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L’Ordre des Franc-maçons trahi
Le Secret des Francs-Maçons, L’Ordre des Francs-Maçons mis à jour par Monsieur de XX


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
ecr. et ? ill. attr. Gabriel-Louis Calabre Péraupubl. 1745Littératurepubl. Amsterdam (Pays-Bas)Franc-maçonnerie

► Aux cotés du Catéchisme des Francs-Maçons de Léonard Gabanon [Louis Travenol] (1744) ce livre fait parti des premières divulgations sérieuses sur la maçonnerie française et pour cause : les deux auteurs étaient eux-mêmes initiés. Les plans de loge présents dans l’ouvrage tirent d’ailleurs leur origine de l’ouvrage de Gabanon. Le phénomène débuta en Angleterre, suite à la publication des constitutions de la Grande Loge de Londres en 1723, qui provoqua l’édition de la La Maçonnerie disséquée de Samuel Prichard en 1730.

■ Il s’agit d’une réédition augmentée du Secret des Francs-Maçons (1742) y est adjointe, un autre texte : Le Secret des Mopses révélé. Cette compilation à eu un grand succès comme un témoigne la dizaine d’édition en une génération. Cette œuvre se démarque encore par la présence de dessins et de partitions musicales.

■ Un ouvrage, Les Francs-Maçons Écrasés écrit par l’Abbé Larudan à été publié deux ans plus tard. L’auteur affirmera être celui qui avait écrit L’Ordre des Franc-maçons trahi, cette affirmation est ceci dit improbable étant donné que le contenu de son livre est bien inférieur au livre sus-cité.

■ Nous avons eu quelque difficulté à trouver une numérisation viable. Nous avons donc placé deux images en plus que nous avons obtenu PSI, mais nous ne connaissons malheureusement pas leur source, étant donné que le trait du dessin est différent, on ne peut que dire qu’il ne s’agit pas de la même édition.

🕮 Bosc, ref.2367,2390.

🕮 Dorbon-Aîné, ref.6446 : Édition dont la collation diffère de celles précédemment décrites, quoique le contenu en soit le même (Le Secret des Francs-Maçons ; Réception du Maître ; Catéchismes des Francs-Maçons ; Serment, chiffre, signes des F.-M. ; Remarques sur divers usages de la Maçonnerie ; Le Secret des Mopses ; Chanson). Cette collation est de 16 pp. n. ch. et 175 pp. ch. — L’illustration, entièrement en taille-douce, comporte : une vignette sur le titre, la signature en caractères maçonniques de l’auteur au bas de l’Épître au F∴ Procope, 5 pages de musique gravée pour les Chansons, 1 du Chiffre des Franc-Maçons, 3 figures représentant des initiations dont une en Loge mixte et 5 plans repliés de Loges.

🕮 Dujols, 18 ref.49 : Ce livre, très rare, qui n’a d’anti-maçonnique que le titre, est en réalité un écrit de propagande maç∴ du XVIIIe siècle. Il est enrichi de deux vignettes et de 9 belles planches hors texte, dont plusieurs se déployant, représentant des réceptions maç∴, le tracé des loges, les alphabets et signes, et de 5 planches de musique notée. Voici les principaux chapitres qu’il contient : Le secret des Fr∴ M∴ Réception du Maître. Histoire d’Hiram. Catéchisme. Questions posées aux récipiendaires. Serment. Signes, mots et atouchements. Remarques sur divers usages maç∴ Documents très curieux sur l’Ordre des Mopses qui avaient le chien pour emblème, et dont les cérémonies ressemblaient de très près à celles de la F∴ M∴.

🕮 Guaita, ref.819,820 : […] Casanova dans ses Mémoires, attribue cet ouvr. à Bottarelli, prêtre défroqué qui avait été obligé de fuir de Pise avec une religieuse qu’il avait séduite.

🕮 Ouvaroff, ref.276,277 :

[…] A la date de 1747, l’abbé Larudan dans la Préface de la continuation de ce livre, donnée par lui sous le litre de : les Francs-Maçons écrasés, dit qu’il y a eu, en moins de quatre mois, sept éditions et quatre traduct. différentes de l’Ordre des Francs-Maçons trahi ; voy. le N° suiv.

Cet ouvrage a été jusqu’à présent attribué à l’abbé Pérau et pourtant, selon nous, il pourrait bien n’en être que le réviseur, si toutes fois, il n’en a pas acheté la propriété. Voici ce sur quoi nous nous appuyons : Casanova, cet intrigant qui a connu tant de monde, nous apprend (tome II, pp. 166 et s. de ses Mémoires, édit. de 1863) qu’il eut, à Lyon en 1750, "la grâce d’être admis à participer aux sublimes bagatelles de la franc-maçonnerie" ; ce sont ses propres expressions. Trois pages plus loin, il dit : "Botarelli publie dans une brochure toutes les pratiques des maçons, et on se contente de dire : C’est un coquin. On le savait d’avance."

Huit ou dix ans après, Casanova se trouvant à Londres, eut une mauvaise affaire et fut obligé de comparaître devant le juge. "Au fond j a-perçus, assis dans un fauteuil, dit-il, uu vieillard qui portait un bandeau sur la vue et qui écoulait les explications de plusieurs inculpés. C’était le juge ; on me dit qu’il était aveugle et qu’il s’appelait Fielding. J’étais en présence du célèbre auteur de Tom Jones (ibid., VI, 44.)· Ici Ca-sanova se trompe, il était en présence, non de Henry Fielding, mais de John, son frère et son successeur au siège judiciaire de Westminster, et qui était aveugle.

Suite des refs. d’Ouvaroff

Casanova, dans un N° du Saint-James Chronicle du lendemain, vit la relation de sa mésaventure dans laquelle le nom de Bottareli était cité comme témoin. Il se rendit dans le logement de ce pamphlétaire et là, dans un misérable bouge, il trouva ce malheureux entouré de quatre enfants, occupé à noircir du papier. Après un dialogue fort vif, Casanova dit : "vous vous mêlez décrire, à ce qu’il parait ? — Ne faut-il pas que je donne du pain à ces malheureux ? Je travaille dans les journaux, malgré le dégoût que m’inspire cette profession. Ma vocation véritable, c’est la poésie. — Ah! Ah! vous êtes poète. — J’ai abrégé la Didon et allongé le Démétrius. — Je donnai une guinée à sa femme, ce fut toute ma vengeance. En reconnaissance de mon procédé, elle me gratifia d’un écrit de son mari, intitulé : le Secret des Francs-Maçons dévoilé. Ce secret-là, c’était celui de la comédie ; l’ouvrage ne manquait pas d’esprit, cependant. Ce Bottarelli avait été moine et sa femme religieuse ; ils habitaient tous les deux la même ville, Pise. Comme ils s’aimaient, ils se virent secrètement, une grossesse s’en suivit et les deux amants s’enfuirent en Angleterre."

Lorsque la 1-re édition de cet ouvrage parut (Genève 1742), l’abbé Pérau se trouvait dans une position voisine de celle de Bottarelli (voy. Nécrologe.... de 1769, pp. 3 — 5), si ce n’est qu’il ne s’était pas adressé à une religieuse. L’ouvrage parut entièrement anonyme; depuis on y ajouta l’initiale P., mais c’est lorsque l’abbé Pérau se rangeant, se fut mis à la solde des libraires qui l’employèrent activement ; son nom avait alors une toute autre valeur commerciale que celui de Bottarelli.

Giovani Gualberto Bottarelli a un très court article, d’après Mazzuchelli : Scrittori d’Italia. dans la Biographie générale (Didot) VI, 840.; on trouvera l’indication de quelques libretti d’opéras de lui, au N°4780 du Catalogue Soleinne.


Illustrations : én. de L’Ordre des Franc-maçons trahi, 1745. | bs. ? Bibliothèque municipale de Lyon (Lyon, France)

Illustrations : reproduction d’illustrations d’une édition de L’Ordre des Franc-maçons trahi.

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Le secret des Franc-maçons

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Le secret des Mopses révélé

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