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La Montée du Carmel🔗 cataloguesEntrée Data.Bnf Rechercher sur Sudoc Rechercher sur Openlibrary Rechercher sur Worldcat
La Subida del Monte Carmelo


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
ecr. et Ill. Jean de la Croixécr. 1578 1579Littératureécr. Grenade (Espagne)Mysticisme
Poésie

► L’ouvrage est à mi-chemin entre le traité mystique et le commentaire poétique. L’auteur s’est en effet appliqué à commenter son poème de la Nuit obscure sur la demande de nonnes qui lui en demandaient l’explication. Ce poème, est lui-même un commentaire du dessin reproduit ici en tête du poème(1). Nous avons rapporté ici le dit poème et le prologue au commentaire. La première édition du texte est de 1618, on commanda des illustrations pour cette édition dont une représentant le schéma dans un style plus figuratif que l’originale.

► Ce schéma dit du Mont Carmel décrit l’ascension progressive de l’âme jusqu’à Dieu passant par diverses phases purificatoires, schéma qu’il reproduira avec quelques variations au cours du temps, sans doute pour l’adapter aux personnes qui lui réclamaient. La base du schéma avec ses deux chemins sans issus est la plus célèbre. Celui de droite est celui du monde : possession, joie, connaissance, confort, repos. Celui de gauche, le chemin psychique : gloire, joie, connaissance, consolation, repos. L’allée centrale indique le bon chemin : le mot "rien" est répété plusieurs fois.

► Le film La Montagne sacrée(2) réalisé par Alejandro Jodorowsky traite de l’ascension d’une montagne, il est inspiré du roman inachevé Le Mont Analogue de René Daumal. Le réalisateur fut en outre influencé par Óscar Ichazo, également émule de Gurdjieff. On pourrait aussi déceler l’influence de La Montée du Carmel. Film psychédélique, spirituel et quelque peu satirique, il traite de l’aventure initiatique d’un vagabond ressemblant au Christ, d’un alchimiste et de sept représentations des métaux corrompus en quête d’immortalité. On y retrouve par ailleurs plusieurs allusions aux sociétés initiatiques et groupements spirituels de l’époque.


1. Le texte présent sous le schéma n’est pas le poème en question, mais un autre traitant de théologie négative.

2. Réalisé à Mexico, 1972, publ. Cannes, Mai 1973.


Texte original, origine inconnue.

Traduction 1 : Jean Maillart, XVII.

Traduction 2 : Un bienfaiteur, nous n’avons pas trouvé d’information significative sur cette traduction. Elle ajoute un prologue que les autres ne mentionnent pas, nous l’avons ajouté à la suite.

Traduction 3 : Un bienfaiteur, nous n’avons pas trouvé d’information significative sur cette traduction.

Illustration : én. de La Montée du Carmel, XVI. | bs. Bibliothèque nationale d’Espagne (Madrid, Espagne). Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre

Illustration : én. de La Montée du Carmel, 1618. | bs. Université de Grenade (Grenade, Espagne).

Illustration : én. de La Montée du Carmel in R.P Cyprien de la Nativité de la Vierge, Les Œuvres spirituelles du B. Père Jean de la Croix, 1641. | bs. Bibliothèque municipale de Lyon (Lyon, France). Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre

Illustration : reproduction moderne du dessin de La Montée du Carmel, XX,

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Jean Maillart Un bienfaiteur Un bienfaiteur Traductions comparées

Traduction 1 : Jean Maillart, XVII.

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ARGUMENT

La matière que je traite dans la Montée du Mont-Carmel est renfermée dans les vers suivants, qui contiennent aussi la manière d’arriver au sommet de cette montagne, c’est-à-dire à l’état sublime de la perfection chretienne que nous appelons l’union de l’âme avec Dieu. Et parce que les choses que j’ai à dire sont fondées sur ces vers, je les rapporte ici tous ensemble, afin que ce que j’écrirai soit plus facile à comprendre. De sorte néanmoins que, quand j’expliquerai ces cantiques, je donnerai l’intelligence de chaque vers, selon que la matière l’exigera.

I

Pendant une nuit
obscure, enflammée
d’un amour inquiet, ô
l’heureuse fortune ! je
suis sortie sans être
aperçue, lorsque ma
maison était tranquille.

II

Étant assurée et
déguisée, je suis sortie
par un degré secret, ô
l’heureuse fortune ! et
étant bien cachée
dans les ténèbres,
lorsque ma maison
était tranquille.

III

Pendant cette
heureuse nuit, je suis
sortie en ce lieu
secret, où personne ne
me voyait, et où je ne
voyais rien, sans autre
guide et sans autre
lumière que celle qui
luisait dans mon cœur.

IV

Elle me conduisait
plus sûrement que
la lumière du midi, au
lieu où celui qui me
connaît très-bien
m’attendait, et où
personne ne paraissait.

V

O nuit qui m’as
conduite! ô nuit plus
aimable que l’aurore !
ô nuit qui as uni le
bien aimé avec la
bien-aimée, en
transformant l’amante
en son Bien-Aimé !

VI

Il dort tranquille dans
mon sein qui est plein
de Heurs, et que je.
garde tout entier pour
lui seul : je le chéris et
le rafraîchis avec un
éventail de cèdre.

VII

Lorsque le vent de
l’aurore faisait voler
ses cheveux, il m’a
frappé le cou avec sa
main douce et
paisible, et il a
suspendu tous mes sens.

VIII

En me délaissant et
en m’oubliant moi-même,
j’ai penché
mon visage sur mon
bien-aimé. Toutes
choses étant perdues
pour moi. je me suis
quittée et abandonnée
moi-même, en me
délivrant de tout soin,
entre les lis blancs.

Annexes





Version: 2.0
Maj : 15/11/2024