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Département Picardie

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Oise (60)

Château de Raray (Le) [PA00114826]

Raray (4 Rue Nicolas de Lancy), d.XV - 1766, château renaissance

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► Originellement construit au XIII, c’est aux de 1600 que Nicolas de Lancy, conseiller de Louis XIII et Chambellan du Duc d’Orléans acquière le domaine. De 1610 à 1620, il y rebâtit le château à partir de l’ancien manoir de 1522 ainsi que les deux haies cynégétiques et la Porte Rouge. Même si l’artiste demeure inconnu, on note l’influence italienne de ces réalisations. Érigées en marquisat par Louis XIV en 1654, on agrandit, modifie et change la disposition de l’ensemble, jardins, haies et porte compris en 1766 1781.

► Les haies cynégétiques en pierre encadrant la cour d’honneur sont composées de deux portails et de 18 arcades plein cintre où s’intercalent 20 niches dans lesquelles sont logées entre autre et surtout des bustes d’empereurs et d’impératrices ainsi que de dieux romain comme Apollon, Mercure, Bacchus et surtout Diane qui en plus de son buste bénéficie du rayonnement de l’ensemble architectural. 20 sculptures de chiens alternativement en position assise et d’affût ont disposées sur le long de chaque haie et l’on trouve en plus au niveau des portails, un cerf du coté nord et un sanglier du coté sud tout deux entourés de deux chiens les attaquant.

► La Porte Rouge (aussi Porte de Diane ou Porte de la Licorne) est un portail menant à la forêt dont les vantaux sculptés et de couleur rouge, sont encadrés par deux cariatides. Au sommet trône assise entre deux chiens, une femme usuellement interprétée comme étant Diane, le buste découvert. Au dessus d’elle, une licorne entourée de deux autres chiens de chasse en position d’attaque. En outre, la porte à la réputation d’être hantée par un fantôme.

◆ Le château fut utilisé par Jean Cocteau en 1946 pour réaliser La Belle et la Bête, chef d’œuvre du cinéma français mettant en scène le conte initiatique populaire éponyme.

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Église Saint-Étienne de Beauvais (L’) [PA00114508]

Beauvais (rue de l’Étamine), 1100 1674, église paroissiale catholique roman et gothique flamboyant

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► Hors des remparts de la cité, on construit sur l’église primitive de la f.III, une première église en pierre qui est déjà dédiée à saint Étienne en 1072 puis on la remplace par un édifice roman dès 1120. La nef, le transept et la façade, tous roman sont terminés f.XIII. On reconstruit le chœur et le chevet en flamboyant en 1506 1556 dans lequel on ajoute la célèbre verrière Leprince. On détruit ensuite la tour-lanterne en 1480 et on la remplace par une tour-beffroi que l’on termine de placer en 1583 au niveau des deux premières travées nord de la nef. La Révolution engendre des dégâts, surtout au niveau du statuaire du portail occidental et des vitraux du chœur. f.XIX d.XX on entame une première campagne de restauration qui sera suivie d’une autre en 1950 afin de réparer les dégâts de la seconde guerre mondiale.

Le vitrail L’Arbre de Jessé [PM60003012] est le chef d’œuvre d’Engrand Leprince, le plus connu des représentants de cette célèbre famille de verriers. On reconnaît dans son travail la finesse d’exécution ainsi que l’utilisation habile des couleurs, notamment du jaune d’argent.

Somme (80)

Cité souterraine de Naours (La)

Naours (5 Rue des Carrières), IX XIX, cavité souterraine artificielle

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Plus vastes refuges souterrains jamais creusés de main d’Homme dans le territoire français, la Cité Souterraine de Naours n’usurpe pas son qualificatif de cité : ce réseau creusé à 33 m. de profondeur dans le calcaire, s’étendant sur plus de trois kilomètres et composé de 28 galeries et plus de 300 chambres était capable de mettre à l’abri plus de 2500 habitants avec leur bétail. On trouve six cheminées, des étables, des fours, des greniers, des places ou encore une chapelle à trois nef pouvant contenir 600 personnes. En outre on trouve en de nombreux endroits des inscriptions, des dates (de 1340 à 1792) et des signes religieux.

► Les premières traces d’activité Humaine remontent au III IV où l’on se servait de l’endroit comme carrière. On utilise la première fois les grottes à des fins défensives afin d’échapper aux invasions viking du IX. Le pic d’occupation semble être entre durant la Guerre de trente ans, entre 1635 et 1640. Occupé par des contrebandiers voulant échapper à la gabelle entre 1750 et 1830 la cité est abandonnée au d.XIX. C’est l’abbé Ernest Danicourt alors curé de Naours en 1887 qui organisa avec le concours de ses paroissiens, l’exploration et la rénovation des galeries, trouvant de nombreux vestiges d’occupation Humaine : outils, ossements et notablement, un trésor de 20 pièces d’or en 1905. Le site sera ensuite utilisé durant les deux guerres mondiales avant d’être ouvert au public en 1949.

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Tilleuls aux épousailles (Les)

Lucheux (place du jeu de tamis), d.XVII, tilleuls remarquables

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? planté au début XVII, ces tilleuls hauts de 24 mètres et d’une circonférence de 8 mètres à eux deux ont la particularité d’être entremêlés ce qui donne l’illusion qu’un seul arbre à le tronc fendu en deux parties, de telle façon que l’on peut passer au travers. L’appellation Arbre aux épousailles fut imaginée au XIX pour les besoins de la formule devant figurer sur une carte postale. G. Jacquiot rapporte une comptine sur l’une d’elle : Le jour du mariage, il est un vieil usage : il faut pour être bien marié, sous l’arbre être tous deux passés. Sui le premier passera, toujours le maître sera.

Cette caractéristique botanique notable à en effet donné lieu à une tradition locale qui veut que de jeunes mariés doivent à la sortie de leurs noces, s’y diriger sous un drap tendu puis traverser cette "porte" afin de garantir un mariage heureux. En outre, celui qui passe le premier s’accorde aussi l’autorité dans le ménage… et comme les femmes sont généralement plus menues, on affirme que le beau sexe sort plus fréquemment vainqueur de la joute !