Acala
Vidyārāja
Œuvre
Nom : Acala
Auteur : Culture tibétaine
Date : XII
Nature : Statue en bronze
Source : Collection Navin Kumar
Document :
Auteur : Himalayan Art ResourcesCulture Tibétaine
Œuvre
Nom : Kurikara, épée de Fudō-Myōō
Auteur : Culture shingon
Date : XIII
Nature : Pigments sur toile
Source : Gangō-ji
Culture shingon
Œuvre
Nom : Fudō-myōō
Auteur : Culture shingon
Date : XIV
Objet :
Nature : Pigments sur toile
Source : Musée d’art d’Indianapolis
Culture shingon
Œuvre
Nom : Acala Chandamaharoshana
Auteur : Culture tibétaine
Date : XVI
Nature : Pigments sur toile
Source : ⅊ (John et Berthe Ford)
Culture Tibétaine
Contexte | |
Religion |
➧ Bouddhisme vajrayana ➧ Bouddhisme shingon |
Première traces |
VI (Vajrayana primitif) |
Date de stabilisation | IX (enseignements de Kūkai) |
Zone de vénération | Orient (Extrême) |
Hauts lieux de culte |
➧ Shinshō-ji ➧ Narita-san ➧ Chiba |
Fêtes consacrées |
➧ Abhisheka ➧ Fudō-hō |
Jours Fastes | |
Œuvres choisies où mentionnées |
➧ Sadhanamala ➧ Mahavairocana-sutra |
Emprunts |
● Hin. : ≚ Shiva ● Bdh. : ≛ Acalanātha |
Rapprochements |
● B.Jap. : Niō |
Statut | |||||
Ordre | Dieu | ||||
Type | Chthonien | ||||
Polarité | Masculin | ||||
Qualité | Protection | ||||
Demeure |
Garbhakoṣadhātu {source de la matrice} | ||||
Physique |
➧ Homme courroucé ➧ Coiffé d’un chignon ➧ Œil gauche plissé ou désaxé ➧ Canines apparentes ➧ Auréole de flammes | ||||
Véhicule |
Banjakuza {Grand rocher} | ||||
Attributs |
➧ Kulikah {Épée flamboyante} ➧ Lasso ➧ Troisième œil ➧ Lotus à huit pétales ➧ Naga, Dragon ➧ Grottes, Cascades ➧ Flamme karura ➧ हां (hāṃ) | ||||
Groupes |
➧ Huit Nagarajas (Kulika) ➧ Cinq Vidyarajas ➧ Jūsanbutsu (Treize bouddhas) | ||||
Relations |
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Caractéristiques | |||||||||
Calligraphie locale |
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Romanisation |
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Transcription littérale |
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Fonctions |
➧ Terrasse les démons ➧ Contient la colère divine ➧ Met fin aux cycles karmiques ➧ Incarne le caractère inébranlable de l’Éveil | ||||||||
Caractères |
➧ Autorité – Colère – Puissance ➧ Invincibilité – Lumière – Transcendance ➧ Destruction – Ambivalence – Violence | ||||||||
Épithètes |
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Formes Épiclèses | Vairocana [forme apaisée] |
⟴Notes
I. Fonctions
► Proche de l’iconographie de Mañjuśrī, dont Acala est peut-être à l’origine une manifestation, il ligote par la compassion ceux qui s’opposent ou ignorent le dharma et les frappe avec son épée de sagesse qui tranche la confusion. Sa fonction est, par l’intermédiaire du feu de la gnose ascétique, de transmuter la colère, l’avarice et l’ignorance puis finalement de soutenir le pratiquant afin de lever les obstacles s’opposant à lui. Sans doute en lien avec sa fonction purificatoire et son rapport avec les ascètes(1), il est également sollicité pour accroître la prospérité matérielle.
II. L’entité dans le vajrayāna
► Dans le vajrayāna, il s’agit d’un dharmapāla {protecteur du dharma} faisant parti des cinq vidyārāja {rois de sagesse} et des dix दशक्रोध (daśakrodha) dans de nombreux maṇḍala. Il incarne l’impassibilité du Bouddha face aux tentations de Mara. Il est associé à Vairocana dont il est la forme courroucée ou l’envoyé. Il est décrit de la façon suivante dans le Mahāvairocana sūtra : Acala, le serviteur du Tathāgata tient le sabre de la sagesse et le paśa ; sa chevelure pend sur l’épaule gauche ; un œil louchant un peu, il regarde fixement ; des flammes ardentes jaillissent avec violence de son corps qui inspire une terreur sacrée ; il est installé sur un grand rocher ; sur sont front il y a des rides comme des vagues sur l’eau ; c’est un jeune garçon au corps replet
.
III. Un dharmapāla nippon
► Ayant atteint le Japon en 806 par Kūkai, la figure d’Acala, combinée à celle de Caṇḍaroṣaṇa (émanation d’Akṣobhya), est populaire dans le mikkyō {enseignement ésotérique} et est particulièrement révéré dans le shingon. Fudō Myōō y tient toujours la fonction de manifestation courroucée de Dainichi Nyorai (équivalent nippon de Vairocana), mais devient cependant le plus important des cinq 五大明王 (godai myōō). Il est également un des treize 十三仏 (jūsanbutsu) jouant ainsi un rôle important dans les cérémonies post-funéraires.
IV. Acolytes
► Dans l’iconographie, on le trouve fréquemment entouré par Kongara Dōji à droite et Seitaka Dōji à gauche qui sont les deux 八大童子 (hachidai dōji) {huit grands jeunes) les plus importants accompagnant la déité(2). Il est aussi parfois accompagné des messagers Seitaka et Kongara, qui, feu et eau, symbolisent respectivement l’alliance de sa puissance et de sa stabilité. Ces deux messagers sont également présents accompagnant l’hypostase de Fudō en la personne du roi dragon au corps d’or Kurikara, forme qu’il dut emprunter pour vaincre les quatre-vingt-quinze voies hétérodoxes.
V. Utilisation chez les yamabozu
► Dans son chapitre des Histoire des différens peuples du monde consacré au Japon, Picard indique que la "secte des jammabos"(3) brûle de l’huile d’inari(4) devant l’autel de Fudō-Myōōn afin de symboliser sa capacité à consumer le poison de l’ignorance. Dans ces pratiques relatives au chamanisme des minkan shinkō {croyances populaires} il ajoute que les "jammabos" l’invoquaient dans des ordalies par le feu où l’accusé marche sur des charbons ardents, rappel des gomahō {rituel d’offrande au feu} que l’on peut trouver dans les textes rituels du shugendō et qui sont la pratique centrale du shingon.
1.⟴ Proche de Shiva, il est son concurrent et vainqueur pour le bouddhisme
2.⟴ La liste de ces acolytes varie de huit à quarante-huit voir trente-six dans le shugendō.
3.⟴ Latinisation de "yamabozu", voir transcription fautive de yamabushi, moines ermites des montagnes.
4.⟴ Il indique qu’il s’agit d’un lézard d’eau venimeux ?.
Version: 2.0
Maj : 07/12/2024