouvons compter atteindre la joie de cette immortalité bénie, vers laquelle tous nos efforts doivent être dirigés, comme le véritable aboutissement de notre création.