Conduite et Vœux d’Universel Valeureux🔗 catalogues
समन्तभद्रचर्याप्रणिधानराज (Samantabhadracaryāpraṇidhānarāja)ⁱ, Les Dix grands vœux du bodhisattva Samantabhadraⁱ
Auteurs | Dates | Type | Lieu | Thèmes | Statut |
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𝔏 Bouddha | Comp. III | Littérature | ecr. Chine | Mysticisme Mahayana |
► Il s’agit du chapitre 40 du Sūtra de l’Ornementation Fleurie (Avatamsaka Sūtra), ce grand texte est important pour le mahayana. Il est à la base des écoles chinoise huayan et japonaise kegon.
► Dans la mesure où on en retrouve des fragments en sanskrit qui sont antérieurs à sa date de compilation, on en déduit que L’Ornementation Fleurie est la réunion de plusieurs textes antérieurs.
Les Dix Grands Voeux du Bodhisattava Universel Valeureux
À cette époque, le Bodhisattava Mahasattva Universel Valeureux, ayant fait les louanges du mérite et de la vertu de l’Ainsi Venu, dit à tous les Bodhisattvas et à Sudhana :
"Cher Monsieur, si tous les Bouddhas dans les dix directions devaient parler continuellement des mérites et des vertus de l’Ainsi Venu pendant autant d’éons qu’il ya de fins grains de poussière dans un nombre incalculable de terres de Bouddha, ces vertus ne pourraient être pleinement décrites.
"Ceux qui désirent atteindre à de tels mérites et vertus devraient formuler et accomplir dix Voeux grands et profonds. Que sont-ils?
1- Rendre hommage et respecter tous les Bouddhas.
2- Louanger les Ainsi-Venus.
3- Faire d’abondantes offrandes.
4- Se repentir et surmonter ses obstacles karmiques.
5- Se réjouir de tous mérites et vertus.
6- Demander à ce que soit mise en route la roue du Dharma.
7- Demander à ce que les Bouddhas restent dans le monde.
8- Toujours étudier avec les Bouddhas.
9- Etre toujours en harmonie avec les êtres vivants.
10- Transférer tous mérites et vertus.
Sudhana demanda : "Grand Sage! Que signifient ces mots commençant par 'rendre hommage' et se terminant par 'mérites et vertus'?"
Le premier Voeu :
Rendre hommage et respecter tous les Bouddhas.
Le Bodhisattva Universel Valeureux répondit à Sudhana :
"Cher Monsieur, l’explication des paroles 'rendre hommage et respecter tous les Bouddhas' est comme suit.
"Tous les Bouddhas, les Honorés du Monde, sont aussi nombreux que les fins grains de poussière qui existent dans toutes les terres de Bouddha dans les dix directions et à travers les trois périodes du temps, en allant jusqu’aux bords extrêmes du domaine du Dharma et du vide cosmique. mais à cause du pouvoir de la pratique des Voeux du Bodhisattva Universel Valeureux, j’ai une foi profonde dans ces Bouddhas, et je crois sincèrement en eux, tout comme s’ils se tenaient debout juste là devant mes yeux. Avec le karma de mon corps, de ma bouche et de mon esprit complètement purifié, je leur rends constamment hommage.
"Partout où il y a des Bouddhas, je manifeste des corps de transformation en nombre aussi incalculable que les fins grains de poussière dans les innombrables terres de Bouddha. Chacun de ces corps partout rend hommage et respecte les Bouddhas qui sont aussi nombreux que les fins grains de poussière dans les innombrables terres de Bouddha. Lorsque le domaine de l’espace vide sera épuisé, mon hommage et mon respect seront épuisés. Mais parce que le domaine de l’espace vide est inépuisable, mon hommage et mon respect s’auront jamais de fin.
De la même manière, lorsque les domaines des êtres vivants, le karma des êtres vivants, et les afflictions des êtres vivants sont épuisés, mon hommage et mon respect seront épuisés. Mais les domaines des êtres vivants, le karma des êtres vivants, et les afflictions des êtres vivants sont inépuisables. Ils continuent en pensée après pensée sans cesse. Mon corps, ma bouche, mon esprit ne se lassent jamais de faire ces choses."
Le second Voeu :
Louanger les Ainsi-Venus.
"Qui plus est, cher monsieur, l’explication des paroles 'louanger les Ainsi-Venus' est comme suit :
"Dans chaque fin grain de poussière dans toutes les terres dans toutes les dix directions et à travers toutes les trois périodes de temps, jusqu’aux marges extérieures du domaine du Dharma et de la vacuité cosmique, il y a des Bouddhas aussi nombreux que le nombre des fins grains de poussière dans tous les mondes. Chacun de ces Bouddhas est entouré par une assemblée de Bodhisattvas aussi vaste qu’un océan et qui en fait le tour en marchant. Et, avec ma compréhension profonde et suprême, je les connais et les vois tous. Chacun de mes corps manifeste une langue d’éloquence subtile et merveilleuse, qui surpasse jusqu’au discours habile de Sarasvâti. Chaque langue entraîne une inépuisable mer de sons, et chaque son émet un océan de mots, qui louent et glorifient les mers de mérite et de vertus de tous les Ainsi-Venus. Ces louanges continuent sans cesse jusqu’à la fin des temps. Jusqu’aux franges extrêmes du Domaine du Dharma, ces sons arrivent partout.
"Lorsque la vacuité cosmique est épuisée, et lorsque le karma des êtres vivants est épuisé, et lorsque les afflictions des êtres vivants sont épuisées, alors seulement sera épuisée ma louange. Mais juste comme le domaine de l’espace vide et les afflictions des êtres vivants sont sans fin, de même sont mes louanges sans fin. Elles continuent de pensée en pensée sans cesse, avec mon corps, ma bouche, et mon esprit sans jamais de fatigue."
Le troisième Voeu :
Faire d’abondantes offrandes.
"Qui plus est, cher monsieur, l’explication des paroles 'faire d’abondantes offrandes' est comme suit :
"Dans chaque fin grain de poussière dans toutes les terres de Bouddha dans toutes les dix directions et à travers toutes les trois périodes de temps, jusqu’aux marges extérieures du domaine du Dharma et de la vacuité cosmique, il y a des Bouddhas aussi nombreux que le nombre des fins grains de poussière dans tous les mondes. Chacun de ces Bouddhas est entouré par une assemblée de Bodhisattvas aussi vaste qu’un océan et qui en fait le tour en marchant. Grâce au pouvoir de la pratique et des vœux d’Universel-Valeureux, je crois profondément en ces Bouddhas et les perçois comme s’ils étaient là devant moi. À chacun d’entre eux je fais des offrandes de cadeaux superbes et merveilleuses, comprenant des bouquets de fleurs, des bouquets de guirlandes, des chœurs de musique céleste, des kilomètres de tapisseries divines, une myriade de vêtements célestes, toutes les variétés d’encens célestes, de baumes odoriférants, d’encens brûlants et une abondance d’autres cadeaux tels que ceux-là, chaque collection étant aussi grande que le Sumeru, le roi des Montagnes.
"Je fais brûler toutes sortes de lampes : des lampes au beurre, des lampes à huile, et des lampes de plusieurs huiles parfumées. La mèche de chaque lampe est aussi grande que le Mont Suméru, et chaque lampe contient autant d’huile qu’il y a d’eau dans une grande mer. Avec toutes sortes de cadeaux tels que ceux-là, je fais constamment des offrandes.
"Cher monsieur, l’offrande suprême parmi toutes ces offrandes, c’est le don du Dharma : c’est-à-dire l’offrande qui permet de cultiver selon les Enseignements, l’offrande qui bénéficie à tous les êtres vivants, l’offrande qui embrasse et soutient tous les êtres vivants, le sacrifice de souffrir les tourments de tous les êtres, l’offrande de ne pas abandonner le devoir de Bodhisattva de l’Esprit d’Eveil.
"Cher monsieur, les incommensurables mérites et vertus qu’on tire de ces offrandes matérielles s’égale pas un pour cent, un pour mille, un pour cent-mille kotis de nayutas, un pour un kala, une part déterminée par le calcul, une part qu’on peut démontrer par la comparaison, ou une part dans un Upanishad, lorsqu’on les compare avec les mérites et les vertus tirées d’une simple pensée d’offrir le don du Dharma. Pourquoi cela? Parce que les Ainsi-Venus honorent le Dharma, en fait, tous les Bouddhas sont engendrés par le Dharma ; ils deviennent parfaits du fait qu’ils font des offrandes au Dharma. C’est ainsi que les Bodhisattvas présentent les dons les plus véritables et nobles aux Ainsi-Venus.
"Lorsque la vacuité cosmique est épuisée, lorsque les domaines des êtres vivants sont épuisés, lorsque le karma des êtres vivants est épuisé, et lorsque les afflictions des êtres vivants arrivent à leur terme, seulement là prendront fin mes dons d’offrandes. Mais de même que la vacuité cosmique et les afflictions des êtres sont sans fin, ainsi en va-t-il de mes dons d’offrandes. De pensée en pensée sans cessation, mon corps, ma bouche et mon esprit ne se fatiguent jamais de ces actes."
Le quatrième Voeu :
Se repentir et surmonter les obstacles karmiques
"Qui plus est, cher monsieur, l’explication des paroles 'Se repentir et surmonter les obstacles karmiques' est comme suit :
"Le Bodhisattva a déclaré : 'Depuis des éons sans commencement dans le passé, j’ai créé un incommensurables mauvais karma sans limites avec mon corps, ma bouche, et mon esprit, à cause de l’avidité, de la haine, et de la sottise. Si ce mauvais karma avait substance et forme, toute la vacuité du cosmos ne pourrait le contenir.'
"Je vais maintenant purifier complètement ces trois karmas, et devant les assemblées de tous les Bouddhas et Bodhisattvas, à travers tout le domaine du Dharma en des terres aussi nombreuses que de fins grains de poussière, je confesse sincèrement mes offenses et je m’en repens, faisant voeu de ne plus jamais les commettre encore. Je demeurerai pour toujours dans les mérites et les vertus des purs Préceptes."
"C’est ainsi que lorsque la vacuité cosmique sera épuisée, les domaines des êtres vivants seront épuisés, lorsque le karma des êtres vivants sera épuisé, et lorsque les afflictions des êtres vivants arriveront à leur terme, seulement là prendra fin ma repentance. Mais de même que la vacuité cosmique et les afflictions des êtres sont sans fin, ainsi en va-t-il de ma repentance et de ma réforme. Ils continuent de pensée en pensée sans cessation. Mon corps, ma bouche et mon esprit ne se fatiguent jamais de ces actes."
Le cinquième Voeu :
Se réjouir de tous les mérites et vertus.
"Qui plus est, cher monsieur, l’explication des paroles 'Se réjouir de tous les mérites et vertus' est comme suit :
"Tous les Bouddhas, les Ainsi-Venus, aussi nombreux que les fins grains de poussière qui existent dans toutes les terres de Bouddha dans toutes les dix directions et à travers les trois périodes du temps, en allant jusqu’aux bords extrêmes du domaine du Dharma et du vide cosmique, depuis le temps de leur résolution initiale à accéder à toute la sagesse, ont diligemment cultvé des accumulations de mérites sans considération pour leurs corps ou leurs vies. Ils ont accompli cela au cours d’éons aussi nombreux que les fins grains de poussière qui existent dans d’incalculables terres de Bouddha. Durant chaque éon, ils ont sacrifié leurs têtes, leurs yeux, leurs mains, et leurs pieds, autant de fois qu’il y a de fins grains de poussière dans d’incalculables terres de Bouddha
"C’est ainsi qu’ils ont accompli de nombreuses austérités difficiles et ont perfectionné les portes des diverses pâramitâs. Ils sont entrés et ont maîtrisé chacune des bases de sagesse des Bodhisattvas, et ont accompli l’insurpassable Bodhi des Bouddhas. Lors de leur Pârinirvâna, complètement en harmonie avec eux, et leur sharira a été divisé et distribué. Je suis complètement en harmonie avec eux et me réjouis de leurs bonnes racines.
"De plus, comme il en va de toutes les différentes sortes d’êtres dans les six états d’existence et ceux nés des quatre sortes de naissances dans tous les mondes dans les dix directions, je suis en harmonie avec eux aussi, et je me réjouis aussi de leurs mérites et de leurs vertus, même s’ils sont aussi petits que des grains de poussière. Je suis complètement en harmonie avec eux et me réjouis des mérites et des vertus de tous ceux qui entendent les sons, les the Pratyekabouddhas, les étudiants, et ceux qui sont complètement instruits dans toutes les dix directions et à travers les trois périodes de temps. Je suis en harmonie avec eux et je me réjouis des vastes et grands mérites et vertus de tous les Bodhisattvas qui, à la poursuite du but insurpassé de la Bodhi, accomplissent des austérités difficiles au-delà de toute mesure.
"De sorte que même lorsque la vacuité cosmique est épuisée, et que les afflictions des êtres vivants sont épuisées, le fait que je sois en harmonie et que je me réjouisse est sans fin. Cela continue de pensée en pensée sans cesse. Mon corps, ma bouche, mon esprit ne se fatiguent jamais de ces actes."
Le sixième Voeu
La Requête de faire tourner la Roue du Dharma.
"Qui plus est, cher monsieur, l’explication des paroles 'Demander de faire tourner la Roue du Dharma' est comme suit :
"Dans chacun des fins grains de poussière qui existent dans toutes les terres de Bouddha dans toutes les dix directions et à travers les trois périodes du temps, dans toute l’étendue du domaine du Dharma et du vide cosmique, il y a d’aussi vastes et nombreuses terres de Bouddha qu’il y a de fins grains de poussière dans d’incalculables terres de Bouddha. Dans chacune de ces terres, pensée après pensée, il y a des Bouddhas qui atteignent l’éveil égale et correct, leur nombre étant aussi grand que le nombre des grains de poussière dans d’incalculables terres de Bouddha. Une assemblée de Bodhisattvas aussi vaste que l’océan fait le tour de chaque Bouddha. En me servant de toute la puissance et l’éloquence de mon corps, de ma bouche, et de mon esprit, je demande sans relâche qu’ils mettent en branle la merveilleuse roue du Dharma.
"C’est ainsi que même si le domaine cosmique venait à prendre fin, même si les domaines des êtres vivants venaient à prendre fin, même si le karma des êtres vivants était épuisé, et même si les afflictions des êtres vivants venaient à prendre fin, ma requête que les Bouddhas fassent tourner la roue du Dharma correct ne prendra pas fin. Elle continuera, pensée après pensée sans cesse. Mon corps, ma bouche, et mon esprit ne se lasseront jamais de ces actes."
Le septième Voeu :
Demander à ce que les Bouddhas demeurent dans le monde.
"Qui plus est, cher monsieur, l’explication des paroles 'Demander à ce que les Bouddhas demeurent dans le monde' est comme suit :
"Tous les Bouddhas, les Ainsi-Venus, sont aussi nombreux que de fins grains de poussière dans toutes les terres de Bouddha dans toutes les dix directions et à travers les trois périodes du temps, en allant jusqu’aux bords extrêmes du domaine du Dharma et du vide cosmique. Lorsqu’ils sont sur le point d’entrer en Pârinirvâna, avec à leur suite tous les Bodhisattvas, les auditeurs, les Pratyekabuddhas, les étudiants, et ceux qui sont complètement instruits, y-compris tous les instructeurs de bon conseil, je leur demande de ne pas entrer en nirvâna. Je leur demande de demeurer dans le monde pendant autant d’éons qu’il y a de fins grains de poussière dans toutes les terres de Bouddha, pour le bénéfice et le bonheur de tous les êtres vivants.
"De sorte que même si le domaine cosmique venait à prendre fin, même si les domaines des êtres vivants venaient à prendre fin, même si le karma des êtres vivants était épuisé, et même si les afflictions des êtres vivants venaient à prendre fin, ma requête continuera pourtant. Elle continuera, pensée après pensée sans cesse. Mon corps, ma bouche, et mon esprit ne se lasseront jamais de ces actes."
Le huitième Voeu :
De toujours étudier avec les Bouddhas.
"Qui plus est, cher monsieur, l’explication des paroles 'De toujours étudier avec les Bouddhas' est comme suit :
"Je serai comme Vairochana, l’Ainsi-Venu de ce monde saha, qui, depuis le temps où il a pris pour la première fois la résolution [d’atteindre la Bouddhéité], n’a jamais molli de ses exigences. Il a sacrifié d’innombrables, d’incalculables corps et vies. Il s’est arraché la peau pour en faire du parchemin, il a refendu ses os pour se faire des pinceaux, il s’est soutiré du sang pour en faire de l’encre et a écrit assez de Sûtras pour qu’empilés ils soient aussi hauts que le mont Suméru. Parce qu’il chérissait le Dharma, il n’a pas hésité à sacrifier son propre corps ni sa propre vie. Combien moins encore a-t-il aspiré au trône des rois, aux cités, villes, palais, jardins, bosquets, ou tout autre chose matérielle qui soit! Au contraire, il s’est exercé à la limite en accomplissant bien des sortes d’austérités difficiles.
"Il a atteint le Grand Eveil sous l’Arbre, a manifesté divers pouvoirs exaltés, manifesté plusieurs sortes de transformations, fait apparaître diverses sortes de corps de Bouddha, et a demeuré dans plusieurs sortes d’assemblées. Il a demeuré parmi des assemblées de grands Bodhisattvas, et parmi des assemblées de rois-qui-font-turner-la-roue et de moindres rois et leurs suites. Il a demeuré parmi de grandes assemblées de kshatriyas, de brahmanes, d’anciens, et de laïcs, et même parmi des assemblées de dieux, de nagas, des huit groupes d’êtres spirituels, humains et non-humains. Comme il demeurait en diverses assemblées telles que ces dernières, il a enseigné le Dharma à ces êtres en accord avec leurs inclinations et leurs désirs en une voix qui était aussi pleine et parfaite qu’un grand coup de tonnerre, jusqu’au moment où il est entré en nirvâna.
"De toutes ces manières, j’apprendrai des Bouddhas, non pas seulement de Vairochana, le présent Honoré du Monde, mais aussi de tous les Ainsi-Venus dans le moindre grain de poussière dans toutes les terres de Bouddha dans les dix directions et à travers les trois périodes du temps, en allant jusqu’aux bords extrêmes du domaine du Dharma et du vide cosmique. En pensée après pensée, j’apprendrai d’eux tous.
"De sorte que même si le domaine cosmique venait à prendre fin, et que les afflictions des êtres vivants venaient à prendre fin, mon étude avec les Bouddhas continuera pourtant. Elle continuera, pensée après pensée sans cesse. Mon corps, ma bouche, et mon esprit ne se lasseront jamais de ces actes."
Le neuvième Voeu :
Toujours rester en harmonie avec les êtres vivants
"Qui plus est, cher monsieur, l’explication des paroles 'Aider et servir tous les êtres vivants' est comme suit :
"À travers les océans de mondes dans toutes les dix directions, en allant jusqu’aux bords extrêmes du domaine du Dharma et du vide cosmique, il y a autant de différentes sortes d’êtres vivants. Par exemple, il y a ceux qui sont nés d’œufs, ceux qui sont nés d’une matrice, ceux qui naissent d’une transformation, et ceux qui ont besoin de la terre, de l’eau, du feu et de l’air pour leur existence. Il y a des êtres qui demeurent dans l’espace, et des êtres qui sont nés et vivent dans les plantes et les arbres. Leur nombre inclut toutes les variétés d’espèces et de races avec diverses sortes de corps, de formes, d’apparences, de durées de vies, de familles, de noms, et de natures. Ils ont de nombreuses variétés de connaissances et de vues, diverses sortes de désirs, de plaisirs, de pensées et d’actes, et différentes sortes de comportements, de robe, et d’alimentation.
"Il y a des êtres qui habitent dans différents villages, bourgs, cités et palais, de même que des dieux, des nagas, et d’autres qui appartiennent aux huit groupes, humains tout autant que non-humains. Il y a des êtres sans pied, et des êtres à deux pieds, à quatre pieds et aux multiples pieds, avec ou sans forme ; dotés de la pensée ou pas ; et pas entièrement dotés de la pensée et pas entièrement privés de la pensée. Je resterai en harmonie avec eux et prendrai soin de toutes ces diverses sortes d’êtres, en leur fournissant toutes sortes de services et d’offrandes. Je les traiterai avec le même respect que je montre à mes propres parents, mes maîtres, aux anciens, aux Arhats et même aux Ainsi-Venus. Je les servirai tous également, sans différentiation.
"Je serai un bon médecin pour les malades et ceux qui souffrent. Je conduirai ceux qui ont perdu leur route sur le bon chemin. Je serai une brillante lumière pour ceux qui sont dans la nuit sombre, et je ferai ainsi que les pauvres et les malheureux découvrent des trésors cachés. Les Bodhisattvas servent impartialement tous les êtres vivants de cette manière.
"Pourquoi est-ce le cas? Si un Bodhisattva reste en harmonie avec les êtres vivants, alors ce Bodhisattva est en harmonie avec tous les Bouddhas et leur fait des offrandes. S’il peut honorer et servir les êtres vivants, alros il peut honorer et servir les Ainsi-Venus. Lorsqu’il apportela joie aux êtres vivants, il apporte la joie à tous les Ainsi-Venus. pourquoi cela? C’est parce que tous les Bouddhas, tous les Ainsi-Venus, se maintiennent sur l’Esprit de la Grande Compassion. À cause des êtres vivants, il développent la Grande Compassion. C’est de la Grande Compassion que naît l’Esprit d’Eveil. Et c’est à cause de l’Esprit d’Eveil qu’ils atteignent l’Eveil Suprême et Parfait.
"C’est comme un grand arbre royal qui pousse dans les rochers et le sable dans un désert sauvage. Lorsque ses racines reçoivent de l’eau, ses branches, ses feuilles, ses fleurs et ses fruits prospèrent tous. Il en va de même avec l’arbre royal de la Bodhi qui croît dans les étendues désolées de la Naissance et de la Mort. Tous les êtres vivants sont ses racines, et tous les Bouddhas et tous les Bodhisattvas sont ses fleurs et ses fruits. Quand on étanche la soif de tous les êtres avec l’eau de la Grande Compassion, on nourrit les fleurs et les fruits de la sagesse des Bouddhas et des Bodhisattvas.
Pourquoi donc? Parce que, lorsque les Bodhisattvas étanchent la soif des êtres vivants avec l’eau de la Grande Compassion, ils atteignent l’Eveil Suprême et Parfait. En conséquence, la Bodhi appartient aux êtres vivants. Sans êtres vivants, aucun Bodhisattva ne pourrait atteindre l’Eveil Parfait et Suprême.
"Cher monsieur, il faut que vous compreniez ces principes de cette manière. Lorsque notre esprit es impartial envers tous les êtres vivants, nous pouvons accomplir la Grande Compassion pleine et parfaite. En utilisant l’Esprit de la Grande Compassion pour nous mettre en harmonie avec les êtres vivants, nous perfectionnant les offrandes des Ainsi-Venus. De cette façon, les Bodhisattvas sont toujours en harmonie avec les êtres vivants.
"Même quand le vide cosmique arrivera à son terme, que les domaines des êtres vivants seront épuisés, que le karma des êtres vivants sera épuisé, et que les afflictions des êtres vivants arriveront à leur terme, je resterai toujours en harmonie avec les êtres vivants, de façon continue, pensée après pensée, sans cesse. Mon corps, ma bouche, et mon esprit ne se lasseront jamais de ces actes."
Le dixième Voeu :
Tranférer tous les mérites et toutes les vertus.
"Qui plus est, cher monsieur, l’explication des paroles 'Transférer tous les mérites et toutes les vertus' est comme suit :
"Tous les mérites et toutes les vertus [que je recevrai du fait d’accomplir mes Dix Voeux], de mon premier Voeu (celui de rendre hommage et respecter tous les Bouddhas), jusqu’à mon Voeu final (celui d’aider et de servir tous les êtres vivants), je transfère universellement à tous les êtres vivants à travers le Domaine du Dharma, en allant jusqu’aux bords extrêmes du vide cosmique. Je fais le voeu que tous les êtres vivants seront constamment en paix et heureux sans maladie ou souffrance. Je fais le voeu que personne ne réussira à commettre aucun acte mauvais, mais que tous perfectionneront rapidement leur culture du bon karma. Je fais le voeu de fermer la porte aux destins mauvais et d’ouvrir les bonnes pistes pour les humains, les dieux, et l’obtention du nirvâna. Je me sacrifierai moi-même pour les autres êtres et souffrirai toute la souffrance très amère qu’ils causent par leur mauvais karma. Je libérerai tous ces êtres et leur permettrai au bout du compte d’atteindre l’a Bodhi insurpassée. Les Bodhisattvas accomplissent le transfert des mérites de cette façon.
"Même quand le vide cosmique arrivera à son terme, que les domaines des êtres vivants seront épuisés, que le karma des êtres vivants sera épuisé, et que les afflictions des êtres vivants arriveront à leur terme, je continuerai de transférer tous mes mérites et mes vertus sans jamais m’arrêter, continuellement, en pensée après pensée, sans cesse. Mon corps, ma bouche, et mon esprit ne se lasseront jamais de ces actes."
Version: 2.0
Maj : 15/11/2024