Commune de Caen
⟴Abbaye de la Sainte-Trinité dite « aux Dames »🔗 pertinents
Caen (Place Reine Mathilde), 1063 – 1789, abbaye catholique romane
Description
Façade vue de face avec son tympan de 1862 représentant la trinité et le tétramorphe, on distingue en dessous, un sceau frappé d’un chrisme.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
► Fondée entre 1063 et 1130 par Mathilde de Flandre en même temps que l’Abbaye aux Hommes, l’Abbaye bénédictine aux Dames est dédié à la Sainte-trinité. L’abbatiale, dans laquelle est inhumé Mathilde de Flandre depuis 1083 est construite entre 1060 et 1080 et dédicacée le 18 juin 1066. Accueillant les filles de l’aristocratie normande, l’abbaye atteint une période d’apogée au XIV, mais elle souffrira des protestants qui profanerons reliques et tombes. Passablement dégradée en maints endroits, on projette de reconstruire les bâtiments conventuels à partir de 1702, néanmoins les travaux sont stoppés au niveau du cloître par les évènements de 1789.
► Chassées par les révolutionnaires, les bénédictines sont remplacées par l’armée entre 1791 et 1809 puis les lieux deviennent un dépôt de mendicité jusqu’en 1821 lorsque Caen rachète l’abbaye et en fait un hôpital. L’Hôtel-Dieu de Caen se voit alors réinvestit par des augustines, on restaure par ailleurs la nef de l’abbatiale en 1865 puis on reconstruit entièrement portail occidental et tours. Entre 1909 et 1984 les bâtiments deviennent l’Hospice Saint-Louis alors occupé par des sœurs de la Congrégation des Servantes de Jésus-Marie. Les bâtiments conventuels abriterons enfin le Conseil Régional de Basse-Normandie à partir de 1986. L’église est une dernière fois restaurée entre 1990 et 1993.
► L’abbatiale présente une richesse sculpturale remarquable au niveau des chapiteaux et des culs-de-lampe du XII présents dans l’abside፧ : ces derniers sont décorés d’animaux fantastiques dans un contexte imaginaire lié à la première croisade. La peinture de la voûte du d.XVIII représente quant à elle une Assomption.
● Pour plus d’informations, 𝕍 la page dédiée sur le site NosMonuments.
⟴Abbaye Saint-Etienne dite « aux Hommes »🔗 pertinents
Caen (100 Rue de l’Ancienne Mairie), 1062 – 1764, abbaye catholique romane
Description
Vues extérieures de l’abbatiale avec la façade et ses flèches gothiques du XIII de 80m. et le chevet où l’on voit les bâtiments conventuels servant aujourd’hui d’hôtel de ville.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
Description
Chœur avec la plaque tombale de Guillaume le Conquérant.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
Description
Nef vue du chœur avec l’orgue Cavaillé-Coll de tribune datant de 1882 et reposant sur deux atlantes.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
Description
Quatre chapelles rayonnantes situées dans le déambulatoire፧, dont en dernier, la Chapelle axiale de la Vierge
1. Vie de saint Étienne
2. Autel saint Étienne
3. Vie de saint Joseph
4. Autel de saint Joseph
5. Vie du Christ
6. Autel de la Vierge
7. Autel de saint Jean
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
Description
Sculptures de saint Christophe et d’un ange entouré de reliques.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
► Fondée entre 1062 et 1090 par Guillaume le Conquérant en même temps que l’Abbaye aux Dames, l’Abbaye bénédictine aux Hommes est dédié à saint Étienne. L’abbatiale, dans laquelle est inhumé Guillaume le Conquérant depuis 1087 est construite entre 1065 et 1083 et dédicacée le 13 septembre 1077. De 1316 à 1344, on agrandit le chœur en gothique, superposant ainsi ce dernier au roman et on ajoute une abside፧ et des chapelles rayonnantes. Les huguenots pillent l’abbaye en 1562 dont le tombeau de Guillaume et la tour-lanterne s’écroule en 1566 emportant avec elle une partie de l’édifice alors laissé aux intempéries. On reconstruit l’abbatiale entre 1606 et 1626. En 1663, les mauristes s’installent dans l’abbaye, entreprennent des réformes et reconstruisent les bâtiments conventuels en 1704 – 1764.
► Peu endommagée par la révolution, l’abbaye est vendue comme bien national à la ville de Caen et le 2 novembre 1790 les derniers moines quittent l’édifice, il est rendu au culte en 1802. Transformés en 1804 lycée impérial, puis royal et enfin national, les bâtiments conventuels abriterons pour finir, l’Hôtel de ville de Caen à partir de 1965.
► L’abbatiale présente une richesse sculpturale remarquable au niveau des chapiteaux et des culs-de-lampe du XII présents au troisième niveau d’élévation፧ de la nef : ces derniers sont décorés d’animaux fantastiques dans un contexte imaginaire lié à la culture scandinave.
● Pour plus d’informations, 𝕍 la page dédiée sur le site NosMonuments.
● Site des Guides de l’Abbatiale Saint-Étienne de Caen disposant d’un historique précis.
⟴Église Saint-Pierre de Caen🔗 pertinents
Caen (Place Saint-Pierre), XI – XVI, Église catholique gothique et renaissance
Description
Façade rayonnante de l’église avec sa tour clocher de 80 m. de la f.XIV.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
Description
1. La nef avec à gauche l’orgue moderne de 1997 et à droite la chaire à prêcher néogothique du XIX. Au fond, le chœur et sa clef pendante.
2. En se retournant, on voit la rosace géométrique de la façade.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
Description
Les chapelles autour du déambulatoire፧ proposent divers autels aux retables ornés de statues et de bas-reliefs.
1. Chapelle sainte Thérèse : retable de 1883 figurant une Primauté de Pierre
2. Autel saint-Joseph dans la chapelle homonyme
3. Chapelle des sept douleurs : autel de 1869 figurant une Mise au tombeau
4. Chapelle de la Vierge : retable saint-Paul du XVI montrant son éblouissement sur la route de Damas
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
Description
De nombreuses statues sont présentes dans le déambulatoire፧ : trois apôtres et saint Louis de Gonzague portant une branche de lys.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
► D’abord église romane au XI, on la reconstruit en commençant par le cœur au XIII puis témoin d’une transition de styles on construit sa fameuse tour-clocher gothique de 80m. en 1308 – 1330, puis on refait sa façade en rayonnant en 1384. Par la suite, on refait la nef en flamboyant au XV et entre 1518 et 1550 c’est au tour de l’abside፧ et des cinq chapelles d’arborer un style renaissance : on remplace donc son chevet par celui que l’on peut observer actuellement, second élément extérieur permettant d’identifier à coup sur cet édifice.
► Les voûtes à clés pendantes des travées du XIII qui sont les plus profondes ont été installées au XVI. Temple de la raison entre 1793 – 1795, elle est rendue au culte en 1795. En 1825 on tente de restaurer les portails qui furent en 1562, abîmées par les huguenots qui détruisirent également, jubé, statues et orgue. Sévèrement touchée comme le reste de la ville par les bombardements alliés en 1944, la flèche du clocher s’écroule, détruisant la nef dans sa chute. Les travaux n’ont lieu qu’en 1952 – 1957 et ainsi ses vitraux sont tous modernes de même que l’orgue.
⟴Hôtel d’Escoville🔗 pertinents
Caen (Place Saint-Pierre), 1533 – 1537, hôtel particulier public renaissance
Description
Façade qui présentait jadis au tympan, le Cavalier Fidèle et Véritable, ce qui avait valu à l’édifice son nom fut détruit en 1793.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
Description
Arcades et sculptures du coté ouest de la cour en haut de l’escalier qui mène à l’entrée.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
Description
Sur les hauteurs du logis principal, deux écus portés par des nymphes et des génies, on distingue en outre deux scènes sur les linteaux du dessous : L’Enlèvement d’Europe et La Libération d’Andromède.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
Description
Sous les écus, on trouve des statues de Judith avec la tête d’Holopherne et David tenant la tête de Goliath.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
Description
Les hauteurs du coté ouest de la cour où trônent Apollon et Marsyas sur des lanterneaux qui nous rappellent la forme de l’athanor.
Document
Auteur : ORAEDESDate : 2015
► Abritant de nos jours l’Office du tourisme de Caen, l’Hôtel du Grand Cheval comme on le nomme jusqu’au milieu du XIX est le monument renaissance le plus important de Caen. Il est construit par le notable Nicolas Le Valois d’Escoville qui rachète et fait démolir plusieurs maison afin de construire son hôtel privé. Si on se réfère aux dates présentes sur les meneaux, c’est en 1533 que l’on finit le pavillon de face. Son aile est quant à elle terminée en 1535 et c’est enfin en 1537 qu’on érige le grand corps de logis le long de la Place Saint-Pierre. L’alchimiste፧ n’aura guère l’occasion de jouir de son hôtel puisqu’il décède en 1541. Siège de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen depuis 1753, le bâtiment est régulièrement loué à la ville qui y installe progressivement ses services et son administration au fil du temps. Endommagé lors de la seconde guerre mondiale, il est restauré en 1960.
► L’architecture des façades intérieures fidèle à l’esprit de la Renaissance s’exprime dans une composition italienne et un style français. Elle révèle une thématique à la fois biblique, mythologique et alchimique où l’on retrouve volontiers dans les bas-reliefs le symbolisme "hiéroglyphique" du Songe de Poliphile. En effet, le trio alchimique de Flers composé de Nicolas de Grosparmy, Pierre de Vitecoq et de Nicolas Valois lui-même à laissé derrière lui un certain nombre de manuscrits dont la copie le plus connue est nommé Les Cinq livres ou la clef du secret des secrets. Le seigneur d’Escoville nous aura donc laissé un autre témoignage, architectural cette fois, de son intérêt pour l’alchimie.
Version: 1.0
Maj : 07/10/2024