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Le Miroir de Sagesse des Rose-Croix🔗 cataloguesEntrée Data.Bnf absente Rechercher sur Sudoc Rechercher sur Openlibrary Rechercher sur Worldcat
Speculum sophicum rhodostauroticum


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
ecr. et ill. Theophilus Schweighardt Constantiensem [ Daniel Mögling]publ. 1618Littératurepubl. Amsterdam (Pays-Bas)Rosicrucisme

► Texte rosicrucien moins connu que La Fraternité illustre ou Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz, il n’en reste pas moins que c’est par ses gravures qu’il s’est distingué : celle dite Le Temple de la Rose-Croix est la plus connue.

■ La traduction telle que nous l’avons trouvée recelait des différences avec la mise en page du texte d’origine. Nous l’avons donc adaptée à la dite édition. Nous n’avons également pas pu reproduire toutes les diacritiques hébraïques et n’avons pas reproduit non plus tous les passages en italique, nous corrigerons tout cela DOPoFD.

■ Bien que concernant les illustrations nous ayons utilisé l’édition de l’Institut de Recherche Getty, nous avons utilisé la version Bibliothèque d’état et universitaire Saxonne de Dresde pour la mise en page. De cette édition nous avons également extrait un croquis certainement ajouté par un ancien propriétaire. Ces deux éditions sont de 1918. Notez une version manuscrite de l’ouvrage en MS. Lat. misc. e. 74 Lien vers le catalogue bs. Bibliothèque de Bodley.

🕮 Jouin, ref.427.

🕮 Lenglet Du Fresnoy, ref.645.


Texte et traduction : de l’allemand au français, UBI, (est-ce le Français 17154 ? Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France).

Illustrations : én. du Miroir de Sagesse des Rose-Croix. | bs. Institut de Recherche Getty (Los Angeles, États-Unis d’Amerique). Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur Internet Archive

séparateur

separateur

Par la médiation
הָאֱלֹהִים
Moi
Theophilus Schweighardt Centralleanicus
béni de cette époque
héraut de la Philosophie Universelle
DIVINO --- MAGIQUE
PHYSICO --- CHYMIQUE
TRIPLEMENT --- CATHOLIQUE
Divine par la grâce de Dieu,
REVELEE AUX INDIGNES

Je souhaite, à tous ceux à qui il fut accordé par Dieu de considérer mon Sophy speculum oculis intelligentiae, paix, joie et prospérité éternelle du glorieux Père des Lumières qui règne à travers les générations.

Chers frères et compagnons de travail en Dieu, c’est toujours un sujet de grand étonnement de voir à quel point la majorité des créatures humaines se retrouvent en un inéluctable désespoir suite à des opinions merveilleusement contraires quoique aimées du monde. Car ils ne peuvent reconnaître le salut qui passe devant leurs yeux et la correction définitive de leurs erreurs, mais ils résistent à toute la grâce et toute la miséricorde divine. Regardez, observez ce temps qui s’achève, considérez les multiples affaires de l’humanité, pour la plupart vaines et de peu d’importance, sans compter l’infamie et la calomnie publique, Dieu les prenne en pitié, de haut et de bas étage.

Tout cela a tellement pris le dessus qu’au lieu d’être puni cela est tenu en plus grande estime que les vertus divines et les actes héroïques. Oh, vanité des vanités. Oh, nature humaine dépravée! Mon cœur saigne chaque fois que je contemple cette condition misérable qui passe pour du bonheur ; et bien que je me sache beaucoup trop faible et insuffisant pour éviter ce mal par moi-même, je ne peux ignorer mon prochain, par amour chrétien (charité chrétienne) et m’empêcher de publier mon "Pandoram" par figures que j’ai publiées pour la même raison ; et de révéler le Collège, la Loge, ou la Demeure tant recherché de la Fraternité Rhodostaurotique (Rose-Croix) et leur véritable philosophie, le "fidelibus, pansoiphiae, studiosis" a telle fin que l’humanité soit éveillée de son sommeil de mort (de pêché), et le(s) cœur(s) ouvert(s), la tête découverte et les pieds nus, aille joyeusement vers le soleil levant, et salutifero Heliae. C’est pourquoi frères aimants en Dieu, nature et sagesse, recevez et considérez ceci comme ma fidèle instruction, lisez la et examinez la avec soin, et vous trouverez ce que bien des milliers ont désiré depuis le début mais que peu ont trouvé.

Donc soyez pieux, craignez Dieu, miséricordieux, silencieux et bienveillant, ou bien la sagesse qui est ici rendue publique, étalée devant vos yeux, d’une manière on ne peut plus évidente, ne fera pas seulement que fermer ses trésors mais se transformera en ridicule, honte et mépris. Mais toi, frère et ami qui aime Dieu, qui fut désigné dans le titre quelque peu obscurément, tu te reconnaîtras, à travers les multiples expériences et promesses faites à toi, qui me parvinrent par d’autres biais, tu considéreras ce "Speculum Sophicum" Chrétien, divin et de politique naturelle comme ton propre cadeau et à ton honneur comme un amoureux de son contenu et quelqu’un de dévoué au salut des fidèles. Et cela d’autant plus que les deux années passées, tu t’es montré à moi, l’indigne, de telle façon en me confiant tes secrets particuliers de sorte que je ne peux qu’y penser avec étonnement et l’affection fraternelle correspondante. Car toi, O frère, t’offrais à écouter ma pansophie, tu m’as montré le chemin dans mon travail, tu étais, est et seras dans l’éternité l’auteur et le refuge de mes pensées.

Et bien que la génération théonique de vipères a osé mettre des obstacles sur le chemin de certaines de nos sociétés et fraternités, par des moyens inattendus, et les ont défaits dans l’intention maudite de préserver les apparences, j’espère néanmoins et ai foi que ton humanité et ta compréhension supérieure me prescrira plus de foi et de confiance, quand je parle d’un esprit ouvert et candide, que d’autres "Zoili" avec leurs calomnies méprisables.

Si tu fais cela, tu peux t’attendre à quelque chose de plus grand et de plus de valeur dans l’année qui vient. En attendant, contente toi de ce présent écrit, qui, comme je l’ai dit, est en ton honneur, ton amitié et en toute fraternité, avec la prière à Dieu tout-puissant qu’il l’unira à toi avec la "Pansophica studia in centro Sacratissmae Alethiae".

Donné le 1er Mars 1617 du Musaum Centralleanicum.

DEUXIÈME DIALOGUE
Brève description, quoique complète,
du Collège de la Fraternité de la Rose-Croix, hautement illuminée par Dieu.

Ton grand désir, et cependant ton vain espoir de connaître le Collège, la Loge, et la Demeure de la Fraternité si renommée de la Rose-Croix, en demandant à des personnes de haut rang ou non, ne me sont pas inconnus, lecteur au cœur véridique. Car il ne se passe pas un jour à Francfort, Leipzig, et d’autres lieux connus, plus particulièrement la ville de Prague, sans que dix, douze ou même vingt personnes différentes essaient de s’informer auprès de vendeurs d’art, de libraires et de graveurs, etc…Sans parler d’autres personnes haut placées qui cherchent avec zèle et sincérité le Collège susdit, et sont cependant tellement trompés et égarés par de faux frères qu’il serait préférable de rester silencieux plutôt que d’amener les gens à moquerie et dommage dans leurs affaires publiques. Afin de prévenir tels maux et malheurs qui s’ensuivent, j’ai résolu de placer le Collège si souvent mentionné et ses statuts devant le monde entier et devant tous les yeux en diverses langues, en espérant empêcher ces erreurs terribles. Sache donc, frère qui aime Dieu et l’art, que selon l’annonce des frères, bien que les réunions de tous les Rose-Croix n’aient pas lieu en un lieu précis, cependant un homme sérieux et dévoué peut facilement et sans grandes difficultés parvenir à parler avec un des frères ; je dis un homme sérieux et dévoué, mais pas un Thraso grossier et "qui salue bien bas", un Ardelio avide d’or, ou un Autophile sage de la sagesse du monde. Et maintenant que tu le demandes, comment y parviendrai-je? Attache-toi à ce que Iulianus de Campsis dit dans son épître : J’errais à travers de nombreux royaumes, principautés, domaines et provinces ;je me tournais vers le soleil levant, le midi et l’occident et finalement la mi-nuit etc…" Ces mots t’expliqueront suffisamment clairement le Collège et cela ne sert qu’à peu de chose que tu erres à travers tous les royaumes et les ports de mer et ne soit pas trouvé digne d’être reçu.

Étudies mes figures, le Serpentaire et le Cygne t’ont montré le chemin vers l’Esprit Saint il y a treize ans et le videamini (?) béni ne t’a-t-il pas appelé vers les frères? À quoi cela te servira-t-il si tu viens avec des mains impures et un désir vénal? Le son de la cloche et le retentissement de la trompette ne peuvent que t’être de peu d’utilité, et même si tu vois les portes grandes ouvertes devant toi tu ne pourras entrer, car ton nom ne seras pas écrit là, car il est écrit : "Venez vous qui en êtes dignes.

Cependant vous devez être un Christophile indigne bien que vous soyez un Christophile." C’est pourquoi la fraternité se référera à Jéhovah, son, guide, plutôt que de te répondre. Nous en émeuvront nous ? Quand bien même, cela serait mauvais signe. Si cela t’arrivait, soit tu manquerais certainement le Collège, soit si tu ne te satisfaisais pas de cela et voulait grimper plus haut contre toute volonté, tu chanterais pénitence dans la boue. C’est pourquoi hâte-toi lentement. Prie, travaille, et espère. S’il plaît à Dieu, en bien des distinctions entre les choses. Enfin. Tu vois que le Collège dans l’air, où Dieu le veut, il peut le diriger. Il est muable et immuable, constant et inconstant, il s’appuie sur ses ailes et ses roues, et par les frères sonne le "venite" avec de douces trompettes, Iulianus de Campûs s’y tient avec l’épée, et tu dois subir son examen, donc prend garde. Si tu ne franchis pas cet examen avec succès et que ta conscience t’accuse, ni pont ni corde ne te seront d’aucun secours. Si tu parviens à une grande hauteur, tu tomberas de haut, et tu devras mourir et pourrir dans l’abîme des erreurs et des opinions. Suis mon exemple, imite les oiseaux comme dans ma figure, élève toi dans l’air libre, paisiblement. Le danger ne réside pas dans la lenteur, mais dans la hâte. Que la colombe s’envole de ton arche et cherche la terre. Si elle te rapporte une branche d’olivier, sois sûr que Dieu t’a aidé (que tu as trouvé grâce auprès de Dieu), et tu devrais à ton tour aider les pauvres. Mais si la colombe reste au loin sans donner signe de vie, alors va dans ton jardin d’herbes et nourris toi en attendant de la douce herbe "patience" (dans la mesure où elle a été plantée dans ton jardin ), mais, prend garde, si tu aimes ton âme, à la mauvaise herbe" désespoir", car bien que Iulianus dise : " Celui qui n’est pas prêt aujourd’hui le sera encore moins demain", ce qui doit s’appliquer aux têtes présomptueuses qui voudraient pénétrer par effraction dans les domaines de la sagesse contre les lois de Dieu et de la nature-puisse le dé jeté tomber! Je dis ceci : marche avec une canne, marche avec une canne, car toi qui n’est pas prêt aujourd’hui le sera un jour, car le soir n’est pas toute la journée, et ce qu’on ne peut espérer pour aujourd’hui arrivera cependant. Ne fais que ce que tu peux (comme le dit le susmentionné Campanus) et tu seras au moment propice délivré du flot de l’ignorance. Une demeure existe, une demeure spacieuse sans portes ni fenêtres, un lieu princier, impérial même, visible de partout, mais caché aux yeux des hommes, orné de toutes sortes de choses divines et naturelle, dont la contemplation, théoriquement et pratiquement, est accordé à tous librement et gratuitement, mais que peu remarquent, car cette demeure ne paye pas de mine, apparemment sans valeur, vieille et banale aux yeux de la populace toujours inattentive et à la recherche de l’insolite ; mais la demeure elle même est si précieuse, si délicate, artistique et merveilleuse dans sa construction qu’ ont ne peut trouver aucune richesse, ni or, ni bijoux, ni argent, ni biens ni honneur, ni autorité ni réputation dans le monde entier, qu’on ne puisse trouver en grande quantité dans ce palais de si bon aloi. Il est lui-même si puissamment fortifié par Dieu et par la nature, et protégé des attaques des ignorants, que même si toutes les mines, tous les canons, béliers et pétards et autres in ventions militaires récentes étaient utilisées contre lui, tous ces efforts humains laborieux seraient vains et sans effet. Voici le collège ad S.S. de la Fraternité de la Rose-Croix, voici le palais royal, non, le palais impérial dont les frères font mention en leur "Fama", c’est là que sont cachés les trésors et les richesses d’une valeur inexprimable - que cela soit donc un rapport suffisamment clair. Oh combien d’hommes en parcourent toutes les salles, tous les lieux cachés de ce palais, sans voir, sans connaissance ni compréhension, pire que des aveugles, ou, comme le dit le dicton, comme un âne sur une cornemuse, parce qu’ils n’y ont pas été suffisamment préparés, ni n’en ont été rendus dignes. Que ce celui qui a des oreilles entende. Il n’est pas possible de parler plus clairement, mais ce qui est possible, et malheureusement c’est plus que courant, c’est de trahir le sens des mots. Essayez, à vos risques et périls. Par le salut de mon âme, je vous en fais le serment (le promets), ce que j’écris et décris ici ne part pas d’une intention présomptueuse ou trompeuse, mais cœur fraternel vrai et bien intentionné. Mais il y a peu de temps je fus emmené par une personne de haut rang dans une cité impériale, qui avait écrit en bonne part sur la Fraternité, et fut entendu par les juges, non sans dépit pour ma propre personne ; et il n’en sortit rien d’autre qu’un exposé philosophique et une invention (création) des imprimeurs juste pour le bénéfice et les soucis des rats de bibliothèques, donc vous voyez en quelle façon de telles sociétés sont mises au jour et disparaissent de nouveau de façon inattendue de sorte qu’on n’entend plus parler d’elles à l’instar des gens au premier Avril. O homme sans compréhension, "phy tibi tuisque?" Tu penses que les frères n’ont rien d’autre à faire que de te relancer par des écrits, en t’exhortant en te suppliant? Non, Si tu ne veux pas te préparer et te conformer aux indications favorables déjà données, tu ferais mieux d’abandonner - donc fais usage de tes esprits. Je te le dis, en vérité, alors qu’il fut un temps où la fraternité n’en était encore qu’à un stade de naissance et de croissance, elle existe maintenant bel et bien, et elle comprend un tel nombre de "collegari" (membres) (Dieu en soit loué) qu’ils n’ont pas besoin de toi ni de tes semblables qui calomnient, reste derrière le poêle de peur que la "philosophia" coupeuse de cheveux en quatre tranche ta raison vacillante, et que tu ne voie pas là autre chose que bouffonnerie, orgue de barbarie, chansons de bas-étage et telles autres honteuses versifications, qui ne servent qu’à remplir la bourse des libraires.

Néanmoins tous ceux qui jusque là se sont occupés des écrits des frères (comme ils le reconnaissent eux-mêmes) n’en ont encouru que bien peu de dommage, ce qui ne remît en rien en question leur autorité essentielle, intrinsèque et innée, mais n’arrive que par accident ; et en cela gît caché un autre bienfait qu’un homme à l’intellect et à la perception mal dégrossis peut en retirer, mais je vais trop loin.

En ce qui concerne le Collège, je ne sais rien d’autre que ceci : Regarde autour de toi et prie sincèrement Dieu et tu le trouveras certainement. Les frères sont plus près de toi que tu ne le penses, qui que tu sois où que tu sois, près ou loin, bon ou mauvais, élevé ou bas, pauvre ou riche, près ou loin, et cependant ils n’ont pas le don de l’ubiquité, ni ne sont des artistes du diable, mais des Théosophes. Je t’en prie, pour l’amour de Dieu, ton propre salut et avantage, suit seulement, tu ne le regretteras pas, car c’est ainsi, s’il m’est permis de mettre en lumière le Collège en quelques mots, pour l’avantage et le profit de bien des gens qui errent, je supplie ces mêmes personnes de tout mon cœur de cesser leur quête, ils le chercheront en vain s’ils n’en sont pas dignes, comme je l’ai déjà dit cela ne leur servira à rien, ni de sonner le cor, ni de sonner la cloche, ni de hurler et de frapper, ni d’écrire ni de voyager, car il doit en être ainsi. De plus il n’est pas nécessaire que tu te hasardes en grand danger, car cela doit être un lieu étroit où aucun frère ne soit présenté en l’espace de quatre semaines (considère ma roue dans la figure), le même frère sait et reconnaît les pensées mieux que tu ne peux les lui montrer, par conséquent contente toi de rester tranquille et paisible, place ton espoir en Dieu, prie le sans te lasser, lit sa parole et prête lui l’oreille avec zèle, contemple là en ton cœur. Je parle avec mon cœur : rentre en toi-même, laisse derrière toi toute chose mondaine (du monde), médite les deux travaux théosophiques de que Thomas a Kempis écrivit il y a 150 ans, suis leurs préceptes, en eux tu trouves l’art tout entier décrit de façon si digne et belle qu’il vaudrait la peine de les écrire en lettre d’argent, d’or et de pierres précieuses, et de les garder comme ton trésor le plus cher. Si tu le peux et que tu le fais, tu es déjà Rosicrucien plus qu’à moitié, et bientôt le "Magnalia macro et microcosmique" sera découvert ; et je t’assure qu’un frère t’apparaîtra en personne. Cela te semble absolument incroyable, mais je t’en prie, si tu aimes ton âme et ton salut, suit ces deux susmentionnés plus que de petits livres coûteux autant que tu le peux, et contemple et étudie de plus avec diligence le Parergon, et je t’assure, tu trouveras l’Art et le Collège, et c’est l’unique chemin, autrement il ne te sert de rien de chercher le palais, car, il est et cependant n’est pas.

Ne cherche pas, en vain est tout ton effort.
Prends garde maintenant à ce dont je t’informe ici.
Si tu le fais, et suis mon enseignement,
Un frère te rejoindra bientôt.
N’écris pas, tu auras alors fait tes preuves.
Par la prière tu as été admis dans l’école.

DEUXIÈME DIALOGUE
Le grand œuvre et l’œuvre annexe de la Fraternité de manière figurative et générale

Maintenant que nous, d’un cœur sincère, avons rendu public le Collège, et grâce à l’aide divine, tellement claire que nous l’espérons les mêmes puissent apporter à beaucoup qui travaillent profit et avantage et non des moindres, maintenant, dans la mesure où cela nous est permis, pousser le sujet plus avant et révéler fidèlement les Axiomata et Conones breviter de l’ordre de la Rose-Croix ci-dessus mentionné. Mais ici le lecteur bien intentionné, désireux de l’art, saura si bien comment se comporter qu’au lieu de procéder d’une manière Rhodostautorosophique (comme il le devrait )évitera de survoler sans comprendre les écrits, tout à trac, et sans discrimination, des péripatéticiens, stoïciens, Ramistes, Lullianistes, Paracelsistes, et quoi d’autre encore de cette clique, et de poser au monarque de cet empire littéraire (dans lequel on peut trouver tant de telles têtes antisophiques) ; mais il fera attention à ce que l’intention de la très louable fraternité est entièrement et totalement dédiée à -comme les écrits susmentionnés et d’autres auteurs doivent être légèrement (j’ai bien dit légèrement) corrigés - maintenir les concordances les unes contre les autres et à les amener au centre de la vérité dans un globe pansophique. Afin que cela puisse être mené à bien, il est impératif que tout d’abord tu vides ton cœur devant Dieu, ton créateur, comme St Paul te l’enjoins, que tu examines toutes tes affaires humaines, plus particulièrement tes propres possessions, et rejette complètement toute maudite philautie (amour de soi), et rentre en toi-même avec tes pensées, dans l’homme intérieur, et contemple les étincelles restantes de la grâce divine : à Dieu ton Père Miséricordieux ( en qui toute sagesse a sa source) fais appel avec ferveur implorant sa grâce et son soutien ; afin qu’il puisse t’être secourable dans le difficile travail que tu as entrepris, et sache toi trop faible et petit pour cela, et considère cela dès que tu te confies à tes propres forces et faculté que tu poses le pas sur le juste chemin pansophique général.

Je sais maintenant que beaucoup qui lisent ceci, mon admonestation fraternelle et le "Pandoram" récemment publié retiendrons cela contre moi ; pensant en eux-mêmes :

"Tu as promis auparavant dans ton "Speculo pandoram ante publicata" d’expliquer clairement (à fond), mais tout ce que tu fais c’est d’aller chanter la même ritournelle "connais-toi toi même et Dieu avec"

À celui-là je donne cette réponse : Si seulement tu savais, cher frère, à quel point le travail des frères ne s’adresse pas seulement à toi en tant que philosophe, mais à tous sans exception, tu ne prendrais pas mal de telles répétitions, ici je ne peux utiliser d’autres mots, si ce n’est le "Parergon", comme tu en entendras plus amplement parler."

L’Ecriture Sainte est la fontaine et le fondement de la fraternité, rien de ce que construiras dessus ne s’écroulera : oui, ils amèneront l’humanité au soutien de la vie, mais les Théosophes préfèrent entendre, soignant l’âme avant le corps. Imprime bien cela dans ton esprit, ou bien tout effort est en vain, tu perdras travail et récompense si tu perds Dieu. Considère ton propre salut et fasse que cet Ergon te soit acceptable et alors dans les parergi qui s’ensuivent tu progresseras d’autant plus heureusement en compréhension. Je ne peux en dire plus sur ce chapitre, mais si tu désires plus d’information concernant ce fondement et ce travail préparatoire, tu en trouveras plus dans les livres susmentionnés de Thomas a Kempis, car l’auteur dans le même livre ne fait rien d’autre que de t’enseigner à pratiquer ce travail de la juste manière, et donc on peut l’appeler son ouvre d’or, en vérité une fontaine et origine de l’enseignement Rhodostaurotique. Hoc de priori.

Maintenant en descendant des hauteurs, mêle-toi aux créatures et Magnalia de Dieu pour servir ton prochain. En ceci toute la sagesse apprise et la philosophie, qui a donc été pratiquée par bien des centaines de gens et bien peu comprise, est amenée à une heureuse conclusion. Ce Parergon est il général ou spécial? Plus il est pratiqué largement, meilleur est son effet et nous allons donc bientôt en parler. Tu verras sa théorie dans la figure sur la page : le Soleil en est le père, la Lune en est la mère, il porta le vent dans son ventre, sa nourrice en est la terre. C’est la matière et le sujet de notre philosophie ou de notre physiologie générale que le temps et les circonstances propices produisent, non l’argent Pour cela tu n’as besoin ni de casquette devoux ni de sac de la fortune, ni d’art particulier ni de vitesse athlétique mais seulement de temps et de lieu. Contemple ma figure correctement et de la bonne manière, ce qu’il y a de plus important y est caché et on ne peut l’exprimer plus clairement. Aucun père ne le placerait plus clairement devant les yeux de son fils que je ne l’ai fait devant toi, c’est pourquoi je t’en conjure ( à moins que tu ne veuilles y trouver quelque chose de plus utile et de plus profitable) : que cette figure te soit très hautement recommandable, observe la, contemple la, examine la, pas une fois mais souvent, car il n’y a rien qui y soit placé en vain, qui ne soit visible de tes yeux ouverts, afin que tu puisses croirez en confiance, car je ne suis pas là en trompeur mais en frère et ami, par conséquent je n’ai pas mâché mes mots mais j’ai parlé de tout librement, de façon ouverte et franche, contre la volonté et la bonne opinion de beaucoup.

Le sujet est double. Un aspect est du ciel, l’autre est de la terre. Comme tu sembles faible et petit aux enfants des hommes, et précieux cependant à celui qui comprend. Rend t’en bien compte, je t’en ai dit assez, je n’en peux dire plus, même si j’en ai grand désir, retire toi O Harpocrate. Si Dieu t’as assisté jusque là, n’en doute pas, bien que cela puisse avancer doucement, la nature t’obéira (mais sur le bonheur de ton âme, prend garde et n’en use que comme d’un Parergon, ou autrement il aurait été mieux pour toi d’avoir une pierre au cou et d’être précipité au fond de la mer) et t’ouvrira son art aimable et sa maison aux trésors. En ce qui concerne l’Opération et la Pratique, car aussi bien le nouveau et l’ancien y sont clairs et distincts, ils sont redits sans problème dans ce "Methodicum speculum". Utilise la figure comme une aide, et que le trésor tant désiré tombe immédiatement en tes bras et en ton pouvoir ou non, prend toujours bien garde à ceci : O Jéhovah qui a donné, puisse tu être glorifié (loué sois-tu).

Et ici nous devrions parler de la Physiologia generalis de laquelle découle la specialis. Mais, du fait qu’à l’heure actuelle le risque d’un dangereux abus semblerait déconseiller sa publication, si tu devais être touché par ma sincère requête en ce qui concerne la figure en question, lecteur amoureux de l’art, puisse-tu t’en satisfaire jusqu’à ce que soit de vive voix soit d’autre manière de plus amples instructions te parviennent. Phy : sauculo! in quos incidimus annos

DEUXIÈME DIALOGUE
Miroir de l’Art et de la nature - tam naturantis, quam
naturatae
La science entière de la Fraternité.

Jusque là nous avons plus particulièrement traité du Collège, du grand œuvre et de l’œuvre annexe (l’Ergon et le Parergon) de la Fraternité de la Rose-Croix si digne d’éloge. Mais afin que le Philopansophus au cœur sincère puisse avoir quelques renseignements, et ne puisse se plaindre du travail de l’auteur, il nous a semblé bon de traiter de ce qui a déjà été mentionné dans le travail précédent, mais qui n’a pas été exposé en détail. C’est pourquoi nous allons nous répéter dans ce troisième chapitre comme en un bref compendiolum. Puisses-tu, O lecteur désireux (assoiffé) de l’art, accorder ton attention à la figure suivante, car en elle sont cachées de nombreuses choses utiles et hautement nécessaires, ainsi serviras-tu Dieu et par conséquent tu ne pourras suffisamment remercier l’auteur dans la mesure où tu considères ton avantage et ton salut, et ne désires faire mauvais usage d’un tel divin Magnalia. Sache cependant, O homme qui aime Dieu, ami et frère en Christ, que ce que moi, l’auteur de ce petit tract, j’ai de bonne foi révélé ici et fait connaître, ne va ni contre Dieu ni contre la nature, mais au contraire est tellement en faveur auprès d’eux que tous les efforts humains seraient trop mesquins pour le "renverser". Ce n’est pas qu’une vaine broutille humaine, de ma propre et facile invention, mais la vérité philosophique éternelle et unique dévoilée, que Dieu, créateur tout-puissant de toutes choses a implanté dans la nature depuis le commencement et que, jusqu’à ces temps qui sont nôtres a été préservé chez tous ceux qui aiment Christ de merveilleuse façon : les plus grandes choses, bien que cachées à l’examen et à l’intelligence humaine peuvent, par l’omnipotence de la bonté du Créateur être ressuscitées dans l’âme rationnelle en étincelles et flammes divines. Quand tu appréhendes bien cela comme en un miroir prends-y garde et crois fermement que tu atteindras avec bonheur le point le plus élevé de la connaissance en cette vie, et auras satisfait ton esprit si désireux de l’art. Le signe de ton érudition sera une conscience calme et paisible, le mépris de tout orgueil et amour-propre (philautos), la compassion pour les pauvres, l’amour de Dieu et de ton prochain, la haine du monde, l’aspiration à la vie éternelle, et toutes sorte de vertus divines analogues. Mais aussi longtemps que tu permettras à une de leur contrepartie de demeurer en toi, ne crois pas que la Vierge Sophia te prendra en pitié et te permettra d’entrer à temps dans son jardin d’agrément ; de la même façon moi-même, (comme tu peux bien t’en douter) je ne suis personnellement en aucune façon parfait, et la fragilité humaine et plus particulièrement l’amour-propre diabolique me donne bien trop de mal et d’empêchement. Mais je dois remercier Dieu, mon Père miséricordieux, de ce que par sa grâce et son esprit Saint j’aie pu grimper si haut dans mes études pansophiques que je ne souhaiterais pas échanger cela contre les plus grandes richesses et tous les trésors du monde, et j’espère aussi n’être pas trop loin du but ( je veux parler ici de l’Ergon, non du Parergon, car le reste ne m’est rien)et puisse Dieu m’accorder sa grâce bientôt. Afin que je n’aie pas à te déranger trop longtemps, gracieux lecteur, au nom de Dieu sois bien attentif, et imagine toi qu’il ne s’agit de rien d’autre que de la parole de ton propre père, car mon âme est garante que je ne te souhaite aucun mal. Prie Dieu le Père tout-puissant Père de toute sagesse, qu’il t’accorde sa grâce et son soutien en ces choses, afin que tu puisses progresser par l’aide visible de Dieu (car en cela la force humaine n’est que de bien peu de valeur). Avec moi tombe donc à genoux (ne te moque pas) et appelles-en au créateur de toutes choses, laissant toutes les affaires humaines, toute la frivolité, et les pensées vaines derrière toi, en ces mots : " Seigneur Père de toute sagesse, accorde ta grâce au pauvre pêcheur que je suis, illumine mon cour afin que je contemple tes merveilles, et retire de moi toute faiblesse, afin que je puisse te connaître de même que tes Magnalia en foi et confiance(certitude) véritable, afin que je puisse comprendre les étincelles de ta bonté que tu m’auras accordées, que puisse être utile à mon prochain et lui manifester de la compréhension, par Jesus-Christ ton fils unique, qui règne, vit et régit avec toi et l’Esprit Saint dès maintenant jusque dans l’éternité. Amen. Amen. Amen.

Quod igitur foelix faustumque esse velit
TER - MAX : Mundi MONARCHIA

Ici commence sous des auspices favorables La PANSOPHIE Rhodo-staurotique

Par Dieu le Tout-puissant établie de toute éternité dans le monde, et gracieusement réservée aux fils de la génération bénie.

Dresse, dresse tes oreilles
Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende
Celui qui a des yeux pour voir, qu’il voie
Celui qui a une langue pour parler, qu’il parle Et proclame la toute-puissance du Très Haut

"Au commencement était la parole, et la parole était en Dieu et la Parole était Dieu., et elle était avec Dieu. Toutes choses ont été faites par lui ; et sans lui rien de ce qui a été crée ne le fut. En lui était la vie ; et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas compris" Jean I

Cette Parole est la première qui fut ici-bas de l’éternité et demeureras de nouveau dans l’éternité, sans commencement ni fin, sans rien avant ni après elle, toutes choses provenant d’elle et d’elle seule. C’est le Soleil, l’éternel, la triade parfaite, sacratissima monas triade ligata dans la sphère supérieure : d’elle est la vie, l’art de la lumière et la connaissance de toutes choses tant qu’il est accordé à l’homme en cette vie de l’explorer, en bref c’est le Dieu Jéhovah hautement béni, le premier créateur, commencement, source et origine de toutes créatures et Magnalia, tel que l’être humain peut souhaiter de et penser à lui ; de lui seul viennent les richesses, l’honneur, la faveur, l’autorité, le talent, la sagesse, la santé, la force et la vie éternelle. Quiconque a cela a tout en lui, car lui Jéhovah notre Dieu est tout-puissant et est une source intarissable de tout ce qui est bien. Quiconque lui a obéi avant la chute n’a pas besoin de s’inquiéter de sagesse, à l’instar d’Adam qui ne souffrait d’aucun manque et était libre de doute ; et à nous, ses descendants, il aurait été donné la même forme si les Philauti diaboliques et maudits ( que nos ancêtres appelèrent les rets du diable) ne s’étaient dressés derrière nous, et n’avaient tant obscurci l’éclat de la lumière divine éternelle (hélas Dieu aie pitié) que de ces flammes richement brillantes à peine quelques petites étincelles demeurent jusqu’à ce dernier temps qui tire à sa fin. Grâce à elles le déploiement du Saint Évangile si longtemps attendu, qui seul apporte le bonheur, et la révélation du Fils de Dieu dispersera finalement cette obscurité, les rayons de la sagesse divine rayonneront de plus en plus, et allumeront bientôt le dernier feu qui consumera le monde sans dieu et avec lui les cœurs têtus de ceux qui errent dans l’erreur et le labyrinthe dangereux, qui ont souvent vu le Parergon, et du fait de cette même obscurité n’ont pas souhaité comprendre l’éclat de la lumière divine éternelle ; nous, cependant, qui voyons maintenant la grâce de Dieu si proche, devrions ouvrir nos cours et amender notre vie et nos façons de faire, recevant la bonne parole avec joie, et avancer vers le soleil qui luit avec éclat avec une conscience calme et des pensées de Dieu (non pas des pensées d’or). Nous, je le dis, devrions rechercher la petite étincelle d’omnipotence divine qui a été cachée si longtemps, et les Concordances Pansophiques qui ont été dissimulées pendant tant de centaines d’années jusqu’à nos jours, avec sincérité et zèle sincère, et ne pas rester liés tout le temps à des opinions humaines emprisonnantes qui sont pour la plus grande partie totalement erronées.

Prend bien garde, cher fils, à la nature de notre étude, et j’irais un peu plus avant. Va aux universités, académies, gymnase, partout où tu le voudras, tu ne trouveras rien d’autre que querelles inutiles et vaines, questions peu nécessaires sur la signification de tel ou tel texte Aristotélien, Platonicien ou autre, des centaines de disputes sur des choses douteuses, d’où tu ne sortiras pas plus savant, et où tu trouveras rarement un point véritablement élucidé jusqu’au bout. Là ils n’entrent pas dans l’expérience naturelle ni dans le raisonnement de l’esprit et des sens, mais en grande part c’est ce que l’un ou l’autre a dit qui est considéré comme juste et doit le rester même si cela va contre la nature - que les professeurs et docteurs me pardonnent, je ne parle pas d’eux tous mais de la majorité - bien qu’ils nieraient qu’ils font cela pour obtenir la gloire (pour être applaudis). Que cela te serve de leçon. Je n’interdis pas Aristote, Hippocrate, Ramus, Paracelse, ou leurs pareils, mais seulement là où ils se trompent je n’approuve pas, mais corrige de telles erreurs avec la lumière de la nature grâce à l’aide de Dieu : c’est là que l’on trouve le premier fondement de la sagesse pansophique. Tu demanderas, qui m’inspire de telles corrections? Je crois l’avis des gens sincères et bien intentionnés, alors lis notre Pansophie Rhodo-staurotique brièvement esquissée souvent et diligemment qui déclare ainsi :

Dieu tout-puissant, après avoir, comme précédemment déclaré, crée au commencement le ciel, la terre et toutes les créatures, mit tout cela sous la direction de l’homme (en tant que son image), projetant pour lui comme pour l’univers entier une perfection future, et ainsi implanta en chaque créature une force divine cachée, par laquelle toutes les créatures pourraient être dynamisées en leur être et en leur croissance. Cela est appelé la Nature, une règle et un guide pour tout art, une servante Dieu et maîtresse de tous les artifices humains, une mère" pour tous les animaux, végétaux, et minéraux, éclat brillant des flammes divines. Cette Nature est comprise par la raison humaine (qui est directement et uniquement inspirée par le Créateur) (car les esprits et les intelligences ne seront pas communiqués ici pour certaines raisons). Toutes les choses que la Nature opère et fait arrivent et sont commandées par quatre des mêmes servantes ou plutôt quatre types de matière qui sont et sont appelées les quatre éléments de toutes choses, le feu, l’air, l’eau et la terre (en ce qui concerne le ciel et les étoiles nous ne seront liés à aucun). Par un mélange approprié et une actualisation toutes choses ont leur seconde origine ou selon qu’il plaît à Dieu leur continuation indéfinie. Cela ne doit cependant pas être compris comme directement et immédiatement, comme beaucoup le croient, mais par germe et sol (médium)selon les douze petits tracts chymiques qui constituent un prélude non négligeable à mes études pansophiques : ainsi les quatre éléments donnent naissance d’eux-mêmes par l’impulsion du sperme ou des graines de la nature qui sont jetés au centre de la terre et là élaborés et transformés en différentes sortes d’adaptations, et ce sperme est le Soleil, la triade parfaite unique, la monade la plus précieuse triplement liée, dans la sphère sublunaire, d’où secondairement toute chose tire son origine, dans laquelle la santé, la force, la richesse, les trésors, le talent et les biens du monde entier sont dépendants ; et la Physiologie générale, qui a déjà été mentionnée, traite de ceux-ci. Celui qui connaît cela saisira bientôt les particularités. Dans la figure précédente cela est si clairement et ouvertement montré qu’il est impossible de l’écrire plus clairement.

Cette semence divise ses créatures en trois règnes principaux, le règne animal, végétal et minéral et est trouvée en chacun bien que toi et d’autres puissent lire autre chose dans les écrits des philosophes, mais remarque que tout ce que tu as vu jusque là et contemplé se rassemble en toi même comme en un centre et image de Dieu, car toute chose sont de l’un et retournent à l’un, d’où le "Connais toi toi-même", "Connais toi toi-même", dis-je, et ainsi parviendras tu à la perfection pansophique, qui (afin que tu en sois informé en vérité) procède comme suit :

L’homme est composé de deux parties, le corps visible éphémère et l’âme invisible, impérissable. Plus cette derrière se rapproche-t-elle d’une nature divine, glorieuse et précieuse, plus sa perfection doit-elle être considérée comme grande et élevée, et ainsi nous libérons-nous de notre nature et fragilité humaine, et sommes heureusement réunis avec notre archétype, Dieu le tout-puissant, nous mourons à ce monde mauvais et sans dieu et sommes ramenés en la Bienheureuse Jérusalem céleste. Cela est l’art le plus parfait et le plus heureux que la compréhension humaine puisse appréhender. De lui Boetius écrit : c’est un grand crime que nous n’aimions pas le meilleur - et il dit très justement et en vérité - le meilleur devrait être le plus chéri, et cet amour ne devrait prendre en compte ni profit ni manque de profit, ni accroissement ni dommage, ni gain ni perte, ni louange ni blâme, ni dépit, ni aucune de ces choses (comme le dit notre Thomas a Kempis), mais ce qui en vérité est le plus noble et le meilleur qui doit nous être le plus cher, et cela sans autre raison qu’il est le plus noble e le meilleur. Le meilleur, cependant, es t la perfection de l’âme qui survient quand nous reconnaissons l’homme intérieur, et contemplons son péché et son impuissance, prêtons attention à la puissance et à la miséricorde de Dieu, laissons derrière nous toute pensée humaine, nous recommandant à lui en toute chose, obéissons à sa volonté, louons son nom, le prions, l’adorons, faisons appel à lui et le glorifions sans cesse. Ceci est l’Ergon, l’œuvre préliminaire, l’art et la science préalables et les plus grands non seulement des frères de la Rose-Croix mais aussi des hommes aimant Christ. Aux yeux des sages de ce monde cela semble léger, mais ils trouveront avec Ruth combien glorieux et précieux est ce trésor, qui n’est autre que le trésor parfait duquel parle St Paul (I Corinthien 13). Quand viendra le parfait, le partiel disparaîtra. Ce parfait est un état d’être qui contient et comprend tout en lui et en son être, sans lequel et hors duquel il n’est rien de constant, où toutes choses trouvent leur existence, car c’est l’être de toutes choses et il est en lui-même immuable, et cependant transforme et mue toutes choses (Actes 13). Mais le partiel ou l’imparfait est ce qui provient du parfait, et en lequel il a son origine et surgit comme une splendeur et un flot brillant du soleil ou une lumière, et est formé en quoi que ce soit, et est appelé créature ou imparfait et parmi ces choses imparfaites il n’y a rien de parfait. Et il faut ici noter que l’âme crée de l’homme a deux yeux spirituels ; l’œil droit peut sonder l’éternité et l’œil gauche peut sonder le temps et les créatures. Pour reconnaître la différence entre ce qui est meilleur ou moindre, et ce qui donnera au corps humain vie et perpétuation, il y a le Parergon. Maintenant prêtes-y attention, dans la même mesure où l’âme (comme déjà indiqué) est plus glorieuse que le corps, ainsi l’Ergon est plus glorieux que son corollaire le Parergon, et sache et tiens en compte, si tu devais échouer dans le premier, tu ne parviendrais jamais au second. Remarque aussi ce que notre cher frère a Kempis rajoute ; ces deux yeux de l’être humain ne peuvent accomplir leur travail simultanément, mais quand l’âme entrevoit l’éternité de l’œil droit, le gauche doit s’abstenir d’œuvrer et ne pas regarder les créatures, mais se garde comme mort ; mais si l’œil gauche accomplit son travail en regardant dan le temps et en s’occupant des créatures alors l’œil droit est freiné dans sa contemplation (de l’homme s’entend) et dans son expérience Rhodostaurotosophique, au-dessus de laquelle il n’est rien de plus heureux dans le monde, en l’espèce.

Regarde d’abord de l’œil droit dans l’éternité, connaît Dieu ton créateur et toi-même, implore son aide pleine de grâce et le pardon de tes péchés, - cela est l’unique chose d’importance - et garde ton œil gauche fermé pendant ce temps. Puis redescend de la montagne et regarde de ton œil gauche (tout en maintenant la préséance de l’œil droit) dans le temps et les créatures. Regarde d’abord la Nature en ce qui est possible pour elle ( et cela tu peux l’apprendre aussi bien par expérience et par tes propres yeux que des écrits bons et sans erreurs qui en partie été publiés), puis les éléments et comment ils opèrent par elle, la semence, et puis les trois différents règnes de la nature, le minéral, le végétal, et l’animal, et puis finalement de nouveau toi-même, d’où tu remontes à Dieu le Tout-puissant, ton créateur, contemple sa miséricorde et demeure ainsi dans le globe de la vérité, contemplant avec joie intérieure Dieu et ses créatures, tout en cependant ne jetant ton œil gauche pas plus loin que les besoins de ton corps et les obligations de ton prochain (tes obligations sociales) ne l’exigent. Prends-y garde, cher Chrétien, ceci est la Pansophie Rhodo-Staurotique, ceci est la plus haute perfection du monde, en quoi (comme déjà noté) tout trésor, richesse et talent sont cachés, en dehors de laquelle et sans laquelle il n’y a rien sur la surface de la terre. Toute l’acumen et la spiritualité théologique, toute justice de la loi, toute guérison médicale, toute subtilité mathématique, toute éthique, politique, pratique économique, toute métaphysique, logique, rhétorique et finesse grammaticale, en bref tout ce qu’un homme peut dire et penser est contenu en elle. Comment, de quelle façon, point n’est besoin ici de le dépeindre, offrant ici à toute personne mal disposée les instructions et l’occasion d’en abuser au mépris de l’honneur.

Mais à celui qui est bien intentionné et est Chrétien, et chez qui l’Ergon vient du cœur, je donne ici un conseil sincère. Qu’il ne fasse pas des économies de bout de chandelles, mais qu’il achète chez le libraire le petit livre si souvent mentionné de Thomas a Kempis, qu’il le lise et le relise souvent et ordonne sa vie autant qu’il est humainement possible selon lui, et s’il le fait de tout son cœur, un frère ou quelqu’un d’analogue se présentera en personne (comme il l’a été déclaré au premier chapitre), soit par écrit, soit oralement avec le Parergon. En attendant qu’il ne se lasse pas, mais qu’il attende patiemment, plein d’espoir et de silence tranquille. Loué soit Dieu la fraternité contre toute attente s’avance puissamment, et je ne crois pas qu’il y ait un endroit en Europe où au moins un frère, sinon plus, n’est caché, mais il n’est pas encore temps de le proclamer et d’écrire à ce sujet publiquement du fait de certains motifs et de certaines causes. Mais si tu prends mes écrits tels qu’ils doivent l’être, tu procéderas heureusement jusqu’au Parergon, car je t’ai donné autant d’instruction qu’il m’appartient de le faire ; je ne peux en faire plus, ni n’y suis autorisé, oui j’ai bien réfléchi avant de révéler cela, et sinon cela ne serait jamais sorti, prend le donc en vérité et bonté et considère que tu as un petit écrit mais une grande œuvre devant toi. Pour plus d’information concernant cela (car plus de parole est interdit pour quelque temps) consulte la figure attachée dont la vérité vaut bien plus que tout l’or du monde.

À cela appartient la figure de la coupe,
Suite à l’arbre de la Pansophie.

Résolution pour le Lecteur aimant Dieu et l’Art.

Prends y garde maintenant, gracieux lecteur, je ne t’écris qu’un bien faible partie de ce que tu recevras et de ce que tu peux attendre de la Fraternité, mais si tu comprends cela alors tu comprends plus que si tu avais imaginé que tu avais tous les écrits des philosophes (sans exception) au bout des doigts. Quels jugement merveilleux seront faits de mes écrits je le sais et le comprend par avance, mais ne m’en soucie guère. " Que chacun écrive ce qu’il veut, mon œuvre n’en est pas affectée ; et qu’elle soit tenue en peu de ou en haute estime, ce que j’ai écrit je ne m’en dédis point".

Néanmoins j’ai souvent été en grand danger et harcelé du fait de ma Pansophie bien-aimée, mais ma recherche est démontrée par mes écrits. Que celui qui ne veut être instruit reste tel qu’il est, car je demeure tel que je suis ; et que le noble symbole de Théophraste te soit hautement recommandé quand il écrit : qu’il n’appartienne pas à un autre celui qui peut être à lui-même (qui est libre). En vérité, en vérité, considère ceci comme un avertissement fraternel : ne commence pas plus haut qu’il n’est en ton pouvoir. Je me souviens du temps où je me pensais fortuné quand j’étais en haute estime et autorité, mais je le renie, oui, je le renie. Non, non, je ne le désire plus (ainsi parle l’innocent studiosus et peut me contenter entre temps de bien mins ; depuis la jeunesse jusqu’à maintenant je fus plein de pensées pansophiques ( bien que ceux qui me veulent du mal disent que j’ai des rêves du diable) et j’ai par l’aide de Dieu progressé non jusqu’au bout, mais bien loin, et j’espère servir mon prochain et moi-même à temps avec ceci, mais loin de moi l’idée de me vanter, car je ne peux me vanter de rien que de ma propre faiblesse et connaissance de Dieu - et un bon vin n’a besoin ni de label ni de certificat - car il parle de lui-même, ni n’est-il nécessaire de crier les préceptes et méthodes pansophiques sur les toits. Si tu comprends et que tu t’y dévoues, tu n’as pas besoin de beaucoup d’incitations. Pourquoi ne serai-je pas content de ne pas avoir de gain particulier pour cela, mais ce que je fais, je le fait pour le bien commun et par amour Chrétien. Dieu le vrai Père de toute sagesse accorde sa grâce et son Esprit Saint par Jésus Christ le vrai et juste Frère de la Croix, et puisse-t-il heureusement continuer la réformation qui a en vérité commencé.

Amen. Amen. Amen.

TIBI יהוה NO N N O BIS




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Version: 2.0
Maj : 15/11/2024