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Emblèmes sacrés
Emblematum Sacrorum


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
ecr. Daniel Cramer
ecr. Conrad Bachmann
publ. 1617Gravurespubl. Francfort-sur-le-Main (Allemagne)Théosophie
Alchimie
Christianisme
Non applicable

► L’ouvrage a été composé avec la collaboration d’un poète, Conrad Bachmann.

■ Nous avons ajouté une traduction en français moderne pour chaque sceau en prenant la version moyen français pour base, l’édition de 1624 étant en latin, allemand, français et italien.

► La première édition que l’on trouve par exemple à la Bibliothèque d’État de Bavière, ne comportait que quarante figures dans chaque livre, celle de 1624 en comportant cinquante et amenant le nombre d’emblèmes à cent, nous reproduisons donc celle-ci. À noter que dans la première édition, une mention était présente : Societas Iesu et Rosæ-Crucis Vera {Société de Jésus et de la Vraie Rose-Croix}.

► Cet ouvrage précède Quatre-vingts nouveaux emblèmes moraux qui reprend le même principe mais appliqué au monde moral.

🕮 Jouin, ref.322,354,572 :

[…] est aussi mentionné avec les mêmes indications bibliographiques dans la Bibliographie zur Freimaurerische Literatur, d’Aug. Wolfstieg. (Bibliographie de la Littérature Franc-Maçonnique). Imprimerie maçonnique, Hopfer, à Burg s. M., 1912. T. II, p.938, n°42314.

Graesse (T. II, p.294) donne au sujet des ouvrages de D. Cramer les indications suivantes : Crameri Daniel P. J. J : Societas Jesu et Roseae Crucis vera, hoc est quatuor decades emblematum sacrorum de nomine et Cruce J. Christi. Francfort, 1616, in-8° avec fig. […]


Illustrations : én. de Emblèmes sacrés, 1624. | bs. Institut de Recherche Getty (Los Angeles, États-Unis d’Amerique). Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur Internet Archive

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Livre I

Jerem.23.29 : Ma parole n’est-elle pas tout ainsi que le marteau débrise la pierre ?

Comme le battefer marteau la roche brise :
Ainsi Seigneur ta loi mon cœur a débrisé,
Dont du tout abattu vers ta grâce il vise ;
Seigneur par ta bonté, qu’il ne soit méprisé.

Luc.8.15 : Ce sont ceux qui de cœur honnête et bon ayant ouï la parole, la retiennent, et, en rapportent fruits avec patience.

Ta semence Seigneur en la voie jettée,
En pierres et épines, ne peut porter du fruit.
Mais rencontrant le cœur et l’âme préparée,
Le fruit tant désiré de ta bonté produit.

Psa.143.10 : Eternel délivre moi de mes ennemis : je me suis caché vers toi.

De mille maux et ennuis çà bas environné,
Poursuivi du dragon mon cœur à toi soupire :
Retire moi vers toi : c’est ce que je désire,
Pour être de repos et donneur couronné.

Cant.4.16 : Vent de midi souffle par mon jardin afin que ses drogues aromatiques en distillent.

Du feu d’ardent amour ton soufle me remplit,
Ton encens gracieux toujours me réjouit,
J’ards donc ô seigneur ! Mais c’est de ton amour
J’en suis très réjoui, mais c’est de ton odeur.

Job.14.13 : Cache-moi jusqu’à tant que ton ire soit détournée.

Des foudres, des tempêtes, de misère abattue,
Où trouverai repos, où sera ma retraire ?
Vers toi Seigneur bénin, qui m’élevant la tête,
Me défends, me couronnant de ton puissant écu.

Psa.36.10 : Par ta lumière nous voyons la lumière.

De ténnèbres, d’erreur, de fraude mensongère
Tout est rempli au monde : mais Seigneur ta lumière
Illumine mon cœur, si qu’il ne se dévoie
De ton heureux sentier de vérité, de joie.

Psa.39.4 : Mon cœur s’est échauffé dedans moi, et le feu s’est embrasé en ma méditation.

Le feu, comme agité des vents point ne s’éteint,
Mais se renouvelant augmente bien sa force : ainsi mon cœur de toi ne fait jamais divorce.
Plus qu’il est agité, plus à toi il s’astreint.

2.Cor.2.15 : Nous sommes la bonne odeur de Christ à Dieu.

Seigneur ta bonne main, mon cœur de drogues bonnes
Remplit abondamment, dont vient la bonne odeur,
D’oraisons et soupirs, de joie, et de douçeur.
C’est toi Seigneur bénin, qui tout ceci nous donnes.

Phillip.3.13 : J’oublie les choses qui sont en arrière, en m’avançant à ceux qui sont en devant.

À monde immonde, hélas, de mille dangers je suis
Par tout environné, non loin d’être surpris :
Mais vers toi ô Seigneur mon cœur vole et soupir !
Délivre-moi des maux et à toi me retire.

Jean 1.5 : La lumière luit dans les ténêbres.

La triste et pâle mort ne peut épouvanter
Celui qui y pensant souvent se la rend familière :
Mais ayant Christ au cœur je la peux surmonter :
C’est lui qui après la mort rallume ma lumière.

Phillip.1.21 : Christ est mon gain à vivre et à mourrir.

La mort plus je ne crains : de mourir j’ai envie,
Certain qu’elle ne nuit, puisque Christ est ma vie.
La mort tous mes travaux, et langueurs finira,
En me servant pour vivre un grand gain me fera.

Osée 6.1 : Il a frappé, mais il bandera nos plaies.

Seigneur tu m’as navré, aussi de main piteuse
Tu as bandé ma plaie, et m’a bien redressé,
Y répendant ton huile O médecine heureuse !
Dont je suis tout refait : étant de toi pansé.

Psa.42.8 : Un abîme appelle l’autre abîme au son de tes canaux.

Les ondes et les vents ma pauvre nef combattent,
Horrible tourbillons incessamment la battent :
Mais tous ces grands efforts ne sont pour l’enfoncer
Cependant qu’en Jésus mon cœur peut espérer.

Gal.2.19 : Je suis crucifié avec Christ : mais Christ vit en moi.

Au monde bien je vis : mais ma vie j’élève
Au ciel où mon Chef vit. Mon cœur non plus s’abreuve,
De ces plaisirs fuyards, dont il s’est arraché,
Et à la croix de Christ constamment attaché.

Gal.6.9 : Pendant qu’avons le temps faisons bien à tous.

Court est le temps fuyard, et les heures s’envolent,
Et nous courons après. Il ne faut donc laisser
Cependant qu’avons temps, un seul moment passer
Sans montrer nos bienfaits à ceux qui nous en veulent.

Psa.62.11 : Quand les richesses abonderont n’y mettez point le cœur.

Bien souvent les richesses, les honneurs, les grandeurs,
Le cœur simplet de l’homme mal avisé séduisent,
Mais prends d’en haut la clef et ouvre ces erreurs,
Dépêtre-toi de ceux-ci afin qu’ils ne te nuisent.

2.Cor.2.16 : À ceux-ci odeur de mort à mort, et à ceux-là odeur de vie à vie.

Hé dure et rude croix, au monde épouvantable.
Comment es-tu changée à ceux qui ta douceur,
Ont très bien savouré, te trouvant aimable,
Après la mort de Christ qui t’en ôta l’aigreur ?

Rom.7.14 : Nous savons que la Loi est spirituelle mais je suis charnel.

Hélas juste Seigneur, mon cœur mis en balance
Avec ta sainte Loi, se trouve trop léger.
Cependant ta pitié qui mes péchés devance
Me soulage et m’élève, pour au ciel m’approcher.

Rom.6.14 : Vous n’êtes point sous la Loi mais sous la grâce.

Mon cœur est trop léger pour être balancé
Contre la Loi de Dieu : Mais plus grand contrepoid
Y est la mort de Christ, et son sang en la croix
Épendu, dont la Loi se trouve en haut lancée.

Matth.7.24 : L’homme prudent qui a bâti sa maison sur un rocher.

Des torrents de la mort, et des liens d’enfer
Par tout environné : de défense assurée
De vie et de salut, j’ai trouvé le rocher :
Christ seul, sur lequel est ma tour édifiée.

Coloss.2.14 : Vous ayant gratuitement pardonné toutes vos offenses, en ayant effacé l’obligation qui était contre nous.

Seigneur ta sainte Loi, rigoureux exacteur,
M’accuse grièvement de ma dette passée. Je la confesse aussi. Hélas ! Je suis pécheur :
Mais j’en vois en la croix la cédule tracée.

Cant.2.2 : Comme la rose entre les épines.

D’Épines et chardons poignants environné
Mon cœur de toutes parts, n’en craint pas la blessure :
Mais ainsi que la rose, retient sa vermeilleure,
Sans être aucunement du danger étonné.

Es.44.5 : L’autre se réclamera du nom de Jacob, et l’autre écrira de sa main, je suis à l’Éternel.

Comment aurai de mort, et de l’enfer terreur,
Vu la bonté de Dieu, qui la mort ne désire
D’aucun pécheur : Et Christ qui m’en retire,
Écrit mon nom au livre, et le sien en mon cœur ?

Esa.48.10 : Je t’ai élu au creuset d’affliction.

Ainsi que l’artisan éprouve en la fournaise
L’or et le purge pour le mieux façonner :
Ainsi Seigneur, mon cœur tu as mis sur la braise,
Pour l’éprouver, monder, et puis le couronner.

Esa.44.3 : Je répendrai des eaux sur celui qui est altéré et des rivières sur la terre séche. Je répendrai mon esprit sur ta postérité.

De chauds soupirs et angoisses amères
Mon cœur perplexe commençait à flétrir :
Mais ton Esprit, tes rosées très claires
L’ont rafraichi, et l’ont fait reverdir.

Livre II