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Sun Wu Changqing
Sun Tzu

Données générales

PériodeLieu
Général-VIChine
Naissance-544Est de la Chine (Ancien état de Qi ou état de Wu)
Décès-496 (48 ans)
Cause
Inhumation

DomaineCourantOrdre
Stratégie militaire
Philosophie
Philosophie de la guerre

RelationsNom
Entourage
Fils? Sun Bin
Influence
ParPhilosophie chinoise
Stratèges postérieurs (stt. orientaux)

Repères biographiques

I. Histoire

► La vie de Sun Tzu reste auréolée de mystères, certains mêmes supposent que le personnage est légendaire. On attribue la paternité de l’Art de la guerre à Sun Bin, qui serait peut-être le fils de Sun Tzu mais par facilité, l’œuvre est attribuée à ce dernier.

II. Influence

◆ Hormis son influence certaine dans le domaine de la guerre, il possède toujours une influence dans la société actuelle : notamment dans les domaines de la psychologie, de la politique et de l’économie. Certains commentateurs interprètent cette œuvre dans un sens spirituel soit qu’ils l’incorporent par analogie à une dynamique directement spirituelle, soit qu’ils l’imbriquent dans leur pratique d’un art martial.

Œuvres choisies

Citations

Avant que de finir cet article, je dois vous prévenir contre cinq sortes de dangers, d’autant plus à redouter qu’ils paraissent moins à craindre, écueils funestes contre lesquels la prudence et la bravoure ont échoué plus d’une fois. […] une trop grande ardeur à affronter la mort […] une trop grande attention à conserver ses jours […] une colère précipitée […] un point d’honneur mal entendu […] une trop grande complaisance ou une compassion trop tendre pour le soldat […]
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales. Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par tes défaites.
Faire naître la force du sein même de la faiblesse, cela n’appartient qu’à ceux qui ont une puissance absolue et une autorité sans bornes (par le mot de puissance il ne faut pas entendre ici domination, mais cette faculté qui fait qu’on peut réduire en acte tout ce qu’on se propose). Savoir faire sortir le courage et la valeur du milieu de la poltronnerie et de la pusillanimité, c’est être héros soi-même, c’est être plus que héros, c’est être audessus des plus intrépides.
Il est d’une importance suprême dans la guerre d’attaquer la stratégie de l’ennemi. Celui qui excelle à résoudre les difficultés le fait avant qu’elles ne surviennent. Celui qui arrache le trophée avant que les craintes de son ennemi ne prennent forme excelle dans la conquête. Attaquez le plan de l’adversaire au moment où il naît. Puis rompez ses alliances.
Instruisez tellement vos troupes qu’elles puissent se trouver prêtes sans préparatifs, qu’elles trouvent de grands avantages là où elles n’en ont cherché aucun, que sans aucun ordre particulier de votre part, elles improvisent les dispositions à prendre, que sans défense expresse elles s’interdisent d’elles-mêmes tout ce qui est contre la discipline. […] Si les devins ou les astrologues de l’armée ont prédit le bonheur, tenez-vous-en à leur décision ; s’ils parlent avec obscurité, interprétez en bien ; s’ils hésitent, ou qu’ils ne disent pas des choses avantageuses, ne les écoutez pas, faites-les taire.
Toute campagne guerrière doit être réglée sur le semblant ; feignez le désordre, ne manquez jamais d’offrir un appât à l’ennemi pour le leurrer, simulez l’infériorité pour encourager son arrogance, sachez attiser son courroux pour mieux le plonger dans la confusion : sa convoitise le lancera sur vous pour s’y briser. Hâtez vos préparatifs lorsque vos adversaires se concentrent ; là où ils sont puissants, évitez-les.
Un général qui, pour combattre ses ennemis, sait employer le feu toujours à propos est un homme véritablement éclairé. Un général qui sait se servir de l’eau et de l’inondation pour la même fin est un excellent homme. Cependant, il ne faut employer l’eau qu’avec discrétion. Servez-vous-en, à la bonne heure ; mais que ce ne soit que pour gâter les chemins par où les ennemis pourraient s’échapper ou recevoir du secours.
Un habile général ne se trouve jamais réduit à de telles extrémités ; sans donner des batailles, il sait l’art d’humilier ses ennemis ; sans répandre une goutte de sang, sans tirer même l’épée, il vient à bout de prendre les villes ; sans mettre les pieds dans les royaumes étrangers, il trouve le moyen de les conquérir sans opérations prolongées ; et sans perdre un temps considérable à la tête de ses troupes, il procure une gloire immortelle au prince qu’il sert, il assure le bonheur de ses compatriotes, et fait que l’Univers lui est redevable du repos et de la paix : tel est le but auquel tous ceux qui commandent les armées doivent tendre sans cesse et sans jamais se décourager.