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Socrate
Le mendiant, Le taon d’Athènes, Le plus sage des Hommes

Données générales

PériodeLieu
Général-VGrèce
Naissance-469Athènes, Grèce
Décès-399 (71 ans)Athènes, Grèce
Cause
Inhumation
Suicide contraint par empoisonnement

DomaineCourantOrdre
Philosophie morale
Mysticisme
Socratisme (Philosophie)
Aristocratisme (Politique)

RelationsNom
Entourage
AdversaireLes démagogues
Les démocrates
Les sophistes
Influence
MaîtreArchelaüs
? Prodicos de Céos
Théodore de Cyrène
ParAnaxagore
Parménide d’Elée
DiscipleAlcibiade
Antisthène
Aristippe
Criton
Euclide
Phédon
Platon
Xénophon
Critiqué parAristophane

Repères biographiques

I. Histoire

► D’une mère sage-femme, Phénarète, et d’un père sculpteur, Sophronisque, il embrassa lui-même cette carrière avant de se tourner vers la philosophie qui pour lui est une maïeutique des Hommes qui comme Zeus, accouchent de leur propre sagesse. Il se distingua à la guerre en tant qu’hoplite où il accomplit plusieurs faits d’arme. D’un physique disgracieux, il était néanmoins bien bâti.

Il parcourait la ville - l’Agora en particulier - pieds nus et dans des habits très modestes, arrêtant les passants pour converser avec eux, les questionner surtout, leur parlant de morale, les exhortant à se tourner vers l’intérieur. N’hésitant pas à railler ses interlocuteurs, il faisait aussi preuve d’un grand désintéressement : il ne demandait aucune rémunération pour ses propos philosophiques.

► Il mourut sous l’accusation de corrompre la jeunesse et de vénérer d’autres dieux que ceux préconisés par la ville. Il but la ciguë volontairement, ne voulant pas se soustraire aux lois de la cité alors qu’il avait eu maintes solutions pour s’évader.

■ L’oracle de Delphes le qualifia de Plus sage des Hommes. Il disait qu’un esprit familier guidait sa raison et ses méditations, l’empêchant de commettre certains actes contraire à sa mission philosophique. Il pouvait rester plusieurs heures immobile. Il jurait en utilisant le serment de Rhadamante (peut-être d’origine orphique) : par le chien (Anubis), par le bouc ou par le chêne (Zeus). Aristophane s’est moqué de lui indirectement dans ses Nuées.

II. Pensée

◆ Socrate est le fondateur de la science morale. Il propose de former des concepts puis des principes, qui seuls peuvent permettre d’orienter l’attitude juste en se substituant aux simples opinions personnelles. Il raisonnait à l’aide de l’induction, de la déduction et de l’analogie, employant la maïeutique consistant à faire trouver la vérité logée en chacun soi ainsi que l’ironie socratique, feignant de ne rien savoir et d’avoir tout à apprendre en questionnant ses interlocuteurs. Il postulait que les vertus sont une en plus d’être une science, que nul Homme ne fait volontairement le mal ou encore qu’il ne faut porter atteinte à personne, même pas à son ennemi. Enseignant labyrinthique et paradoxal, il ne laissa aucun écrit, préférant l’enseignement oral.

◆ À propos du démon de Socrate, Plutarque fait dire à l’esprit de l’antre Trophonius dans Le Démon de Socrate Car voici la loi : toute âme a pour sa part un esprit, elle n’est pas sans raison ni intellect ; mais tout ce qui en elle se mêle à la chair et aux passions tourne au gré des plaisirs et des douleurs et s’altère en irrationnel. Le mélange est de proportions variables : certaines âmes s’enfoncent tout entières dans le corps, et, agitées dans toute leur substance, sont entièrement ballottées par les passions pendant la vie ; les autres s’y mêlent en partie, mais en partie laissent en dehors l’élément le plus pur, qui n’est pas entraîné mais flotte au sommet de la tête de l’homme comme la partie flottante d’un filet qui plonge dans l’eau profonde ; il tient droite l’âme, qui se redresse autour de lui, dans la mesure où elle lui obéit sans se laisser dominer par les passions. La partie immergée et prise dans les mouvements du corps est dite âme ; quant à la partie incorruptible, la plupart l’appellent intellect et la croient à l’intérieur d’eux-mêmes, comme des reflets sont dans un miroir ; mais ceux qui en jugent mieux l’appellent démon, comme leur étant extérieure.

Citations

Ce ne sont pas les richesses qui donnent la vertu, mais que c’est de la vertu que proviennent les richesses.
attr. passim
La piété consiste à faire l’œuvre d’un dieu au profit des être humains.
attr. passim
Le temps malgré tout a trouvé la solution malgré toi.
attr. passim
Les gens qu’on interroge, pourvu qu’on les interroge bien, trouvent d’eux-mêmes les bonnes réponses.
attr. passim
Je tiens d’une noble tradition qu’il faut en quittant la vie se garder de paroles funestes.
attr. (Dernières paroles)
Que voulez-vous que je lui apprenne ? Il ne m’aime pas.
attr. passim
Si un âne te donne un coup de pied, ne lui rends pas.
attr. passim
Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien.
attr. passim