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Personnalités collectives (Antiquité)

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🙟 -VII   

Aristée de Proconnèse | Poète d’Apollon hyperboréen, Chamane mystologue 🞄 Grec | -VII

► Poète errant semi-légendaire auquel les commentateurs accordent divers pouvoirs occultes notamment la bilocation. On raconte que deux cent quarante ans après sa mort, il reparut à Métaponte, affirma qu’il était avec Apollon sous forme de corbeau et demanda qu’on érige une statue à son effigie et un autel à Apollon.

◆ Le chamanisme grec trouve son origine dans la Thrace et la Scythie. En effet, le poème des Arimaspea {Arimaspées} qui lui est attribué, narre ses voyages dans le nord où il raconte avoir rencontré des tribus comme les paisibles Hyperboréens qui vivent près de l’océan, les Issédons ainsi que les Arimaspes cyclopéens, qui sont en guerre contre les griffons, gardiens de l’or d’Apollon. 𝕍 La Datation du poème l’Arimaspée d’Aristéas de Proconnèse in L’Antiquité Classique (62, pp. 35-67), Askold Ivantchik, 1993. Lien vers le document sur Persée


🙟 -VI   

Abaris le Scythe | Prêtre d’Apollon hyperboréen, Chamane mystologue 🞄 Grec | -VI

► Devin errant semi-légendaire auquel les commentateurs accordent divers pouvoirs occultes et qui fit l’objet de plusieurs pseudo-épigraphes.

◆ Aurait rencontré et peut-être influencé Pythagore, de façon symbolique. Les chamanes errants précèdent et influencent en effet par leurs pratiques les organisations orphiques et pythagoriques. Une transmission de cet ordre est plus assurée par Phérécyde de Syros.

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Acousilaos d’Argos | Mythographe, Rhapsode prosaïque 🞄 Grec | -VI  Entrée Data.Bnf

► Héritier des chamanes mystologues errants. A écrit en ionien un ouvrage sur les généalogies théo-historiques qu’il aurait affirmé tirer d’une tablette de bronze découverte dans le jardin de son père. Les commentateurs assurent qu’il s’agit pour une large part d’une traduction d’Hésiode en prose. Son œuvre n’a survécu que sous forme de fragments. Parfois membre des Sept sages de Grèce, son œuvre influence la Bibliothèque d’Apollodore.

◆ Hérodote qualifie les mythographes comme Cadmos et Hécatée de Milet, Acousilaos puis Phérécyde d’Athènes, de logographes, car leur discipline mélange poésie, histoire et mythes.

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Épiménide de Cnossos | Chamane mystologue, Rhapsode 🞄 Grec | -VI  Entrée Data.Bnf

► Laërce rapporte qu’étant enfant, il s’égare dans une caverne dédiée à Zeus et se voit octroyé le don de divination.

► Plutarque nous apprend qu’il aurait été appelé par Solon pour réformer les rituels religieux et qu’il aurait purifié Athènes après la pollution apportée par les Alcméonides. Il aurait produit une œuvre prosaïque et poétique aujourd’hui perdue, traitant de cosmogonie et de purifications, d’oracles et de la geste argonautique. Végétarien, il se nourrissait uniquement d’une substance végétale qu’il transportait dans un sabot de bœuf.

► On assure qu’ils serait mort à un âge extraordinaire, proche de trois cent ans. Pausanias nous apprend que mort, on aurait retrouvé plusieurs tatouages sur son corps, signe probable d’une initiation chamanique d’Asie centrale.

► Pour Onomacrite et Mélampous il est une des figures fondatrices de l’orphisme. Laërce estime qu’il aurait rencontré Pythagore et qu’ils auraient effectué une retraite dans la Grotte de Psychro.

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Phérécyde de Syros | Philosophe présocratique, chamane mystologue 🞄 Grec | -VI  Entrée Data.Bnf

► Oncle maternel de Pythagore dont il fut le maître, il enseignait dans une caverne. Influencé par la théologie égyptienne et l’orphisme, sa pensée représente une transition entre la mytho-poétique hésiodique et la philosophie présocratique.

◆ Laërce indique qu’il s’agit du premier des philosophes grecs à aborder des questions théologiques sur la nature et l’origine des dieux et Cicéron comme Augustin ajoutent qu’il est le premier à affirmer l’immortalité de l’âme. Porphyre mentionne dans son Antre des nymphes ses théories sur la métempsychose. La Souda mentionne enfin qu’il s’agit aussi avec Anaximandre un des premiers auteurs à écrire en prose. Parfois membre des Sept sages de Grèce.

◆ Son Pentemychos {Cinq niches} ou Heptamychia {Sept niches} est perdu et on ne connaît sa pensée que de façon indirecte. Il a formé une cosmologie basée sur une trinité: Zeus, Cthonie et Chronos.

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Hermotime de Clazomènes | Chamane mystologue 🞄 Grec | -VI -V

◆ Hermotime possède les pouvoirs occultes des chamanes. Pline rapporte une histoire narrant sa capacité à effectuer des voyages chamaniques durant lequel il pouvait rapporter des informations prophétiques ou seulement connues de personnes lointaines. Durant un de ses voyages sa femme livra son corps physique à ses ennemis, qui l’immolèrent. Les habitants édifièrent un temple en l’honneur de l’âme esseulée.

◆ Sextus Empiricus, le place auprès d’Empédocle, affirmant qu’ils font parti de ces penseurs affirmant que la création est duelle et polaire : la matière est inanimée tandis que l’intellect l’anime. Aristote mentionne qu’Hermotime devançait Anaxagore dans l’affirmation voulant que le noûs soit la cause ultime de la création.

◆ Laërce rapporte qu’Hermotime prouva qu’il fut la réincarnation du troyen Euphorbe fils de Panthoos en reconnaissant un bouclier sacré dédié à Apollon par Ménélas. Pythagore dit-on, pensait être sa réincarnation, mais ils semblent contemporains. Hermotime est du reste, qualifié de pythagoricien par Lucien de Samosate.


🙟 -V   

Timée (De Locres) | Philosophe pythagoricien 🞄 Italien | -V  Entrée Data.Bnf

► Pythagoricien apparaissant dans Timée et Critias et dont l’existence est douteuse et sujette à débats dès l’antiquité. Un médioplatonicien et fragmentaire Sur la nature du monde et de l’âme Lien vers l’œuvre sur Remacle (-I I), bien connu des néoplatoniciens, est attribuée à un Pseudo-Timée de Locres.

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Cébès de Thèbes | Philosophe préplatonicien 🞄 Grec | -V -IV  Entrée Data.Bnf

► Comme Simmias, Cébès est un thébain, d’abord auditeur de Philolaos de Crotone avant de devenir celui de Socrate. Dans le Phédon il est l’un des principaux interlocuteurs de Socrate. Laërce lui attribue trois dialogues parmi lesquels figure πίναξ (Pinax) {Le Tableau} Lien vers l’œuvre sur Remacle, œuvre morale et ascétique qui est plus vraisemblablement du I et que l’on trouve d’ordinaire à la suite du Manuel d’Épictète. Cette ekphrasis, célèbre à la renaissance (publ. princeps 1496) et semble-il, durant l’antiquité tardive, est naturellement influencée par le socratisme ainsi que, de façon plus cryptique, par le néopythagorisme. Fidèle au syncrétisme philosophique qui tend à sa former au I, le stoïcisme et le cynisme y sont évoqués mais aussi critiqués.

◆ L’ekphrasis est livrée à de jeunes auditeurs étrangers au temple de Cronos par un vieillard qui leur dévoile la signification d’un tableau, ex-voto qui se révèle avoir un sens pédagogique et eschatologique : […] Si le Repentir vient à le rencontrer, il le délivre de ce cruel esclavage, et, lui inspirant de nouveaux désirs, de nouvelles opinions, il lui donne le choix de deux routes, dont l’une doit le conduire à la Véritable Instruction, et l’autre à la fausse. S’il choisit la meilleure, au terme de son voyage il est purifié, arraché aux dangers qui le menaçaient, et il passe le reste de sa vie dans le sein du bonheur, à l’abri de toute disgrâce, sinon la Fausse Instruction l’engage dans des routes d’erreur. — Grand Jupiter, que ce danger est terrible ! Et la Fausse Instruction, où est-elle ? — Voyez-vous cette autre enceinte, et à l’entrée du vestibule cette femme parée avec tant d’art et de propreté ? La multitude et les hommes légers l’appellent Instruction, mais c’est un nom qu’elle ne mérite pas. Tous ceux qui doivent être préservés sont obligés de passer ici avant de parvenir au séjour de la véritable Instruction. — Est-ce qu’il n’y a pas d’autre chemin qui y conduise ? — Oui, il y en a d’autres. — Qui sont ceux que l’on voit se promener dans l’intérieur de l’enceinte ? — Ce sont les adorateurs de la Fausse Instruction, qui, séduits par elle, croient vivre avec la véritable. — Comment les appelez-vous? — Poètes, orateurs, dialecticiens, musiciens, arithméticiens, géomètres, astrologues, épicuriens, péripatéticiens, critiques, et autres qui leur ressemblent. […] Quelle route mène donc à la véritable Instruction ? — Voyez-vous cet endroit élevé qui parait inhabité, désert, cette porte étroite, et devant la porte un sentier peu fréquenté, qui semble escarpé, raboteux, impraticable? Là s’élève une hauteur d’un accès difficile, et environnée de tous côtés d’affreux précipices. Voilà le chemin qui y conduit.


🙟 -IV   

De Gan | Astrologue 🞄 Chinois | -IV

► Astrologue du royaume Zhou au début de la Période des Royaumes combattants. Héritier avec son contemporain Shi Shen du courant astrologique fondamental de la Chine, qui fut fondé durant le Dynastie Chang par le semi-légendaire Wuxian. Gan De est connu pour son observation minutieuse Jupiter et ses quatre lunes.

◆ Ses traités Suixing Jing {Canon sur Jupiter} et Tianwen Xingzhan {Prédictions astrologiques} sont perdus mais on trouve encore des occurrences de ces travaux dans des ouvrages ultérieurs comme dans l’encyclopédie d’astrologie chinoise Da Tang kai yuan zhan jing {Traité d’astrologie de Kaiyuan des Tang} (720) compilé par Gautama Siddha. On y trouve encore également, trois atlas stellaires confectionnés par Gan De.


🙟 -III   

Manéthon de Sebennytos | Historien, Prêtre 🞄 Égyptien | -III  Entrée Data.Bnf

► Connu pour son Ægyptiaca dont l’on sait le contenu de façon indirecte par des citations - notamment Flavius Josèphe - et où Manéthon fixe l’histoire en trente dynasties de souverains d’Égypte qui se succèdent selon une logique cyclique.


🙟 -I   

Firmanus Lucius | Astrologue 🞄 Romain | -I

► Contemporain de Cicéron et Varron qui participe à la popularisation des théories astrologiques dans la Rome d’alors. Cicéron indique dans son De divinatione que Firmanus était versé en astrologie chaldéenne et qu’il dressa l’horoscope de Rome (fixé le 21 Avril) à la demande de Varron.

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Polyhistor Alexandre | Historien 🞄 Grec | -I

► Historien et géographe prolifique, maître d’Hygin et, semble-il, prodigieusement érudit (d’où son pseudonyme), dont seuls des fragments insignifiants au regard de ses travaux nous sont parvenus. Étienne de Byzance et Pline l’Ancien se réfèrent à son œuvre géographique, Plutarque parle d’une Histoire des musiciens phrygiens et Eusèbe a également et notablement reprit un large passage consacré à l’histoire et aux coutumes juives dans sa Préparation évangélique. La Souda demeure la source la plus précise quant à sa biographie. Nous intéresse en tant que source du pythagorisme : Laërce dans ses Vies des philosophes cite sa Successions des philosophes, où Polyhistor fait référence à des Πυθαγορικά Ηυπομνήματα (Pythagorika hypomnèmata) {Mementos pythagoriques} (Clément note aussi l’existence de ce traité) 𝕍 Les « Mémoires pythagoriques » cités par Alexandre Polyhistor in Revue des Études Grecques (58 274-278, pp. 1-65), André-Jean Festugière, 1945. Lien vers le document sur Persée.

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Critodemus | Astrologue 🞄 Grec | -I I

► Cité par Ptolémée. Auteur d’une Vision traitant des chronocrates. Influence Valens.

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Thessalos de Tralles | Astrologue 🞄 Grec | -I I

► Héritier du Pseudo-Néchepso, il développe l’astrobotanique. ? le même que le médecin fort orgueilleux (Pline l’évoque en XXIX:5,3) qui officia à la court de Néron et chef du courant médical des méthodiste. Vers la fin du règne de Néron, sa popularité sera éclipsée par celle de Crinas de Marseille. On dispose d’une Lettre à César Auguste livrant une biographie mais on hésite entre un texte authentique ou pseudo-épigraphe. Cumont résume : Son auteur raconte comment, étudiant la médecine à Alexandrie, il trouva dans une bibliothèque un livre du roi Néchepso, où étaient indiquées les cures de toute espèce de maladies à opérer par l’emploi des plantes et des pierres consacrées aux signes du zodiaque. Mais lorsqu’émerveillé par de si belles promesses, il voulut appliquer ces précieuses recettes, il échoua misérablement. Au désespoir, il se rendit alors à Diospolis et obtint qu’un prêtre fît apparaître pour lui Asklépios. Le dieu lui révéla que Néchepso, bien qu’il eût connu les sympathies des plantes, avait ignoré, malgré son savoir et ses vertus, les lieux et les moments où il fallait cueillir les simples. Ainsi, ajouta-t-il comme exemple, la ciguë qui est vénéneuse en Italie, pays soumis au Scorpion, est comestible en Crète, régie par le Sagittaire et patrie de Zeus. 𝕍 Le Médecin Thessalus et les plantes astrales d’Hermès Trismégiste in Revue de Philologie, de Littérature et d’Histoire Anciennes (42, 42 pp. 85-108), Franz Cumont, 1918 Lien vers l’œuvre et L’Expérience religieuse du médecin Thessalos in Hermétisme et mystique païenne, André-Jean Festugière, 1967.

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Thrasylle de Mendès | Astrologue 🞄 Grec | -I I  Entrée Data.Bnf

► Plus vraisemblablement alexandrin. Grammairien et compilateur, stoïcien et néoplatonicien néopythagorisant, il édite Platon et Démocrite d’Abdère. Tacite et Suétone rapportent qu’il fut l’ami et astrologue de Tibère qu’il rencontra lors de l’exil de l’empereur à Rhodes. Influence Porphyre, Vettius et Hephaestion de Thèbes.

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Nicomaque de Gérase | Philosophe néopythagoricien 🞄 romain (syrien) | 60 120  Entrée Data.Bnf

► Figure importante de l’école néopythagoricienne si on suit Porphyre, plus vraisemblablement vulgarisateur, Nicomaque est également influencé par le platonisme ce qui en fait un représentant du médioplatonisme. Il est avec Philon, l’un des promoteurs les plus importants de la mystique néopythagoricienne des nombres. Son Πυθαγόρου βίος (Pythagórou bíos) {Vie de Pythagore} et son recueil de dogmes pythagoriciens, tout deux perdus, furent des sources importantes pour les études néopythagoriciennes de Porphyre et Jamblique.

◆ Son traité didactique sur la théorie et les propriétés des nombres, Ἀριθμητικὴ εἰσαγωγή (Arithmētikē eisagōgē) {Introduction à l’arithmétique}, qui le premier, sépare l’arithmétique de la géométrie (il considère la première comme étant ontologiquement antérieure), fera autorité jusque la renaissance. Il sera commenté par Jamblique et Philopon; Proclus pensait même être sa réincarnation. Il y est principalement question de propriétés au sens philosophique et l’aspect calculatoire est élémentaire, tout comme les démonstrations théoriques qui laissent place aux expositions par l’exemple. L’ouvrage reprend en grande partie les thématiques abordées par Euclide dans ses Éléments même s’il présente ces informations d’une manière bien plus pédagogue, accessible. C’est la "traduction" (paraphrase) de Boèce en 505 qui permis à l’ouvrage de pénétrer le monde médiéval; il existait d’ailleurs une traduction d’Apulée, mais elle est désormais perdue. En outre, bien que précédé en cela par les babyloniens et les chinois, le texte contient cependant l’une des premières table de multiplication que l’on connaisse d’un texte gréco-romain ainsi que la première mention des nombres parfaits.

◆ Également auteur des traités Εγχειρίδιον Αρμονικης (Encheiridion Harmonikēs) {Sur l’Harmonie} d’abord, en vers, où il est question de musicologie pythagoricienne (quoique influencée par Aristote) où il aborde la notion d’harmonie des sphères et d’un volumineux Θεολογούμενα ἀριθμητικῆς (Theologoumena arithmetikēs) mentionné par Photius dans sa Bibliothèque, qui traite de la symbolique et de la mystique des nombres et dont on ne conserve bien malheureusement que des fragments.


🙟 I   

Teucer de Babylone | Astrologue 🞄 Égyptien | I II

► On sait peu de choses sur cet astrologue dont on ne possède que quelques fragments. Cependant ses ouvrages, notamment sur les décans et le zodiaque et incorporant des éléments de mélothésiques et iatromathématiques ont été lus par les astrologues grecs comme Valens et Rhetorius qui le citent abondamment. Il est également commenté par Antiochus et Porphyre et cité par Manilius ou encore Maternus.

npc. son nom qui fait référence à la Forteresse romaine de Babylone du Caire et non pas à la ville mésopotamienne.


🙟 II   

Zhang Jiao | Politique 🞄 Taoïste 🞄 Chinois | 140 184

► Chaman taoïste et fondateur de la secte Taiping dao. "Grand instructeur" et "Général des cieux", Il fomenta en 184 un large soulèvement paysan, la Rébellion des Turbans jaunes, contre la dynastie Han qui n’était plus estimée dépositaire du mandat céleste. Le pouvoir central affaibli fit appel aux seigneurs guerriers de l’empire qui purent éteindre la révolte mais ces évènements précipitèrent la chute des Han.

↳ Leur empire éclate et après plusieurs conflits entre les seigneurs de guerre, la Chine s’ouvre sur la période des Trois Royaumes. Les turbans jaunes continuèrent à harceler les Han jusque vers la fin du siècle. Les troupes restantes rejoignirent ensuite le camp de Cao Cao dont les réformes étaient proches de celles souhaitées par Zhang.


🙟 III   

Lactance | Apologiste 🞄 Chrétien 🞄 Romain | 250 325  Entrée Data.Bnf

► Certains auteurs prétendent qu’il se serait intéressé à l’alchimie, via peut-être son Carmen de ave phoenice {Chant sur l’oiseau phénix}. Il est vrai qu’en citant fréquemment des passages des Hermetica dans ses Institutiones Divinae et son Epitome il participera, au même titre que Tertullien (Adversus Valentinianos, XV et De anima, II:33), Arnobe (Adversus nationes, II:13) ou Augustin (De Civitate Dei VIII:23), à diffusion la pensée hermétique dans le monde médiéval.

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Paphnutia | Alchimiste 🞄 Égyptienne | III IV

► Dit "La Vierge". Évoquée sur le ton critique par Zosime dans sa lettre à Théosébie Sur le traitement du corps métallique de la magnésie (7-8). Mais toi, ô bienheureuse, renonce à ces vains éléments dont on trouble tes oreilles ; car j’ai ouï dire que tu converses avec Paphnutia la vierge et certains hommes sans instruction. Les choses que tu leur entends dire sont vaines et tu entreprends de faire des raisonnements vides de sens. […] Ayant entendu ces choses (de la bouche) de ses contradicteurs (l’échec de Nilus, un des compagnons de Paphnutia), Paphnutia fut tournée en grande dérision ; et vous le serez aussi, si vous tombez dans la même démence.

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Héliodore d’Émèse | Écrivain 🞄 Néopythagoricien 🞄 Syriaque | III IV  Entrée Data.Bnf

► Auteur des néo-pythagoriciennes Αἰθιοπικά {Éthiopiques} dont on ne sait rien sinon ce qu’il indique lui-même dans le roman en question : Phénicien d’Émèse, descendant d’Hélios, Héliodore fils de Théodose.


🙟 IV   

Ādurbād (ī Mahrspandān) | Théologien 🞄 Zoroastrien 🞄 Iranien | IV

Mowbedān {grand prêtre} actif sous l'empereur sassanide Chapour II qui a ? été impliqué dans la formalisation du canon zoroastrien ainsi que dans la controverse menant au bannissement du manichéisme. Connu pour les cinq andarz {parénèses} gnomiques qui lui sont attribués ( ce qui fait le plus prolifique auteur d’andarz, du moins parmi ceux qu’il nous reste), ntm. dans le Dēnkart (X). Le plus connu est celui situé en III:199 où nous trouvons les Dix préceptes d’Ādurbād fils de Mahrspandān et d’autres sages orthodoxes (nous tirons et traduisons le texte de la thèse The Pahlavi Andarz Literature, Shaul Shaked, 1964) :

1. Ne garde pas à l’esprit de vengeance pécheresse.
2. N’amasse pas de richesses avec avidité, afin que le besoin ne t’atteigne pas.
3. Reçois bien tes hôtes, afin d’être bien reçu dans l’autre monde.
4. Prends une femme de ta propre descendance, afin que ta famille s’agrandisse vraiment.
5. Sois sincère au tribunal, que ce soit en tant que plaignant ou en tant que défendeur, afin d’être mieux sauvé dans un procès.
6. Abstiens-toi de tuer illégalement du bétail et des moutons, car cela te vaudra de durs comptes.
7. Ne prend pas ce monde pour principe.
8. Laisse les choses de ce monde aux dieux et ne doute pas des dieux, alors le monde t’appartiendra. (Ils feront en sorte que les choses soient pour le mieux pour ton corps et ton âme.) Fais les choses du monde spirituel pour toi-même, par toi-même.
9. [Chasse les démons de ton corps], car s’ils ne sont pas dans ton corps, ils ne sont pas dans le monde entier, et fais habiter les dieux dans ton corps, car s’ils habitent dans ton corps, ils habitent dans le monde entier.
10. Mets de l’ordre dans tel ou tel lieu, dans telle ou telle personne, en toi-même, et tu auras mis de l’ordre dans le monde entier.

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Chalcidius | Philosophe 🞄 Médioplatonicien 🞄 Grec | IV  Entrée Data.Bnf

► Médioplatonicien, sans doute chrétien, influencé notamment par Porphyre, Numenios, Posidonius ou encore Alcinoos, Chalcidius est connu pour sa traduction latine partielle (17a – 53c Un, deux, trois. […] vous serez en état de me suivre) et son long commentaire du Timée : Interpretatio latina partis prioris Timaei Platonis et Commentarius in eundem. Il y reprend l’Exposition des connaissances mathématiques de Théon de Smyrne. Cet ouvrage fut, pour les latins, la seule source de Platon avant les traductions de Henri Aristippe en 1158 et se révéla particulièrement influent sur l’École de Chartres et les conceptions cosmologiques du moyen-âge en général. Hormis cela, on sait peu de choses sur la vie de Chalcidius. 𝕍 Le Platonisme du XIIe siècle in Revue des sciences philosophiques et théologiques ( 71, 2 pp. 243-259), Gregory Tullio, 1987.

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Sosipatra | Devineresse, Théurge 🞄 Néoplatonicienne 🞄 Anatolienne | IV

► Femme d’Eustathe de Cappadoce, important disciple de Jamblique. Établit sa propre école philosophique à Pergame en parallèle à celle d’Édésios de Cappadoce, successeur à l’École néoplatonicienne d’Apamé. Comme aucun écrit ne nous est parvenu, on ne la connaît que grâce à la Vies de philosophes (V) d’Eunape qui la décrit comme charismatique et experte en théurgie et en divination.

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Maron | Saint, Anachorète 🞄 Syriaque | 350 410

► D’abord prêtre, Maron devient anachorète aux Monts Taurus. Il menait sa vie religieuse en extérieur, près d’un temple païen converti en église. De son vivant, il attire les pèlerins, menés par sa réputation de thaumaturge et de mystique. Jean Chrysostome qui a peut-être étudié à Antioche-sur-l’Oronte à ses cotés, lui écrit une lettre révérencieuse. Ses disciples formèrent le noyau de l’Église antiochienne syriaque maronite qui, autocéphale et de rite syriaque antiochien est cependant chalcédoniste et une des Églises catholiques orientales.

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Hephestion (de Thèbes) | Astrologue 🞄 Égyptien | 380 d.V  Entrée Data.Bnf

► Connue pour son Ἀποτελεσματικά (Apotelesmatika) {Des pronostics astrologiques} (415) qui présente une somme des principes astrologiques en tentant de synthétiser, principalement, Ptolémée et Dorothée de Sidon. Par son œuvre de compilation, il permet d’ailleurs à des textes de Dorothée de survivre. Si l’ouvrage, l’un des derniers de l’astrologie hellénistique, aura un impact sur l’astrologie byzantine, il est relativement inconnu de l’astrologie arabe.

■ Il donne lui-même sa date de naissance dans le second livre de l’Apotelesmatika (2:23) ainsi que le seul thème d’un empereur romain que nous possédions, celui d’Hadrien (réalisé par Antigone de Nicée après la mort de l’empereur), par ailleurs lui-même astrologue.


🙟 V   

Apollinaire Sidoine | Politique, Poète 🞄 Chrétien (Chalcédonisme) 🞄 Français | 430 485  Entrée Data.Bnf

► Préfet de Rome en 468, évêque d’Auvergne en 471, saint de l’Église catholique romaine (21 août). Nous intéresse pour ses Carmina Lien vers l’œuvre sur Remacle influencés par l’astrologie. Son Panégyrique de majorien chante en effet : Lorsque le destin plaçait le jeune Jupiter au-dessus des astres, et que le nouveau dieu prenait possession de son antique empire, les dieux s’empressèrent de porter leurs hommages à l’immortel souverain, et dirent un chant pareil sur des modes différents. / Mars, avec la trompette retentissante, célébra la gloire de son père et loua ses foudres sur un ton mâle et fier. Arcas et le Sagittaire firent entendre des accords mélodieux, également renommés, l’un pour la harpe l’autre pour la lyre. Le chœur des Muses vint applaudir ensuite; elles mariaient à des accents divers leurs chalumeaux, leurs gestes, leurs voix et leurs danses. Mais l’on dit que, même après les concerts des habitants de l’Olympe, le dieu ne dédaigna pas les chants modestes des divinités inférieures. Les Dryades unies aux Faunes, les Bacchantes mêlées aux Satyres, laissèrent tomber, troupe rustique, de gracieuses mélodies. Le dieu Pan et ses frères descendirent des hauteurs du Ménale; même après les sons de la lyre, les aigres sons de la flûte furent agréables à Jupiter. Parmi eux, Chiron, dansant aux accords de l’archet sonore, ployait gauchement et d’une façon plaisante ses membres de cheval. Il se fit écouter, et mérita de plaire, quoique le hennissement se mêlât à sa voix. / Ainsi donc, toute langue riche ou pauvre payait un tribut de louanges, et la victime du sacrifice c’était un chant. De même, ô César, vous la plus haute espérance de notre siècle, je viens, après les grands de l’empire, vous apporter un faible encens. Je chante hardiment en présence du docte Victor, qui parle d’ordinaire ou par la bouche de Phébus, ou par la vôtre. Sa dignité de questeur en ce palais éternel, ne m’empêche pas de le regarder toujours comme mon maître. Que toute langue, ô Prince, vous offre donc un tribut d’hommages, car vous vous faites de nos cœurs des temples nouveaux.. 𝕍 L’Astrologie chez les gallo-romains ( X) in Revue des Études Anciennes (11, 4 pp. 301-346), Henri De la Ville de Mirmont, 1909. Lien vers le document sur Persée

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Vincent de Lérins | Moine, Théologien 🞄 Chrétien 🞄 Français | V 445  Entrée Data.Bnf

► Saint catholique et orthodoxe, frère aîné de Loup de Troyes, il est moine gaulois du monastère de Lérins et ordonné prêtre en 434. Vincent est l’un des principaux représentant du semi-pélagianisme : auteur d’un Commonitorium {Aide-mémoire} (434) qu’il rédige sous le nom de "Peregrinus" et où il critique la grâce augustinienne et sa doctrine de la prédestination. L’ouvrage, rédigé trois ans après le Concile d’Éphèse (qui à cette occasion écarta le nestorianisme), se révèle fondamental pour la théologie et la dogmatique. Cet ouvrage contient notablement dans son troisième chapitre le fameux Canon lérinien, définition de la foi catholique : Magnopere curandum est ut id teneamus quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est : hoc est etenim vere proprieque catholicum. Hoc ita demum et si sequamur universalitatem, antiquitatem, consensionem. {Il faut prendre grand soin de tenir pour vrai ce qui a été cru partout, toujours et par tous : cela est effectivement, véritablement et proprement catholique. Ainsi, nous suivons l’universalité, l’antiquité et le consensus.}

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Énée de Gaza | Philosophe 🞄 Néoplatonicien, Chrétien 🞄 Palestinien | 450 518  Entrée Data.Bnf

► Disciple de Hiéroclès d’Alexandrie et, passionné de rhétorique, il est enseignant et membre de l’École de Gaza. Interprète les auteurs antiques à la lumière du christianisme. On connaît stt. de lui un Théophraste ou dialogue sur l’âme Lien vers l’œuvre sur Remacle. A également laissé vingt-cinq lettres grâce auxquelles on étend un peu les maigres informations que nous disposons sur lui. 𝕍 Essai d’une biographie d’Énée de Gaza in Oriens Christianus (7 pp. 349-369), Legier E., 1907. Lien vers l’œuvre sur Internet Archive


🙟 VI   

Prashastapada | Théologien 🞄 Indien | VI  Entrée Data.Bnf

► Livre le commentaire le plus ancien du Vaisheshika Sutra vers 530, développant ainsi la perspective mécaniste et atomiste de son darśana.

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Rhétorius (d’Égypte) | Astrologue 🞄 Égyptien | VI VII

► Un des derniers représentants de l’astrologie hellénistique, auteur d’un Compendium qui est influencé par Valens et surtout Antiochus d’Athènes qu’il cite abondamment. Le monde byzantin sera fera le relais de son œuvre et il influencera Théophile d’Edesse puis le monde arabe par l’intermédiaire de Masha’allah.

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Sūn Sīmiǎo [Sun Zhenren] | Médecin, Alchimiste 🞄 Taoïste 🞄 Chinois | 581 682  Entrée Data.Bnf

► Sūn Sīmiǎo est l’un des plus importants médecin de la Dynastie Tang, comparable dans son rayonnement et ses méthodes à Ge Hong et Tao Honjing. Brillant élève, il étudie les canons taoïstes, confucianistes et bouddhiques mais d’une santé fragile et fréquemment malade, il s’oriente vers la médecine. Il vécu presque tout sa vie reclus dans les montagnes, cueillant les simples et exerçant la médecine auprès des gens ordinaires, gracieusement parfois, et ce, malgré les nominations répétées des empereurs pour faire carrière dans la haute administration. Intéressé par l’étude du Livre des mutations (il était attentif aux techniques divinatoires), du Livre de la voie et de la vertu et du Vrai classique du sud fleuri, il écrira plusieurs ouvrages qui sont restés des références dans le domaine de la médecine traditionnelle chinoise. Il est proche du moine bouddhiste Dàoxuān, fondateur de la secte nanshan et historien du bouddhisme.

► En médecine, son apport à la pharmacognosie est particulièrement remarquable. Il est l’auteur de deux traités majeurs et imposants, synthétisant les savoirs de l’époque et livrant un nombre considérable de formules médicales : 千金要 (Qianjin yaofang) {Formules valant mille or} en 652 et son complément le 千金翼方 (Qian jin yi fang) en 682, année de son décès. Dans le premier, il effectue une rétrospective de la médecine, livre des formules d’herboristerie, des considérations sur l’acupuncture, la moxibustion (dont il était expert), l’évaluation du pouls. Il y traite enfin d’hygiène physique et psychique (contrôle des émotions, nourrissement de l’esprit et pratique de la vertu), de diététique (l’alimentation est le socle sur lequel fonder la thérapeutique) et de la confection de l’élixir d’immortalité. Dans le second ouvrage, il est question de remèdes issus du folklore, des talismans, incantations et exorcismes utiles dans le domaine médical. Sa pratique est basée sur les wǔxíng et, fort de ses nombreux voyages, il tente de combiner les connaissances indiennes et chinoises. Il est en outre le premier médecin chinois à écrire sur la déontologie du médecin : mépris de la fortune et de la gloire, indistinction quant aux qualités physiques, psychologiques ou sociales des patients. Il livrera également plusieurs traités sur le taoïsme et les techniques de longévité. Il décède à 101 an et, fort de sa réputation, il est révéré comme le yao wang {roi de la médecine} et canonisé Sun Zhenren.

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Qarni (Al) Uwais | Saint 🞄 Yéménite | 594 657

► Combat avec Ali à la Bataille de Siffin contre Muʿawiya Ier où il trouve la mort. Inspirateur de la tariqa des Ouwéyssi qui met l’emphase sur la transmission spirituelle par l’intermédiaire du `alam al-arwaah {monde des esprits}. En effet Al-Qarni, qui n’a jamais rencontré le Prophète, est pourtant estimé comme conscient de son influence spirituelle.


🙟 VII   

Théodore Bar Koni | Théologien 🞄 Nestorien 🞄 Irakien | VII VIII  Entrée Data.Bnf

► On sait fort peu de choses sur lui. Évêque de l’Église de l’Orient, il enseigne à l’École exégétique de Kashkar à Beth Aramaye (près de Wasit). Auteur d’un Liber scholiorum (792, 𝕍 ex. Syriaque 366 Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France Lien vers le catalogue, trans. Corpus sciptorum christianorum orientalium Scriptores Syri 65 Lien vers l’œuvre sur Internet Archive, trad. fra. 𝕍 Corpus sciptorum christianorum orientalium 187, Scriptores Syri 187 Lien vers l’œuvre sur Internet Archive) qui est le seul ouvrage lui étant attribué qui nous soit parvenu. Il s’agit d’un exposé catéchétique et apologétique de la foi chrétienne en onze ܡܝܡܪܶܐ (mēmrē) {homélies métriques} présenté sous la forme didactique de questions-réponses où il critique notamment l’islam, le manichéisme et le zoroastrisme. Notez qu’il s’agit du dernier auteur à mentionner ce qu’il reste de la mémoire de Gilgamesh (II:120 : Quels sont les rois depuis Nemrod jusqu’à Abraham, et quels furent leurs noms ? […] Le douzième, Ganmagos, et aux jours de celui-ci naquit Abraham à Our des Chaldéens) avant sa redécouverte au XIX.

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Valère (du Bierzo) [Valerius Bergidensis] | Ermite, Mystique 🞄 Chrétien 🞄 Espagnol | 630 695  Entrée Data.Bnf

► Aristocrate wisigoth qui, vers 20 ans, se retire comme moine ( au Monastère de Compludo fondé par Fructueux de Braga) puis, sur le modèle d’Antoine le Grand, fait le choix de l’érémitisme. Il a cependant été scribe à l’Abbaye de San Pedro de Montes. Plusieurs de ses écrits nous sont parvenus : ntm. trois petits traité autobiographies (notablement écrits à la première personne du singulier), trois visions de l’au-delà (qui lui furent rapportées) et des poésies.