Bodhidharma🔗 horoscope 🔗 autorités
Le grand voyageurⁱ, Le moine aux yeux clairsⁱ, Le Brahmane contemplant un murⁱ
Œuvre
Nom : Bodhidharma et sa sentence
Auteur : Hakuin Ekaku
Date : m.XVIII
Type : Calligraphie sur parchemin
Source : Musée d’art d’Indianapolis
Document
Auteur : DaderotDate : 2011
Œuvre
Nom : Bodhidharma traversant le Yangzi sur un roseau
Auteur :
Date :
Type : Sculpture
Source : Monastère Shaolin
Document
Auteur : JiulongtangDate : 2011
Œuvre
Nom : Bodhidharma
Auteur :
Date :
Type : Crayonné sur papier
Source : ℙ tiré d’un livre d’arts martiaux chinois
⟴Données générales
Période | Lieu | |
---|---|---|
Général | VI | Chine |
Naissance | ? 506 | Kanchipuram, Inde |
Décès | ? 574 (68 ans) | |
Cause | Inhumation | |
? Mont Xiong’er |
Domaine | Courant | Ordre |
---|---|---|
Bouddhisme | ➧Chan ➧Mahayana | Monastère de Shaolin |
Relations | Nom |
---|---|
Influence | |
Maître | Prajñātāra |
Par | Bouddha |
Élève | ➧Daoyu ➧Huike |
Sur | Chan |
⟴Repères biographiques
I. Histoire
► Personnage semi-légendaire, premier patriarche de l’école chan et considéré rétrospectivement(1) comme le vingt-huitième patriarche après Mahākāśyapa, élève de Bouddha. Plusieurs chroniques(2) indiquent qu’il serait issu d’une famille princière du sud-ouest de l’Inde. Le Denkoroku rapporte que son maître Prajñātāra lui transmis le dharma du Bouddha ainsi : Parmi toutes les choses, laquelle est une non-forme ?
, La non-naissance est une non-forme.
, Parmi toutes ces choses, laquelle est la plus grande ?
, L’essence du dharma est la plus grande.
. La légende raconte que Prajñātāra lui demanda d’attendre soixante ans avant de propager la doctrine. Il part du sud de l’Inde pour le sud de la Chine où il débarque à Canton en 520.
► Ses tentatives de propagation de ses idées se révèlent d’abord infructueuses : il est invité à rencontrer l’empereur Wu, fondateur de la dynastie Liang et propagateur du bouddhisme. Leur rencontre est décrite dans 碧巖錄 (Pi-yen-lu) {Le Recueil de la falaise bleue} et lui fait prendre conscience que la Chine n’est pas prêtre à recevoir le dharma. Il se dirigea vers Luoyang, capitale des Wei du nord, traversant le Yangzi sur une feuille de roseau(3), jusque au Mont Song, où il s’installa au temple de Shaolin.
↪ Il y pratiqua zazen durant neuf ans selon la technique de 壁觀 (bìguān) {contemplation du mur}. Une autre version sans doute romancée expose qu’il aurait médité devant le monastère Shaolin afin de pouvoir y pénétrer et y propager son système. On raconte en outre qu’il y développa la technique des 18 mains de l’arhat qui aboutirent au fameux kong-fou Shaolin. Quoi qu’il en soit, il y rencontre Huike qui doté d’une puissance kokorozashi(4), devint son disciple puis son successeur, cette transmission est décrite dans 景德傳燈錄 (Ching-te Ch’uan teng lu) {La Transmission de la lampe} où Huike obtient la "moelle" de Bodhidharma.
► On raconte que Bodhidharma serait mort empoisonné à 150 ans, tant il est vrai qu’il semble s’être attiré l’inimité d’autres écoles monastiques. On ajoute que cette mort fut factice, et que le studieux pèlerin Sung Yong croisa le maître peu après sa mort qui s’en allait vers son pays natal, chaussé d’une seule sandale. Ainsi, comme nombre de saints, sa tombe fut trouvée vide lorsqu’on l’ouvrit ensuite, et dans son cas, on y retrouva une de ses sandales. C’est pour cette raison qu’on le représente dans sa forme spirituelle, pourvu de cette caractéristique vestimentaire.
II. Pensée
◆ Vis à vis du chan, les enseignements de Bodhidharma étaient encore, fatalement, fortement imprégnés du bouddhisme indien, focalisé au sud, sur l’exercice du dhyāna. Dans ses Deux entrées, il expose en quatre étapes graduelles l’accession au principe qui est une cultivation de l’équanimité : "Répondre convenablement à la haine", "S’accorder aux conditions", "Ne rien tenir pour désirable" et "S’harmoniser avec le dharma". Il insistait sur l’étude des soûtras traditionnels, en particulier le Soûtra de l’entrée à Lanka où l’on trouve le passage de la fleur d’udumbara à partir duquel il a manifestement développé son enseignement. Il faut attendre Huìnéng, sixième patriarche du chan au VII, pour qu’une forme spécifiquement chinoise émerge, par l’adjonction d’éléments taoïstes.
III. Note linguistique
■ En chinois on translittère "Putitamo" et en japonais "Bodaidaruma". On rencontre aussi respectivement les formes courtes "Tamo" et "Daruma". En tibétain, on trouve "Dharmottara".
⟴Œuvres choisies
- attr. Deux entrées et quatre pratiques {Er’ru sixing lun}, .
- attr. La Stance de la transmission du dharma sans paroles, .
- attr. Sermon de la destruction des apparences {Poxiang lun}, .
- attr. Sermon de la lignée du sang {Xuemai lun}, .
- attr. Sermon de l’éveil {Wuxing lun}, .
⟴Citations
Le zen va droit au cœur. Vois ta véritable nature et deviens Bouddha.
1.⟴ Ex. in 證道歌 {Chant du satori}.
2.⟴ Comme celle des 高僧傳 {Moines éminents} de Hui Jiao.
3.⟴ Sujet important de l’iconographie chan. 🗎⮵
4.⟴ Des versions sans doute romancées indiquent qu’il s’est tranché le bras pour la démontrer.
Version: 1.5
Maj : 20/12/2024