Mila Thöpaga🔗 horoscope 🔗 autorités
Mila-dorjee-gyaltshenⁱ, Jetsün Milarépaⁱ
Œuvre
Nom : Représentation de Milarépa
Auteur :
Date : d.XV
Type : Sculpture peinte
Source : Kumbum de Gyantsé
Document
Auteur : Michael SasoDate : 2012
Œuvre
Nom : Thangka Kagyupa retraçant la vie de Milarépa
Auteur :
Date : XVI
Type : Peinture sur toile
Source : Musée d’art du comté de Los Angeles
Œuvre
Nom : Milarepa et deux Tara entourés de héros, dieux et Bouddhas
Auteur :
Date : XIX
Type : Peinture sur toile
Source : Musée d’art Rubin
⟴Données générales
Période | Lieu | |
---|---|---|
Général | XI – XII | Chine (Tibet) |
Naissance | 1040 | Kya Ngatsa, Tibet |
Décès | 1123 (≈ 84 ans) | Chuwar, Tibet |
Cause | Inhumation | |
Empoisonnement |
Domaine | Courant | Ordre |
---|---|---|
➧Yoga ➧Poésie | Vajrayana | Kagyüpa 🎓 |
Relations | Nom |
---|---|
Influence | |
Maître | Marpa Lotsawa |
Disciple | ➧Gampopa ➧Rechung Dorjé Drakpa |
⟴Repères biographiques
I. Histoire
► Milarépa est né au Tibet occidental, dans une famille de riches propriétaires terriens. Sa mère tomba miraculeusement enceinte à un âge avancé et alors que son père était loin du domicile(1). Mais il perdit tout à 7 ans lorsque son oncle hérita de ses biens à la mort de son père, ce dernier refusant de lui restituer son héritage et le maltraitant lui et sa mère. Sa mère l’envoya donc obtenir l’art du mthu {sorcellerie}, il finit par trouver un maître bön qui durant sept ans, le rendit maître en cet exercice. Il usa ainsi de magie noire afin de se venger en faisant s’écrouler sur eux leur maison durant le mariage de leur fils, tuant une trentaine de personnes. Il provoqua ensuite un orage de grêle qui détruisit les champs du village afin de punir ceux qui ne les avaient pas aidé lorsqu’ils avaient faim. L’orage tua dans le même temps plusieurs animaux innocents, ce qui le fit prendre conscience des conséquences de ses actes.
► Désirant se repentir et sur les conseils de son maître, il alla trouver de nombreux lamas mais qui ne purent l’aider, à cause de ses dispositions karmiques spécifiques. Röngtön alors maître nyingmapa dzogchen, le dirigea vers Marpa dont il suivit les enseignements à partir de ses 38 ans. Il le mit à l’épreuve afin de vérifier ses aptitudes et d’épuiser son mauvais karma durant 6 ans. Devant ces épreuves invraisemblables, douloureuses physiquement et psychologiquement, Milarépa fit preuve d’une grande obéissance et d’une endurante détermination mais qui le poussèrent jusqu’à penser au suicide. Marpa consentit alors à lui transmettre le grand sceau (mahāmudrā) de Tilopa et les six yogas de Nāropā (na-ro’i-chos-drug), en particulier le toumo. Il vécu ensuite neuf ans en ermite dans l’Himalaya et il réussit à atteindre l’éveil à force d’épreuves, il prit ensuite quelques disciples dont Gampopa. Son ascèse exemplaire abouti au travers de son disciple, la formation des kagyupas. Il meut peut-être empoisonné par un lama jaloux.
II. Influence
■ Grand ascète, il est le plus célèbre des saints tibétains. Sa biographie romanesque, montrant le chemin vers l’དང་པོའི་སངས་རྒྱས། (adibouddha) {bouddha primordial} en une vie, ses satires, son affection pour la nature, ainsi que ses chants(2) qu’il utilisait pour transmettre ses connaissances et ses rêves sont encore aujourd’hui une des sources d’inspiration du vajrayana tout entier. Il aurait vécu durant de nombreuses années de méditation, vêtu d’un vêtement de coton offert par sa cousine et se nourrissant d’orties sauvages, son corps prenant une teinte verdâtre.
⟴Œuvres choisies
- attr. Les Cent mille chants, .
⟴Citations
Au début, rien ne vient / Au milieu, rien ne reste / À la fin, rien ne s’en va.
Je suis Milarépa, le meilleur des yogis. / Je suis celui qui pourchasse le visage des apparences, / Celui qui accueille tous les souhaits. / Je suis un yogi sans opinions, / Celui qui ne s’empresse jamais, quoi qu’il advienne. / Je suis le renonçant sans vivres, / Le mendiant sans possessions, / Le vagabond nu. / Je suis celui qui a vaincu toutes les pratiques, / Je demeure ici mais n’y réside pas, / Je suis un Fou, heureux de la mort, / Je ne possède rien, je n’ai besoin de rien.
L’organisme humain, tel un vase, / Détient spontanément en lui le Corps Divin.
Il ne suffit pas à l’homme affamé de comprendre la nourriture, il lui faut manger!
1.⟴ D’où son nom civil "Thöpaga" signifiant "heureux de l’apprendre".
2.⟴ Collectionnés longtemps après sa mort.
Version: 1.5
Maj : 07/10/2024