Ichtus
Œuvre
Nom : Stèle Licinia Amias
Auteur : Culture chrétienne
Date : d.III
Nature : Gravure sur marbre
Source : Musée national romain (Thermes de Dioclétien)
Note : Il s’agit d'une des plus anciennes inscriptions chrétiennes. Il est écrit : DM (Dis Manibus) / ΙΧΘΥC ΖΩΝΤΩΝ / LICINIAE AMIATI BE- / -NEMERENTI VIXIT
[…] {Aux dieux mânes / Poisson des vivants / Licinia Amias / Bien méritante, vécu}
⟴Données générales
Date de stabilisation | Lieu de la stabilisation | Lieu d’utilisation principal | Équivalents approximatifs | Éléments d’ensemble |
---|---|---|---|---|
II (Le pédagogue) | Égypte | Occident | ⇴ Eau ⇴ Christ | ↟ Écriture alphabétique (Grec) ↟ Poisson |
⟴Descriptions
► Symbole en premier lieu figure de fécondité et de sagesse, il est utilisé durant le paléochristianisme à partir de la f.I comme signe de reconnaissance et surtout gravé dans les sépulcres jusqu’au m.IV. Sa raréfaction coïncide avec l’émergence de la disciplina arcani.
↪ Le symbolisme du poisson est déjà existant chez les juifs comme véhiculant le concept de messianisme et les idées de fidélité et de bénédiction. Le poisson, que le Christ à multiplié, puis lorsqu’il fut ressuscité, mangé (Luc XXIV :41-43), est depuis Augustin, Origène et Tertullien, un symbole de la pureté du Fils de Dieu qui dans l’abîme de la mortalité, a su rester intègre. Il symbolise aussi le repas eucharistique et les baptisés qui son capturés par le Sauveur et ses Apôtres alors identifiés comme pêcheurs. Pour plus d’informations 𝕍 :
● Le repas sacré au poisson chez les Chrétiens in Revue des Sciences Religieuses (T°40-1, N°5, pp. 1-26), Cyrille Vogel, 1966.
● Ainsi que Note sur l’origine et la signification de l’emblème chrétien du poisson in C.R des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (A.24, N°1, pp. 45-57), Ferdinand Delaunay, 1880. .
↪ Il est ainsi un symbole démiurgique de renaissance et de résurrection par l’ευλογια {eulogie}, il représente la vie réelle i.e. spirituelle et fut pour le christianisme primitif, l’un de ses symboles principaux.
↪ Ce symbole, Clément conseillait aux chrétiens de le porter en anneau, on en a donc retrouvé un nombre considérable : Nous devons avoir pour sceaux, dit ce Père, ou une colombe, ou un poisson, ou un navire dont le vent précipite la course, ou une lyre musicale comme celle dont se servait Polycrate, ou une ancre nautique telle que la fit graver Seleucus.
(Pédagogue, III).
↪ Il est enfin notoire que d’après les Oracles sibyllins, ἰχθύς (Ichtus) est l’idéogramme de Jesu Kristos Theou Uios Sôter {Jésus-Christ, fils de Dieu, Sauveur}(1).
1.⟴ 𝕍 Augustin, les sibylles et les Oracles sibyllins, in Augustinus afer. Saint Augustin : Africanité et universalité (colloque international Alger-Annaba), Jean-Michel Roessli, 2001
Version: 1.0
Maj : 07/12/2024