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La Sacrée magie que Dieu donna à Moyse
Livre d’Abramelin


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
attr. Abraham ben Siméon de Worms
attr. Blaise de Vigenère
XVIIILittérature (tech.)FranceMagie
Théurgie
Goétie

► Il s’agit ici d’une copie du XVIII d’un ms. qui prétend venir de milieux juifs et de 1438. Il est plus vraisemblablement issu d’Allemagne et au minimum d.XVII si on se réfère à la plus ancienne édition sur laquelle cette copie est basée, i.e. le Cod. Guelf. 47.13 Aug. 4° Lien vers le catalogue de la Bibliothèque Herzog-August. Ce texte est surtout connu par l’intermédiaire de Mathers sous le nom de Livre d’Abramelin qu’il publiera à partir du ms. en question. La transcription étant incomplète, il faudra attendre Ambelain en 1959 pour plus d’exhaustivité. L’ouvrage influencera divers émules de l’Aube Dorée comme Crowley — qui pratiqua le rituel indiqué dans l’ouvrage — ou Franz Bardon.

► Il diffère de la plupart des grimoires occidentaux d’alors sur plusieurs points. Tout d’abord sur la forme, les instructions sont claires et explicites : lieu, organisation, matériel ou durée de la retraite. Ensuite sur le fond, il propose un système évocatoire de l’ange gardien prenant appui sur une longue ascèse tant morale que physique faite de purifications, d’oraisons et de contemplations. Dans la première partie et en rapport avec l’état d’esprit de l’aspirant, l’auteur décrit ces attentes en narrant les difficultés d’Abraham ben Simon dans sa quête de la sapience. Cette quête touche au but lorsque en Égypte, il rencontre Abramelin qui lui confie les clefs désirées. Cette quête initiatique rappelle celle de Flamel dans le Livre des figures hiéroglyphiques.

► L’ouvrage se destine finalement à soumettre des démons. Il transmet ensuite nombre de carrés magiques palindromiques afin d’obtenir l’assistance des hiérarchies infernales ; ces carrés correspondant aux différentes choses que l’on peut demander aux esprits. Pour cette raison l’ouvrage a une réputation ambivalente : tantôt classé en théurgie, tantôt considéré comme un ouvrage crypto-goétique. L’auteur insiste auprès celui qui se destine à pratiquer le rituel : qu’il suive scrupuleusement ses instructions durant les six lunaisons que doit durer l’opération, notamment dans la relation qu’il établira avec les entités angéliques et démoniaques.

🕮 Bosc, ref.1965 (Bosc indique en auteur : "Artephius et Mithinius").

🕮 Dorbon-Aîné, ref.4277. Manuscrit d’une bonne écriture moderne aux encres noires et violettes, accompagnée de 6 figures magiques, l’un des plus importants que nous ayons vus en magie. — Il est divisé en 4 livres : le premier est une sorte de traduction dans laquelle l’auteur indique où et comment il acquit la "vraye science divine". — Le second livre donne les règles qui régissent la véritable magie, les lieux et époques propices aux apparitions, la manière de se comporter avec les Esprits. — Le troisième est la "Narration de plusieurs secrets que moi Abraham ait inventez en partie et appris en partie des autres, et particulièrement les cinq Livres de Moye et de plusieurs Livres de l’Ecriture sainte moïennant la Cabale, tous par moi-même éprouvez". Ces secrets sont là au nombre de 158, les uns se rapportant aux maladies, d’autres pour se défendre contre les ennemis, d’autre enfin pour tout ce qui regarde les relations avec les bons et les mauvais esprits. etc. — Quant aux 4e livre, il enseigne "Comment on peut sçavoir toutes les choses passée et future qui ne sont point contre Dieu et sa volonté".

🕮 Sepher, ref.3183b ?.


Illustrations : én. de La Sacrée magie que Dieu donna à Moyse, XVIII. | bs. Bibliothèque Nationale de France (Paris, France). Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France

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