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Cathédrale Notre-Dame d’Amiens

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Historique

407 : Présence d’une chapelle édifiée sur le lieu du martyr de Saint-Firmin.

V XII : Plusieurs fois l’édifice est reconstruit puisqu’il fut brûlé trois fois par les vikings : en 850, 1019 et 1107.

1137 1152 : Édification d’une église romane.

17 décembre 1206 : Un croisé rapporte le crâne de Saint-Jean Baptiste qu’il a obtenu lors de la quatrième croisade, provoquant un grand afflux de pèlerins et rendant alors l’édifice trop petit. Le crâne est de nos jours encore conservé dans la cathédrale.

1220 : La cathédrale est foudroyée en 1218, l’évêque Évrard de Fouilloy décide d’en reconstruire une plus grande, d’après les plans qu’il commande à Robert de Luzarches. Amiens est alors une ville prospère grâce au commerce de vin et de teintures et les dons se succèdent. Les deux Louis, le Lion et le Saint ne sont pas en reste et soutiennent financièrement sa construction.

1225 1240 : Date probable de la construction des portails et de son statuaire, à l’époque tout en couleur, délivrant un message historique, moral et spirituel.

1269 : Transfert des reliques de Saint-Firmin, patron de la cathédrale, dans l’édifice en construction.

1288 : On achève la plus grande partie de l’ouvrage. C’est également l’année où l’on installe le labyrinthe 🗎⮵. La nef, qui contrairement à la tradition fut la partie de l’édifice par lequel les bâtisseurs ont commencé l’œuvre, fut achevée en 1236, les chapelles rayonnantes en 1247 et le chœur en 1269.

1290 1390 : Construction des onze chapelles latérales de la nef et des tours occidentales.

1497 : Afin d’en endiguer le déversement, on fait passer par le triforium un renforcement des arcs-boutants de la nef et du transept à l’aide d’un chaînage.

1508 1519 : Fabrication des stalles 🗎⮵.

1528 : Incendie de la flèche de la croisée du transept, on la remplace de 1529 à 1533 par une flèche renaissance qui est observable actuellement.

1530 : On achève la clôture de pierre.

1538 : Pose de la flèche. On raccourcira cette dernière en 1627 suite à un orage.

1768 : On installe les grilles en fer forgé de Jean Veyren 🗎⮵ formant clôture du chœur.

1843 1861 : Campagnes de restaurations, d’abord de Cheussey puis de de Viollet-le-Duc.

► La cathédrale souffrira peu des évènements de la révolution, de l’iconoclasme protestant et des deux guerres mondiales, évènements qui la majeure partie du temps furent comparativement catastrophiques pour les autres édifices religieux. Viollet-le-duc restaurera néanmoins la galerie des Rois construira la galerie des Sonneurs, courtine reliant les deux tours.

Spatialité

■ Cathédrale catholique gothique classique | Amiens, Place Notre Dame (Picardie)



Largeur intérieureLargeur extérieureLongueur intérieureLongueur extérieureHauteur intérieureHauteur extérieure
62 133,5 42,5 (clef) 112,70

► La cathédrale jouit de plusieurs caractéristiques architecturales notables. Tout d’abord, il s’agit de la plus vaste cathédrale gothique du monde vis à vis de son volume intérieur de 200 000 m3 répartis sur une surface de 7700 m2, sa nef de 42 m est la plus haute de France, elle n’est dépassée qu’au niveau de la hauteur de la croisée du transept par la cathédrale de Beauvais. Pour soutenir un tel édifice qui avoisine les hauteurs maximales pour ce type d’architecture, ses fondations s’enfoncent d’environ 8 m afin de limiter le tassement. Toutes ces caractéristiques font qu’elle a été classée au patrimoine mondial de l’Humanité.

► Son riche dallage, bien que refait au XIX a été formé au XIII, on peut y trouver outre son labyrinthe de 234 m de long, des svastikas et des formes géométriques diverses.

► La rapidité de construction de l’édifice lui donne une unité architecturale peu fréquente : bien que composée d’éléments rayonnants et flamboyants, le gothique classique y domine largement.

► On notera que l’éclairage de l’édifice fut entaché par la perte de ses vitraux qui furent ôtés par les chanoines du XVIII peu en phase avec le gothique, signant ainsi le point faible de l’esthétique de la cathédrale.

Informations complémentairesEnlumDR

► La cathédrale dispose de nombreux éléments remarquables.

● En extérieur, la façade 🗎⮵ est ornée de la rosace du XVI dite Rose de la mer de 30m de circonférence et bardée de lys ainsi que d’un statuaire de 22 statues colossales datant quant à lui du XIII. Gargouilles, chimères et rois musiciens se disputent les sommets du chevet. Ses 52 statues, 118 bas-reliefs et ses nombreuses petites statues logées dans les voussures sont riches et très bien conservées. En intérieur, le Grand Orgue de 1422 🗎⮵ dispose d’un soubassement qui est l’un des plus vieux de France mais il est aussi avec ses 17 m, l’orgue disposé le plus en hauteur.

Les stalles 🗎⮵ du XVI sont le plus grand ensemble d’ébénisterie gothique flamboyant au monde : plus de quatre mille personnages y sont représentés dans des scènes divers scènes de l’ancien et du nouveau testament. Le site de Dominique Gense répertorie en détail différents éléments.

● Enfin, au niveau des clôtures entourant le chœur et du transept, les six niches sculptées 🗎⮵ en haut-relief et surmontés de voûtes d’ogives racontent des scènes de la Légende dorée et de la Bible. Surmontant deux tombeaux coté sud, elles sont très bien conservées et datent de f.XV d.XVI.

► Le programme sculpté de la façade principale et au bras sud du transept est remarquable de part sa richesse et sa cohérence et vaut à l’édifice le surnom de "Bible de Pierre", le symbolisme aura bien évidemment frappé l’imagination religieuse et mystique de ceux qui purent l’admirer. Fulcanelli par exemple, aura dans son Mystère des cathédrales pris soin de décrire les symboles hermétiques qu’il pensait déceler dans certains quatre-feuilles.

● Le portail central dit du "Beau-Dieu" 🗎⮵ est dédié à l’Apocalypse. Il est pourvu d’un Christ au regard flamboyant qui, au centre de son tympan et entouré de la Vierge et de Saint-Jean préside au jugement des âmes rendu par Saint-Michel dans le registre inférieur. Plus bas, la statue du trumeau présente un autre Christ, celui là, bénissant et tout empreint de douceur est nommé le "Beau Dieu". Les voussures et son archivolte sont remplis de personnages figurant l’enfer, le paradis et le règne des justes. Les statues des montants représentent les Apôtres ainsi que les Grands prophètes. Les quatre-feuilles enfin, représentent en bas des Apôtres, les vierges sages en haut et les vierges folles en bas et en bas des Prophètes, leurs prophéties ou un épisode de leur vie.

● Le portail gauche est dédié à Saint-Firmin 🗎⮵, tout comme celle du Christ, sa statue est présente au niveau du trumeau et le tympan relate la découverte de ses reliques. Consacré à l’iconographie locale, ce portail est principalement entouré de différents saints Picards. Les médaillons représentent un zodiaque accompagné des activités terrestres associées.

● Le portail droit dit de la "Mère-Dieu" 🗎⮵ est dédié à la Vierge comme le souligne également la statue du trumeau et présente des épisodes de sa vie et son rôle symbolique à chaque registre ainsi que sur les statues des ébrasements droits. Sur les gauches, on trouve les six rois : Salomon, la reine de Saba, Hérode et les Mages. Les quatre-feuilles représentent des évènements de la vie de ces Rois. Les voussures portent des anges et un arbre de Jessé.

● Les quatre-feuilles entre les portails figurent les actes des Petits Prophètes.

● De l’autre coté de la cathédrale, le portail Saint-Honoré 🗎⮵ du transept sud est dédié au saint. La statue du trumeau est celle de la Vierge dorée, le tympan quant à lui, relate la vie du saint tandis que le linteau figure les douze apôtres.

◆ Lors de la restauration des portails dans les années 90, les traces de polychromie furent retrouvés. Depuis lors, la ville organise un spectacle son et lumière consistant par le biais d’images numériques à projeter momentanément les couleurs originelles des sculptures telles qu’elles furent au moyen-âge.

◆ Une légende raconte que la Statue du Beau Dieu aurait été prise comme modèle sur un jeune homme qui travaillait au chantier de la cathédrale. Ce dernier dont on ne savait d’où il venait, parlait peu, ne prenait jamais de salaire et était dextre de ses outils. À l’érection de la statue, l’Homme disparu et ne revint jamais.

Pour plus de détails, 𝕍 Monographie de l’église Notre-Dame, cathédrale d’Amiens, Georges Durand, 1901 1903. | bs. Bibliothèque Nationale de France. Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France

𝕍 aussi La Picardie historique et monumentale (6 ), Société des antiquaires de Picardie, 1893 1899. | bs. Université Bordeaux-Montaigne. Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre

Photographies additionnellesEnlumDV

Intérieur

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Chapelles

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Les niches sculptées

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Portails

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Portail Saint-Firmin

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Portail du Beau-Dieu

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Portail de la Mère-Dieu

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Extérieur

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