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Personnalités collectives (XII)

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Raymond de Marseille | Astrologue 🞄 Français | XII  Entrée Data.Bnf

► Astrologue dont on sait peu de chose sinon qu’il fut actif à Marseille en 1141. Influencé par Albumasar et al-Zarqālī, il traduit les travaux des arabes notamment sur les tables astronomiques (Ad honorem et laudem nominis Dei…, 1141) et l’astrolabe (De compositionibus intrumentorum astronomicorum, Bnf Lat.10266 Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France). On lui attribue également d’une part un Liber judiciorum (qu’on trouve dans BNF lat.16208 Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France), quoique certains proposent de donner la paternité à Jean de Séville et d’autre part, de façon plus molle, un ouvrage d’alchimie le Theorica occultorum (ex. in Ms.El.q.18 bs. Bibliothèque universitaire et du land de Thuringe Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre attribué à un "Ramundus civis Masiliensis"), traduit par De Cues.

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Haydar Qutb ad-Dīn | Mystique 🞄 Turc | XII 1221

► Disciple de Ahmed Yasavi qui a fondé une tariqa qalandariyya dans le Khorassan. Les adeptes haydariyya pratiquent outre l’ascétisme, la consommation de cannabis.


🙟 1100   


🙟 1125   

Baqlī Rūzbehān | Mystique, Poète 🞄 Soufi 🞄 Iranien | 1128 1209  Entrée Data.Bnf

► Soufi chaféite important pour l’histoire de la mystique islamique iranienne, peu d’informations biographiques fiables sont cependant disponibles. Il expérimente ses premières extases dès trois ans et observe ses premières ascèses dès sept ans. Extatique, mettant l’emphase sur l’importance de l’amour, il est initié naqshbandiyya (Siddiqiyya à son époque) et est ainsi influencé par Hallaj, tout en rejetant le chiisme et le mutazilisme. Baqlī fonde une tariqa à Chiraz où, contrairement à bien des soufis, il s’investit dans la vie sociale de la ville, alors majoritairement sunnite. En effet, dans la seconde partie de sa vie, il mettra l’accent non plus sur l’amour mais sur la gnose ainsi que sur le rôle social et charismatique dont le saint doit s’investir. Son ordre se signalait par la pratique du jeûne, de la retraite et du dhikr. Il a rédigé, dans un style percutant, une cinquantaine d’ouvrages, la plupart en arabe, bien qu’il écrivit également en persan. Connu pour son Kashf al-asrâr {Le Dévoilement des secrets} (1189) qui combine autobiographie et visions. Sa tombe fut un lieu important de pèlerinage. 𝕍 En Islam iranien (III, pp. 9-146), 1972, Henry Corbin.

Bai Yuchan | Ésotériste 🞄 Taoïste 🞄 Chinois | ? 1134 1222

► Important patriarche de la secte 金丹派南宗 (Jindan pai nanzong) {Lignée méridionale de l’Élixir d’or}, essentiel pour le neidan en général et évidemment, l’École du Sud en particulier. Disciple de Chen Nan maître de la branche 清修派 (qingxiu pai) {cultivation pure} de cette même école. Peu de choses sont connues sur sa vie si ce n’est via des hagiographies lapidaires qui mentionnent son excentricité ainsi que son penchant artistique. Il est à l’origine d’un renouvellement de la liturgie au travers de nombreux rituels qu’il redéveloppe en puisant dans le chamanisme, l’interprétation néo-confucianiste du Yi-King et le chán. Il est également praticien des techniques magiques de la 大洞法籙 (dadong falu) {Grande caverne}, spécialement des exorcismes des 神霄雷法 (Shenxiao leifa) {Rites du céleste tonnerre divin} issus des rites tantriques (ils sont connus du taoïsme par le truchement du Tiantai), qu’il combinait avec la neidan. On lui attribue de nombreux poèmes et traités, son 玉樞經 (Yushu jing) {Livre du pivot de jade}, fondamental dans le taoïsme moderne, est une adaptation de la Perfection de sagesse du diamant coupeur. Il produit également des anthologies et commentaires notamment du Livre de la voie et de la vertu. 𝕍 A Daoist way of transcendence : Bai Yuchan’s inner alchemical thought and practice, Li Wang, 2004.


🙟 1150   

Roger de Hereford | Astrologue, Alchimiste 🞄 ? Anglais | m.XII 1198  Entrée Data.Bnf

► Ou "Roger Infans". Sa biographie est largement lacunaire, il est mentionné pour la première fois en 1176 et sans douté né au m.XII. Actif à l’École cathédrale de Hereford, connue pour son intérêt pour l’astrologie et proche d’Alexandre Neckam. Influencé par Raymond de Marseille et les auteurs arabes (au travers des traductions de Jean de Seville et Herman de Carinthie), il est connu pour son Judicial Astrology, qui, focalisé sur l’astrologie horaire (l’ouvrage contient vraisemblablement un horoscope d’Aliénor d’Aquitaine) est en outre, le premier texte astrologique d’Angleterre. Également auteur d’un Computus autour de la révision du calendrier et d’un Liber de quatuor partibus judiciorum astronomice manifestement prisé des pédagogues. Il a enfin notablement adapté les Tables de Tolède à la suite de Robert de Chester, en 1178 et sur le méridien de Hereford. On lui attribue également un De rebus metallicis et une glose sur Alphidius.


🙟 1175   

Shams (de Tabriz) | Poète 🞄 Soufi 🞄 Iranien | 1185 1247  Entrée Data.Bnf

► Sunnite chafiite, dernier derviche errant, maître de Rûmî, loué par ce dernier dans le Diwan-i Shams-i Tabrīzī (Divân de Shams de Tabriz). Sa biographie est mal connue. Parfois confondu l’imam ismaélien du même nom dans les traditions orales des nezāris. Ce dernier vivait clandestinement en Azerbaïdjan (souvent déguisé en brodeur ou en soufi) car il fut le seul fils survivant du dernier seigneur d’Alamut, tué par les mongols. Plusieurs traditions orales rapportent la rencontre merveilleuse entre Shams et Rumi (où Rumi se comporte comme un cuistre avec Shams mais est subjugué par un miracle où notamment, ses livres prennent subitement feu ou sont jetés dans l’eau puis retrouvés secs), leur entrevue durant 40 jours à Konya avant son départ pour Damas et on raconte encore également que Shams aurait été tué par des disciples de Rumi. On trouve sa tombe à Khoy (Iran, Azerbaïdjan occidental). Auteur d’un مقالات شمس تبريزي (Maqalat-e Shams-e Tabrizi) {Dits de Shams de Tabriz}, la tradition lui attribue en outre un corpus poétique dont les véritables auteurs sont inconnus.

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Thibaut de Langres | Théologien 🞄 Français | f.XII m.XIII  Entrée Data.Bnf

Magister séculier et chanoine cistercien de la Cathédrale de Langres. Nous intéresse pour son De quattuor modis quibus significationes numerorum aperiuntur (f.XII, 𝕍 Latin 14444 Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France bs. Bibliothèque Nationale de France, trad. fra. Traité sur le symbolisme des nombres) où, dans la lignée de Hugues de Saint-Victor et héritier de ses contemporains et coreligionnaires Odon de Morimond, Geoffroy d’Auxerre et Guillaume d’Auberive, il expose une somme relative aux lois afférentes au symbolisme des nombres. 𝕍 donc Le Symbolisme des nombres à l’époque romane in Cahiers de Civilisation Médiévale (4, 14 pp. 159-169), Guy Beaujouan, 1961. Lien vers le document sur Persée

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Joannes de Sacrobosco | Astrologue 🞄 Anglais | f.XII m.XIII  Entrée Data.Bnf Entrée Arlima

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► On sait peu de choses certaines sur sa vie. Né certainement en Angleterre et étudiant à Oxford, il arrive à la Sorbonne en 1221 et devient professeur.

► Principalement connu pour son De sphaera mundi (1230), ouvrage d’introduction et de synthèse à l’astronomie. Cet ouvrage est largement inspiré de l’Almageste, quoique incorporant vis à vis de ce dernier les avancées de l’astronomie arabe. Joannes est par ailleurs un des premiers à intégrer les avancées orientales à la science occidentale. L’influence de cet ouvrage fut prépondérant dans les facultés européennes durant la période pré-copernicienne et en tant quel tel, il fut le premier ouvrage d’astronomie imprimé, en 1472.

► Il est aussi connu pour son De Anni Ratione (1235), où il fait remarquer le décalage de dix jours du calendrier julien.

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Guillaume d’Auvergne | Théologien 🞄 Français | 1190 1249  Entrée Data.Bnf Entrée Arlima

► Montluisant prétend qu’il se serait intéressé à l’alchimie : il le suppose auteur du Portail du Jugement Dernier de Notre-Dame de Paris.

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Vincent (de Beauvais) | Théologien, Encyclopédiste 🞄 Dominicain 🞄 Français | 1190 1264  Entrée Data.Bnf Entrée Arlima

► Peu de choses sont connues sur le liborum helluo {dévoreur de livres}. Entré chez les dominicains vers 1220, il est lecteur à l’Abbaye de Royaumont. Chapelain et pour ainsi dire bibliothécaire de son mécène Saint Louis dès les environs de 1250, il est aussi le précepteur des enfants royaux et son conseiller. Par l’intermédiaire du soutien financier du roi, Vincent est l’auteur du fameux Speculum majus (1244, aussi Bibliotheca Mundi), plus importante production de la littérature des miroirs. L’œuvre encyclopédique et monumentale (sa taille de 80 livres, qu’il rédige durant 24 ans, reste impressionnante jusqu’au XVIII), aborde de façon systématique (il dispose même d'un index rudimentaire) et pédagogique l’essentiel des branches du savoir médiéval occidental d’alors et cela en trois parties : Speculum naturale (Théologie, physique, sciences naturelles…), Speculum doctrinale (Philosophie, poésie, mathématiques, médecine, jurisprudence…) et Speculum historiale où Vincent expose l’histoire depuis la création du monde. En outre, il indique ses sources, hiérarchise ces dernières et offre notablement une bonne place aux intellectuels gréco-romains (Aristote, Hippocrate, Cicéron…). Cette œuvre au succès considérable (la partie historique en particulier) fit l’objet d’adjonctions jusqu’à la renaissance : une partie morale est ajoutée au XIV par un auteur anonyme et du reste, l’œuvre est appréciée des humanistes italiens et fera l’objet d’une traduction française en 1328. Influence Chaucer. 𝕍 Vincent de Beauvais et l'histoire du Speculum Maius in Journal des savants (1-2 pp. 97-124), Monique Paulmier-Foucart & Serge Lusignan, 1990. Lien vers le document sur Persée