🔍
Bouton_Accueil

La Kabbale dévoilée🔗 cataloguesEntrée Data.Bnf Rechercher sur Sudoc Rechercher sur Openlibrary Rechercher sur Worldcat
Kabbala Denudata, Doctrina Hebræorum transcendentalis et metaphysica atque Theologica


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
ecr. et Ill. Christian Knorr von Rosenroth
ecr. François-Mercure van Helmont
publ. 1677 (1)
publ. 1684 (2)
Littératurepubl. Sulzbach (Allemagne) (1)
publ. Francfort-sur-le-Main (Allemagne) (2)
Qabale chrétienne

► L’ouvrage est une anthologie comportant des traductions latines d’ouvrages majeurs de la qabale comme le Zohar mais aussi des textes de Louria, Cordovero et Vital. En outre, le texte contient des lexiques ainsi que des correspondances de l’auteur, entre autre avec François-Mercure van Helmont qui a écrit une partie de l’ouvrage.

► Il est encore de nos jours, une référence pour ceux des qabalistes qui ne peuvent pour des raisons culturelles ou linguistiques s’approcher des sources hébraïques de la qabale. Le texte à d’ailleurs été traduit partiellement en anglais par Mathers, excluant l’hébreu et l’araméen présents dans le texte.

🕮 Caillet, ref.5815 : Extrêmement rare et recherché, certains exemplaires contiennent à la fin du Tome 1 un traité paginé à part : "Liber seu Porta Caelorum […]". C’est peut-être encore aujourd’hui le travail le plus complet, le plus exact et le plus sérieux sur la qabale. Voir pour un appendice à cet ouvrage : Adumbratio Kabbalae.

🕮 Dorbon-Aîné, ref.2395-2398 : Cette « Kabbala denudata » quand complète est devenue presqu’introuvable aujourd’hui ; il y manque en effet presque toujours 2 traités, l’un de 192 pages : « Liber de Porta Cœlorum » du rabbin portugais Abraham Cohen Irira, qui doit se trouver relié à la fin du tome I ; l’autre de 70 pages « Adumbratio Kabbalæ Christianæ, id est syncatabasis Hebraizans, sive brevis applicatio doctrinæ Hebraeorum cabbalisticæ ad dogmata novi foederis ; pro formanda hypothesi, ad conversionem Judæorum proficua », qui doit se trouver à la fin du tome II. La raison de la rareté de ce dernier traité est sans doute le fait que, bien qu’exécuté aux frais du même personnage, il a été composé par un autre imprimeur que le reste de l’ouvrage (Joh. Phil. Andréas). — Notre exemplaire est absolument complet ; il ont illustré d’un frontispice allégorique signé I. C. S. et do 18 planches gravées sur cuivre dont 17 repliées, et porte un ex-libris gravé du XVIIe siècle, aux armes parlantes de J. Em. Vaccherius et neveu. — Quant à l’importance scientifique du livre de Rosenroth, II suffit de mentionner que le savant Ad. Franck (La Kabbale, Paris, 1843, p. 21 de la préface) déclare « qu’il n’existe pas aujourd’hui sur la Kabbale une œuvre plus complète, plus exacte, plus digne de notre respect par les travaux et les sacrifices dont elle est le fruit ».

🕮 Dujols, 10 ref.292 : Cette œuvre monumentale est une encyclopédie très complète de la Kabbale dans toutes ses branches. Voici, d’ailleurs, la liste des précieux traités qu’elle contient : Dictionnaire de tous les termes employés en Kabbale (746 p.). Tables synoptiques et clefs de la Kabbale. Le Liber Druschom, d’Isaac Loriah. Le traité de l’âme, de Mosché Korduero. La vision d’Ezechiel, ou exposition de la Mercavah. Le Livre de la Porte des Cieux, de Abraham Cohen Ira. Le Zohar, traduction latin avec commentaires. Le TRaité des Révolutions des âmes, d’Isaac Loriah, etc. Telles sont les œuvres principales qui se trouvent réunies dans cette merveilleuse collection absolument indispensable à posséder pour tout véritable kabbaliste. Notre exemplaire est en parfait état, et bien complet de toutes les planches et du Porta Cælorum.

🕮 Guaita, ref.432,1499 : Ouvrage rarissime attribué à Chrisian Knorr de Rosenroth. Ad. Franck déclare qu’il n’existe pas aujourd’hui sur la Kabbale une œuvre plus complète, plus exacte, plus digne de notre respect par les travaux et les sacrifices dont elle est le fruit., […] Cet ouvrage du plus haut intérêt pour l’étude de la Kabbale est d’une insigne rareté surtout lorsqu’il convient un traité paginé à part à la fin du Tome I, intitulé "Liber seu porta cœlorum in quo dogmata cabbalistica philosophice proponuntur et tano" […].

🕮 Jouin, ref.714 (Doctrina Hebræorum transcendentalis et metaphysica atque Theologica), 759, 804 :

[…] C’est l’ouvrage connu sous le nom de Kabbala denudata. […] Nous trouvons dans Michaud (T. XXII, p.72 et suiv.) une biographie fort bien faite et assez étendue de ce personnage […] Cet ouvrage, qui forme ainsi 3 volumes in-4° a fait la grande réputation de Knorr. Il renferme à peu près tout ce qu’on peut dire sur la philosophie kabbalistique, dont l’auteur avait sondé les ténébreuses profondeurs, à l’exemple du docteur Henri Morus, et d’après les exhortations de Mercure Van Helmont. […] En revanche, Van Helmont rédigea la préface latine par laquelle la philosophie hébraïque est recommandée à la protection et à la bienveillance du sérénissime prince, et il contribua par un tiers aux frais d’impression. L’ouvrage de Knorr est certainement curieux, mais il aurait été plus utile, si l’auteur avait élagué tout ce qui ne fait rien à son sujet, et surtout s’il n’avait pas cherché à accommoder les dogmes du Christianisme à la Kabbale, au contraire de Henri Morus qui a voulu concilier la Kabbale avec les mystères de la Religion Chrétienne. La Kabbala Denudata fut bien accueillie des uns, violemment attaquée par les autres, et surtout par Laurent Odhélius, qui publia à Francfort, en 1691, un livre intitulé Synagoga bifrons. On accusa même Knorr de spinosisme, ou d’athéisme. Knorr ne chercha point à se défendre ; il était fort de ses bonnes intentions. Quant à la forme de la Kabbala Denudata, nous n’hésitons point à dire que c’est un amas confus de matériaux sur une science ridicule, plutôt qu’un ouvrage systématique, et en cela nous ne serons point démentis par le petit nombre de ceux qui l’auront lue. Nous avons du reste pour garants de cette opinion Brucker, qui en parle assez longuement, et Buddæus, qui toutefois borne son analyse à la reproduction des tables et préfaces. (Brucker, Introductio ad historiam philosophiæ Hebræorum, Ed. de 1702, pp. 232-245). De Bure a minutieusement décrit cet ouvrage qui est très rare, et surtout le troisième volume, auquel il manque ordinairement une pièce intitulée : Adumbratio Kabbales Christianæ. De Bure s’imagine que la rareté de cette pièce tient à ce qu’elle aurait été supprimée, comme contenant un système dangereux pour le Christianisme. Mais il est plus probable que cette partie, imprimée après coup, avec une pagination spéciale, et pouvant être facilement détachée, a dû manquer dans le plus grand nombre des exemplaires.

Suite des refs. de JouinL’Adumbratio est un dialogue entre un kabbaliste qui se propose de trouver une hypothèse par laquelle il puisse mieux comprendre la doctrine chrétienne, ou mieux accoutumer les chrétiens aux expressions énigmatiques des Cabbalistes, et un philosophe chrétien, qui a pour but non seulement de relever l’infinie bonté de Dieu pour les hommes, mais encore de leur faire connaître la personne et les actions du Messie, afin de porter les hommes à l’imiter, et à rendre un culte pur au vrai Dieu. L’Adumbratio contient 12 chapitres en 60 pages. On lit au verso du premier feuillet le quatrain suivant : Quæro, non pono, nihil hic determino dictans ; / Conjicio, conor, confero, tento, rogo, / Juddeos capto ; meliori tramite ductor / Sifueris, cedo ; quæritur una salus.

— La Jewish Encyclopedia, parue à New-York de 1901 à 1905, consacre un court article à Knorr de Rosenroth (T. X, p. 477). Nous apprenons par elle que Knorr croyait trouver dans la Cabbale des preuves de la vérité du christianisme, que l’Adam Kadmon des Kabbalistes était Jésus-Christ ; il identifiait les trois Sephirot supérieurs avec les trois personnes de la Trinité. Il se proposait de faire une traduction du Zohar et des Tikkunim : il publia comme études préliminaires les deux premiers volumes de sa Kabbala denudata sive Doctrina Hebræorum transcendentalis metaphysica atque Theologica, Sulzbach, 1677-1678. On y trouve une nomenclature cabalistique, le Idra Rabbah, le Idra-Zuta et le Sifra di Zeni-uta, essais cabalistiques de Nephtali Herz et de Jacob Elhanan. Rosenroth publia deux autres volumes sous le titre de Kabbala denudata, Francfort-sur-Mein, 1684, contenant le Shaar-ha-Shamayim d’Isaac de Luria. L’auteur, de cet article renvoie à Wolf, Bibliotheca hebraica, T. III, p. 979, — Furst, Bibliotheca Judaica, — Graetz, Geschichte der Juden (Histoire des Juifs, en allemand), T. X, p. 267.

(Suit une description des ouvrages, nous recopions les informations les plus utiles) Le premier […] Opusculum in quo continentur : I. Clavis ad Kabbalam antiquam, II. Liber Schaare Orah, III. Kabbala recentior, IV. Index plurimarum materiarum Cabbalisticarum, V. Compendium Libri Cabbalistico-Chymici, Æsch-Mezaraph dicti, de Lapide Philosophico, etc. La 2e partie, qui est un commentaire sur le Sohar se compose des ouvrages suivants : 1° Excerpta ex Epistola quadam Compilatoris, de utilitate versionis Libri Sohar, p. 3-5. 2° Tabulæ duæ Synopticoe Cabbalisticoe, quarum altera est Clavis Sublimioris Kabbalæ. 3° Adtius tentatus rationem reddendi Nominum et ordinis decem Sephirotarum in duabus tabulis Cabbalisticis ex Scriptura, Platonismo, rationeque libera D. Henrici Mori Gantabrigiensis. 4° Tractatus I. Libri Druschim, seu introductio metaphysica ad Kabbalam autore R. Jizchak Lorja. 5° Quæstiones et Considerationes in Tract. I Libri Druschim D. Henrici Mori Gantabrigiensis. 6° Ad Considerationes et Quæstiones in Tractatum I. Libri Druschim R. Jisaaci Lorjensis Amica Responsio ad D.Henricum Morum, cum Epistolis huc pertinentibus ; 7° Tractatus de Anima, autore R. Moscheh Korduero (Cordovero). 8° Theses Cabbalisticæ, quod est compendium Libri Emek ham Melech. 9° Ulterior disquisitio de rebus in Amica Responsione contentis D. Henrici Mori. 10° Visionis Ezechielis seu Mercavæ Expositio ejusdem. 11° Fundamenta Philosophiæ seu Cabbalæ Æto-pædomeliseæ Ejusdem.

Voici maintenant la liste des opuscules qui composent le second ouvrage. Parte prima continetur : I. Sypnosis dogmatum vulgatiorum totuis Libri Sohar, II. Idra Rabba, seu Synodus magna, III. Idra Suta, seu Synodus minor. IV. Commentarius in librum Zenitha specialis. V. Commentarius generalis in tre illas partes Libri Sohar. VI. Tres Tractatus initiales Libri Sohar.

Parte tertia, quæ est Pneumatica Kabbalistica, seu Doctrina Hebræorum de Spiritibus, nempe Angelis bonis et malis ; item de anima et varus ejus slatibus. I. Tractatus, excerptus et translatus e scripto Beth Elohim, cujus Autor R. Abraham Cohen Irira Lusitanus. — II. Tractatus de Revolutionibus animarum, translatus et Manucripto quodam Loriensis rarissino et magnæ inter Judeos autoritatis. Additis per Fractatus omnes de quibus prolixius agitur in Præfatione. Locis Biblicis, qui in textibus originariis non adjecti sunt.

On remarquera deux particularités dans les indications qui précèdent, d’abord que nulle part on ne trouve l’indication précise et formelle que Knorr de Rosenroth ou Van Helmont le fils aient eu quelque part à la composition des deux ouvrages ; ce n’est point d’ailleurs une raison pour en contester la paternité à Knorr, ni pour méconnaître la part de collaboration de Van Helmont. Ces deux auteurs ne se sont point nommés, mais ils ne se sont point cachés. Ensuite, les indications ci-dessus données d’après les exemplaires eux-mêmes ne correspondent pas sur tous les points à celles qui ont été données dans la Biographie Michaud. Ainsi nous ne trouvons point la préface qui aurait été rédigée par Mercure Van Helmont pour recommander la philosophie hébraïque au Sérénissime Prince, protecteur de Knorr Von Rosenroth, non plus que la mention d’une impression de l’ouvrage faite à ses frais.

La préface de la Cabbala Denudata de 1677 est très courte, et se borne à un exposé succinct de l’œuvre entreprise.

Au contraire, celle dont est précédée la traduction du Zohar est fort longue et des plus intéressantes, surtout dans la partie où l’auteur explique les motifs qui l’ont décidé à accomplir une tâche aussi développée et aussi épineuse. Ces motifs énumérés en bon ordre sont au nombre de vingt-quatre. 1° Les Chrétiens doivent souffrir les Juifs parmi eux ; 2° Les magistrats chrétiens doivent supporter le peuple juif ; 3° Il n’est commandé nulle part dans le Nouveau-Testament, de ne point recevoir les Juifs, et de les chasser d’entre nous ; 4° L’Ancien Testament ne le prescrit pas davantage ; 5° Et même l’Ancien Testament prescrivait aux Israélites de tolérer parmi eux, et dans leur propre pays des étrangers, même d’une religion différente ; 6° La raison suivante est tirée des traités et contrats que des hommes pieux de l’Ancienne Alliance ont conclu avec des non-circoncis, comme Isaac avec Abimelech, Salomon avec Hiram ; 7° Les chrétiens primitifs continuèrent quelque temps à fréquenter le temple de Jérusalem et à pratiquer des rites Juifs ; 8° Les Juifs, selon Saint Paul, ont un grand zèle envers Dieu ; quoique ce zèle ne soit pas selon la science ; 9° Il est prédit que les Juifs du monde entier se convertiront un jour, bien qu’il soit prédit que l’Evangile ne sera pas prêché dans le monde entier ; 10° Les Juifs sont, de tous les hommes et peuples, ceux dont la conversion est la plus désirable ; il faut donc y travailler avec toute l’ardeur possible ; 11° Les Juifs ayant été les premiers favorisés de la lumière divine par l’ancienne Alliance, doivent être ainsi, de tous les peuples non convertis, les premiers favorisés par la lumière de la nouvelle Alliance ; 12° Dieu ayant appelé à lui, d’entre les nations, la famille d’Abraham, c’est-à-dire la racine, les Juifs, qui sont et seront les derniers rameaux de l’arbre, devront être appelés à leur tour ; 13° Il est prescrit de greffer l’olivier sauvage sur l’olivier cultivé. Le Juif est cet olivier sauvage qui ne doit point être rejeté, mais greffé sur l’arbre fécond, qui est le Christianisme ; 14° La tolérance envers les Juifs a été la pratique de la Primitive Eglise, bien qu’elle ait été persécutée très cruellement, soit par eux, soit à leur instigation ; 15° La parole divine et les exemples des saints nous prescrivent de faire aux autres ce que nous désirons qu’on nous fasse ; 16° Le droit civil ordinaire ne nous prescrit point de chasser les Juifs, et reconnaît même à ceux-ci certains droits ; 17° Un autre argument est tiré du Droit canonique, qui leur reconnaît la faculté de célébrer leurs fêtes ; 18° Les Juifs sont citoyens romains, c’est-à-dire sujets immédiats du Saint-Empire Romain Germanique : des décrets de la Chambre Impériale les ont rétablis dans leurs droits, contre les autorités des villes qui voulaient les chasser ; 19° Les théologiens de toutes les religions sont d’accord sur le devoir de tolérer les Juifs ; 20° La pratique de la tolérance est entrée dans les mœurs de tous les magistrats de la chrétienté. Le Pontife Romain en donne l’exemple ; 21° L’argument suivant est tiré des absurdités et des inconvénients qui résulteraient de la proscription et de l’expulsion des Juifs. Si on les chasse, de qui recevront-ils les enseignements du Christianisme ? Sera-ce des Turcs et des Païens ? Le 22° argument est tiré de l’utilité des Juifs : en effet leur présence parmi nous est un exemple vivant et permanent de la justice divine, et de sa rigueur ; exemple qui nous empêchera de commettre les mêmes fautes. Le 23° arguments tiré dés avantages qu’il y a pour un Etat à garder les Juifs, d’abord un surcroît de population, ensuite un surcroît d’émulation entre les artisans des grandes villes. Ces avantages d’un ordre tout matériel sont exposés avec la naïveté et les illusions d’un théologien qui s’improvise économiste. Le 24e argument est fondé sur la prédiction des Ecritures, qu’un jour la conversion des Juifs sera complète.

(Nous laissons terminer Jouin, notez aussi la longue note sur la qabale en 804) On voit par là que les Kabbalistes chrétiens croyaient pouvoir tirer de la Kabbale des arguments d’apologétique chrétienne, et de tolérance sociale à l’égard des Juifs, mais qu’ils employaient un moyen bien peu efficace. D’abord, les Juifs se sont énergiquement refusés à laisser leur Cabbale devenir une œuvre chrétienne ; ensuite, imposer aux chrétiens, même les plus érudits, des études telles que celle que nécessite la Cabbale, c’était leur faire perdre un temps précieux en vue d’un résultat dérisoire.

La Kabbale n’a pas perdu tous ses fidèles. Outre les savants qui se sont occupés d’elle au point de vue historique, et qui la considèrent en somme comme une chose du passé, il y a, paraît-il, en Italie, quelques cabbalistes isolés. En France, même, il a paru depuis l’ouvrage de Franck, aujourd’hui dépassé de beaucoup, une traduction complète du Zohar, dont voici le titre complet : Sepher Ha-Zohar (le Livre de la Splendeur) Doctrine Esotérique des Israélites, traduit pour la première fois sur le texte chaldaique et accompagné de notes, par Jean de Pauly, œuvre posthume, entièrement revue, corrigée et complétée par les soins de Emile Lafuma-Giraux. Paris, 6 vol. in-8°, 1906-1911. Malheureusement, ce travail n’est point précédé d’une étude préliminaire qui en eût facilité l’intelligence, et eût indiqué les phases et les formes de la Kabbale.

Nous ne devons point passer sous silence un recueil d’ouvrages et opuscules dits cabbalistiques, intitulé : Artis Cabalisticæ Hoc est Reconditæ Theologiæ et Philosophiæ, Scriptorum, Tomus I, in quo præter Pauli Ricii theologicos et philosophicos libros sunt Latini pæne omnes et Hebræi nonnulli præstantissimi Scriptores, qui artem commentariis suis illustrarunt. Opus omnibus Theologis, et occultæ abstrusæque philosophiæ studiosis pernecessarium : et hactenus a clarissimis multis viris magno desiderio expectalum. — Ex D. Joannis Pistorii, Nidani, Med. Doct. et Marchoinum Badensium consiliarii Bibliotheca. Cum Gratia et privilegio Cæsareæ Majestatis, Basileæ, per Sebastianum Henricpetri, s. d. in-f° de 2 ff. de préf. 1 f. d’index des auteurs, 22 ff. d’index en 978 pp. La préface est datée de mars 1587.

L’intérêt particulier de cet ouvrage consiste en ce qu’il contient des œuvres de cabbalistes chrétiens, Reuchlin, Ricius, etc., c’est-à-dire les preuves et les résultats des efforts chimériques tentés par les théologiens de la Réforme pour souder la Cabbale à l’Ancien et au Nouveau-Testament. Bien que le titre porte Tomus I, il n’a point paru de Tome II. L’auteur, ainsi que nous l’apprenons par la Biographie Michaud, (T. XXXIII, p. 417), naquit à Nidda, petite ville de Hesse, en 1546, et mourut à Fribourg (en Brisgau) en 1608. II a publié, en outre, un recueil des histoires de la Pologne, qui contient des pièces rares ; un recueil des histoires allemandes, et il a enfin publié le troisième volume de l’Hispania illustrata de André Schott.

Ajoutons pour terminer l’article très important sur la Cabbale de la Jewish Encyclopædia (T. III, pp. 458-479).

🕮 Sepher, ref.3164b.


Illustrations : én. de La Kabbale dévoilée, 1677 et 1684. | bs. Bibliothèque de l’École polytechnique fédérale de Zurich (Zurich, Suisse). Lien vers le catalogue Lien vers e-Rara/Manuscripta

séparateur





Version: 2.0
Maj : 15/11/2024