🔍
Bouton_Accueil

Le Livre de Dzyan🔗 cataloguesEntrée Data.Bnf absente Rechercher sur Sudoc Rechercher sur Openlibrary Rechercher sur Worldcat
The Book of Dzyan


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
ecr. publ. 1888Littératurepubl. Londres (Angleterre)ÉsotérismeNon applicable

► Il s’agit d’un des textes fondateurs de la Société Théosophique. La Doctrine secrète, ouvrage principal de Blavatsky, se propose dans ses deux volumes de commenter les stances composant le texte.

L’origine de l’ouvrage est peu clair, en témoigne le troisième chapitre des Livres maudits que Bergier a consacré au livre. Blavatsky le présente comme le fragment d’un commentaire d’un texte tibétain, le Kiu-Té rédigé en "senzar", qui selon elle serait une forme primitive du sanskrit. Devant le manque de sources fiables, certains chercheurs ont alors proposé diverses origines plus ou moins directes, principalement hindoues, chinoises et hébraïques, quant ils n’ont pas accusé frontalement l’auteur d’avoir forgé elle-même le texte, voir construit en plagiant divers sources.
La piste la plus probable est que le canevas du texte possède bien une origine tibétaine et soit extrait de la section tantrique de la Traduction des paroles du Bouddha {Kangyour (བཀའ་འགྱུར་)} comme l’avait du reste, déjà fait remarqué Guénon dans son Théosophisme. Il est également envisageable, étant donné les similitudes, que, suivant les suggestions de Scholem contenue dans le Majors Trends in Jewish Mysticism, Blavatsky se soit servit d’une partie du Zohar pour enrichir son texte : soit du fameux Livre de ce qui est caché {Siphra di Tsénioutha (ספרא דצניעותא)}, section commentant de manière sibylline les six premiers chapitres de la Genèse.

Alice Bailey donnera une suite à ces stances dans son ouvrage Un Traité sur le feu cosmique publié en 1925, suite qui à l’instar du reste de ses publications fut, selon elle, dictée télépathiquement par un Maître de Sagesse tibétain : Djwal Kul. Nous la reproduisons ici à titre informatif.


Texte : én. du L’Évolution Cosmique, in La Doctrine secrète (trad. de l’Ang. de Dominique Albert Courmes), 1906, Bibliothèque Nationale de France (Paris, France). Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France

Texte : én. des Stances sur l’anthropogenèse, in La Doctrine secrète, 1938.

Texte : én. du Autres stances sur la cosmogenèse, in Un traité sur le feu cosmique, 1925.

séparateur

L’évolution Cosmique
Tirée des Stances du livre de Dzyan

Stance I

1. Le Père-Mère Eternel, enveloppé dans ses Robes à jamais invisibles, avait de nouveau sommeillé pendant Sept Eternités.

2. Le Temps n’existait pas, car il dormait dans le Sein Infini de la Durée.

3. L’Intelligence Universelle n’existait pas, car il n’y avait pas de Ah-hi pour le contenir.

4. Les Sept Chemins du Bonheur n’existaient pas. Les Grandes Causes de la Misère n’existaient pas, car il n’y avait personne pour les produire, ni pour se laisser captiver par elles.

5. Les Ténèbres seules remplissaient le Tout sans Bornes, car le Père, la Mère et le Fils étaient de nouveau Un, et le Fils ne s’était pas encore réveillé pour la Roue nouvelle et son Pèlerinage sur elle.

6. Les Sept Seigneurs Sublimes et les Sept Vérités avaient cessé d’être, et l’Univers, Fils de la Nécessité, était plongé en Paranishpanna, pour être exhalé, par le souffle de ce qui est, et cependant n’est pas. Rien n’existait.

7. Les causes de l’Existence avaient été éliminées ; le Visible qui avait été, et l’Invisible qui est, reposaient dans le Non-Etre Eternel, – le Seul Etre.

8. Seule, l’Unique Forme d’Existence s’étendait sans bornes, infinie, sans cause, dans un Sommeil sans Rêves ; et la Vie vibrait inconsciemment dans l’Espace Universel, partout en cette Présence Absolue dont la Sensations atteint l’Oeil Ouvert de Dangma.

9. Mais où était Dangma lorsque l’Alaya de l’Univers était en Paramârtha, et que la Grande Roue était Anupâdaka ?

Stance II

1. … Où étaient les Constructeurs, les Fils Lumineux de l’Aurore Manvantarique ?… Dans les Ténèbres Inconnues, dans leur Ah-hi Paranishpanna. Les Producteurs de la Forme depuis la Non-Forme – la Racine du Monde, – Dévamâtri et Svabhâvat, reposaient dans le bonheur du Non-Etre.

2. … Où était le Silence ? Où se trouvaient les oreilles pour le percevoir ? Non, il n’y avait ni Silence, ni Son : rien que le Souffle Eternel, qui ne cesse jamais, qui ne se connaît pas lui-même.

3. L’Heure n’avait pas encore sonné ; le Rayon n’avait pas encore jailli dans le Germe ; la Mâtripadma ne s’était pas encore gonflée.

4. Son Coeur ne s’était pas encore ouvert pour laisser entrer le Rayon Unique et le laisser tomber ensuite, comme Trois en Quatre, dans le Sein de Mâyâ.

5. Les Sept fils n’étaient pas encore nés du Tissu de la Lumière. Les Ténèbres seules étaient Père-Mère, Svabhâvat : et Svabhâvat était dans les Ténèbres.

6. Ces Deux-là sont le Germe, et le Germe est Un. L’Univers était encore caché dans la Pensée Divine et dans le Sein Divin.

Stance III

1. … La dernière Vibration de la Septième Eternité tressaille à travers l’Infini. La Mère se gonfle, elle croît de dedans en dehors, comme le Bouton du Lotus.

2. La Vibration se propage soudain, touchant de son Aile rapide tout l’Univers et le Germe placé dans les Ténèbres, les Ténèbres qui soufflent sur les Eaux dormantes de la Vie.

3. Les Ténèbres rayonnent la Lumière, et la Lumière laisse tomber un Rayon solitaire dans les Eaux, dans mes profondeurs de la Mère. Le Rayon traverse rapidement l’Œuf Vierge ; il fait frissonner l’Œuf Eternel, qui laisse tomber le Germe non éternel, qui se condense en l’Œuf du Monde.

4. Alors les Trois deviennent Quartre. L’Essence Radieuse devient Sept en dedans et Sept en dehors. L’œuf Lumineux, qui en lui-même est Trois, se coagule et s’étend en caillots blancs comme du lait dans les Profondeurs de la Mère, la Racine qui croît dans les Profondeurs de l’Océan de Vie.

5. La Racine demeure, la Lumière aussi, les Caillots également et cependant Oeaohoo est toujours Un.

6. La Racine de la Vie était en chaque Goutte de l’Océan de l’Immortalité, et l’Océan était la Lumière Radieuse, qui était le Feu, la Chaleur et le Mouvement. Les Ténèbres disparurent et n’existèrent plus ; elles disparurent dans leur propre Essence, le Corps de Feu et d’Eau, du Père et de la Mère.

7. Vois, ô Lanoo, l’Enfant Radieux des Deux, la Gloire resplendissante sans pareille : l’Espace Brillant, Fils de l’Espace Obscur, qui émerge des Profondeurs des grandes Eaux Sombres. C’est Oeaohoo, le plus Jeune, le ***. Il resplendit comme le Soleil. Il est le Dragon de Sagesse, flamboyant et divin ; l’Eka est Chatur (le un est quatre), et Chatur s’approprie Tri (quatre prend trois), et l’Union produit le Sapta, en qui sont les Sept qui deviennent le Tridasha, les Armées et les Multitudes. Vois-le, relevant le Voile et le déployant, de l’Orient à l’Occident. Il cache ce qui est en Dessus, et laisse voir le Dessous comme la Grande Illusion. Il désigne leurs places aux corps Lumineux, change le Dessous en un Océan de Feu sans rivages, et change l’Un Manifesté en les Grandes Eaux.

8. Où était le Germe, où se trouvaient alors les Ténèbres ? Où est l’Esprit de la Flamme qui brûle dans ta Lampe, ô Lanoo ? Le Germe est Cela, et Cela est la Lumière, le Blanc et Brillant Fils du Père Obscur et Caché.

9. La Lumière est la Flamme Froide, et la Flamme est le Feu, et le Feu produit la Chaleur qui donne l’Eau, – l’Eau de la Vie dans la Grande Mère.

10. Le Père-Mère tisse une Toile dont l’extrémité supérieure est attachée à l’Esprit, – la Lumière des Ténèbres-Unes – et l’extrémité inférieure à son ombre, la Matière. Cette toile est l’Univers, tissé avec les Deux Substances combinées en Une, qui est Svabhâvat.

11. Cette Toile s’étend lorsque le Souffle de Feu la couvre ; elle se contracte lorsque le Souffle de la Mère la touche. Alors, les Fils se séparent et se dispersent pour rentrer dans le Sein de leur Mère, à la fin du Grand Jour, et redevenir Un avec elle. Lorsqu’elle se refroidit, elle devient rayonnante. Ses fils se gonflent et se contractent par leur propre soi et par leur cœur ; ils embrassent l’Infini.

12. Alors Svabhâvat envoie Fohat pour durcir les Atomes. Chacun est une partie de la Toile. Réfléchissant "le Seigneur Existant par Lui-même", comme un Miroir, chacun devient, à son tour, un Monde.

Stance IV

1. … Écoutez, ô Fils de la Terre. Écoutez les Fils du Feu, vos Instructeurs. Apprenez-le : il n’y a ni premier ni dernier ; car tout est le Nombre Unique, issu du Non-Nombre.

2. Apprenez ce que, nous, issus des Sept Primordiaux, nous qui sommes nés de la Flamme Primordiale, avons appris de nos Pères…

3. De la splendeur de la Lumière – Rayon des Ténèbres Eternelles, – surgirent dans l’Espace les Energies réveillées ; l’Unique de l’Œuf, le Six et le Cinq. Puis le Trois, l’Un, le Quatre, le Un, le Cinq, au Total, les deux fois Sept. Et ce sont là les Essences, les Flammes, les Eléments, les Constructeurs, les Nombres, l’Arûpa, le Rûpa, et la Force, ou l’Homme Divin, qui en est la somme totale. Et de l’Homme Divin émanèrent les Formes, les Étincelles, les Animaux Sacrés et les Messagers des Pères Sacrés contenus dans les Saints Quatre.

4. Voilà l’Armée de la Voix, – la Mère Divine des Sept. Les Etincelles des Sept sont les sujets et les serviteurs du Premier, du Second, du Troisième, du Quatrième, du Cinquième, du Sixième et du Septième des Sept. Ces "étincelles" sont nommées Sphères, Triangles, Cubes, Lignes et Modeleurs ; car c’est ainsi que se tient l’Eternel Nidâna – le Oi-Ha-Hou.

5. Le Oi-Ha-Hou, qui est les "Ténèbres", le Sans-Bornes, ou le Non-Nombre, Adi-Nidâna, Svabhâvat, le ◯.

I. Le Adi-Sanat, le Nombre, car il est Un.
II. La Voix du Verbe Svabhâvat, les Nombres, car il est Un et Neuf.
III. Le "Carré sans Forme".

Et ces Trois, inclus dans le ◯, sont le Quatre sacré : et les Dix sont l’Univers Arûpa. Alors viennent les "Fils", les Sept Combattants, le Un, le Huitième laissé de côté, et son Souffle qui est le Faiseur de Lumière.

6. … Viennent alors les Sept Seconds qui sont les Lipika, produits par les Trois. Le Fils Rejeté est Un. Les Fils-Soleils sont innombrables.

Stance V

1. Les Sept Primordiaux, les Sept Premiers Souffles du Dragon de Sagesse, produisent à leur tour, de leurs Souffles giratoires Sacrés, le Tourbillon de Feu.

2. Ils en font le Messager de leur Volonté. Le Dzyu devient Fohat ; le Fils agile des Fils Divins, dont les Fils sont les Lipika, fait des courses circulaires. Fohat est le Coursier, et la Pensée le Cavalier. Il passe comme un éclair à travers les nuages de feu ; il fait Trois, Cinq et Sept Grands Pas à travers les Sept Régions supérieures et les Sept Régions inférieures. Il élève la Voix, appelle les Étincelles innombrables et les réunit.

3. Il est l’Esprit qui les guide et les conduit. Lorsqu’il commence son travail, il sépare les Étincelles du Royaume Inférieur, qui flottent et vibrent de joie dans leurs demeures lumineuses, et il forme les Germes des Roues. Il les place dans les Six Directions de l’Espace, et en laisse Une au milieu, – la Roue Centrale.

4. Fohat trace des lignes spirales pour unir le Sixième au Septième, – la Couronne. Une armée de Fils de Lumière se tient à chaque angle ; les Lipika dans la Roue du Centre. Ils disent : "Cela est bon." Le premier Monde Divin est prêt : le Premier, le Second. Alors l’ "Arûpa Divin" se réfléchit dans le Chhâyâ Lôka, le Premier Vêtement d’Anupâdaka.

5. Fohat fait cinq grands pas, et construit une roue ailée à chaque coin du carré pour les Quatre Très Saint… et leurs Armées.

6. Les Lipika circonscrivent le Triangle, le Premier Être, le Cube, le Second Être et le Pentacle dans l’Œuf. C’est l’Anneau appelé "Ne Passe Pas", pour ceux qui descendent ; et qui montent et aussi pour ceux qui, durant le Kalpa, s’avancent vers le grand Jour "Sois Avec Nous…" Ainsi furent formés l’Arûpa et le Rûpa : d’Une Lumière, Sept Lumières de chacune des Sept, sept fois Sept Lumières. Les Roues surveillent l’Anneau…

Stance VI

1. Par le pouvoir de la Mère de Merci et de Connaissance, Kwan-Yin – le "Triple" de Kwan-Shaï-Yin, demeurant en Kwan-Yin-Tien – Fohat, le Souffle de leurs Descendants, le Fils des Fils, ayant appelé de l’Abîme inférieur la Forme Illusoire de Sien-Tchan et les Sept Éléments.

2. L’Etre Rapide et Radieux produit les sept Centres Laya, contre lesquels nul ne prévaudra jusqu’au Grand Jour "Sois Avec Nous" ; et il place l’Univers sur ces Fondations Eternelles, entourant Sien-Tchan des Germes Elémentaires.

3. Des Sept – d’abord Un est manifesté, Six cachés ; Deux manifestés, Cinq cachés ; Trois manifestés, Quatre cachés ; Quatre produits, Trois cachés ; Quatre et Un Tsan révélés, Deux et demi cachés ; Six devant être manifestés. Un mis de côté. Finalement, Sept Petites Roues tournent, l’une donnant naissance à l’autre.

4. Il les construit sur le modèle des Roues plus anciennes, les plaçant sur les Centres Impérissables.

Comment Fohat les construit-il ? Il rassemble la Poussière de Feu. Il forme des Boules de Feu ; passe à travers, et autour d’elles, leur infusant la vie, et il les met ensuite en mouvement les unes dans un sens, les autres dans un autre. Elles sont froides, il les réchauffe. Elles sont sèches, il les humecte. Elles brillent, il les évente et les refroidit.

Ainsi agit Fohat, d’un Crépuscule à l’autre, pendant sept Éternités.

5. À la Quatrième, les Fils reçoivent l’ordre de créer leurs Images : Un Tiers refuse. Deux obéissent.

La Malédiction est prononcée. Ils naîtront dans la Quatrième ; ils souffriront et causeront de la souffrance. C’est la Première Guerre.

6. Les Roues les plus Anciennes tournèrent en bas et en haut… Le Frai de la Mère remplit le tout. Il y eut des Combats entre les Créateurs et les Destructeurs, et des Combats pour l’Espace ; la Semence apparaissant et réapparaissant continuellement.

7. Fais tes Calculs, ô Lanoo, si tu veux savoir l’âge exact de la Petit Roue. Son Quatrième Rayon est notre Mère. Atteins le Quatrième "Fruit" du Quatrième Sentier de Connaissance qui conduit à Nirvâna, et tu comprendras, car tu verras…

Stance VII

1. Vois le commencement de la Vie de Sensation et sans forme.

D’abord, le Divin, le Un issu de l’Esprit-Mère puis, le Spirituel : les Trois issus de l’Un, les Quatre de l’Un, et les Cinq, d’où les Trois, les Cinq et les Sept. Voilà le Triple et le Quadruple, en descendant ; les Fils, nés du Mental du Premier Seigneur, les Sept Radieux. Ce sont eux qui sont toi, moi, lui, ô Lanoo eux qui veillent sur toi et sur ta mère, Bhumi.

2. Le Rayon Unique multiplie les Rayons moindres. La Vie précède la Forme et survit au dernier atome. À travers les Rayons innombrables, le Rayon de la Vie, l’Unique passe comme un Fil à travers de nombreuses des perles.

3. Lorsque l’Un devient Deux, le Triple apparaît, et les Trois sont Un ; c’est notre Fil, Lanoo, le cœur de la Plante-Homme appelée Saptaparna.

4. C’est la Racine qui ne meurt jamais ; la Flamme à Trois Langues des Quatre Mèches. Les Mèches sont les Étincelles qui émanent de la Flamme aux Trois Langues projetée par les Sept – leur Flamme, – les Rayons et les Étincelles d’une Lune unique réfléchie dans les Flots agités de tous les Fleuves de la Terre.

5. L’Etincelle est suspendue à la Flamme par le fil le plus délié de Fohat. Elle voyage à travers les Sept Mondes de Mâyâ. Elle s’arrête dans le Premier, et y est un Métal et une Pierre ; elle passe dans le Second, et voilà une Plante ; la Plante tourbillonne à travers sept changements et devient un Animal Sacré. Des attributs combinés de ce qui précède, Manou, le Penseur, est formé. Qui le forme ? – Les Sept Vies et la Vie Une. Qui le complète ? – Le Quintuple Lha. Et qui perfectionne le dernier Corps ? – Le Poisson, Sin et Soma [Samas ?].

6. Depuis le Premier-Né, le Fil qui unit le Veilleur Silencieux à son Ombre, devient plus fort et plus radieux à chaque Changement. La lumière Solaire du matin s’est changée en l’éclat glorieux de midi.

7. "Voilà ta Roue actuelle, dit la Flamme à l’Étincelle. Tu es moi-même, mon Image et mon Ombre. Je me suis vêtue de toi, et tu es mon Vâhan jusqu’au Jour "Sois Avec Nous", où tu redeviendras moi-même et d’autres, toi-même et moi". Alors les Constructeurs, s’étant revêtus de leur première enveloppe, descendent sur la Terre rayonnante, et règnent sur les Hommes – qui sont eux-mêmes…

Stances sur l’anthropogenèse

Stance I

1. Le Lha qui fait tourner le Quatrième est Serviteur des Lha(s) des Sept, ceux qui tournent, conduisant leurs Chariots autour de leur Seigneur, l’Œil Unique [de notre Monde]. Son Souffle donna la Vie aux Sept. Il donna la Vie au Premier.

2. La Terre dit : "Seigneur à la Face Lumineuse, ma Maison est vide… Envoie tes Fils pour peupler cette Roue. Tu as envoyé tes Sept Fils au Seigneur de Sagesse. Sept fois il te voit plus près de lui, sept fois plus il te sent. Tu as défendu à tes Serviteurs, les petits Anneaux, de s’emparer de la Lumière et de ta Chaleur, d’intercepter ta grande Bonté à son passage. Envoie-les maintenant à ta Servante."

3. Le Seigneur à la Face Lumineuse dit : "Je t’enverrai un Feu quand ton travail sera commencé. Elève ta voix vers d’autres Lokas ; fais appel à ton Père, le Seigneur du Lotus, pour ses Fils… Ton Peuple sera sous la loi des Pères. Tes hommes seront mortels. Les Hommes du Seigneur de Sagesse sont immortels et non les Fils de Soma. Mets fin à tes plaintes. Tes Sept Peaux te couvrent encore… Tu n’es pas prête. Tes Hommes ne sont pas prêts."

4. Après de grandes douleurs, elle se débarrassa de ses Trois anciennes et revêtit ses Sept nouvelles Peaux et resta vêtu de sa première.

Stance II

5. La Roue tourna encore pendant trente crores. Elle construisit des Roupas : des Pierres tendres qui durcirent, des Plantes dures qui s’amollirent. Le visible sortit de l’invisible, les Insectes et les petites Vies. Elle les secoua et les rejeta de son dos toutes les fois qu’ils devancèrent la Mère… Après trente crores, elle se retourna. Elle gisait sur le dos ; sur le côté… Elle ne voulait appeler aucun Fils du Ciel, elle ne voulait interroger aucun Fils de la Sagesse. Elle engendra de son propre Sein. Elle évolua des Hommes-Aquatiques, terribles et mauvais.

6. Les Hommes-Aquatiques, terribles et mauvais, elle les créa elle-même avec les restes d’autres. Elle les forma avec le rebut et le limon de ses Premier, Second et Troisième. Les Dhyanis vinrent et regardèrent… les Dhyanis vinrent de chez le brillant Père-Mère, des Régions Blanches, ils vinrent des Demeures des Mortels Immortels.

7. Ils furent mécontents. "Notre chair n’est pas là. Aucun Roupa convenable pour nos Frères de la Cinquième. Aucune Demeure pour les Vies. Elles doivent s’abreuver d’Eaux pures et non d’eaux troubles. Desséchons-les."

8. Les Flammes vinrent. Les Feux avec les Etincelles ; les Feux-Nocturnes et les Feux-Diurnes. Ils desséchèrent les Eaux troubles et sombres. Avec leur chaleur, ils les épuisèrent. Les Lhas d’En-Haut et les Lhamayin d’En-Bas, vinrent. Ils égorgèrent les Formes qui étaient à double et à quadruple face. Ils combattirent les Hommes-Boucs, les Hommes à tête de Chien et les Hommes à corps de poissons.

9. L’Eau-Mère, la Grande Mer, pleura. Elle se souleva, elle disparut dans la Lune, qui l’avait élevée, qui lui avait donné naissance.

10. Quand ils furent détruits, la Terre-Mère resta nue. Elle demanda à être séchée.

Stance III

11. Le Seigneur des Seigneurs vint. Il sépara les Eaux de son Corps, et cela fut le Ciel au-dessus, le Premier Ciel.

12. Les grands Chohans appelèrent les Seigneurs de la Lune, aux Corps Aériens : "Amenez des Hommes, des Hommes de votre nature. Donnez-leur leurs Formes internes. Elle édifiera les Revêtements externes. Ils seront Mâles-Femelles. Seigneurs de la Flamme aussi…"

13. Ils se rendirent chacun sur le Territoire qui lui fut alloué ; ils étaient Sept, chacun sur son Lot. Les Seigneurs de la Flamme restèrent derrière. Ils ne voulaient pas aller, ils ne voulaient pas créer.

Stance IV

14. Les Sept Légions, les "Seigneurs nés de la Volonté", poussés par l’Esprit de donner la Vie, détachèrent des Hommes d’eux-mêmes, chacun sur sa propre Zone.

15. Sept fois sept Ombres d’Hommes Futurs naquirent, chacune de sa propre Couleur et de sa propre Espèce. Chacun inférieur à son Père. Les Pères, les Sans-Os, ne pouvaient donner la vie à des Etres pourvus d’Os. Leurs descendants furent des Bhoutas, sans Forme ni Mental. C’est pourquoi on les appela la Race Chhâyâ.

16. Comment les Manoushya sont-ils nés ? Les Manous avec leur mental, comment sont-ils faits ? Les Pères appelèrent à leur aide leur propre Feu, qui est le Feu qui brûle dans la Terre. L’Esprit de la Terre appela à son aide le Feu Solaire. Ces Trois, grâce à leurs efforts réunis, produisirent un bon Roupa. Il pouvait se tenir debout, marcher, courir, se courber ou voler. Pourtant ce n’était toujours qu’un Chhâyâ, une Ombre ne possédant pas de Sens…

17. Le Souffle avait besoin d’une Forme ; les Pères la donnèrent. Le Souffle avait besoin d’un Corps Grossier ; la Terre le moula. Le Souffle avait besoin de l’Esprit de Vie ; les Lhas Solaires l’insufflèrent dans sa Forme. Le Souffle avait besoin d’un Miroir de son Corps : "Nous lui donnâmes le nôtre, dirent les Dhyanis." Le Souffle avait besoin d’un Véhicule des Désirs : "Il l’a", dirent les Draineurs des Eaux. Mais le Souffle a besoin d’un Mental pour embrasser l’Univers : "Nous ne pouvons donner cela", dirent les Pères. "Je ne l’ai jamais eu", dit l’Esprit de la Terre. "La Forme serait consumée, si je lui donnais le mien", dit le Grand Feu… L’homme resta un Bhouta vide et dépourvu de sens… Ainsi les Sans-Os ont donné la Vie à ceux qui devinrent des Hommes pourvus d’Os dans la Troisième.

Stance V

18. Les premiers furent les Fils du Yoga. Leurs fils, les enfants du Père Jaune et de la Mère Blanche.

19. La Seconde Race fut produite par bourgeonnement et expansion, l’A-sexuel tiré du Sans-Sexe. Ainsi, ô Lanou, fut produite la Seconde Race.

20. Leurs Pères furent les Auto-générés. Les Auto-générés, les Chhâyâ issus des brillants Corps des Seigneurs, les Pères, les Fils du Crépuscule.

21. Lorsque la Race devint vieille, les Eaux anciennes se mêlèrent aux Eaux plus fraîches. Lorsque ses Gouttes devinrent troubles, elles s’évanouirent et disparurent dans le nouveau Courant, dans le Courant chaud de la Vie. L’Extérieur du Premier devint l’Intérieur du Second. L’ancienne Aile devint la nouvelle Ombre et l’Ombre de l’Aile.

Stance VI

22. La Seconde évolua alors les Nés-de-l’Œuf, la Troisième. La Sueur augmenta, ses Gouttes grossirent et les Gouttes devinrent dures et rondes. Le Soleil la chauffa ; la Lune la rafraîchit et la modela ; le Vent la nourrit jusqu’à maturité. Le Cygne Blanc de la Voûte Etoilée couva la grosse Goutte. L’Œuf de la Future Race, l’Homme-cygne de la fin de la Troisième. D’abord mâle-femelle, puis Homme et Femme.

23. Les Auto-générés furent les Chhâyâs, les Ombres tirées des Corps des Fils du Crépuscule. Ni l’eau, ni le feu ne pouvaient les détruire. [Leurs fils le furent.]

Stance VII

24. Les Fils de la Sagesse, les Fils de la Nuit, prêts à renaître, descendirent. Ils virent les viles formes de la Première Troisième. "Nous pouvons choisir, dirent les Seigneurs, nous avons la sagesse." Certains entrèrent dans les Chhâyâs. D’autres projetèrent une Etincelle. D’autres encore différèrent jusqu’à la Quatrième. Avec leur propre Roupa ils remplirent le Kama. Ceux qui entrèrent devinrent les Arhats. Ceux qui ne reçurent qu’une Etincelle restèrent dépourvus de savoir, l’Etincelle brillait faiblement. Les Troisièmes restèrent sans mental. Leurs Jivas n’étaient pas prêts. Ceux-ci furent mis à part parmi les Sept. Ils devinrent les Têtes étroites. Les Troisièmes étaient prêts. "Dans ceux-ci nous habiterons", dirent les Seigneurs de la Flamme [et de la Sombre Sagesse].

25. Comment agirent les Mânasa, les Fils de la Sagesse ? Ils repoussèrent les Auto-générés. Ils ne sont pas prêts. Ils dédaignèrent le Nés-de-la-Sueur. Ils ne sont pas tout à fait prêts. Ils ne voulurent pas entrer dans les premiers Nés-de-l’Œuf.

26. Lorsque les Nés-de-la-Sueur produisirent les Nés-de-l’Œuf, les doubles, les forts, les puissants pourvus d’os, les Seigneurs de Sagesse dirent : "Maintenant nous créerons."

27. La Troisième Race devint le Vâhan des Seigneurs de Sagesse. Elle créa les "Fils de la Volonté et du Yoga", elle les créa par Kriyâshakti, les Pères Saints, Ancêtres des Arhats…

Stance VIII

28. Des gouttes de sueur, des résidus de la substance, matière provenant des corps morts des hommes et des animaux de la Roue précédente, et de la poussière rejetée, les premiers animaux furent produits.

29. Des animaux pourvus d’os, des dragons de l’abîme et des Sarpas volants furent ajoutés aux choses rampantes. Ceux qui rampent sur le sol furent pourvus d’ailes. Ceux des eaux qui avaient de longs cous devinrent les progéniteurs des oiseaux de l’air.

30. Durant la Troisième, les animaux sans os se développèrent et changèrent : ils devinrent des animaux pourvus d’os, leurs Chhâyâs devinrent solides.

31. Les animaux se séparèrent les premiers. Ils commencèrent à reproduire. L’homme double se sépara aussi. Il dit : "Faisons comme eux, unissons-nous et faisons des créatures." Ils le firent…

32. Et ceux qui n’avaient pas d’Etincelle prirent pour eux d’énormes animaux femelles. Ils engendrèrent avec eux des races muettes. Eux-mêmes étaient muets. Mais leurs langues se délièrent. Les langues de leurs descendants demeurèrent muettes. Ils donnèrent naissance à des monstres. Une race de monstres contrefaits et couverts de poils rouges, qui marchaient à quatre pattes. Une race muette pour que la honte ne fût pas dite.

Stance IX

33. Voyant cela, les Lhas qui n’avaient pas construit des hommes, pleurèrent, disant :

34. "Les Amânasa ont souillé nos futures demeures. C’est Karma. Habitons dans les autres. Instruisons-les mieux, de peur qu’il n’arrive pire." Ils le firent…

35. Alors tous les hommes furent doués de Manas. Ils virent le péché des dépourvus de mental. 36. La Quatrième Race développa le langage.

37. L’Un devint Deux ; de même toutes les choses vivantes et rampantes qui étaient encore unies, les poissons géants, les oiseaux et les serpents à têtes couvertes d’écailles.

Stance X

38. Ainsi, deux par deux, dans les sept Zones, la Troisième Race donna naissance à la Quatrième ; les Soura devinrent A-soura.

39. La Première, dans chaque Zone, fut de la couleur de la lune ; la Seconde, jaune comme de l’or ; la Troisième, rouge ; la Quatrième, brune, qui devint noire par le péché. Les sept premiers rejetons humains eurent tous le même teint. Les sept suivants commencèrent à se mêler.

40. Alors les Troisième et Quatrième grandirent d’orgueil. "Nous sommes les rois ; nous sommes les dieux."

41. Ils prirent des épouses belles à voir. Des épouses prises parmi les privés de mental, les têtes étroites. Ils donnèrent naissance à des monstres, de méchants démons, mâles et femelles, et aussi à des Khado (dâkini) au petit mental.

42. Ils élevèrent des temples pour le corps humain. Ils adorèrent les mâles et les femelles. Alors le Troisième Œil cessa de fonctionner.

Stance XI

43. Ils édifièrent des villes colossales. Ils les édifièrent avec des terres et des métaux rares. En se servant des feux vomis, de la pierre blanche des montagnes et de la pierre noire, ils taillèrent leurs propres images en grandeur naturelle et à leur ressemblance, et ils les adorèrent.

44. Ils érigèrent de grandes images, hautes de neuf yatis, taille de leur corps. Des feux intérieurs avaient détruit le pays de leurs Pères. L’Eau menaça la Quatrième.

45. Les premières Grandes Eaux vinrent. Elles avalèrent les Sept Grandes Iles.

46. Tous les Saints furent sauvés et les Impies détruits. Avec eux la plupart des énormes animaux produits par la sueur de la Terre.

Stance XII

47. Peu restèrent. Quelques jaunes, quelques bruns et noirs et quelques rouges restèrent. Ceux de la couleur de la lune étaient partis pour toujours.

48. La Cinquième, issue du troupeau Saint, resta, elle fut gouvernée par les premiers Rois Divins.

49. … [Les Serpents] qui redescendirent, qui firent la paix avec la Cinquième, qui l’enseignèrent et l’instruisirent…

séparateur

Autres stances sur la cosmogenèse

Stance I

Le Secret du Feu gît caché dans la seconde lettre du Mot Sacré. Le mystère de la vie est scellé dans le cœur. Quand le point inférieur vibre, quand le triangle sacré brille, quand le point, le centre médian, et le sommet entrent en contact et que le Feu circule, quand le sommet triple lui aussi est embrasé, alors les deux triangles – le plus grand et le plus petit – se fondent en une seule flamme, qui consume le tout.

Stance II

"AUM", dit le Tout-Puissant, et Il fit retentir le Mot. Les ondes septuples de la matière se résorbèrent, et diverses formes apparurent. Chacune prit sa place dans la sphère prescrite. Elles attendirent le flot sacré qui devait les pénétrer et les remplir.

Les Constructeurs répondirent au son sacré. Ils se mirent au travail en une collaboration musicale. Ils construisirent beaucoup de sphères, en commençant par la troisième. Leur travail commença sur ce plan. Ils construisirent le véhicule d’Atma et le relièrent à son Primaire.

"AUM", dit le Tout-Puissant, "Que le travail se poursuive. Que les Constructeurs de l’air continuent à exécuter le plan."

Le Seigneur-Déva et les Constructeurs sur ce plan de l’air, travaillèrent sur les formes, dans cette sphère qui est considérée comme principalement la leur. Ils travaillèrent pour l’union, chacun dans son groupe désigné. Les moules se développèrent vite entre leurs mains.

Le plan sacré de la jonction, le quatrième grand plan, devint la sphère, au sein du plus grand cercle, marquant le but de l’homme.

"AUM" dit le Tout-Puissant, dirigeant Son Souffle sur le cinquième, le plan qui est le terrain ardent, le lieu de rencontre du feu. Cette fois on entend une note cosmique derrière le son systémique. Le feu intérieur et le feu extérieur rencontrent le feu ascendant. Les gardiens du feu cosmique, les dévas de la chaleur fohatique, veillèrent sur les formes qui étaient sans forme, dans l’attente d’un certain moment.

Les constructeurs de moindre degré, les dévas qui œuvrent dans la matière, travaillèrent aux formes. Ils se présentaient en ordre quadruple. Sur les trois niveaux, les formes se tenaient, vides et silencieuses. Elles vibraient, elles répondaient à la tonalité, et cependant elles étaient inutiles et inhabitées.

"AUM" dit le Tout-Puissant, "Que les eaux, elles aussi, créent". Les constructeurs de la sphère aqueuse, habitants de l’humidité produisirent les formes qui se meuvent dans le royaume de Varuna. Elles croissaient et se multipliaient. Elles oscillaient dans le flux constant. Chaque fois que le mouvement cosmique se retirait, le flot sans fin s’accroissait. On aperçut les rides des formes. "AUM" dit le Tout-Puissant, "Que les Constructeurs se mettent au travail sur la matière". Ce qui était en fusion se solidifia. Les formes solides furent construites. La croûte se refroidit. Les rochers se cristallisèrent. Les constructeurs travaillèrent dans le tumulte pour produire les formes de maya. Quand les couches rocheuses furent achevées, le travail fut terminé. Les constructeurs du degré inférieur annoncèrent que le travail était fini.

Des couches rocheuses, sortit la couche suivante qui les recouvrit. Les constructeurs du second admirent que le travail était accompli. Ceux du premier et du second sur le chemin ascendant se présentèrent en forme quadruple. Le cinquième intérieur était entr’aperçu par ceux dont la vue était perçante.

"AUM" dit le Tout-Puissant, et Il aspira Son Souffle. L’étincelle au sein du troisième qui se peuplait imposait que la croissance fût poursuivie. Les constructeurs des formes inférieures, manipulant la maya la plus dense, fusionnèrent ce qu’ils avaient construit, avec les formes produites par les constructeurs de l’eau. La matière et l’eau en s’unissant produisirent le troisième, en son temps. Ainsi l’ascension progressait. Les constructeurs travaillaient dans l’union. Ils appelèrent les gardiens de la zone du feu. La matière et l’eau mêlées au feu, l’étincelle intérieure dans la forme, tout fut fondu ensemble.

Le Tout-Puissant abaissa son regard et observa. Les formes reçurent son approbation. Un cri s’éleva réclamant plus de lumière. À nouveau Il rassembla le son. Il attira vers des niveaux plus élevés la faible étincelle de lumière. On entendit une autre tonalité, le son du feu cosmique, caché dans les Fils de Manas. Ils firent appel à leurs Primaires. Les quatre inférieurs, les trois supérieurs, et le cinquième cosmique se rencontrèrent lors de la grande aspiration. Un autre véhicule était formé.

Stance III

La grande Roue tourna sur elle-même. Les sept roues plus petites apparurent tout à coup à l’existence. Elles tournent comme leur Mère, autour, dedans, et vers l’avant. Tout ce qui existe, fut.

Les roues sont diverses, mais unifiées, elles sont Une. Avec l’évolution de la grande Roue, le feu intérieur jaillit, Son contact donna la vie à la première roue. Il circula. Un million de feux s’élevèrent. La qualité de la matière devint plus dense, mais la forme n’existait pas. Les Fils de Dieu surgirent, scrutèrent la profondeur de la Flamme, prirent en son cœur la Pierre Sacrée du Feu, et passèrent à la suivante.

En tournant, la Grande Roue lança la seconde. À nouveau la flamme jaillit, prit la Pierre en son cœur, et continua de tourner. Les Fils de Dieu surgirent à nouveau, et cherchèrent dans la flamme. "La forme ne suffit pas" dirent-ils "Qu’on l’éloigne du feu".

La grande Roue tourna plus vite, la flamme s’en échappait, bleue et blanche. Les Fils de Dieu descendirent à nouveau, et une roue plus petite tourna. Sept fois s’accomplit la révolution, et sept fois plus grande était la chaleur. La masse informe se solidifia et la Pierre s’enfonça davantage. Jusqu’au cœur du feu le plus profond, descendit la Pierre sacrée. Cette fois, le travail était mieux fait, et le résultat plus parfait. À la septième révolution, la troisième roue rendit la Pierre. La forme était triple, la lumière rose, et le principe éternel septuple.

Sortant de la grande Roue, descendant de la voûte des cieux, apparut à la lumière, la petite roue qui comptait pour la quatrième. Les Lhas éternels regardèrent vers le bas, et les Fils de Dieu réussirent à atteindre la Pierre sacrée, qu’Ils lancèrent au point le plus profond de la mort. Les Chohans applaudirent. Le travail avait dépassé un certain stade. De l’abîme de l’obscurité extérieure, Ils ramenèrent la Pierre, translucide maintenant, et purifiée, de couleur rose et bleue.

La révolution de la cinquième roue, agissant sur la Pierre, la rendit encore plus adéquate. Jaune, la teinte d’unification, orange le feu interne, jusqu’à ce que le jaune, le rose et le bleu mêlent leurs nuances subtiles. Les quatre roues et la plus grande travaillèrent ainsi sur la Pierre, jusqu’à ce que Tous les Fils de Dieu proclament : "Le travail est accompli."

Stance IV

Au cours de la cinquième révolution de la grande Roue, la période déterminée fut atteinte. La roue plus petite qui répondait à cette cinquième grande révolution, parcourut le cycle et entra dans la paix.

Les petites roues apparaissent et font aussi leur travail. La grande Roue rassemble les étincelles qui s’échappent. Les Cinq accomplirent le travail, les deux plus petites ne firent qu’ajouter les détails. La Pierre avait accumulé du Feu, la flamme en elle brillait et chatoyait. L’enveloppe extérieure ne satisfit pas aux conditions nécessaires, avant que la sixième et septième roues ne l’eussent fait passer par leurs feux.

Les Fils de Dieu surgirent de leur source, contemplèrent le travail septuple, et déclarèrent qu’il était bien fait. La Pierre fut placée à part. La grande Roue tournait en sa double révolution. Le quatrième Seigneur des Douze grands accomplit le travail du feu septuple. "Il n’est pas au point" dit-Il, "plongez cette Pierre dans la roue qui commença la révolution".

Les Seigneurs des sept plus grands, plongèrent la Pierre dans la roue mouvante. Les Seigneurs des cinquième et sixième plus grands, plongèrent aussi leur Pierre.

Au sein du feu, profondément au cœur de la plus intérieure des sphères, alors que la plus grande Roue tourbillonnait dans l’espace, entraînant les sept plus petites, les deux furent confondues. La quatrième, la cinquième, la sixième, se mêlèrent, fusionnèrent et s’amalgamèrent.

L’eau prit fin, le travail était fait. Les étoiles demeuraient immobiles. Les Etres éternels crièrent jusqu’au fond des Cieux : "Montrez-nous le travail. Retirez les Pierres." Et voyez ! les Pierres étaient Une.

Stance V

Le moment manvantarique, que toutes les Triades avaient attendu, l’heure qui marquait le point solennel de jonction, arriva dans l’espace de temps, et voyez, le travail était accompli.

L’heure que les sept groupes purushiques, chacun vibrant au son du Mot et cherchant un surcroît de pouvoir, avaient attendu pendant des millénaires, passa en un éclair de temps, et voyez, le travail était accompli.

Le Premier Degré, par ses puissantes acclamations, et jugeant l’heure propice, fit résonner la triple note, la répercutant trois fois. L’écho atteignit son but. Trois fois, la note fut lancée. La sphère de couleur bleue, impatiente, sentit la vibration et y répondit en s’éveillant et se hâtant vers l’appel.

Le Second, dans son insistante sagesse, entendant le Premier faire résonner le son, sachant aussi que l’heure était venue, fit écho au son sur une note quadruple. Cette répercussion quadruple, parcourut toute la gamme des sphères. De nouveau, elle fut émise. Trois fois la note résonna, retentissant d’un bout à l’autre des cieux. À la troisième intonation, vint la réponse à l’appel. Vibrant comme une clé accordée, le Primaire éternel répondit. La sphère bleue répondit à la dense, et satisfit aux nécessités.

Tressaillante, la sphère entendit le troisième reprendre la note, la faisant retentir, en un accord complet qui frappa les oreilles de Ceux qui veillaient sur la Flamme.

Les Seigneurs de la Flamme se levèrent et se préparèrent. C’était l’heure de la décision. Les sept Seigneurs des sept sphères observaient le résultat, en retenant leur souffle. Le grand Seigneur de la quatrième sphère attendait ce qui allait se produire.

L’inférieur était préparé. Le supérieur acquiesçait. Le grand Cinq attendait le point équidistant de jonction. La tonalité fondamentale s’éleva. Du plus profond d’elles-mêmes les sphères se répondirent. L’accord quintuple attendait la réponse de Ceux dont l’heure était venue.

L’espace entre les sphères s’obscurcit. Les deux boules devinrent radieuses. Les triples trente-cinq, jugeant la distance exacte, étincelèrent tout à coup, comme une nappe de flamme intermittente, et voyez, le travail était accompli.

Le Grand Cinq rencontra les Trois et les Quatre. Le point intermédiaire était réalisé. L’heure du sacrifice, du sacrifice de la Flamme était arrivé, et il se poursuit depuis des éons. Ceux qui étaient hors du temps entrèrent dans le Temps. Ceux qui veillent commencèrent Leur travail, et voyez, le travail continue.

Stance VI

Dans la sombre caverne l’être quadruple tâtonnait, cherchant l’expansion et plus de lumière. Pas de lumière en haut, et les ténèbres l’enveloppaient de toutes parts. L’obscurité environnante était d’un noir d’encre. Jusqu’au centre le plus intime du cœur, palpitant dans cette Lumière qui Réchauffe, s’insinuait le froid glacial de l’obscurité la plus complète.

Au-dessus de la sombre caverne brillait toute la lumière du jour ; cependant l’être quadruple ne la voyait pas, et la lumière ne pénétrait pas.

L’éclatement de la caverne précède la lumière du jour. Grande, doit donc être la destruction. On ne peut trouver d’aide dans la caverne, pas plus que de lumière cachée. Autour du quadruple s’étend la voûte de pierre ; en dessous de lui, la racine de l’obscurité, de la densité complète le menace ; à ses côtés et au-dessus, c’est le même spectacle.

Les Veilleurs triples savent et voient. Le quadruple est maintenant prêt ; le travail de la densité est terminé ; le véhicule est préparé.

La trompette de destruction résonne. La puissance de la flamme qui arrive est aveuglante. Le séisme mystique secoue la caverne ; les Flammes brûlent et désintègrent Maya, et voyez, le travail est accompli.

Les ténèbres et l’obscurité ont disparus ; le toit de la caverne est éclaté. La lumière de la vie pénètre à l’intérieur ; la chaleur inspire. Les Seigneurs qui observent voient le travail commencer. Le quadruple devient septuple. Le chant de ceux qui flamboient s’élève vers la création tout entière.

Le moment de consommation est atteint.

Le travail reprend et continue. La Création poursuit son chemin, tandis que grandit la lumière dans la caverne.

Stance VII

Voilà que s’élève la caverne d’une rare beauté, de couleur iridescente. Les murs brillent d’une teinte d’azur, baignée de lumière rose. La teinte bleue qui unifie irradie l’ensemble, et tout est fondu en un miroitement lumineux.

Dans la cave de couleur iridescente, dans l’arche de son cercle, se tient l’Etre quintuple demandant plus de lumière. Il lutte pour l’expansion, il se bat pour atteindre le jour. Les Cinq appellent les plus grandes, Sixième et Septième. La beauté environnante ne répond pas aux besoins. La chaleur intérieure suffit seulement à nourrir le désir de Feu.

Les Seigneurs de la Flamme observent ; ils chantent haut : "Le temps est venu, le temps que Nous avons attendu. Que la Flamme devienne FEU, et que la lumière brille."

L’effort de la Flamme au sein de la caverne de cristal grandit constamment. Un cri s’élève demandant l’aide d’autres âmes de Flamme. La réponse vient.

Le Seigneur de la Flamme, l’Ancien, le Puissant Seigneur du Feu, le Point Bleu au sein du diamant caché, Jeunesse d’éons immémoriaux participe au travail. La lumière intérieure qui brûle et le feu extérieur qui attend – ainsi que la Baguette – se rencontrent sur la Sphère de cristal, et voyez, le travail est accompli. Le cristal tressaille et se rompt.

Sept fois le travail reprend. Sept efforts sont faits. Il y a sept applications de la Baguette, tenue par un Seigneur de la Flamme. Trois des attouchements sont mineurs ; quatre comportent l’assistance divine. À la dernière des quatre, le travail est accompli et toute la caverne se disloque.

La flamme intérieure lumineuse se répand, s’échappe par les murs fissurés. Elle monte à sa Source. Un autre feu est unifié ; un autre point bleu prend place dans le diadème logoïque.

Stance VIII

Les Trois majeurs, chacun avec sept roues mineures, tournent, évoluent en spirale, dans le Présent hors du temps, et se déplacent dans un mouvement unique. Les Seigneurs cosmiques, de Leurs hautes demeures, voient le passé, gouvernent le Présent, et réfléchissent au "Jour sois avec nous".

Les Lhas du Son éternel, produit des temps révolus, dominent la manifestation septuple. À l’intérieur du Cercle-Infranchissable, résonne le Mot d’Amour.

Les Seigneurs septuples, en une juste vibration, exécutent le travail. Chacun d’eux fait résonner une note du grave accord logoïque. Chacun rend compte dûment, au Seigneur plus grand que Lui-même. Dans l’expir solennel les formes sont construites, la couleur répartie avec justesse, et la flamme intérieure se révèle en une lumière toujours grandissante.

Le Seigneur de couleur Bleue, Qui rassemble tout dans l’arc de Buddhi, fait résonner sa note. Les six autres retournent à Leur Source, mêlant Leurs couleurs diverses au sein de Leur Primaire.

Le bleu est ajouté au vert, et tout est bientôt terminé. La vibration du troisième est ajoutée au premier. Le bleu se mêle à l’orange, et dans leur sage mélange apparaît la combinaison stable des couleurs. Au jaune et au rouge, au pourpre et à l’ultime, est ajustée la vibration du septième, comme Primaire.

Chacun des sept Seigneurs, dans Leur sept schémas, adaptés au deuxième cycle Karmique, fusionnent Leurs sphères migratrices, et mêlent Leurs myriades d’atomes.

Les formes, par l’intermédiaire desquelles Ils travaillent, les millions de sphères mineures, cause de séparativité et malédiction des Asuras, se disloquent lorsque les sons du Mot Sacré retentissent à un certain moment du temps.

La vie logoïque se répand en flots. Les courants de couleur se fondent. Les formes sont abandonnées, et Parabrahm se dresse parfait. Le Seigneur du Troisième cosmique prononce un Mot inconnu.

Le Mot mineur septuple fait partie de l’accord plus vaste.

Le Présent devient le temps passé. L’éon se dissout dans l’espace.

Le Mot de Mouvement a été entendu. Le Mot d’Amour lui succède. Le Passé contrôlait la forme. Le Présent fait évoluer la vie. Le Jour qui va venir fait résonner le Mot de Pouvoir.

La forme parfaite et la vie évoluée détiennent le troisième secret de la Grande Roue. C’est le mystère caché du mouvement vital. Le mystère, perdu dans le Présent, mais connu du Seigneur de la Volonté Cosmique.

Stance IX

Les trente mille millions de Ceux qui veillent refusèrent de répondre à l’appel. "Nous n’entrerons pas dans les formes", dirent-ils "avant le septième éon". Ceux qui étaient deux fois trente mille millions, entendirent l’appel et prirent les formes désignées.

Les rebelles riaient en eux-mêmes et cherchaient la paix pralayique jusqu’au septième éon. Mais les sept grands Seigneurs appelèrent les plus grands parmi les Chohans et entrèrent en délibération avec les Lhas éternels du troisième ciel cosmique.

Leur jugement fut alors diffusé. Les retardataires de la sphère la plus haute l’entendirent retentir dans tout le schéma. "Ce n’est pas au septième éon que l’occasion se présentera de nouveau. Les premiers seront les derniers et des éons de temps seront perdus."

Les obéissants Fils du Mental prirent contact avec les Fils du Cœur, et l’évolution se poursuivit en spirale. Les Fils du Pouvoir demeurèrent à la place qui leur était assignée, bien que le Karma cosmique obligeait une poignée d’entre eux à se joindre aux Fils du Cœur.

Au quatorzième septième éon, les Fils du Mental et ceux du Cœur, absorbés dans la Flamme infinie, rejoindront les Fils de la Volonté, dans la manifestation manvantarique. La roue tournera trois fois. Au centre se tiennent les bouddhas d’activité, aidés par les seigneurs de l’amour, et à la suite de leur double travail, viendront les seigneurs radieux du pouvoir.

Les bouddhas de création sont venus du passé. Les bouddhas d’amour s’assemblent maintenant. Les bouddhas de volonté, à la dernière révolution de la roue majeure vont soudain apparaître à l’existence. Le but sera alors atteint.

Stance X

La cinquième progresse ; à partir des restes de la quatrième, elle se multiplia et se reproduisit. Les eaux montèrent. Tout fut englouti et submergé. Ce qui restait, et était sacré, émergea plus tard, au lieu désigné dans la zone de sécurité.

Les eaux se dissipèrent. Le sol ferme émergea en certains endroits prévus. La cinquième couvrit toute la Terre Sacrée, et dans ses groupes quintuples développa la Cinquième inférieure.

Ils passèrent de stade en stade. Les Seigneurs qui veillaient, reconnaissant les rupas formés, firent un signe à la Quatrième qui circulait, et hâtèrent son évolution. Quand la Cinquième mineure eut dépassé le point médian, et que tous les quatre inférieurs peuplaient le pays, les Seigneurs aux Noirs Desseins surgirent. Ils dirent : "La force ne passera pas de cette manière : Les formes et rupas de la troisième et de la quatrième au sein de la Cinquième correspondante, sont trop proches de l’archétype. Le travail est beaucoup trop bien fait."

Ils construisirent d’autres formes. Ils firent appel au feu cosmique. Les sept fosses profondes de l’enfer vomirent les ombres animatrices. Le septième qui arrivait, réduisit conformément toutes les formes – les blanches, les noires, les rouges, celles qui étaient nuancées de brun.

La période de destruction s’étendit loin de chaque côté. Le travail fut tristement gâché. Les Chohans du plan le plus élevé contemplaient la chose en silence. Les Asuras et les Chaïtans, les Fils du Mal Cosmique, et les Rishis des plus sombres constellations, assemblèrent leurs armées inférieures, la plus ténébreuse semence de l’enfer. Ils obscurcirent l’espace tout entier.

À partir de la venue de Celui qui fut envoyé par le ciel, la paix s’étendit sur la terre. La planète chancela et cracha du feu. Une partie se souleva. Une autre s’enfonça. La forme fut changée. Des millions prirent d’autres formes, ou montèrent au lieu d’attente désigné. Ils attendirent jusqu’à ce que l’heure du progrès sonnât pour eux de nouveau.

À son début la Troisième produisit des monstres, de grands animaux de formes mauvaises. Ils rôdaient à la surface de la terre.

La Quatrième aquatique produisit, dans la sphère des eaux, des reptiles et du frai de mauvais renom, résultat de son Karma. Les eaux vinrent et balayèrent les progéniteurs du frai fluidique.

La Cinquième séparative construisit dans la sphère rupa, les formes concrètes de la pensée. Elle les mit en circulation, et peupla les quatre inférieurs, obstruant la lumière du jour comme un nuage maléfique. Les trois supérieurs étaient cachés.

La guerre avait eu lieu sur la planète. Les deux partis descendirent en enfer. Puis vint le conquérant de la forme. Il fit appel au Feu Sacré pour purifier les niveaux rupas. Le feu détruisit les terres à l’époque de la Sixième mineure.

Lorsque la Sixième apparut, le sol était changé. La surface du globe parcourait un autre cycle. Des hommes du Cinquième supérieur maîtrisèrent les trois. Le travail fut transféré sur le plan où se tient le Pèlerin. Le triangle mineur, dans l’œuf aurique inférieur devint le centre de la dissonance cosmique.

Stance XI

La roue de la vie tourne à l’intérieur de la roue de la forme extérieure.

La matière de Fohat circule, et son feu durcit toutes les formes. La roue que l’on ne voit pas tourne rapidement au sein de l’enveloppe extérieure plus lente, jusqu’à ce qu’elle use la forme.

Les quarante-neuf feux brûlent au centre intérieur. Les trentecinq tourbillons de feu qui circulent s’étendent autour du cercle périphérique. Entre les deux passent, en une succession ordonnée, les flammes de couleurs variées.

Les grands Triangles dans leur judicieuse disposition, détiennent le secret de la roue de la vie. Le feu cosmique rayonne, à partir de la seconde sphère, sous le contrôle du Régent du rayon qui fusionne.

Les cohortes de la troisième sphère encerclante, dans leurs degrés variés, marquent les trois intérieurs.

La roue de la vie se meut toujours dans la forme. Les dévas de la quatrième entrent en liaison avec les trente-cinq, et les fusionnent avec les quarante-neuf centraux. Ils travaillent d’en haut, cherchant à fondre l’ensemble. Ceux qui, dans leurs myriades de formes tournent au sein des roues de moindre grandeur, s’efforcent de remonter. Le tout ne fait qu’un, cependant sur les sphères intérieures, seules les formes apparaissent. Dans leurs divisions, elles semblent trop nombreuses pour qu’on puisse les saisir ou y faire face.

Cette multitude circule. Les formes sont construites, deviennent trop dures, sont brisées par la vie, et circulent de nouveau. Un petit nombre d’entre elles, exécutent leurs révolutions, maintenant le grand nombre dans la chaleur du mouvement. L’un embrasse le tout, et entraîne tout, le faisant passer de la grande activité, au cœur de la paix cosmique.

Stance XII

Les Etres Bénis cachent Leur triple nature, mais révèlent Leur triple essence au moyen des trois grands groupes d’atomes. Les atomes sont trois, et la radiation est triple.

Le cœur intime du Feu se cache et n’est connu que par la radiation et par ce qui rayonne. C’est seulement lorsque l’embrasement s’est éteint, et que l’on ne sent plus la chaleur, qu’on peut connaître le feu.

Stance XIII

Le globe de teinte pourpre foncé traverse la bande violette qui encercle les lieux. Il passe et ne revient pas. Il est transporté dans le bleu. Trois fois le bleu l’enveloppe, et quand le cycle est terminé, le pourpre pâlit et se tond dans le rose, et de nouveau le sentier est franchi.

Il y a trois grandes couleurs dans le cycle qui compte pour le quatrième, violet, bleu, et rose, avec le pourpre fondamental en révolution.

Les couleurs secondaires sont au nombre de quatre dans le cycle de discrimination où s’effectue cette révolution. Il est déjà parcouru jusqu’au point médian qui est un peu dépassé.

La bande qui arrive est jaune, orange le nuage qui masque, et le vert est là pour la vivification. Cependant, le temps n’est pas encore venu.

Nombreux sont les feux qui tournent ; nombreuses les rondes effectuant leurs révolutions, mais c’est seulement quand les couleurs complémentaires reconnaîtront leur source, et quand l’ensemble s’adaptera aux sept, que tout sera parachevé. Alors on verra chaque couleur exactement ajustée, et la révolution cessera.





Version: 2.0
Maj : 20/12/2024