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Château de Blois

Historique

850 : Présence d’une ancienne forteresse dont on ne connaît pas les dates exactes de fondation. Les moines de l’Abbaye de Corbion vinrent y chercher sa protection pour préserver les reliques de saint Laumer.

f.XII : Construction de la Collégiale Saint-Sauveur.

1214 : Construction de la Salle des États généraux.

22-27 Avril 1429 : Avant son départ pour Orléans, Jeanne d’Arc fait bénir son étendard dans la chapelle du château par l’archevêque de Reims.

1457 : Invité par Charles d’Orléans, François Villon vient au château pour participer à un concours de poésie autour du vers "Je meurs de soif auprès de la fontaine" que le Duc rédigea alors qu’il fut captif des anglais.

1498 1501 : Né au château, Louis XII entreprend une reconstruction de l’édifice en gothique tardif, aidé dans cette tache par Anne de Bretagne qu’il épouse en 1499.

1515 1518 : Autour de l’ancien logis médiéval, François Ier fait reconstruire l’aile renaissance avec le fameux escalier, le tout dans une influence italienne manifeste. Il y amasse en outre près de 2000 livres dans une bibliothèque qui une fois transférée au château de Fontainebleau, servira de pierre d’angle à la future Bibliothèque nationale de France.

23 Décembre 1588 : Henri III fait assassiner le duc de Guise entre la salle du conseil et le cabinet royal, puis applique la même sentence au frère de la victime, le cardinal de Guise.

1617 : Marie de Médicis fait construire un pavillon dans l’angle nord-ouest du château. Elle s’évadera du château deux ans plus tard, afin de se soustraire aux surveillances dont elle fait l’objet.

21 Octobre 1652-02 Février 1660 : Frère du roi, Gaston d’Orléans est accusé de complot en vertu de sa participation à la Fronde et exilé à Blois qui lui appartient alors. Il y meurt huit ans plus tard et le château n’est plus habité de manière permanente, Versailles étant plus au goût de Louis XIV.

26 Avril 1793 : Les révolutionnaires pénètrent un édifice qui a subit les rigueurs du temps et dont la dernière utilité fut celle d’être une caserne militaire. Ils pillent et endommagent néanmoins meubles et statues. La Collégiale Saint-Sauveur est alors mise en vente, puis rasée. De la collégiale ne reste que le maître-autel qui est désormais à l’Église Saint-Nicolas de Blois.

1810 : Napoléon cède la propriété du château à la ville de Blois. Néanmoins par manque de moyens, l’édifice est de nouveau utilisé comme une caserne. L’aile François Ier est néanmoins visitable et nombre d’artistes comme Victor Hugo s’émeuvent du sort de l’ancien château royal.

1840 : Prosper Mérimée fait classer le château comme monument historique à rénover et le 18 Mai 1843. La ville qui reçoit l’aide de l’état, décide de restaurer l’aile François Ier. S’en suit plusieurs séries de restaurations.

1880 1920 : Anatole de Baudot, élève de Viollet-le-Duc puis Alphonse Goubert poursuivent d’importants travaux de restauration.

1867 : Le château n’est plus une caserne et les travaux continuent jusque de nos jours. Par ailleurs des dignitaires étrangers sont de nouveau reçus dans le château.

Résidence favorite des rois de France à la renaissance, huit rois et douze reines habitèrent l’endroit. En cette qualité, le château reçut la visite de nombreux notables et fut le théâtre de la signature de nombreux traités d’importance.

Spatialité

■ Château renaissance, gothique et classique | Blois, Place du Château (Loir-et-Cher)

■ Surf. tot. : 10000 m2 (3840 m2 de toitures). | Salle des États généraux : 540 m2. | Salle Gaston d’Orléans : 237 m2. | Aile François Ier : 173 m2.

► La Salle des États généraux est encore aujourd’hui l’une des plus anciennes salles seigneuriales gothiques françaises. En outre, seule la Salle des pas perdus du palais ducal de Poitiers la dépasse en dimensions.

► Le studiolo de Catherine de Médicis, a coté de son oratoire est unique. Derrière les panneaux de bois datant de 1520, on trouve quatre placards cachés par un mécanisme secret.

► Entouré de personnes versées dans la cryptographie et de symbolisme, l’aile renaissance commandée par François Ier comporte un symbolisme tant figuratif que numéral que l’on retrouve dans les édifices où ce roi à apposé sa marque comme c’est le cas à Chenonceau par exemple.

► On trouve pas moins de cinquante salamandres, dix-huit hermines, douze cygnes et neuf porcs-épics dans le château, emblèmes respectifs de François Ier, Anne de Bretagne (et Claude de France), Louise de Savoie et Louis XII. On trouve en outre, trente cinq monogrammes de François Ier.

Informations complémentairesEnlumDR

◆ Le château abrite au premier étage de l’aile Louis XII, le Musée des beaux-arts de Blois et expose entre 250 et 300 œuvres, son fond est d’un total de trente mille pièces. Le musée était présent depuis 1850 dans l’aile François Ier mais à partir de 1869, ce sont les huit salles composant les anciens appartements royaux, qui hébergent le musée.

◆ On raconte de manière imagée que la salamandre, fut apportée à François Ier par Léonard de Vinci 👁, dont le roi fut l’employeur. Elle a été popularisée par le souverain lorsqu’il la prit comme emblème. Elle était accompagnée d’une devise que son père portait déjà dans une forme différente : Nutrisco il buono, spingo il reo {Je nourris le bon et j’éteins le mauvais} qui devint en "latin" pour le roi français : Nutrisco et extinguo {Je nourris et j’éteins}. Le symbole visuel représente une salamandre coiffée d’une couronne fermée qui jaillissant du feu, crache de l’eau par sa bouche, le bout de sa queue est nouée de manière à former un ∞, les éléments symboliques s’étant estompés ou transformés selon les artistes au fil du temps. Les interprétations divergent quant au sens de l’expression si bien qu’on lui a donné un sens social, moral ou bien sur, hermétique.

◆ Une anecdote très connue, raconte que Côme Ruggieri, conseiller et astrologue de Catherine de Médicis, lui prédit en 1571 qu’elle mourrait "Près de Saint-Germain". La reine fut alors tout ce qu’elle put pour éviter tout ce qui avait rapport avec ce nom : elle évita par exemple le Château de Saint-Germain en Laye depuis ce jour. Elle mourut néanmoins le 5 janvier 1589, sur son lit de mort elle apprit le nom du prêtre présent pour lui donner l’extrême onction : Julien de Saint-Germain.

Photographies additionnellesEnlumDV

Intérieur

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Œuvres

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Musée lapidaire

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Extérieur

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