Nimbe
Œuvre
Nom : Retable d'Issenheim, panneau droit ouvert
Auteur : Matthias Grünewald
Date : 1512 – 1516
Nature : Tempera et huile sur bois de tilleul
Source : Musée Unterlinden
Document :
Auteur : PSIDate :
Œuvre
Nom : Triade divine (Aglibôl, Baalshamîn et Malakbêl)
Auteur : Culture phénicienne
Date : I
Nature : Relief sur calcaire
Source : Musée du Louvre
Commentaire : Découvert près de Palmyre, il s'agit de la plus ancienne représentation connue de la triade de Baalshamîn, les nimbes des visages des dieux latéraux sont exceptionnellement bien conservés.
Document :
Auteur :Œuvre
Nom : Diptyque de Wilton (Panneaux collés)
Auteur : Anonyme
Date : 1395–1399
Nature : Tempera sur panneaux de chêne
Source : Galerie nationale de Londres
Œuvre
Nom : Sainte Cécile
Auteur : Adolphe Lalyre
Date : 1896
Nature : Huile sur toile
Source : Musée des beaux-arts de Chartres
⟴Données générales
Date de stabilisation | Lieu de la stabilisation | Lieu d’utilisation principal | Équivalents approximatifs | Éléments d’ensemble |
---|---|---|---|---|
I (Propagation du Mithraïsme) | Eurasie | Eurasie | ↩ Mandorle | ↟ Couleurs ↟ Formes géométriques |
⟴Descriptions
⟴Présentation
► Le nimbus {nuage}, désigne une aura sacrée généralement représentée de forme ronde ou mandorlée, de couleur chaude - la plupart du temps dorée - et présente autour du corps des personnages surhumains. Ils sont ainsi signalés pour leur dignité, leur héroïsme ou leur sainteté et ainsi, il émane d’eux une certaine lumière spirituelle. La frontière entre les termes "nimbe" et "auréole" demeure floue et aucun consensus n’a été établi même si étymologiquement l’un désigne "le nuage" et l’autre "la couronne".
I. Histoire
► En occident, le symbole prend d’une part son origine dans les figurations égyptiennes qui montraient les dieux surmontés par le disque solaire de Rê et participant ainsi de sa puissance et d’autre part dans les écrits d’Homère qui parlait du visage lumineux et transfiguré des héros sur le champ de bataille.
↪ Elle est popularisée dans son sens sacré avec le mithraïsme qui l’a probablement importée du concept zoroastrien de khvarenah {gloire}. L’auréole est aussi en usage dans de nombreuses religions où elle peut prendre des formes spécifiques bien plus rares en occident :
● En islam et en Chine on la trouve figurée sous forme de flammes.
● Dans l’hindouisme, elle peut être indirectement représentée par des têtes de cobras dressés notamment chez Vishnu.
● Et dans le bouddhisme, surtout dans le vajrayana, on trouve profusion de halos rouges et verts.
⟴Iconographie
► Dans l’art chrétien l’auréole, préfiguration du corps glorieux qui est en lien avec la pratique de la tonsure, est déjà présente au II et se popularise en rentrant dans les figurations des évangélistes au IV.
↪ Elle peut être figurée avec plusieurs variantes :
● Elles peuvent d’abord être diversement représentées : triangulaire pour Dieu et crucifère pour la trinité, diffus ou rayonnées dans leur déploiement, festonnés ou lobés dans leurs ornements.
● Plus rarement, les couleurs peuvent être froides et lorsque elles se multiplient sur une composition, elles indiquent une relation hiérarchique entre les personnages.
● Les formes peuvent aussi être carrées comme dans l’art byzantin où comme dans certaines représentations égyptiennes, elles indiquent alors une personne encore en vie. Elles prennent ensuite la forme de disques horizontaux durant la pré-Renaissance qui commence à prendre en compte la perspective dans la peinture.
⟴I. Mandorle
► Visuellement, l’auréole est ainsi une version miniature et localisée du nimbe ou de la mandorle qui elle, est un halo lumineux qui englobe tout le corps figurant ainsi l’équilibre.
↪ Elle trouve son origine dans le pré-nimbe, terme collectif usité pour désigner les figurations rupestres de l’aura lumineuse que l’on peignait un peu partout dans le monde autour de certains personnages. Les cas les plus représentatif sont certainement ceux des chamans de Valcamonica et des wondjinas du Kimberley australien.
↪ Elle évoque dans l’art grec, la tumulte énergétique d’une descente dans la matière d’un être spirituel.
☩ 𝕍 Histoire du nimbe, Marthe Collinet-Guérin, 1961 qui offre un panorama exhaustif et pour une focalisation chrétienne 𝕍 Iconographie chrétienne (pp. 1-146), Adolphe Didron, 1843 .
II. Conclusion
► La mandorle figure en somme la majesté et l’inaccessibilité, ainsi qu’une lumière diffuse et interne, la vulve en tant que matrice contenant la graine spirituelle, raison pour laquelle elle est souvent associée à la Vierge dans l’art médiéval.
► Alors que la nimbe elle, est une explosion, un fleurissement actif et glorieux, l’aboutissement d’un effort dans l’harmonisation verticale qui, prenant son origine dans l’apposition d’une force céleste, fait se sublimer les forces telluriques et permet ainsi d’irradier une énergie sacrée. Elle est en somme aether፧ en combustion, efficience spirituelle.
↪ Quoi qu’il en soit, le symbole désigne fondamentalement l’accaparation de la force solaire chez un être quelconque.
Version: 1.0
Maj : 29/11/2024