Claude Ptolémée🔗 horoscope 🔗 autorités
Le prince des astrologuesⁱ
Œuvre
Nom : Portrait de Ptolémée.
Auteur : Guillaume Chaudière
Date : 1584
Type : Estampe
Source : in Les Vrais pourtraits et vies des hommes illustres (André Thevet) bs. Bibliothèque publique de Boston
Œuvre
Nom : Ptolémée et Astronomie
Auteur : Gregor Reisch
Date : 1508
Type : Gravure sur papier
Source : in La Nouvelle perle philosophique bs. Bibliothèque Nationale de France et Académie de médecine de New York
Œuvre
Nom : Ptolemaeus Astrologus und Cosmographus
Auteur : Tobias Stimmer
Date : 1587
Type : Gravure sur papier
Source : Bibliothèque Wellcome
Œuvre
Nom : Ptolémée tenant une sphère armillaire
Auteur : Justus van Gent
Date : 1476
Type : Huile sur toile
Source : Musée du Louvre
⟴Données générales
Période | Lieu | |
---|---|---|
Général | II | Égypte |
Naissance | d.II | Province romaine d’Égypte |
Décès | 170–180 (? 78 ans) | Alexandrie, Égypte |
Cause | Inhumation | |
Domaine | Courant | Ordre |
---|---|---|
➧Astrologie፧ ➧Astronomie | ➧Conditionaliste ➧Hellénistique ➧Traditionnel |
Relations | Nom |
---|---|
Influence | |
Par | ➧Astrologie babylonienne ➧Astrologie grecque ➧Aristote ➧Hipparque de Nicée ➧Posidonios d’Apamée |
Sur | ➧Astrologie arabe ➧Astrologie occidentale ➧Astronomie occidentale pré-Corpernicienne ➧Albumasar ➧Firmicus Maternus ➧Hephestion de Thèbes ➧Hypatie d’Alexandrie ➧Jérôme Cardan ➧Johannes Kepler ➧Palchus de Smyrne ➧Paul d’Alexandrie ➧Qotb al-Din Chirazi ➧Rhétorius d’Egypte |
⟴Repères biographiques
I. Histoire
► On sait peu de choses sur Ptolémée. Son nom permet de déduire qu’il était un citoyen romain habitant en Égypte. On peut déduire encore qu’il exerçait sous Marc-Aurèle puisqu’il indique dans son Almageste, l’une de ses premières œuvres et la plus connue, les dates et lieu de ses observations : la première en 125 et la dernière en 141 et les commentateurs lui accordent une mort à 78 ans. Son œuvre est considérable et fait autorité sur l’astronomie occidentale jusqu’au De Revolutionibus de Copernic en 1543. Elle arrive pour sa quasi-totalité en occident par les traductions arabes du IX qui sont mises en latin par Crémone en 1175.
II. Pensée
◆ Il a rédigé des ouvrages ayant trait à l’astronomie (Almageste) et à l’astrologie፧(Tetrabiblos(1)), à la géographie(2) et de façon plus moindre, à la théorie de la musique (Harmoniques) et de l’optique. Circule en outre, un grand nombre de textes qui lui sont attribués dont le plus connu est le Centiloque, mais on trouve aussi des traités de talismanie.
◆ Son Almageste synthétise les connaissances d’alors sur la composition et les mécanismes du cosmos ainsi que les outils trigonométriques nécessaires pour prévoir les positions des planètes. Selon les connaissances de Ptolémée, la Terre est immobile au centre de l’univers et autour d’elle, à une distance considérable, gravite la sphère des étoiles fixes. La Terre est en outre enchâssée dans l’écliptique, plan qui se superpose de façon inclinée au premier. La sphère des étoiles fixes entraîne avec elle les planètes dans un sens l’écliptique imprime lui aussi un second mouvement aux planètes, plus lent et dans le sens inverse du précédent.
↳ Comme le fait justement remarquer Corbin dans son introduction au Vade-Mecum des fidèles d’amour de Sohravardi : Sans doute l’astronomie de Ptolémée est-elle de nos jours en désuétude. Mais l’ésotérique pour lequel elle n’était qu’un lieu de passage (de l’astronomie exotérique à l’angélologie ésotérique), reste indépendant des vicissitudes de l’histoire de l’astronomie
. La cosmographie de Ptolémée en tant qu’imago mundi a en effet été durablement le support de nombreuses pratiques et spéculations ésotériques.
III. Documents pertinents
◆ Grillot de Givry in Anthologie de l’occultisme dit que Claude Ptolémée, l’un des plus grands astronomes de l’antiquité, vécut au II° siècle, sans que l’on puisse préciser ni la date et le lieu de sa naissance, ni la date de sa mort. On présume qu’il a dû naître, soit à Péluse, soit plus probablement à Ptolémaïs d’Hermias, en Thébaïde. Ptolémée ayant fait la plupart de ses observations à Alexandrie, peut être rattaché à la célèbre école de cette ville, où sa mémoire demeura en grand honneur. Ses deux principaux ouvrages sont la Syntaxe Mathématique, que les Arabes ont appelée Almageste, et où il a large ment mis à contribution les observations d’Hipparque, et sa Géographie, qui est le plus vaste monument de ce genre que nous aient légué les anciens. Bien que l’astrologie soit une science fort ancienne, il est le premier qui nous en ait laissé un traité complet : le Tetrabiblos, ou Quadripartitum, dont le Centiloquium est un abrégé. C’est cet ouvrage qui a servi de base à tous les travaux des astrologues, depuis Julius Maternus Firmicus jusqu’à Morin. […]
⟴Œuvres choisies
- Tetrabible, II.
- attr. Centiloque, ? IX.
⟴Citations
Après il ne faut pas estimer, que toutes les choses arrivent aux hommes par une cause céleste, comme par un décret entièrement immuable et divin : et comme par une loi donnée en chaque chose qui sans qu’aucun obstacle y puisse contredire, impose une nécessité absolue. Car encore qu’il soit assuré, que par une certaine divine et éternelle loi, le mouvement du Ciel ait un ordre immuable ; il est constant toutefois, que les choses inférieures changent par un destin naturel et muable, bien qu’elles prennent du Ciel même les premières causes de leurs changements, lesquels leur arrivent après par quelque conséquence. De plus, il arrive beaucoup de choses aux hommes à raison de la constitution générale et non pas au sujet de la propre qualité de la nature d’un chacun.
Mais quant à ce que quelques-uns blâment cet art comme impossible, encore qu’ils se couvrent de quelques raisons, on pourra toutefois connaître en cette sorte combien elles sont vaines et frivoles. Premièrement, que les ignorants s’abusant en la grande et diverse considération nécessaire, il arrive que, s’ils prédisent quelque vérité, on estime que ce soit plutôt par rencontre fortuite que par art : mais il est injuste d’attribuer à la science les fautes qui naissent de l’imbécillité de ses professeurs. Outre cela, plusieurs, pour gagner de l’argent, vendent d’autres prédictions sous le nom et l’autorité de cet art, et en font accroire au peuple, prédisant beaucoup de choses qui ne sont point signifiées par les causes naturelles. La vanité desquels étant reconnue, fait que les plus avisés sont suspectés et condamnent les autres prédictions qui se tirent des causes physiques : Cela ne peut toutefois être sans injustice, non plus que si on rejetait la Philosophie, d’autant que quelques-uns feignants la savoir se rencontreraient imposteurs et méchants. Du reste, il est évident que ceux mêmes qui sont instruits dans les lettres, et qui avec autant de diligence que d’industrie s’employent en cette science, se trompent le plus souvent, non pour les raisons que j’ai ci-dessus alléguées, mais à cause de la nature de la chose et de la faiblesse de l’esprit humain qui ne peut atteindre à la grandeur d’un art si élevé. Car en premier lieu, toute doctrine qui traite de la qualité de la matière, et composée principalement de cette matière rassemblée de beaucoup et de diverses choses, consiste plutôt en conjectures qu’en une science certaine.
Je le sais, je suis mortel et ne vis qu’un jour. Mais quand j’aspire à rejoindre les astres dans leurs courses pressées d’un sens à l’autre du ciel, mes pieds ne touchent plus la terre, mais auprès de Zeus lui-même je me nourris du breuvage des dieux
1.⟴ Qui constitue la base de l’astrologie occidentale.
2.⟴ Œuvre traduite en arabe au IX mais connue de l’occident seulement au XV et dont Mercator s’inspira.
Version: 1.5
Maj : 07/10/2024