La Somme de la perfection du Magistère
Summa perfectionnis magisteriiⁱ

► L’ouvrage ne date probablement pas d’avant le XI, il ne peut donc pas être du Geber historique, raison pour laquelle on considère généralement cet ouvrage de la main d’un pseudo-Geber qu’on l’on identifie parfois comme étant Paul de Tarente. Ce dernier se serait vraisemblablement appuyé sur le Kitab al-Sab’een {Les 70 livres} traduit par Gérard de Crémone ‹ 1187.

◆ Ouvrage principal de Geber, il fait aussi figure de grand classique dans le domaine de l’alchimie^፧ médiévale d’autant qu’on lui attribue certaines innovations chimiques notamment au niveau des acides forts et qu’il introduit la théorie corpusculaire fondée sur le mercure. Attendu qu’ils étaient souvent publiés ensemble voir confondus, nous rapportons l’illustration issue du Livre des fourneaux {Liber Fornacum}, les autres illustrations étant identiques d’un traité à l’autre.

◆ Grillot de Givry in Anthologie de l’ésotérisme ajoute : […] Cependant on a contesté que ce petit traité (La Somme), si clair, si précis, soit de sa (Geber) composition, parce qu’il a été impossible d’en trouver l’original arabe. Par contre, il existe en arabe plusieurs autres manuscrits contenant des œuvres alchimiques de Geber, parmi lesquels le Livre de la Miséricorde […] (La Somme est l’) œuvre qui a fait la base de tous les travaux alchimiques des siècles passés. Il est à remarquer que la première édition de cet ouvrage a été donnée à Rome, vers 1525, avec l’approbation du pape Clément VII, par Romulus Marmacinus, archidiacre d’Arezzo, et Faustus Sabeus, tous deux conservateurs de la Bibliothèque du Vatican.

🕮 Bosc, ref.365:2 (recueil),595.

🕮 Caillet, ref.4424 : Cet ouvrage du célèbre chimiste arabe, orné d’un curieux frontispice et de 9 planches de vases, fourneaux et cornues gravée par Lang, renferme des recettes pour la préparation de divers sels. Il convient en outre cette célèbre formule de Geber (?) "on peut retirer un seul fixe des animaux, des oiseaux, des poissons… le sel retiré des centres d’une taupe est propre à congeler le mercure et à transmuter le cuivre en or, et le fer en argent."

🕮 Dorbon-Aîné, ref.1843 : Très rare ouvrage sur l’alchimie imprimé à Dantzig. — Avec un frontispice et 9 planches hors texte de vases, cornues, fournayx, etc., gravés sur acier.

🕮 Jouin, ref.155,555 : […] Dans le troisième volume de la Philosophie hermétique (p.31), il (Lenglet Du Fresnoy) indique le traite de l’Alchimie sous ce titre : Tracatus de Invenienda Arte auri et argenti, sive Alchimia, et il ajoute : "Cet ouvrage est le premier de Geber qu’il faut lire, suivant l’auteur même". L’ouvrage catalogué par Peeters doit contenir l’Alchimie et la Recherche du Magistère de Geber dans un même volume. […]

🕮 Lenglet Du Fresnoy, ref.331 : Nous n’avions eu que des éditions très-imparfaites de Geber. C’est néanmoins le chef et le maître de tous ceux qui ont travaillé, et qui travaillent à la philosophie hermétique. Cette édition, qui n’est pas commune a été faite sur un exemplaire de la bibliothèque vaticane, et a depuis été réimprimée dans la Bibliotheca Chimica Mangeti. Ainsi je me crois dispensé de rappeler les autres éditions de Geber, qui sont en grand nombre dans les XV^e, XVI^e et XVII^e siècle.

🕮 Ouvaroff, ref.667 : Paru d’abord dans la I-re édit. (1672), et dans la II-e (1678), T-e II. Lenglet du Frénoy (Histoire de la philosophie hermét., III, 45), dit cette traduction fort mauvaise et peu complète. l’édit. de 1741 à laquelle Lenglet a travaillé, doit donc être la meilleure.