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Lumen in Coelo
Marcel Jollet

VERS LA SYNTHÈSE SOCIALE ET LA RESTITUTION CATHOLIQUE

À Grand-Orient de propulsion Satanique
et à Grand-Occident d’impulsion Luciférienne
Médiation d’intuition divine
Au Pan dragonisme (1) oriental et
Au Pan Germanisme (2) occidental
Le Panthéisme Gaélo-Celtique d’Election Suprême
À Ventre-Rouge, franc-maçon, et à jésuite de Lourdes
Poitevin conscient et libre
En conservation de la puissance de la Croix

Un temple est un hommage à l’inconnu ; plus la pensée s’élargit, plus l’inconnu diminue, plus les temples s’écroulent. (Guy de Maupassant.)


Les hommes d’action au feu de la rampe ne sont que des marionnettes dont les hommes de pensée dans l’ombre des coulisses tiennent les ficelles. Et celui-là seul a le droit de dire qu’il conduit l’évolution sociale (cum Deo populorum gesta ducit), lequel a su pressentir les événements, ces témoins muets mais non moins sincères au service des décisions providentielles, en accompagnant leurs manifestations successives par des témoignages de correspondance autorisée en temps et lieu prescrits et qui peut expliquer leur raison d’être en leur ordonnée mathématique. (Note évocatrice de l’écrivain. Poitiers, Hôtel du Palais, 14 mars 1895.)

Plus une parole ressemble à une pensée, une pensée à une âme et une âme à Dieu, et plus cela est beau.

Ainsi nous parle Joubert.

Donc puisque Dieu créa l’homme à son image et que la nature trahit partout les principes de la création pour faire de grandes choses, l’homme ne doit pas paraître. (Note de l’écrivain, Carnoules, Var, 21 octobre 1897.)

Et l’homme vraiment digne de ce nom doit être médiateur entre le passé et l’avenir par l’arbitrage autorisé du présent et enseigner que chacun ici-bas doit être fonction de ses ancêtres et de ses descendants.

Car l’humanité se compose de morts et de vivants, et les vivants portent témoignage de la terre au ciel pour les morts, et les morts portent témoignage du ciel à la terre pour les vivants, en fonction de l’arbitrage divin.

Et il y aura encore des morts et des vivants tant que n’auront point été encore unifiés les pouvoirs d’en bas et les puissances d’en haut.

Car nul ne saurait arbitrer la sphère où il évolue.

Et si vous ne faites pas la première mort, dit Jésus, vous n’aurez pas la vie éternelle.

Mort par la vie, vie par la mort, telle est l’oscillation inévitable, le tic-tac constant de l’horloge éternelle, le double battement du cœur de l’univers que représente symboliquement le Sacré-Cœur de Jésus, et dont notre pays conserve au sens le plus divinement restitutionnel la réserve secrète. Et le rythme reste le même, l’oscillation reste identique dans tous les temps et dans tous les lieux.

C’est le pendule vital de l’humanité, nombre 3 de l’Isis-Uranie, dans le tarot égyptien, nombre de la Maïa antique qui semble dire : Je suis tout ce qui est, tout ce qui sera, et nul mortel, jusqu’à présent n’a su soulever mon voile.

Cependant, si on approfondit l’étude de l’hypno-magnétisme, voici la constatation qu’on sera conduit à faire et la déduction correspondante, aussi bien que l’induction complémentaire.

Un être hypnomagnétisé ne sent pas ou n’a pas l’air, tout au moins, de sentir la douleur, tant que cet état se prolonge ; un être inconscient d’un travail, si on lui fait faire ce travail, ne sentira donc pas l’effort qu’on lui fait accomplir, et ce travail se trouvera fait par ceux qui auront été remplacés et subrogés dans cette mission, puisque, seuls, ils auront, par impression réflexe, le sentiment vrai de l’effort accompli pour eux, en dehors d’eux, mais à leur plus immédiat bénéfice.

Il faut bien se rendre compte, toutefois, que disposer ainsi de la volonté de certains êtres, c’est les soumettre, en quelque sorte, à une impression un peu vague du vide ; mais on comprendra aisément aussi, que lorsque l’explication lui aura été donnée, l’être pour lequel on en aura fait travailler d’autres en recueillera le plus immédiat bénéfice, puisque, quoique à son insu, une force extérieure aura travaillé pour lui.

Le baptême dont on comprend si imparfaitement le signe, nous efface la tache originelle, nous fait chrétiens, enfants de Dieu et de l’Eglise.

Il nous imprime, par cela même, au moment de notre naissance, le sceau de notre destinée en nous consacrant élément d’un ensemble qui doit concourir a la réalisation de l’harmonie, dont nous ne pouvons avoir conception que par le reflet que nous portons en nous-mêmes.

Ancillœ sumus Domini.

Or, il faut bien l’admettre : au sens le plus précis de la loi divine, le miroir le plus fidèle de l’homme, c’est la femme, puisque, par son union de corps et d’âme, le couple humain porte témoignage au Créateur, en la contemplation de la nature, par la perpétuation de l’espèce, et cette action, pour être consciente, doit toujours être solidaire de la loi d’amour.

C’est donc dans la conduite de la femme, que l’homme doit rechercher l’enseignement moral de ses actions ; reste à lui le soin de savoir choisir un miroir fidèle. Car il ne faut pas se le dissimuler, la femme est toujours la grande meneuse, et nulle intrigue d’aucune sorte ne saurait se produire sans le concours de la femme, grande inventrice du genre humain. Mais ce concours, il faut savoir l’utiliser, il faut bien prendre garde de ne pas le laisser craquer entre ses mains. Pour faire de la femme un levier puissant, il faut la faire sienne par une disponibilité sympathique, au sens moral, physique et intellectuel, mais il faut la tenir d’autant plus éloignée de soi, qu’on veut obtenir d’elle plus de force.

La nature nous apprend que nulle force ne saurait se produire sans compression. C’est là le principe de pénétration et de balistique ; un arc ne saurait réaliser sa force de projection que par la compression de ses deux branches, sous la tension de la corde sous-tendante, corda, sous la compression du cœur, cor, cordis.

C’est le principe de balistique, de pénétration, de conquête et de génération ; c’est le principe d’éclosion, de croissance, de développement, d’épanouissement de toute vitalité végétale, minérale, animale ; c’est le principe d’épanouissement de l’être humain, des nations, et de toute la vie sociale.

On conçoit donc qu’un être de vocation consciente peut évoquer et attirer autour de lui les puissances occultes qui peuvent peser depuis des siècles sur une humanité inconsciente, pour que la Grande Ame Humaine puisse ainsi se réaliser virtuellement.

En se soumettant à cette épreuve, l’être de vocation consciente et bénévole devient un ELU, et il comprend parfaitement qu’il allège d’autant toute cette humanité inconsciente.

Ce qu’on a commencé à préparer de près, on l’achève de loin, parce que dans l’occulte les extrêmes se touchent toujours. C’est ainsi que la ligne courbe devient l’unique et plus court chemin d’un point à un autre, car en réalité il n’y a pas de ligne droite, la ligne droite n’étant que la plus courte des lignes courbes.

Voilà pourquoi Babel s’est écroulée et s’écroulera toujours, en tant que geste attentatoire à la majesté divine.

L’arc le plus puissant est celui qui, au repos, coïncide avec sa corde sous-tendante, qui coïncide au cœur.

C’est ce que paraissait sentir assez nettement le docteur Légué dans son article l’Incertitude de la mort (Journal, 26 mars 1900).

Etre conscient, c’est reconnaître sa raison d’être, et, sachons-le bien, nous avons tous en ce monde notre raison d’être, puisque tous, en conscience, ou en inconscience du mobile de nos actes, nous restons les éléments constitutifs « d’un tout dont l’ensemble concourt à la réalisation de l’harmonie ».

(Note de l’écrivain, fin mars 1900, Cannes, hôtel du Gourmet et Commerce.)

Pénétration bien complète de la puissance réversible des témoignages, au sens universel ; c’est en ce principe que consiste la condition absolue du progrès, de la marche en avant, de la conquête de l’avenir, ainsi que nous venons de l’expliquer.

Mais à cette grande conquête de l’avenir, l’homme ne saurait parvenir que par l’Evocation, ex-vocatio.

L’évocation est une exaltation directe : exaltavit spiritus meus, de la pensée de l’être qui se sent élu, vers la pensée divine de Suréminence en un élan d’âme aussi personnel qu’impersonnel à la fois, appuyé sur le ressort immuable des lois de la nature.

L’Evocation parvient alors directement à Dieu, qui répond à son apôtre en lui assurant son autorité d’élection ₐ/\ᵇ꜀, ligne brisée a, b, c.

L’évocateur, tout en s’exaltant lui-même en un élan de reconnaissance intime : ’magnificat anima mea, porte témoignage ici-bas en contingence complémentaire qu’il a sentie lui être très directement indiquée, par le lieu, le nom, le nombre, en temps d’opportunité voulue ; il trace ainsi la base ac du triangle abc, lequel se trouve ainsi définitivement formé.

Bien souvent, la contingence humaine appelée à collaboration demeure inconsciente de son acte, ainsi que nous l’avons expliqué plus haut. L’écho n’en parvient pas moins directement à destination, et Dieu, s’il a exaucé la prière, répond à son élu en secret en lui concédant, à lui ou à ses subrogés, le droit de médiation (3).

C’est la médiane bm du triangle abc.

C’est bien, on le voit, une sorte d’opération trigonométrique que l’on effectue ainsi.

C’est ce que nous appelons la trigonométrie de l’Astral, qui doit être appuyée sur le principe de l’Algèbre Sociale.

C’est par la concordance d’action de ces deux méthodes qu’il est permis de déterminer le point céleste d’une nouvelle étoile, disparue depuis longtemps, qui fut ressentie par nous le 3 janvier 1905, dans l’ombre du bureau de poste de Jaulnay, en même temps qu’elle était perçue à l’œil nu par un de nos amis de cette localité, et découverte et annoncée à l’observatoire de Nice par l’astronome Jiacobini, sous la direction du général Bassot.

Cette étoile dont la place dans l’Astral a été déterminée par un travail d’investigations complémentaires dans le royaume des puissances métaphysiques et dans le domaine des pouvoirs physiques, doit porter le nom d’


ÉTOILE DE PRÉDESTINATION


C’est donc bien une sorte d’opération trigonométrique qu’il a fallu faire. C’est ainsi que l’elu doit conserver son rôle de correspondance avec le Ciel, en portant témoignage immédiat par la personne, la fonction, le lieu, le nombre, pour se réserver l’aide de l’arbitrage divin dans l’ordonnée mathématique des faits dans le temps prescrit dans la loi des nombres.

Ainsi s’acquiert-il le droit de proclamer l’avènement de la Conquête Géniale, celle de la conscience et de la liberté.

La méthode à appliquer est alors celle des contrastes d’harmonies : Matérialiser l’esprit, spiritualiser la matière, au sens d’autorité providentielle, telle est le moyen révélé par Jésus lui-même de pressentir les masses, de les intéresser, de les enseigner, de les discipliner, de les affirmer, de les confirmer, de les coordoner, de les harmoniser, pour les assomptionner ensuite, en conscience raffermie du Grand Principe d’Élection, par un élan univoque de l’âme universelle, à la conquête divinement autorisée de la raison, de la morale, de la conscience et de la liberté (4).

Pour cela, il faut, à l’imitation de Jésus de Nazareth lui-même, se mettre en unité d’action avec la Providence, en divinisant dans son expression la plus générale le culte de la famille ; car ce haut culte du souvenir familial, c’est là l’hommage le plus beau que les descendants puissent rendre à la mémoire de l’Ancêtre, nombre de Noé, 64. Correspondance avec le ciel dans l’accord, 64 = 6 + 4=10 le marin.

Un autel, un culte et un Dieu, et tu seras sauvé. Je mettrai mon arc dans la nuée, et il sera signe de mon alliance avec la terre.

Mais l’ancêtre, c’est celui qui nomme, le nouvel Adam, le fils de l’Homme, nombre 9 dans notre restitution de la Croix, 9 le nombre d’Adam, l’ins-tructeur, le Verbe par la culture de la raison.

Et Dieu fit venir les animaux devant Adam, afin qu’il vît comment il les nommerait et que le nom qu’Adam donnerait à tout animal fût son nom. (Genèse, 11, 19.)

L’ancêtre c’est donc bien le nom ; la grande instruction c’est donc bien la science de philologie.

Les évolutions humaines ne sont que fluctuation entre les invites de deux sacerdoces opposés. La faculté qui est laissée à chacun de nous de pouvoir nous prononcer pour l’un ou l’autre maître constitue la réserve de notre libre arbitre. C’est en cette conception que se dégage la vérité de ce grave aphorisme : Iu medio stat virtus.

Deus irridebit illis, est-il écrit dans le livre de la Sagesse un éclat de rire de Dieu, et les complots des démons s’écroulent,

Il se produit de tous temps, en effet, à des intervalles prescrits, des alternances de haute pression, dont nous subissons fatalement le contre-coup, bien souvent sans en comprendre les causes latentes, et les effets s’en répercutent douloureusement dans tout l’organisme de notre économie intellectuelle et matérielle.

C’est que la plupart des événements sont le résultat de causes que nous ne voyons pas.

Nous traversons précisément à notre époque une de ces phases inquiétantes, et c’est à notre risque le plus immédiat.

De temps à autre, surgissent de par le monde de ces puissants édicteurs aux idées bien souvent divergentes, dont la portée reçoit toujours une limite d’action.

Car de même que, dans un duel, il est choisi un arbitre pour arrêter le vainqueur, quand un des adversaires paraît suffisamment atteint pour la satisfaction de l’honneur conventionnel, de même, dans la lutte constante entre les deux influences adverses, surgit, de par les décrets immuables de la Suréminence, un médiateur dont la mission suprême est de tout replacer au plan d’égalité.

Nous souffrons, en attendant, de cette haute pression néfaste, mais de même que le gaz doit être comprimé pour réaliser son maximum de tension, de même notre génie national, enserré dans des entraves temporaires, bientôt se redressera radieux et triomphant.

En nous aidant de la documentation séculaire et de l’enseignement de la tradition historique, en nous inspirant plus encore des leçons constantes de la nature que Roger Bacon appelait si justement la Grande Maîtresse Enseignante, nous chercherons à faire comprendre que rien ne s’y fait sans la permission de Dieu, et que Bien et Mal, au sens de la conception humaine, sont les deux termes complémentaires de l’Harmonie dont le principe résulte de la concordance d’état de l’Intériorisation et de l’Extériorisation rapportée à la condition de Médiation, qui ne peut puiser son autorité d’action que dans l’établissement péremptoire du droit légitime d’Election, mais que toujours Dieu s’appuie sur une sélection humaine et surtout sur la femme qu’il a sélectée de l’homme.

De même qu’il y avait dans l’Éden quatre personnes :
Dieu      Homme      Femme      Serpent

de même, nul fait social ne saurait s’accomplir sans l’accord de tonalité respective et complémentaire entre les quatre notes distinctives de l’accord :

Do              Mi              Sol              Do
Révélation Témoignage Vulgarisation Sanction

Les deux termes moyens appartiennent à l’humanité, les deux termes extrêmes appartiennent à la divinité, et la divinité approuve et sanctionne par l’accomplissement des faits sociaux.

C’est donc dans les concordances des invites qu’elle sent lui être faites, dont elle a porté témoignage de conception intime, puis de vulgarisation en temps et lieu prescrits, c’est dans cette concordance, disons-nous, avec les événements eux-mêmes que l’humanité peut discerner les voies directionnelles d’en Haut.

Mais il faut avoir conviction bien nette qu’il existe toujours deux normes contractuellement complémentaires.

Et de même que l’Electricité positive, Electricité mâle, reste improductive sans la réaction de l’Electricité négative, Electricité femelle, de même la franc-maçonnerie est sans force sans la contrepartie du catholicisme romain, et le catholicisme romain reste lettre morte sans l’oppression de la franc-maçonnerie en fonction de sacerdoce inconscient en la personne du pape rouge en opposition du pape blanc à Rome (5).

De l’arbitrage des deux cultes fondés en un seul, le Sionisme procédera la faculté de réintégration des douze tribus d’Israël en Palestine. De la fusion du pape rouge et du pape blanc sortira un pape vert, pape de médiation ; de cet accord contractuel naîtront les orientations nationales et internationales et l’harmonie mondiale… car franc-maçonnerie, au sens baptismal, signifie construction de franchise, aussi sa fonction s’exerce-t-elle au sens du retournement de sa dénomination apocalyptique(6).

Telle est au sens d’instruction restitutive de la trigonométrie de l’astral, ainsi que nous l’avons indiqué, la puissance philologique du nom, consacrée par le premier sacrement chrétien, le baptême, reprise au plan d’appellation adamique, qui vient se déterminer fonctionnellement en le septième et dernier sacrement, le mariage, signe d’échange et de mutualité au sens animique et organique.

On voit que, dans notre méthode, nous nous sommes attachés surtout à appliquer le principe : Argumentum contra argumentum, qui doit être le grand mode de stratégie de l’avocat, retourner l’argument d’un adversaire contre lui-même, faire d’une arme tout d’abord offensive contre nous une arme défensive ensuite pour nous et offensive contre notre adversaire.

Donc, par extension de principe, si nous parvenons à démontrer l’association effective exercée dans un même but par deux éléments réputés jusqu’à présent en fonction d’antagonisme direct et à prouver que ces deux éléments produisent au contraire deux fonctions complémentaires, nous aurons donc bien montré que les deux influences correspondantes, sous la direction secrète d’une prédestination incomprise concourent bien vers le même but, au sens de la réalisation harmonique.

Cette affirmation nous transporte en plein terrain d’actualité et nous mot en forme d’explication et d’arbitrage relativement à la grave question des conflits Balkaniques.

Il importe de bien mettre en relief le heurt d’une part, des quatre nations confédérées et alliées autour de la Croix, Bulgarie, Serbie, Grèce, Monténégro, 4 nombre de Japhet et nombre de la Croix et d’autre part, de la grande nation de culte Islamique.

Et comme tout s’opère par contrepartie et au sens de la puissance de dénomination double et catholique, il importe de remarquer que le Sultan et Kalife actuel porte le nom de Mahomet V, V nombre d’enseignement, nombre soumis au pied de la Croix dans notre tableau de restitution professionnelle, (voir Initiation, septembre 1900), et Mahomet nom du prophète fondateur du culte d’Islam et nom du Sultan qui prit Constantinople en 1453, Mahomet II.

Il importe de remarquer aussi qu’il figure dans la croisade ennemie un prince d’origine française qui rappelle par son nom et par son action elle-même le roi catholique Ferdinand d’Aragon qui fit découvrir en 1492 l’Amérique par Christophe Colomb, marquant bien ainsi la haute prédestination du Christianisme qui, perdant une possession en Orient en reprenait une autre en Occident peu de temps après.

Nous avons donc, en 14.53 : Mahomet II Ferdinand d’Aragon.
Nous avons donc, en 1912 : Mahomet V Ferdinand de Bulgarie.

Mais, en poursuivant notre raisonnement, nous dirons : Les ennemis en présence, musulmans et chrétiens orthodoxes, seraient-ils donc de fonction complémentaire sans le savoir ?

Oui ! dirons-nous hardiment, et les témoignages au sens d’évocation ayant été portés catholiquement, κατα νοογ selon le tout, et κατα θελιχον, selon le positif, en nom, lieu et temps prescrits, la sanction providentielle est venue s’affirmer pour l’accomplissement du fait social.

Car, n’avons-nous pas déjà montré qu’au sens de restitution figurative de la francisque (✞), la croix et les croissants sont d’action complémentaire.

(Fluctuat foederis arca mergitur)

Et en ce sens, en considérant les faits d’actualité, les conflits balkaniques ne sont-ils pas, à l’exemple du conflit russo-japonais, en action directement complémentaire d’instrumentation préparatoire du ralliement du Croissant occidental à la Croix du Calvaire en évocation de l’apparition de la Croix lumineuse de Constantin. « In hoc signo vinces. »

Apparition dont la contrepartie vint, comme une invite directe à quelque disponibilité bénévole de rechercher la solution finale, s’affirmer le 17 décembre 1826, en la figuration de la Croix lumineuse de Migné les Lourdines, aux portes mêmes de la vieille capitale du Poitou, où se heurtèrent les Gaulois de Lemoire (Pictavi) et les légions de César, les Wisigoths d’Alaric et les Francs de Clovis, les cavaliers d’Abdérame et les guerriers de Charles Martel, les chevaliers de Jean le Bon, et les archers du Prince Noir, les protestants de Coligny et les catholiques de Guise, et où étaient venus en quelque sorte se faire confirmer dans leur mission Charles VII et son porte-oriflamme Jeanne d’Arc. (Thèse déjà présentée dans notre étude parue dans l’Initiation août, septembre, octobre 1900 (7).)

On trouve dans toutes ces considérations l’explication secrète du mouvement de l’Italie sur la Tripolitaine et de l’action complémentaire des chefs confédérés commencée par le représentant de valeur mineure, le roi Nicolas de Monténégro, nom où se retrouve la dénomination du fameux continent noir, le continent de l’occulte, couleur d’où sort aussi le chef du Catholicisme romain.

Et c’est aussi, en raison même des exigences de la grande loi de trahison, thèse présentée par nous dans l’Initiation août, septembre, octobre 1900, qu’il a fallu en fonction complémentaire des confédérations germaniques, luthériennes, protestantes, l’action des confédérations balkaniques de religion orthodoxe, en dissidence du culte romain.

Ainsi s’affirme de tous temps la grande loi de médiation providentielle, venant donner la raison d’être et le motif d’autorité d’une conférence tenue à Londres dans la capitale du peuple détenteur de l’autre clef de la mer médiatrice, la mer Méditerranée.

Ainsi se prépare l’avènement du Sionisme, la possibilité de réintégration des douze tribus d’Israël en Palestine et la Restitution de Catholicité Universelle.

De cruci ad Crucem : Armes de Pie IX
Lumen in cœlo : Armes de Léon XIII
Ignis ardens : Armes de Pie X

Telle doit flamboyer cette auréole de gloire toute lumineuse qui, à l’exemple de la transfiguration de son chef céleste, doit illuminer l’image resplendissante de l’Eglise militante et triomphante d’ici-bas, à laquelle est promise, par l’action radieuse de ses sept sélectionnées de la Croix, en fonction de leur quintuple mode de conquête, ainsi que nous l’avons expliqué, participation transsubstantiatrice.
À l’arbre de vie qui est au milieu du Paradis de Dieu.
À la Couronne de vie ;
À la manne cachée et au caillou blanc sur lequel est inscrit un nom nouveau, que personne ne connaît que celui qui le reçoit ;
Aux rayons de l’Etoile du matin ;
Au port des vêtements blancs et à l’inscription éternelle de son nom au livre de vie ;
À une colonne dans le temple de Dieu ;
À une place auprès du Verbe de Dieu sur son trône. Et où il est assis à la droite de Dieu.

Ainsi doit s’affirmer, par le signe d’hérédité imprescriptible, au sens spirituel et temporel des œuvres de chacun de ses chefs, le reflet tout-puissant de ce magnétisme divin, consolateur eucharistique de cette Eglise catholique, qui, en leur restituant la conscience de leurs actes, doit triompher bientôt de ses persécuteurs.


C’est ainsi, par la Croix, conjurant le destin,
Que nous rendrons la Foi dans son culte divin !


Telle est, comme nous l’avons expliqué, la puissance magnétique du symbole cultuel, qui, de même qu’elle inspira, il y a quelques années, un élan de divination à M. Moïse Weil, grand rabbin d’Alger, à propos du retour nécessaire à l’étude assidue de la testamentation biblique, inspira, au mois de mai 1905, à M. Emile Combes, le grand dispositeur, ces paroles, si profondément inconscientes, mais si sincèrement significatives :

Le Grand persécuteur, porte-étendard, aujourd’hui, des antiproportionnalistes s’écrie : Qui sait, qui pourra dire si, dans un avenir relativement prochain, nous, les ennemis, nous, les persécuteurs, nous les suppôts de Satan, nous les Séparatistes, nous n’aurons pas, et à notre insu, notre part aux bénédictions de ce clergé que nous avons tant combattu ?

Il est aisé de comprendre, d’après cette exclamation, que, lié par des engagements occultes vis-à-vis d’une Société secrète, cet homme a senti, sans pouvoir se l’expliquer, toutefois, une contrainte fatidique à laquelle il était obligé d’obéir.

Cette contrainte, c’était la grande loi de trahison, la grande loi de séparation et de décomposition, étape nécessaire pour aboutir à la réparation et à la recomposition.

Cet homme, mais sans pouvoir expliquer en vertu de quel principe, car il avait imprudemment aliéné son libre arbitre, comme toute personne affiliée à une Société secrète quelle qu’elle soit, avait obéi, à son insu, à la grande loi de disposition, fonction nécessaire, pour arriver à l’unification et à la réalisation de l’Unité.

Mais il ne faut pas oublier que l’on ne déplace jamais que ce qu’on replace.

En bannissant donc ces Congrégations, qui, au sens dénominatif de catholicité, étaient bien destinées à amasser, selon l’expression cum agregare, les exécuteurs ne les ont-ils pas précisément placées en la forme requise pour que leur parole, venant du dehors, puisse éclairer et porter lumière, de même que le soleil et les autres astres éloignés de la terre, sont eux-mêmes en forme propice pour lui distribuer la clarté de leurs rayons.

De même que les Juifs, en mettant Jésus en croix, l’ont placé, à leur insu, en forme d’ascension céleste, de même les bannisseurs, en dématérialisant et en expulsant les congrégations religieuses, les ont placées en condition voulue pour pouvoir envoyer leur enseignement de réelle catholicité, opération préparatoire de leur retour autorisé.


Errare enim humanum est, sed perseverare diabolicum. Et si omnia disposita fuerunt in pondere, numero et mensura, omnia quoque debent esse resposita in unico piano, et odie sicut olim et semper, ubique numerorum lege mundi reguntur ad universam concordiam.
Gloria ergo in excelsis Deo et pax inter nos in terra.


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Notes de Marcel Jollet

1. Allusion à la Grande Société secrète Chinoise de l’Etang du Dragon de Lahssa, fondée en 1734, par cinq moines Bouddhistes du couvent de Schao Lin, société érigée en esprit de domination universel et après l’anéantissement préalable de toute la civilisation occidentale (révolte des Boxers, assasinat simulé des ambassadeurs européens guerre Sino-j3ponaise, guerre Russo-Japonaise, massacres de Russie, tension insolite de l’ambition Allemande, arbitrages internationaux, troubles en France et en Angleterre, invasion chez nous des fumeries d’opium,etc.), et qui a fait feu de ses dernières cartouches dans la récente révolution Chinoise par les soulèvements des régions Thibétaines, ce qui nous a affranchis nous-mêmes d’une révolution redoutée.
Deux dragons se disputent une perle
Renversez Tsing. rétablissez Ming.
Mais après la chute de Tsing, Dun Yat Sen, pour faire contrepartie de la République Française, a instauré la République Chinoise.

2. La grande méthode de Pan, Germanisation de Bismark, était l’anéantissement de la France catholique par les Confédérations germaniques luthériennes.

3. En lisant attentivement la Bible et les évangiles, il est facile de se rendre compte que cette méthode fut bien celle des prophètes et de Jésus lui-même.

4. On voit qu’il s’agit bien là d’une sorte de méthode panthéiste, car nous entendons par panthéisme non pas que toutes choses sont Dieu parce que Dieu est en toutes choses, mais que Dieu peut revêtir, du reflet de son autorité divine, tels et tels é!éments qu’il lui plaît de sélecter dans la Création.

5. On sait que la Compagnie de Jésus exerça toujours une grande influence au Vatican, mais ce qu’on sait peut-être moins c’est qu’il exista aussi à Rome une Société érigée en antagonisme direct de la compagnie de Jésus, c’est la Sociéié Ferdinandéenne, soudoyée autrefois par Metternich et aux gages de l’Autriche. Mais nous ne saurions certifier l’existence actuelle de ladite Société.

6. Évocation de l’écrivain en fonction de Celte Errant. Cannes, Janvier 1900. Cinq ans exactement avant l’apparition de l’étoile de Prédestination.

7. Il faut bien faire remarquer que dans l’apparition de la Croix lumineuse au passage des Alpes, dans l’avis : « In hoc signo vinces » les deux termes qui indiquent la victoire et le signe de la victoire sont étroitement unis ; il est apparu une croix lumineuse, avis immatériel, il y a une victoire celle du Tibre, il y a une consécration de la victoire, fondation de Constantinople, 312, puis 15 ans après, 327, le grec Ctejiphon retrouve la Croix du Calvaire en Arménie. En toute logique cette croix devait donc bien être unie au signe de victoire, c’est-à-dire placée à Constantinople, car c’est dans cette ville, capitale de l’Islam, que doit être placée la Croix de ce Christ que le prophète Mahomet ne voulut point reconnaître. (Sionisme)

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Notes

Marcel Jollet, article : « Lumen in Coelo », publ. in Mysteria, 2 1 (Février 1913), pp. 153-173.

► Faisant suite de manière éphémère (il ne paru que 17 numéros mensuels) à la première série de l’Initiation Lien vers le site, Mysteria Lien vers le site était l’organe officiel de plusieurs sociétés initiatiques, en particulier l’Ordre Martiniste, l’Ordre Kabbalistique de la Rose+Croix et l’Église gnostique universelle. Le journal sera ensuite poursuivi par la seconde série de l’Initiation Lien vers le site en 1953 sous l’impulsion du fils de Papus, Philippe Encausse.