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Alexandre-Toussaint de Limojon de Saint-Didier
Sanctus Desiderius

Portrait inexistant

Données générales

PériodeLieu
GénéralXVIIFrance
Naissance1630Avignon, France
DécèsFévrier 1689 ( 59 ans)Quelque part en mer
Cause
Inhumation
? noyade

DomaineCourantOrdre
AlchimieAlchimie allégorique
Noblesse 🎓

RelationsNom
Influence
ParLe Cosmopolite (I)

Repères biographiques

► Le chevalier de Saint-Didier était au service de Jean-Antoine de Mesmes alors marquis de Givry, comte d’Arvaux et diplomate au service de Louis XIV. Il accompagnait son employeur où il allait, notamment à Venise durant trois ans où il étudia l’alchimie, profitant des textes des bibliothèques locales. On sait qu’il s’y procura la Nouvelle lumière chymique du Cosmopolite, ouvrage qui, annoté de sa main, se trouve aujourd’hui à la Bibliothèque de l’Arsenal. Il aura par ailleurs écrit un livre sur Venise ainsi que d’autres traitant de diplomatie. L’auteur du célèbre Triomphe Hermétique, toujours aux cotés du marquis de Givry, disparaît en mer à bord d’une frégate (La Tempest), durant une mission diplomatique.

Œuvres choisies

Citations

Cela ne va pas comme tu te l’imagines. Je t’ay déjà dit cy devant, qu’il ne peut se faire une véritable union de vous deux, parce que vous n’estes pas un seul corps, mais deux corps ensemble ; et par conséquent vous estes contraires, à considérer le fondement de la nature : mais moy j’ay un corps imparfait, une âme constante, une teinture pénétrante : j’ay de plus un Mercure clair transparent, volatil et mobile, et je puis opérer toutes les (grandes) choses, dont vous vous glorifiez tous deux, sans toutesfois que vous puissiez les faire : parce que c’est moy qui porte dans mon sein l’Or Philosophique et le Mercure des Sages ; c’est pourquoy les Philosophes (parlant de moy) disent, nostre Pierre est invisible, et il n’est pas possible d’acquérir la possession de nostre Mercure, autrement que par le moyen de deux corps, dont l’un ne peut recevoir sans l’autre, la perfection (qui lui est requise).
[…] c’est à dire que vous jugez bien que la femme qui est propre à la pierre et qui doit lui être unie, est cette fontaine d’eau vive, dont la source toute céleste, qui a particulièrement son centre dans le Soleil, et dans la Lune, produit ce clair et précieux ruisseau des Sages, qui coule dans la mer des Philosophes, laquelle environne tout le monde ; ce n’est pas sans fondement, que cette divine fontaine est appelée par cet Autheur la femme de la pierre ; quelques uns l’ont représentée sous la forme d’une Nymphe céleste ; quelques autres lui donnent le nom de la chaste Diane, dont la pureté et la virginité n’est point souillée par le lien spirituel qui l’unit à la pierre ; en un mot, cette conjonction magnétique est le mariage magique du Ciel avec la Terre, dont quelques Philosophes ont parlé : de sorte que la source féconde de la teinture phisique, qui opère de si grandes merveilles, prend naissance dans cette union conjugale toute misterieuse.
La troisième Clef comprend elle seule une plus longue suite d’opérations, que toutes les autres ensemble : les Philosophes en ont fort peu parlé, bien que la perfection de nostre Mercure en dépende ; les plus sincères même, comme Artephius, le Trevisan, Flamel, ont passé sous silence les préparations de nostre Mercure, et il ne s’en trouve presque pas un, qui n’ait supposé, au lieu d’enseigner, la plus longue, et la plus importante des opérations de nostre pratique. Dans le dessein de vous prêter la main en cette partie du chemin, que vous avés à faire, où faute de lumière, il est impossible de suivre la véritable voye, je m’estendray plus que les Philosophes n’ont fait, sur cette troisième Clef, ou du moins je suivray par ordre ce qu’ils ont dit sur ce sujet, si confusément, que sans une inspiration du Ciel, ou sans le secours d’un fidèle amy, on demeure indubitablement dans ce Dédale, sans pouvoir en trouver une issuë heureuse. Je m’asseure, que vous, qui estes les véritables enfans de la science, vous recevrez une très-grande satisfaction, de l’éclaircissement de ces misteres cachez, qui regardent la séparation et la purification des principes de nostre Mercure, qui se fait par une parfaite dissolution, et glorification du corps dont il prend naissance, et par l’union intime de l’âme avec son corps dont l’esprit est l’unique lien, qui opère cette conjonction ; c’est là l’intention, et le point essentiel des opérations de cette clef, qui se termine à la génération d’une nouvelle substance infiniment plus noble, que la première.