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Anubis
Khenty ta djeser

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-XXIV
Vème dynastie (Abousir)

-XV
XVIIIème dynastie (Deir-El-Bahari)

-XIII
XVIIIème dynastie (Abydos)

-XII
XVIIIème dynastie (Tombe de Toutânkhamon)

-747 -525
Culture égyptienne (Période intermédiaire 3)

-330
Culture égyptienne (Ptolémaïque)

-II -I
Culture romaine (Pompeï)

I II
Culture romaine (Rome)

II
Culture romaine (Impériale)

1685
Culture chrétienne (Germir)

Contexte
Religion Polythéisme égyptien
Premières traces -4000 (Pierre funéraire du roi Hor-Aha)
Date de stabilisation -XXVI (Textes des Pyramides)
Zone de vénération Égypte
Haut lieux de culteCynopolis
Lycopolis
Œuvres choisies
où mentionnées
Textes des Pyramides
Livre des Morts
Textes des Sarcophages
Emprunts
P.Egy. : Dounanouy
➧ Oupouaout
Rapprochements
Chr. :Saint Christophe
P.Egy. :Hermanubis [ Hermès]
P.Egy. :Horus-Anubis [ Horus]
P.Grc. :Cerbère
P.Irl. :Chien de Culann
P.Scn. :Geri et Freki
Statut
Ordre Dieu
Type Mercuriel
Polarité Masculin
Qualité Funéraire
DemeureMaât
➧ Nécropoles
Physique ➧ Chacal noir
➧ Cynocéphalie
AttributsAnkh, Ouas, Imiout, Clef
Chien, Chacal, Loup, Occident
Noir
Groupes
Ennéade d’Héliopolis
Dieux funéraires canins : Anubis
Khentyimentiou
Sed
Oupouaout
Relations
● Père :
Osiris
● Mère : Hésat
Isis
Nephtys
● Frère :Bata
● Parèdre :Anubet
● Fille :Qébéhout (Eau lustrale)
Caractéristiques
Calligraphie locale
𓇋
𓈖
𓊪
𓅱
𓁢
Romanisation ● Hannig : ἰnpw (Inepou), Anoubis
Transcription littérale ? Onomatopée du cri du loup
Fonctions ➧ Thanatopracteur
➧ Gardien des arcanes divins
➧ Résurrecteur
➧ Peseur des Âmes
➧ Protecteur du bétail
➧ Purificateur
Caractères ➧ Mort Connaissance Ancien
➧ Spirituel Mystère Plan Éveil
➧ Initiative Solitude Sacrifice
Épithètes
Egy. : ➧ (inpou) {L’enfant Sacré}
➧ (Oupiou) {L’Ainé, l’Ouvreur}
➧ (Sheta) {Le Secret}
➧ (hrj-sstȝ) {Maître des secrets}
➧ {aux formes mystérieuses}
➧ (imy-out) {Celui qui embaume et ressuscite}
➧ (tepy djouef) {Celui qui se tient sur sa montagne}
➧ (khenty ta djeser) {Celui qui préside dans l’Au-delà}
➧ (hntj sh ntr) {Celui qui préside au pavillon divin}
Suite➧ (khenty imentyou) {Celui qui préside en Occident}
➧ (jmy wt) {Celui qui est dans la place d’embaumement}
➧ (nbtȝ djsr) {Seigneur de la nécropole}
➧ (sr-dȝdȝt) {Juge du tribunal}
➧ {Qui compte les cœurs}
➧ {Le chien qui avale des millions}
Harendotès {Horus qui prend soin de son père}
➧ {Gardien des troupeaux}
➧ {Seigneur des vaches laitières}
➧ {Seigneur des terres sacrées}
➧ {Souverain de neuf arcs}
➧ {Chef des bouchers}

Mythes principaux

◆ Bien qu’il soit très important pour la théologie, l’art égyptien et le folklore et qu’il disposât de sanctuaires partout dans le pays(1), Anubis, peut-être considéré comme trop auguste dans ses fonctions, n’est pas impliqué activement dans beaucoup de mythes.

I. Naissance dans le mythe osirien

► Dans le contexte de son incorporation au mythe osirien, la naissance d’Anubis se déroule selon les faits qui suivent, rapportés par Plutarque in Isis et Osiris. Nephthys, désireuse de posséder Osiris se métamorphose pour prendre l’apparence d’Isis. Enceinte du Dieu, elle se résout cependant à abandonner son enfant de peur que Seth ne découvre son méfait. Isis cependant, ayant découvert cela, trouve l’enfant et l’adopte car Nephtys désigne ce qui est sous terre et qu’on ne voit pas, et Isis ce qui est au-dessus de la terre et qui est visible. Le fait que Seth soit ensuite également mis dans la confidence est une des raisons pour lesquelles il décidera de tuer son frère. Le Papyrus Jumilhac(2) nous raconte ensuite comment Anubis, aidé par Thot, retrouve les morceaux d’Osiris dépecé par Seth et le reconstitue puis le momifie. Dans la théologie du temple d’Edfou, c’est sous forme quadruple qu’Anubis s’acquitte de la tâche de réunir les éléments constitutifs du corps d’Osiris, signalant par là les différences de natures constituant l’être pour les anciens égyptiens.

II. L’inventio du léopard

► Une légende du -X narre l’approche sournoise de Seth vers le corps d’Osiris, déguisé en léopard. Découvert par Anubis, le dieu chacal capture l’intriguant et le marque au fer partout sur le corps puis l’équarrit. Il porte ensuite sa fourrure afin de remémorer à tous sa fonction de gardien intransigeant et au besoin, cruel(3). Ce mythe explique les tâches que les léopards portent sur la fourrure. De plus, porteur de nébride(4), il consacre Anubis comme étant le possesseur de l’out {peau}, qui, sous sa forme d’imiout {qui est dans la peau}(5) est telle une chrysalide capable de transmuter les forces vitales animales inertes en vitalité spirituelle active, de rendre "vivant" i.e. mouvant dans l’au-delà. En d’autres termes, transmetteur de l’énergie divine, il assure du pouvoir poursuivre, comme cela est indiqué dans le Livre des deux chemins, la voie vers les mystères cachés dans l’obscurité du Ro-Sétaou où l’initié trouvera enterré la khetemet {scellé}, vase hermétique et brûlant, qui, contenant les lymphes d’Osiris, rend immortel.

III. Conte des deux frères

► Dans ses Contes populaires de l’Egypte ancienne, Maspero rapporte le mythe suivant tiré du Papyrus d’Orbiney(6) qui narre l’histoire d’Anubis et de son frère Bata. Bata est dévoué à son frère Anubis et travaille pour lui dans une ferme, c’est un excellent ouvrier qui sait parler aux vaches. Cependant, séduite par sa force physique, l’épouse d’Anubis fait des avances à Bata, qui refuse énergiquement. La femme complote alors et fait accuser Bata de lui avait fait des avancées et frappée. Anubis veut le tuer mais Bata est protégé par Rê qui le sait innocent. Ce dernier créer une rivière remplie de crocodiles pour séparer les deux frères. Bata clame son innocence à son frère et se castre afin de lui prouver sa bonne foi. Avant de partir en exil, il dit en outre à Anubis qu’il déposera son cœur dans un arbre et que lorsque cet arbre sera coupé, il mourra. Il précise qu’alors, Anubis devra chercher le cœur dans un délais de sept ans pour lui rendre la vie et qu’il sera averti de ce moment lorsqu’on lui servira de la bière qui mousse et du vin qui se trouble. Convaincu de la manipulation de sa femme, Anubis rentre chez lui et la tue. Bata est seul, mais les dieux lui envoient une femme très belle, crée par Khnoum, avec qui il partage le secret de son arbre. Mais le Pharaon convoite également cette femme et l’enlève à Bata. Puis, elle trahi Bata en révélant son secret et le pharaon fait couper l’arbre et Bata meurt. Anubis retrouve le cœur de son frère après quatre années de recherches et le ressuscite en le plongeant dans de l’eau fraîche. Bata, guidé par Anubis part voir Pharaon et son ancienne femme sous la forme d’un taureau mais cette dernière, très écoutée, le fait tuer. Cependant, du sang de Bata sacrifié naissent des arbres que la favorite du pharaon fait également abattre. Cependant, un copeau se glisse sur la langue de la mauvaise femme et elle donne naissance à un enfant qui, fils de Pharaon est aussi Bata réincarné. Bata hérite finalement du royaume, fait punir son ancienne femme et désigne son frère comme héritier qui dirige le royaume à son tour à la mort de Bata.

Notes

I. Histoire

► Anubis est l’un des dieux égyptiens les plus anciens, dérivé d’Oupouaout. On le trouvait invoqué sur les murs des tombes en tant que dieu protecteur avant même la Ière dynastie égyptienne.

Anubis perd néanmoins la primauté sur le secteur de la mort et est dépouillé progressivement de ses attributs durant la seconde moitié de l’Ancien Empire (2700 2200), supplanté par Osiris(7) dans les formules d’offrande dès la fin de la Vème dynastie (-2500 -2350). Avant l’avènement définitif d’Osiris au Moyen Empire (-2040 -1782), il fut le premier des occidentaux, le roi des morts. C’est à partir de ce moment que Anubis a été intégré au mythe d’Osiris en devenant son fils et celui de Nephtys ; il est alors rétrogradé au rang d’assistant lors de la psychostasie du Jugement de l’âme et devient l’embaumeur et le gardien du corps de son père.

► A l’époque ptolémaïque, il est assimilé à Hermès, on peut lire cette proximité chez Apulée : O merveille! D’abord paraît l’intermédiaire divin des relations du ciel avec les enfers, à la face tour à tour sombre ou resplendissante. Il porte haut sa tête, qui est celle d’un chien. De la main gauche il tient un caducée, et la droite agite une palme verdoyante. (Métamorphoses, XI:11:2). Cette identification poussera jusqu’au syncrétisme avec la figure d’Hermanubis. Le culte, vivace, prend fin avec la christianisation et les vague de lois contre le paganisme et ses pratiques au IV VI. La figure d’Anubis se fixe sur Saint Christophe, sous sa forme cynocéphale, dès le V.

II. Fonctions

► Ses fonctions sont fondamentalement funéraires, juridiques mais aussi pastorales :

Il est le responsable de l’au-delà et lui et ses acolytes messagers sont les terribles gardiens des tombes et nécropoles. À l’origine il est la seule divinité que l’on faisait figurer à l’entrée des mastabas. Anubis était d’ailleurs fréquemment invoqué tant pour faire peser des malédictions que pour s’en préserver (d’une façon générale, il repousse les mauvais génies) mais aussi dans les opérations nécromantiques afin d’obtenir des informations des défunts. Réveillez-vous à la vie, observez votre avènement et exécutez la sentence contre celui qui vous a fait du mal ! dit Anubis à Osiris (Textes des sarcophages, 49). Anubis est aussi les gardien des mystères de la momification et assiste en cela les embaumeurs et les prêtres. Il est également le protecteur des âmes perdues et des personnes sans défense.

Essentiellement, cette entité est l’initiatrice aux mystères osiriaques de la mort et de la résurrection. Anubis possédant les arcanes contenus dans le coffre des secrets du rituel de l’embaumement, il domine le domaine de la transformation et le processus de la renaissance. Il connaît les portails secrets et les mystères de la Douât auxquels il est initié (Textes des sarcophages, 237, 241). En tant quel tel, il a la charge de mener l’âme des défunts (originellement cela se limitait au Pharaon seul), des portes de l’amenti {pays caché}, les protégeant des dangers et les assistant dans les énigmes, jusqu’à leur ultime transmutation en être de lumière de nature stellaire. Outre leur purification et la protection, Anubis est ainsi chargé de leur approvisionnement, de les nourrir de verbe créateur. S’identifiant à Anubis, le récitant dit : Je suis venu pour diriger le repas funéraire et apaiser ceux qui sont dans les chambres hautes ; je suis Anubis, celui qui entretient le lieu d’embaumement, qui a embaumé le dieu dans le lieu caché. / Je suis venu pour couvrir la corruption et m’occuper des embaumements de la momie et expurger la putréfaction après la mort. / Je suis venu muni de mon pouvoir magique, j’ai étanché ma soif avec, je suis possesseur des provisions. (Textes des sarcophages, 644)

Justicier, sa fonction juridique se révèle particulièrement lors de la pesée du cœur où il annonce et officie. De plus, en tant que fils aîné, il est celui qui offre des funérailles à Osiris.

Ses fonctions pastorales sont moins connues, mais il ne faut pas oublier qu’il est parfois fils d’Hésat. On trouve trace de ces fonctions dans les Textes des pyramides mais aussi à Kom Ombo, Dendérah ou Edfou.

III. Interprétations

► Pernety interprète Anubis en tant que symbole du mercure et estime que : Il y avait deux Mercures en Égypte, l’un surnommé Trismégiste, inventeur des hiéroglyphes des Dieux de l’Egypte, c’est-à-dire, des Dieux fabriqués par les hommes, & qui faisaient l’objet de l’Art Sacerdotal ; l’autre Mercure appelé Anubis, qui était un de ces Dieux, en vue desquels ces hiéroglyphes furent inventés. L’un & l’autre de ces Mercures furent donnés pour conseil à Isis ; Trismégiste pour gouverner extérieurement, & Anubis pour le gouvernement intérieur.. Il ajoute que Quant à la tête de chien qu’on donne à Anubis, nous avons vu que les égyptiens prenaient le chien pour symbole d’un Ministre d’Etat ; ce qui convient très bien au Mercure des Philosophes, puisque c’est lui qui conduit tout l’intérieure de l’œuvre. (Fables égyptiennes et grecques dévoilées, I:8). Il développe également dans le même chapitre, une herméneutique alchimique de la généalogie d’Anubis afin d’accorder ses différentes versions.

► Une interprétation de la signification de son nom(8), formés des lettres-mères 𓇋, 𓈖 et 𓊪, est donnée dans le Papyrus Jumilhac (VI:6-7) : Quant à ce nom d’Anubis, qu’il reçut de sa mère Isis, ce fut dit relativement au vent, à l’eau et au gebel (montagne). Quant à cet I, c’est le vent ; quant à cet N, c’est l’eau, quant au P, c’est le gebel. ce qui caractérise l’entité comme participant des trois mondes atmosphérique et céleste, aquatique et lunaire ainsi que terrestre.

Le canidé, gardien des morts

Ia. Dieu gardien

► Anubis est le dieu occupant la première place dans la préservation de la mémoire (ou âme) des occidentaux, i.e. de ceux qui ont péri, des morts et par définition des ancêtres. Il est ainsi le principal gardien des nécropoles, défiant les hommes osant troubler le repos des morts. Symboliquement il est le patron des embaumeurs, préparant les morts à naviguer au dessus de l’océan de l’oubli, sur la barque d’Osiris.

► Son apparence de canidé peut-être comprise comme étant une figuration du chien de garde, gardien des nécropoles, à l’image du cerbère grec gardien de l’Hadès. Ce choix iconographique est aussi renforcé par le caractère lunaire et nocturne (phase de mort) des canidés, en particulier des chacals, dont les égyptiens ont remarqué leur habitude à ensevelir les restes de leurs proies dans le but de les consommer ultérieurement. Ce phénomène suggère par correspondance que le mort et ses biens pouvaient éventuellement être déterrés sous certaines conditions. Une autre caractéristique des canidés est leur habitude à flairer les personnes, ce qui correspond parfaitement au latrator {aboyeur} (Ovide, Métamorphoses, IX ou Énéide, VIII:697), celui qui pèse le cœur des âmes.

Ib. Comparaison avec Sétanta

► Nous pouvons faire aussi un rapprochement avec l’anecdote présente dans la mythologie irlandaise racontant l’exploit du jeune Sétanta {Le Chemin}.

↳ Le père de ce dernier, Conchobar est invité à rejoindre le banquet du grand forgeron Culann. Fier de la force de son fils il propose à Sétanta de venir participer à la fête, mais arrivé au portes du domaine, le robuste chien du forgeron s’en prend férocement à l’enfant qui, se défendant vaillamment, fini par l’achever. Culann est effondré par la perte de son chien de guerre à la force d’une armée mais Sétanta se propose de le remplacer comme gardien jusqu’à ce qu’un nouveau chien aussi valeureux soit trouvé. Impressionné par son exploit, le druide mentor de l’enfant, Cathbad, renomme Sétanta Cú Chulainn {le chien/gardien de Culann}.

↪ Nous devinons ici la dimension initiatique qui apparaît par le changement de nom suite à l’accomplissement d’un haut fait face à un canidé. La conséquence de cet acte est un lien qui s’établit entre l’initié et le forgeron, celui-ci étant par définition un détenteur de toutes sortes de bien précieux. On peut alors tout à fait supposer que Cú Chulainn à pu bénéficier des richesses ainsi surtout qu’accéder aux secrets de fabrication du forgeron, il reçoit même le nom de celui-ci. Il est alors habilité à succéder Culann dans ses œuvres.
Le forgeron est l’ancêtre ou le mort qui attend patiemment l’homme valeureux qui lui succédera en venant à bout du gardien de la nécropole. Anubis, qui ici n’est pas un simple animal mais un dieu, n’attends pas qu’on le terrasse mais que l’on convainc. L’homme heureux est alors autorisé à récupérer toute les richesses et vertus de l’ancêtre.

II. Jugement post-mortem

► Ce passage initiatique peut-être symbolisé par la pesée du cœur dans la Salle des deux Maât (Ordre, Vérité), décrit dans le Sortir au Jour(9). Anubis est ici chargé d’appliquer méthodiquement un rituel afin de connaître la pureté/légèreté du cœur (i.e. le degré de vérité et du justesse du prétendant).

↪ La Salle des deux Maât, implique la notion d’une rencontre de deux entités, soit la Maât du prétendant vivant (symbolisé par son cœur, moteur de la vie) et la Maât de l’ancêtre (symbolisé par la plume, objet aérien et donc immatériel, désincarné). La balance n’indique ici pas tant qu’un équilibre entre les deux Maât, mais de leur parfaite adéquation qui sous-entend que les deux font un.

► Un passage du textes des sarcophages est particulièrement éloquent :

Salut à vous, tribunal des dieux qui aura à juger [Nom de la personne] que voici sur ce qu’il a dit étant ignorant, étant jeune, étant heureux, n’étant pas encore souffrant. […] Que l’Osiris [Nom de la personne] soit proclamé juste devant Geb, prince des dieux par ce juge qui le juge conformément à ce qu’il sait, après qu’il a comparu à la barre, sa plume sur sa tête, sa Maât à son front. Ses ennemis sont dans l’affliction car il a repris possession de tous ses biens, étant proclamé juste.

↪ Nous pouvons comprendre ici que la personne jugée, ou plutôt sondée par les dieux (flairée par Anubis), est un enfant, ou du moins un jeune homme, donc bien vivant. Et que son double "Osiris" est la mémoire ou âme de l’ancêtre mort auquel s’est identifié le prétendant sous les yeux de Geb, le dieu de la terre et de la mémoire du tout, celui qui sait tout. L’enfant ayant été initié avec succès, a maintenant la plume sur la tête, i.e. qu’il s’est approprié définitivement l’âme de l’ancêtre, qu’il a réuni les deux Maât. Il peut légitimement prendre les biens matériels présents dans la tombe correspondante : sa propre tombe antérieure.



1. En particulier à Cynopolis signale Strabon XVII:1,40 : Vient ensuite le nome Cynopolite avec la ville de Cynopolis. Les habitants de cette ville adorent Anubis, et attribuent aux chiens certains privilèges, notamment celui de recevoir la nourriture spéciale réservée aux animaux sacrés.

2. bs. Musée du Louvre : E 17110 Lien vers l’œuvre. trad. Fra. Jacques Vandier, 1961.

3. Cette forme guerrière sera prisée à l’époque romaine, Anubis apparaissant alors cuirassé et armé.

4. Dans d’autres versions, cette peau est celle d’Hésat.

5. Il existe une forme épiclèse : Anubis-Imiout.

6. bs. Musée britannique : EA10183,10 Lien vers l’œuvre

7. Qui absorbe dans le même temps Khentyamentiou.

8. Qui se perd dans le passé, aucune explication n’apparaissant satisfaisante.

9. Soit le livre qui permet de retrouver la vie/gloire.