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Sculptures hermétiques

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Graffiti des Templiers, Culture chrétienne templière, d.XIV, in Tour du Coudray in Château de Chinon (France).

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► Sujets de controverse parmi la communauté scientifique, rien ne demeure certain quant aux auteurs ni sur la datation exacte des graffiti que l’on date du d.XIV. Même si les symboles ne permettent pas de déduire de manière certaine leur origine, il demeure que beaucoup interprètent au moins une partie des graffiti comme probablement d’origine templière. En effet, Chinon est la ville où Jacques de Molay et les autres Templiers ont été interrogés par l’inquisition(1). Conséquence de leur origine, on attribue à ces graffiti un sens au moins religieux, sinon ésotérique.

► On trouvera au sujet de ce graffiti, un article de Louis Charbonneau-Lassay : Le Sacré-Cœur du Donjon de Chinon, attribué aux Chevaliers du Temple in Regnabit n° 8 et 10 (Janvier et Mars 1922).

Forteresse royale de Chinon (Tour du Coudray), Centre-Val de Loire, Indre-et-Loire, France.

► Pour plus d’informations sur la forteresse, 𝕍 la page dédiée Lien vers le site sur le site NosMonuments.



1. On peut trouver un compte rendu de cet interrogatoire dans le Parchemin de Chinon.

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Statue de Morvarc’h, Patrig Ar Goarnig, 1990 (France).

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► Ce monument, statue équestre en pierre nommée Morvard’h Argol est une œuvre de Patrig Ar Goarnig. Elle raconte les légendes moderne d’Ys et appartient donc au folklore breton.

◆ Dahut n’aurait pas complètement disparu après sa noyade car, habitant dorénavant l’autre monde, elle apparaîtrait sous les traits d’une sirène et envoûterait de son chant les marins s’aventurant sur les mers d’Ouessant.
Dahut à souvent été assimilée à Ahès, créature de la race des géants de l’ancien monde, qui a laissée beaucoup de traces dans la toponymie bretonne, la principale étant la ville de Carhaix (Ker-Ahès), la demeure d’Ahès. Le géographe du XVIII, Jean-Baptiste Ogée, à émit l’hypothèse d’un rapprochement entre les noms d’Ahès et Ys.

Le Livre des Légendes de France d’Édouard Schuré fait mention pour la première fois le nom de Malgven comme mère de Dahut, de là est construit la légende moderne d’Ys de Guyot qui y ajoutera le cheval Morvarc’h qui est aussi absent du mythe dans ses versions antérieures.
Mais il semble bien que dans les temps reculés Dahut (tout comme Ahès) ait été une divinité chthonienne primitive celte sans ascendances.
Là ou les versions hagiographique dépeignent Dahut comme une personne très peu recommandable, la tradition orale en revanche n’en faisait cas. Il semble même que dans le mythe originel le personnage en était absent.

► Chacun des flancs représentent deux interprétations de la légende :

● Sur le flanc droit du cheval est représenté Dahut, fille du roi chrétien de Bretagne Gradlon. Ce côté se base sur une version popularisée très récemment par Jean Markale avançant l’innocence de la princesse. Le roi, ne consentant pas les amours que porte la princesse envers son amant dont elle eut un enfant, décide de condamner Ys en ouvrant les canaux de la digue. Pour échapper à la mort, la princesse monta sur Morvarc’h, le cheval galopant sur la crête des vagues, et prit la fuite de la ville avec son enfant dans ses bras. Se retrouvant pris à son propre piège, Gradlon tente de s’accrocher au cheval tandis qu’il se noie.

● Le flanc gauche du cheval raconte la légende d’après la version la plus populaire écrite par Charles Guyot, romancée d’après les écrits hagiographiques d’Albert le Grand. Dahut est ici responsable de la chute d’Ys qui était devenu un lieu de de débauche par les orgies qu’elle organisait régulièrement. Lors de la chute d’Ys, Gradlon s’enfuit sur Morvarc’h en tentant d’emmener sa fille avec lui.
Mais le saint Gwénolé, n’acceptant pas que la princesse responsable de l’engloutissement de la ville soit sauvée, tente avec succès de détrôner Dahut du cheval et de la noyer dans la mer. La flèche de la cathédrale de quimper que tient Gradlon commémore son engagement envers l’église.

Argol (Place de l’église), in Finistère (29), France.

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Tombeau des Carmes (Tombeau de François II de Bretagne), Michel Colombe Jehan Perréal, 1502/1507, in Cathédrale Saint Pierre et Saint Paul de Nantes (France).

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◆ Anne de Bretagne souhaita honorer ses parents ducs de Bretagne par l’élaboration d’un tombeau qui sera situé initialement à la Chapelle des Carmes.

● À sa mort, le corps d’Anne est inhumée dans la Basilique Saint Denis parmi les capétiens. Mais son cœur, scellé dans un reliquaire en or, est déposé parmi les corps de ses parents dans le Tombeau des Carmes.

● Durant la révolution un certain Jean-Baptiste Ogée (ou peut-être Mathurin Crucy), évacua le tombeau de la Chapelle des Carmes pour le cacher et le protéger des pillages et du vandalisme. Le tombeau est retrouvé intact en 1800 et sera exposé cette fois à l’intérieur de la Cathédrale de Nantes où il est encore aujourd’hui.

► Le tombeau est gardé par quatre statues représentant les vertus cardinales de Platon chères à la doctrine chrétienne soit : Justice, Prudence, Force et Tempérance.

► Les quatre murs du tombeaux sont ornés de 16 niches abritant une statue chacune :

● Dans l’axe est-ouest sont représentés les quatre Saints Patrons des deux gisants. On peut y voir les deux pouvoirs de chaque coté. Les patrons gardiens du pouvoir temporel à l’ouest avec Charlemagne ou Charles le Bienheureux et Louis IX ou Saint Louis. Les patrons du pouvoir sacerdotal à l’est avec Saint François d’assise et Sainte Marguerite.

● Dans l’axe Nord-sud sont représentés les douze apôtres avec leurs attributs.

Le tombeau a été commenté sur un chapitre par Fulcanelli dans ses Demeures Philosophales (Les Gardes du corps de François II duc de Bretagne), il lui prête ainsi un grand intérêt alchimique. Il cite lui même un certain frère Mathias de Saint Jean, Carme de Nantes, pour apporter une première description générale.

Commentaire de Mathias de Saint Jean in Le Commerce Honorable, 1646, Guillaume Le Monnier.

Mais, ce qui me semble de plus rare et digne d’admiration, c’est le Tombeau élevé dans le cœur de l’église des Peres Carmes, qui, à l’aveu de tout le monde, est un des plus beaux et des plus magnifiques qui puisse se voir, ce qui m’oblige d’en faire une description particulière pour la satisfaction des curieux. La devotion que les anciens Ducs de Bretagne avoient eu de lontems à la très Sainte Vierge mère de Dieu, patronne de l’Ordre et de cette Eglise des P. P. Carmes, et l’affection qu’ils avoient aux Religieux de cette Maison, les porta à y choisir le lieu de leur Sepulture. Et la reine Anne, par un unique témoignage de sa piété et affection à ce lieu, voulut y faire elever ce beau Monument en memoire de son père François Second et de sa mère Marguerite de Foye.

Il est bâti en quarré, de huit pieds de large sur quatorze de long : sa matière est toute de marbre fin d’Italie, blanc et noir, de porphire et d’albâtre. Le cors est élevé sur le plan de l’Eglise, de six pieds de haut. Les deux côtez sont ornez de six niches, châcune de deux pieds de haut, dont le fond est de porphire bien ouvragé, orné alentour de pilastres de marbre blanc, dans toutes les justes proportions et règles d’architecture, enrichis de moresque fort délicatement travaillées : et toutes ces douze niches sont remplies de figures des douze Apôtres, de marbre blanc, chacun ayant sa posture differente, et les instrumens de sa passion. Les deux bouts de ce cors sont ornez de pareille archirecture, et châcun divisé en deux niches pareilles aux autres. Au bout vers le maistre Autel de l’Eglise sont posées dans ces niches les figures de Saint-François d’Assise et de Saincte Marguerite, patrons du dernier Duc et de la Duchesse qui y sont enterrez : et à l’autre bout se voient pareillement dans des niches les figures de S. Charlemagne et de S. Louis Roi de France. Au dessous des dites seize niches qui entourent le cors du Tombeau, il y a autant de concavitez faites en rond de quatorze pouces de diamètre, dont le fonds est de marbre blanc taillé en forme de coquille, et toutes sont remplies de figures de pleureurs avec leurs habits de dueil, tous en diverses postures, dont l’ouvrage est considéré de peu de personnes, mais il est admiré de tous ceux qui l’entendent.

Ce cors est couvert d’une grande table de marbre noir toute d’une pièce, et qui excede le solide d’environ huit pouces, à l’entour en forme de corniche, pour servir d’entablement et d’ornement à ce cors. Dessus cette pierre sont couchées deux grandes figures de marbre blanc, châcune de huit pieds de long, dont l’une représente le Duc, et l’autre la Duchesse avec leurs habits et Couronnes Ducalles. Trois figures d’Anges de marbre blanc, de trois pieds châcune, tiennent des carreaux sous les testes de ces figures, qui semblent mollir sous le faix, et les Anges pleurer. Aux pieds de la figure du Duc, il y a une figure de Lyon couché représenté au naturel, qui porte sur sa jube l’écu des armes de Bretagne : et aux pieds de la figure de la Duchesse, il y a la figure d’un Levrier, qui porte aussi au col les armes de la maison de Foïe que l’art anime merveilleusement bien.

Mais ce qu’il y a de plus merveilleux en cette pièce, sont les quatre figures des Vertus Cardinales, posée aux quarte coins de cette sepulture, faites en marbre blanc, de la hauteur de six pieds : elles sont si bien taillées, si bien plantées, et ont tant de rapport au naturel, que les originaires et les etrangers avoüent qu’on ne voit rien de mieux, ni dans les antiques de Rome, ni dans les modernes d’Italie, de France et d’Allemagne. La figure de la Justice est posée au coin droit en entrant, qui porte une espée levée dans la main droite, et un livre avec une balance dans la gauche, la couronne en teste, habillée de panne et de fourrure qui sont les marques de la science, de l’équité, de la sévérité et majesté qui accompagnent cette vertu. À l’opposite, du côté gauche, est la figure de la Prudence, qui a deux faces opposées l’une à l’autre en une mesme teste : l’une d’un vieillard à longue barbe, l’autre d’un jeune jouvenceau ; dans la main gauche elle tient un miroûer convexe qu’elle regarde fixement, et de l’autre un compas : à ses pieds parêt un serpent, et ces choses sont symboles de la considération et de la sagesse avec laquelle cette vertu procede dans ses actions. À l’angle droit, du côté d’en haut, est la figure de la Force, habillée d’une cotte de mailles et le heaume en teste ; de sa main gauche elle suporte une tour, des crevasses de laquelle sort un serpent qu’elle étouffe de la main droite, qui marque la vigueur dont cette vertu se sert dans les adversitez du monde pour en empêcher la violence ou en supporter le poids. Au coing opposite est la figure de la Temperance revestüe d’une longue robe, ceinte d’un cordon : de la main droite, elle supporte la machine d’une horloge, et de l’autre un mors de bride, hieroglifique du reglement et de la moderation que cette vertu met dans les passions humaines.

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