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Commune de Caen

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Abbaye de la Sainte-Trinité dite « aux Dames » [PA00111123]

Caen (Place Reine Mathilde), 1063 1789, abbaye catholique romane

Fondée entre 1063 et 1130 par Mathilde de Flandre en même temps que l’Abbaye aux Hommes, l’Abbaye bénédictine aux Dames est dédié à la Sainte-trinité. L’abbatiale, dans laquelle est inhumé Mathilde de Flandre depuis 1083 est construite entre 1060 et 1080 et dédicacée le 18 juin 1066. Accueillant les filles de l’aristocratie normande, l’abbaye atteint une période d’apogée au XIV, mais elle souffrira des protestants qui profanerons reliques et tombes. Passablement dégradée en maints endroits, on projette de reconstruire les bâtiments conventuels à partir de 1702, néanmoins les travaux sont stoppés au niveau du cloître par les évènements de 1789.

Chassées par les révolutionnaires, les bénédictines sont remplacées par l’armée entre 1791 et 1809 puis les lieux deviennent un dépôt de mendicité jusqu’en 1821 lorsque Caen rachète l’abbaye et en fait un hôpital. L’Hôtel-Dieu de Caen se voit alors réinvestit par des augustines, on restaure par ailleurs la nef de l’abbatiale en 1865 puis on reconstruit entièrement portail occidental et tours. Entre 1909 et 1984 les bâtiments deviennent l’Hospice Saint-Louis alors occupé par des sœurs de la Congrégation des Servantes de Jésus-Marie. Les bâtiments conventuels abriterons enfin le Conseil Régional de Basse-Normandie à partir de 1986. L’église est une dernière fois restaurée entre 1990 et 1993.

► L’abbatiale présente une richesse sculpturale remarquable au niveau des chapiteaux et des culs-de-lampe du XII présents dans l’abside : ces derniers sont décorés d’animaux fantastiques dans un contexte imaginaire lié à la première croisade. La peinture de la voûte du d.XVIII représente quant à elle une Assomption.

● Pour plus d’informations, 𝕍 la page dédiée Lien vers le site sur le site NosMonuments.

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Abbaye Saint-Etienne dite « aux Hommes » [PA00111124]

Caen (100 Rue de l’Ancienne Mairie), 1062 1764, abbaye catholique romane

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Fondée entre 1062 et 1090 par Guillaume le Conquérant en même temps que l’Abbaye aux Dames, l’Abbaye bénédictine aux Hommes est dédié à saint Étienne. L’abbatiale, dans laquelle est inhumé Guillaume le Conquérant depuis 1087 est construite entre 1065 et 1083 et dédicacée le 13 septembre 1077. De 1316 à 1344, on agrandit le chœur en gothique, superposant ainsi ce dernier au roman et on ajoute une abside et des chapelles rayonnantes. Les huguenots pillent l’abbaye en 1562 dont le tombeau de Guillaume et la tour-lanterne s’écroule en 1566 emportant avec elle une partie de l’édifice alors laissé aux intempéries. On reconstruit l’abbatiale entre 1606 et 1626. En 1663, les mauristes s’installent dans l’abbaye, entreprennent des réformes et reconstruisent les bâtiments conventuels en 1704 1764.

Peu endommagée par la révolution, l’abbaye est vendue comme bien national à la ville de Caen et le 2 novembre 1790 les derniers moines quittent l’édifice, il est rendu au culte en 1802. Transformés en 1804 lycée impérial, puis royal et enfin national, les bâtiments conventuels abriterons pour finir, l’Hôtel de ville de Caen à partir de 1965.

► L’abbatiale présente une richesse sculpturale remarquable au niveau des chapiteaux et des culs-de-lampe du XII présents au troisième niveau d’élévation de la nef : ces derniers sont décorés d’animaux fantastiques dans un contexte imaginaire lié à la culture scandinave.

● Pour plus d’informations, 𝕍 la page dédiée Lien vers le site sur le site NosMonuments.

Site des Guides de l’Abbatiale Saint-Étienne de Caen disposant d’un historique précis.

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Église Saint-Pierre de Caen [PA00111139]

Caen (Place Saint-Pierre), XI XVI, Église catholique gothique et renaissance

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D’abord église romane au XI, on la reconstruit en commençant par le cœur au XIII puis témoin d’une transition de styles on construit sa fameuse tour-clocher gothique de 80m. en 1308 1330, puis on refait sa façade en rayonnant en 1384. Par la suite, on refait la nef en flamboyant au XV et entre 1518 et 1550 c’est au tour de l’abside et des cinq chapelles d’arborer un style renaissance : on remplace donc son chevet par celui que l’on peut observer actuellement, second élément extérieur permettant d’identifier à coup sur cet édifice.

► Les voûtes à clés pendantes des travées du XIII qui sont les plus profondes ont été installées au XVI. Temple de la raison entre 1793 1795, elle est rendue au culte en 1795. En 1825 on tente de restaurer les portails qui furent en 1562, abîmées par les huguenots qui détruisirent également, jubé, statues et orgue. Sévèrement touchée comme le reste de la ville par les bombardements alliés en 1944, la flèche du clocher s’écroule, détruisant la nef dans sa chute. Les travaux n’ont lieu qu’en 1952 1957 et ainsi ses vitraux sont tous modernes de même que l’orgue.

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Hôtel d’Escoville [PA00111147]

Caen (Place Saint-Pierre), 1533 1537, hôtel particulier public renaissance

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► Abritant de nos jours l’Office du tourisme de Caen, l’Hôtel du Grand Cheval comme on le nomme jusqu’au milieu du XIX est le monument renaissance le plus important de Caen. Il est construit par le notable Nicolas Le Valois d’Escoville qui rachète et fait démolir plusieurs maison afin de construire son hôtel privé. Si on se réfère aux dates présentes sur les meneaux, c’est en 1533 que l’on finit le pavillon de face. Son aile est quant à elle terminée en 1535 et c’est enfin en 1537 qu’on érige le grand corps de logis le long de la Place Saint-Pierre. L’alchimiste n’aura guère l’occasion de jouir de son hôtel puisqu’il décède en 1541. Siège de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen depuis 1753, le bâtiment est régulièrement loué à la ville qui y installe progressivement ses services et son administration au fil du temps. Endommagé lors de la seconde guerre mondiale, il est restauré en 1960.

► L’architecture des façades intérieures fidèle à l’esprit de la Renaissance s’exprime dans une composition italienne et un style français. Elle révèle une thématique à la fois biblique, mythologique et alchimique où l’on retrouve volontiers dans les bas-reliefs le symbolisme "hiéroglyphique" du Songe de Poliphile. En effet, le trio alchimique de Flers composé de Nicolas de Grosparmy, Pierre de Vitecoq et de Nicolas Valois lui-même à laissé derrière lui un certain nombre de manuscrits dont la copie le plus connue est nommé Les Cinq livres ou la clef du secret des secrets. Le seigneur d’Escoville nous aura donc laissé un autre témoignage, architectural cette fois, de son intérêt pour l’alchimie.