La Très Sainte Trinosophie🔗 catalogues
Auteurs | Dates | Type | Lieu | Thèmes | Statut |
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attr. Comte de Saint-Germain ? Cagliostro | ecr. XVIII | Littérature | ecr. France | Hermétisme Magie Alchimie፧ | ✠ |
► On raconte que le <Comte de Saint-Germain aurait lui-même détruit ce texte et que c’est l’inquisition qui aurait obtenue la seule copie restante en arrêtant Cagliostro. Cette copie est à la Médiathèque du Grand Troyes, copie que la ville aurait acquise en 1855. On trouve par ailleurs une copie du texte, sans les images, dans le tome 5 des Annales maçonniques de Caillot et De Mailly (1808).
■ Les enluminures et colorations de certaines lettres ainsi que les nombreux tirets parsemant le texte ont été amputés.
■ La qualité des numérisations est très faible, aussi nous irons en obtenir de meilleures sur place dès que possible.
🕮 Caillet, ref.9760 : Traité (ou plutôt roman) de maçonnerie hermétique dont la composition, selon l’éditeur des Annales maçonniques, est attribuée au fameux comte de Saint-Germain.
🕮 Ouvaroff, ref.1569 Traité (ou plutôt roman) de maçonnerie hermétique dont la composition, selon l’éditeur des Annales maçonniques, est attribué au fameux comte de Saint-Germain.
☩ Édition utilisée pour la retranscription et l’étude : La Trinosophie, XVIII. | bs. Médiathèque du Grand Troyes (Troyes, France).
C’est dans l’azile des criminels dans les cachots de l’Inquisition, que votre ami trace ces lignes qui doivent servir à votre instruction. En songeant aux avantages inapréciables que doit vous procurer cet écrit de l’amitié, Je sens s’adoucir les horreurs d’une captivité aussi longue que peu méritée… j’ai du plaisir à penser qu’environné de gardes, chargé de fers, un esclave peut encore élever son ami au dessus des puissants, des monarques qui gouvernent ce lieu d’exil.
Vous allez pénétrer mon chèr Philochate dans le sanctuaire des sciences sublimes, ma main va lever pour vous le voile impénétrable qui derobe aux yeux du vulguaire, le tabernacle, le sanctuaire ou l’éternel déposa les secrets de la nature, secrets qu’il reserve pour quelques êtres privilégiés, pour les Elus que sa toute puissance créat pour VOIR pour planer à sa suite dans l’immensité de sa Gloire, et détourner sur l’espèce humaine un des Rayons qui brillent au tour de son Throne d’or.
Puisse l’exemple de votre ami être pour vous une leçon salutaire et je bénirai les longues années d’épreuves que les méchans m’ont fait subir.
Deux écueuils également dangereux se présenteront sans cesse sur vos pas l’un outrageroit les droits sacrés de chaque individu c’est l’Abus du pouvoir que DIEU vous auroit confié, l’autre causeroit votre perte c’est L’Indiscrétion... tous deux sont nés d’une même mère, tous deux doivent l’existence à l’Orgueil, la foiblesse humaine les allaita, ils sont aveugles, leur mère les conduit, par son secours ces deux Monstres, vont porter leur soufle impur jusque dans les cœurs des ELUS du très haut malheur à celui qui abuserois. des dons du ciel pour servir ses passions la main toute puissante qui lui soumit les Elemens, le briseroit comme un foible Roseau une éternité de tourmens pourrait à peine expier son crime les Esprits Infernaux souriroient avec dédain aux pleurs de l’être dont la voix menaçante les fit si souvent trembler au sein de leurs abimes de feu.
Ce n’est pas pour vous Philochate que j’esquisse ce tableau Effrayant, l’ami de l’humanité ne deviendra jamais son persécuteur.... mais l’Indiscretion mon fils ce besoin impérieux d’inspirer l’étonnement, l’admiration, voila le précipice que je redoute pour vous, DIEU laisse aux hommes le soin de punir le ministre imprudent qui permet à l’oeuil du Prophâne de pénétrer dans le sanctuaire mystérieux ; Ô Philochate que mes malheurs soient sans cesse présens à votre esprit, & moi aussi j’ai connu le bonheur, comblé des bienfaits du ciel entouré d’une puissance telle que l’entendement humain ne peut la concevoir commandant aux génies qui dirigent le monde, heureux du bonheur que je faisais naître, je goutais au sein d’une famille adorée la félicité que l’Eternel accorde à ses enfans chéris un instant à tout détruit, j’ai parlé et tout s’est évanoui comme un nuage, ô mon fils ne suivez pas mes traces... qu’un vain désir de briller aux yeux du monde ne cause pas aussi votre perte... pensez à moi c’est dans un cachot, le corps brisé par les tortures que votre ami vous écrit ; Philocate réfléchissez que la main qui trace ces caracteres porte l’empreinte des fers qui l’accablent... Dieu m’a puni, mais quai-je fait aux hommes cruels qui me persécutent? Quel droit ont ils pour interroger le ministre de l’Eternel ? ils me demandent quelles sont les preuves de ma ’mission, mes témoins sont des prodiges, mes deffensseurs mes vertus, une vie intacte, un cœur pur, que dis-je ai-je encore le droit de me plaindre, j’ai parlé le tres haut ma livré sans force et sans puissance aux fureurs de lavare fanatisme, le bras qui jadis pouvoit renverser une armée, peut à peine aujourd’hui soulever les chaines qui l’appesantisent.
Je mégare je dois rendre grace a l’éternelle Justice... le dieu vengeur à pardonné à son enfant repentant un esprit Aërien à franchit les murs qui me séparent du monde ; resplendissant de lumiere, il s’est présenté devant moi il a fixé le terme de ma captivité dans deux ans mes malheurs finiront mes bourreaux en entrant dans mon cachot le trouveront désert et bientot purifié par les 4 élémens pur comme le génie du feu je reprendrai le rang glorieux ou la bonté Divine ma élevé mais combien ce terme est encore éloigné combien deux années parois-sent longues à celui qui les passe dans les souffrances, dans les humiliations, non contens de me faire souffrir les supplices les plus horribles mes persécuteurs ont employé pour me tourmenter des moyens plus surs plus odieux encore, ils ont appellé l’infamie sur ma tête, ils ont fait de mon nom un objet d’opprobre, les enfants des hommes reculent avec effroi quand le hazard les a fait approcher des murs de ma prison, ils craignent qu’une vapeur mortelle ne s’échappe par louverture etroite qui laisse passer comme a regret un rayon de lumière dans mon cachot. Ô Philocate c’est la le coup le plus cruel dont ils pouvoient m’accabler…....
Jignore encore si je pourrai vous faire parvenir cet ouvrage… Je juge des difficultés que j’eprouverai pour le faire sortir de ce lieu de tourmens, par celles qu’il a fallu vaincre pour le terminer, privé de tout secours jai moi même composé les agens qui métaient nécessaires. Le feu de ma lampe quelques pièces de monnaies et peu de subsubstances chimiques échappées aux regards scrutateurs de mes bourreaux ont produit les couleurs qui ornent ce fruit des loisirs d’un prisonnier. —
Profitez des instructions de votre malheureux ami. elles sont tellement claires qu’il seroit a craindre que cet écrit tombat en dautres mains que les vôtres… souvenez vous seulement que tout doit vous servir une ligne mal expliquée un caractere oublié, vous empêcheroient de lever le voile que la main du créateur à posé Sur le Sphinx.
Adieu Philocate ne me plaignez pas la clemence de l’Eternel égale sa justice. à la premiere assemblée mystérieuse vous reverez votre ami. Je vous salue en Dieu, bientôt je donnerai le baiser de paix à mon frère.
Il étoit nuit la lune cachée par des nuages sombres ne jettoit qu’une lueur incertaine sur les blocs de lave qui environnent la Solfatara, la tête couverte du voile de Lin, tenant dans mes mains le rameau d’or je m’avançais sans crainte vèrs le lieu ou javois reçu l’ordre de passer la nuit. Errant sur un sable brûlant je le sentois a chaque instant s’affaisser sous mes pas les nuages s’ammoncelaient sur ma tête, l’éclair sillonnait la nue, et donnait une teinte sanglante aux flammes du volcan... Enfin j’arrive, je trouve un autel de fer j’y place le rameau mysteriéux Je prononce les mots redoutables à l’instant la terre tremble sous mes pieds le tonnerre éclate.... les mugissements du Vésuve répondent à ces coups redoublés ses feux se joignent aux feux de la foudre… les cœurs des Genies s’élevent dans les airs et font répéter aux échos les louanges du créateur… la branche consacrée que j’avais placé sur l’autel triangulaire s’enflâme tout à coup une épaisse fumée m’environne, je cesse de voir, plongé dans les ténebres je crus descendre dans un abime, Jignore combien de temps je restai dans cètte situation mais en ouvrant les yeux, je cherchai vainement les objets qui m’entouraient quelquetems auparavant ; l’autel le Vésuve la campagne de Naples avoient fui loin de mes yeux j’étois dans un vaste souterrain, seul, éloigné du monde entier près de moi était une robe longue, blanche, son tissu délié me sembla composé de fil de lin, sur une masse de granit etait posée une lampe de cuivre au dessus une table noire chargée de caracteres grecs m’indiquaient la route que je devois suivre je pris la lampe et après avoir revetu la robe je m’engageai dans un chemin étroit dont les parois étaient revetus de marbre noir Il avait trois mille de longueur, mes pas retentissaient d’une maniere effrayante sous ces voutes silencieuses enfin je trouvai une porte elle conduisait à des dégrés, je les descendis après avoir marché longtems je crus appercevoir une lueur errante devant moi je cachai ma lampe je fixai mes yeux sur l’objet que j’entre, voyais il se dissipa s’évanouit comme une ombre.
Sans reproches sur le passé sans crainte sur l’avenir je continuai ma route elle devenait de plus en plus penible... toujours engagé dans des galeries composées de quartiers de pierres noires… je n’osais fixer le terme de mon voyage souterrain enfin après une marche immense, jarrivai à une place quarrée : une porte souvrait au milieu de chacune de ses quatre faces elles étaient de couleur différente et placée chacune à l’un des quatre points cardinaux, j’entrai par celle du septentrion elle étoit noire, celle qui me faisoit face étoit rouge, la porte de l’orient étoit bleue, celle qui lui etait opposée etait d’une blancheur éclatante… au centre de cette salle était une masse quarrée, une étoile de cristal brillait sur son milieu. On voyait une peinture sur la face septentrionale elle représentait une femme nue jusqu’a la ceinture, une draperie noire lui tomboit sur les genoux deux bandes d’argent ornaient son vêtement, dans sa main était une baguette, elle la posoit sur le front d’un homme placé vis-à-vis d’elle. une table terminée par un seul pied était entre eux deux sur la table était une coupe et un fer de lance, Une flame soudaine s’élevait de terre. et sembloit se diriger vers l’homme une inscription expliquait le sujet de cette peinture. Une autre m’indiquait les moyens que je devois employer pour sortir de cette salle.
Je voulus me retirer après avoir considéré le tableau et l’étoile, jallais entrer dans la porte rouge quand tournant sur ses gonds avec un bruit épouvantable elle se referma devant moi, je voulois tenter la même épreuve sur celle que décoroit la couleur de ciel, elle ne se ferma point mais un bruit soudain me fit détourner la tête, je vis l’étoile sagiter, elle se détache, roule et se plonge rapidement dans l’ouverture de la porte blanche, je la suivis aussitôt.
Un vent impétueux s’éleva jeus peine a conserver ma lampe allumée enfin un perron de marbre blanc s’offrit à ma vue j’y montai par neuf marches arrivé à la derniere j’apperçus une immense étendue d’eau ; des torrens impétueux se faisaient entendre à ma droite, à gauche une pluie froide mellée de masses de grêle tombait près de moi je considérais cètte sçene majestueuse quand l’étoile qui m’avait guidé sur le perron et qui se balançait lentement sur ma tête se plongea dans le gouffre je crus lire les ordres du très haut je me precipitai au milieu des vagues une main invisible saisit ma lampe et la posa sur le sommet de ma tête. Je fendis l’onde écumeuse et m’efforçai de gagner le point opposé à celui dont j’étois parti, enfin je vis à l’horison une foible clarté, je me hatai, jétois au milieu des eaux et la sueur couvroit mon visage, je mépuisais en vains efforts la rive que je pouvois à peine appercevoir sembloit fuir devant moi à mesure que j’avançais, mes forces m’abandonnaient, je ne craignois pas de mourir, mais de mourir sans être illuminé.. je perdis courage et levant vèrs la voute mes yeux baignés de pleurs. Je m’écriai "Judica judicium meum et redime me, propter eloquium tuum vivifica me," à peine pouvois-je agiter mes membres fatigués j’enfonçais de plus en plus quand j’apperçus près de moi une barque, un homme couvert de riches habits, la conduisoit, je remarquai que la proue etoit tournée vèrs la rive que j’avois quitté, il s’approcha, une couronne d’or brillait sur son front vade me cum me dit-il, mecum principium in terris, instruam te in via hac qua gradueras. Je lui répondis à l’instant bonum est sperare in Domino quam considere in principibus.... à l’instant la barque et le monarque s’abimerent dans le fleuve une force nouvelle sembla couler dans mes veines je parvins à gagner le bût de mes fatigues, je me trouvai sur un rivage semé de sable vert. Un mur d’argent étoit devant moi deux lames de marbre rouge étaient incrustées dans son épaisseur, j’approchai l’une était chargé de caracteres sacrés sur l’autre étoit gravée une ligne de lettres grecques entre les deux lames etait un cercle de fer deux lions, l’un rouge et l’autre noir, reposaient sur des nuages et semblaient garder une couronne d’or placée au dessus deux, on voyoit encore près du cercle un arc et deux fleches je lus quelques caracteres écrits sur les flancs d’un des lions. à peine avais-je observé ces différens emblêmes, qu’ils disparurent avec la muraille qui les contenait.
À sa place un lac de feu se présenta devant moi, le soufre et le bitume roulaient leurs flots enflammés je frémis, une voix éclatante m’ordonna de traverser ces flammes, j’obeis et les flammes semblerent avoir perdu leur activité longtems je marchai au milieu de l’incendie, arrivé dans un espace circulaire, je contemplai le pompeux spectacle dont la bonté du ciel daignait me faire jouir.
Quarante colonnes de feu décoraient la salle dans laqu’elle je me trouvois un coté des colonnes brilloit d’un feu blanc et vif, l’autre sembloit dans l’ombre une flamme noirâtre le couvrait ; au centre de ce lieu s’elevait un autel en forme de serpent, un or verd embel, lissoit son écaille diaprée sur la qu’elle se réflettaient les flammes qui l’environ, naient, ses yeux semblaient des rubis, une inscription argentée etait posée près de lui. Une riche épée était plantée en terre près du serpent, une coupe reposoit sur sa tête... J’entendis le cœur des esprits célestes, une voix me dit le terme be tes travaux approche, prends le glaive, frappe le serpent.
Je tirai l’épée de son fourreau et m’approchant de l’autel je pris la coupe d’une main et de l’autre je portai un coup terrible sur le col du serpent, l’épée rebondit, le coup raisonna comme si javois frappé une cloche d’airain, à peine avois-je obéi a la voix que l’autel disparût les colonnes se perdirent dans l’immensité, le son que j’avois entendu en frappant l’autel se répéta comme si mille coups etaient frappés en même temps, une main me saisit par les cheveux et m’éleva vers la voute, elle souvrit pour me livrer passage, des vains fantômes se présenterent devant moi, des Hydres, des Lamies m’entourerent de serpens, la vue de l’epée que je tenois à la main écarta cette foule immonde comme les premiers rayons du jour dissipent les songes frêles enfans de la nuit. Après être monté par une ligne perpendiculaire à travers les couches qui composent les parrois du globe. Je revis la lumière du Jour.
À peine étais-je parvenu à la surface de la terre, que mon conducteur invisible m’entraina plus rapidement encore, la vélocité avec laqu’, elle nous parcourions les espaces aeriens ne peut être comparée à rien qu’a elle même ; en un instant j’eus perdu de vue les plaines sur les qu’elles je dominais j’avais observé avec étonnement, que j’étais sorti du sein de la terre loin des campagnes de Naples une plaine déserte quelques masses triangulaires étaient les seuls objets que j’eusse apperçu. Bientot malgré les épreuves que j’avois subies, une nouvelle terreur vint m’assaillir, la terre ne me semblait plus qu’un nuage confus, j’étois élevé à une hauteur immense mon guide invisible m’abandonna je redescendis pendant un assez long tems je roulai dans l’espace ; déja la terre se deployait a mes regards troublés… je pouvois calculer combien de minutes se passeraient avant que j’aille me briser contre un rocher. Bientot prompt comme la pensée mon conducteur se précipe après moi il me reprend m’enleve encore une fois, il me laisse retomber, enfin il m’eleve avec lui à une distance incommensurable, je voyois des globes rouler autour de moi, des terres graviter à mes peids tout à coup le genie qui me portois me touche les yeux, je perdis le sentiment. J’ignore combien de temps je passai en cet etat, à mon reveil je me trouvai couché sur un riche coussin, des fleurs des aromates, embaumaient l’air que je respirais... Une robe bleu semée d’étoiles d’or avoit remplacé le vetement de lin. vis-à-vis de moi était un autel Jaune. un feu pûr s’en exallait sans qu’aucune autre substance que l’autel même l’alimentat. Des caracteres noirs etaient gravés sur sa baze. Auprès etoit un flambeau allumé qui brilloit comme le soleil, au dessus etoit un oiseau dont les pieds etaient noirs, le corps d’argent ; la tête rouge les ailes noires et Le Col d’or. Il s’agitait sans cesse mais sans faire usage de ses ailes. Il ne pouvoit voler que lorsqu’il se trouvoit au milieu des flammes. dans son bec etoit une branche verte son nom est celui de l’autel est l’autel, l’oiseau et le flambeau sont le simbole de tout, rien ne peut être fait sans eux, eux même sont tout ce qui est bon et grand. le flambeau se nomme Quatre inscriptions entouraient ces différents emblêmes.
Je me détournai et j’apperçus un palais immense, sa baze reposoit sur des nuages, des marbres composaient sa masse ; sa forme étoit triangulaire quatre étages de colonnes s’élevaient les uns sur les autres. Une boule dorée terminoit cet édifice le premier rang de colonne étoit blanc, le second noir, le troisieme verd le dernier etoit d’un rouge brillant, je voulus après avoir admiré cet ouvrage des artistes éternels retourner au lieu où etoient l’autel, l’Oiseau et le flambeau, je voulois encore les observer ils étoient disparus, je les cherchois des yeux quand les portes du palais s’ouvrirent, un vieillard vénérable en sortit, sa robe etoit semblable à la mienne excepté qu’un soleil doré brilloit sur sa poitrine sa main droite tenoit une branche verte, l’autre soutenoit un encensoir, une chaîne de bois etoit attachée à son col une thiare pointue comme celle de Zoroastre couvroit sa tête blanchie il s’approcha de moi ; le sourire de la bienveillance erroit sur ses levres, Adore Dieu me dit-il en langue Persane, c’est lui qui ta soutenu dans les épreuves son esprit étoit avec toi, mon fils, tu as laissé fuir l’occasion tu pouvais à l’instant saisir l’oiseau le flambeau, et l’autel tu serois serois devenu à la fois Autel, Oiseau et Flambeau. Il faut à présent pour parvenir au lieu le plus secret du Palais des sciences sublimes que tu en parcours tous les détours. viens . . . Je dois avant tout te présenter à mes frères. Il me prit la main et m’introduisit dans une vaste salle.
Des yeux vulgaires ne peuvent concevoir la forme et la richesse des orne-mens qui l’embellissoient trois cent soixante colonnes l’entouraient de toutes parts, au plafond étoit une croix rouge, blanche, bleue et noire. un anneau d’or la soutenoit. Au centre de la salle étoit un autel triangulaire composé des quatre élemens sur ses trois points étaient posés l’oiseau, l’autel et le flambeau. Ils ont changé de nom me dit mon guide, ici on nomme l’oiseau l’autel et le flambeau la salle est appellée l’autel triangulaire Autour de l’autel etaient placés quatre-vingt-un Thrônes ; on montait à chacun par neuf marches de hauteur inégale ; des housses rouges les couvraient.
Pendant que j’examinois les thrônes, le son d’une trompette se fit entendre : a ce bruit les portes de la salle tournerent sur leurs gonds pour laisser passer soixante dix neuf personnes, toutes vetues comme mon conducteur.
Elles s’approcherent lentement et s’assirent sur les thrônes, mon guide se tint de bout auprès de moi. Un viellard distingué de ses frères par un manteau de pourpre dont les bords etaient chargée de caracteres en broderies, se leva et mon guide prenant la parole en langue sacrée Voila dit-il un de nos enfans que Dieu veut rendre aussi grand que ses peres. Que la volanté du seigneur s’accomplisse répondit le vieillard. Mon fils ajoutatil en s’adressant à moi votre temps d’épreuves physiques est accompli... Il vous reste à faire de grands voyage, désormais vous vous appellerez avant de parcourir cet édifice, huit de mes frères et moi allons vous faire chacun un présent il vint à moi et me donna avec le baiser de paix. un cûbe de terre grise on le nomme le second trois cylindres de pierre noire appelée le troisième un morçeau de cristal arrondi, on l’appelle le quatrieme une aigrette de plumes bleues nommée le cinquieme y joignit un vase d’argent, qui porte le nom de le sixieme une grappe de raisin connue parmi les sages sous le nom de le septième me presenta une figure d’oiseau semblable pour la forme à mais il n’avoit pas ses brillantes couleurs, il étoit d’argent, il porte le même nom me dit-il, c’est à toi a lui donner les mêmes vertus. le huitième me donna un petit autel ressemblant aussi à l’autel enfin mon conducteur me mit dans main un flambeau composé comme de particules brillantes mais il etoit eteint. c’est à toi ajoutatil comme ceux qui l’avoient précédé à lui donner les mêmes vertus, réfléchis sur ces dons, me dit ensuite le chef des sages tous tendent également à la perfection, mais nul n’est parfait par lui même, c’est de leur mélange que doit sortir l’ouvrage divin. Sache encore que tous sont nuls si tu ne les emploie suivant l’ordre dans le qu’el ils t’ont été donné le second qui sert a employer le premier ne seroit qu’une matiere brute sans chaleur, sans utilité sans le secours de celui qui vient après lui, garde soigneusement les présens que tu as reçu et commence les voyages après avoir bû dans la coupe de vie. Il me présenta dans une coupe de cristal une liqueur brillante et safranée son goût étoit delicieux un parfum exquis s’en exalloit. Je voulus rendre la coupe après avoir trempé mes levres dans la liqueur . . . achêve me dit le vieillard, ce breuvage sera la seule nouriture que tu prendras pendant le temps de tes voyages. J’obéis et je sentis un feu divin parcourir tous les fibres de mon corps, j’étois plus fort, plus courageux, mes facultés même intellectuelles, semblaient être doublées.
Je me hatai de donner le salut des sages à l’auguste assemblée que j’allais quitter, et par les ordres de mon conducteur, je m’enfonçai dans une longue galerie qui se trouvoit à ma droite.
À L’entrée de la galerie dans la qu’elle je me trouvois étoit posée une cuve d’acier, a mon approche elle se remplit d’une eau pure comme le cristal, qui vint s’épurer sur un sable blanc et fin. la cuve étoit ovale ; Elle étoit soutenue sur trois pieds d’airain. une lame noire incrustée sur le coté qui regardoit la porte renfermoit quelques caractères. près de la cuve etoit un voile de lin. au dessus d’elle deux colonnes de marbre vert supportoit une plaque de marbre arrondie. On y voyoit entourée de deux inscriptions la figure du cachet sacré formée d’une croix de quatre couleurs, attachée à une traverse d’or qui soutient (Il y a ici un astérisque mais la numérisation étant de mauvaise qualité, on ne peut guère déchiffrer de quoi il s’agit) deux autres cercles concentriques le plus grand, noir. l’autre rouge. à l’une des colonnes étoit attachée une hache d’argent dont la hampe étoit bleue elle s’appelle après avoir lû les inscriptions, je m’approchai de la cuve et je my lavai, en commençant par les mains, je finis par m’y plonger, tout entier. J’y restai trois jours, en sortant de l’eau je m’apperçus qu’elle avoitperdu sa transparence. son sable étoit devenu grisâtre, des particules couleur de rouille s’agittaient dans le fluide. Je voulus me secher avec le secours du voile de lin, mais de nouvelles gouttes d’eau remplaçaient sans cesse celles dont le linge s’imbibait je renonçai à me sécher avec le voile et me tenant à l’ombre j’y restai immobile pendant six jours entiers ; au bout de ce temps la source de ces eaux fut tarie je me trouvai sec et plus leger quoique mes forces me parussent augmentées. après m’être promené quelque temps je retournai a la Cuve, l’eau quelle contenoit étoit épuisée, a sa place étoit une liqueur rougeâtre, le sable étoit gris et métallique. Je m’y baignai de nouveau, en observant cependant de n’y rester que quelques instans, en me retirant je vis que j’avois absorbé une partie du liquide. cètte fois je ne tentai pas de tarir avec le linge, la liqueur dont j’étois imprégné, elle l’auroit détruit à l’instant ; tant elle étoit forte et cor, rosive. Je fut à l’autre bout de la gallerie m’étendre sur un lit de sable chaud, j’y passai sept jours au bout de ce temps je revins à la cuve l’eau étoit semblable ala premiere, je m’y replongeai et en ressortis apres m’être lavé avec soin. cètte fois je parvins sans peine à m’essuyer, enfin après m’être purifié selon les instructions que j’avois reçu, je me disposai à sortir de cètte galerie après y être resté seize jours.
Je quittai la galerie par une porte basse et étroite et j’entrai dans un appartement circulaire ses lambris étoient de bois de frêne et de sandal. au fond de l’appartement sur un socle composé de seps de vigne reposait une masse de sel blanc et brillant, au dessus étoit un tableau il représentoit un lion blanc couronné. et une grappe de raisin, ils etoient posés sur un même plateau, que la fumée d’un brasier allumé élevoit dans les airs. À ma droite et à ma gauche souvraient deux portes l’une donnoit sur une plaine aride. Un vent sec et brulant y régnoit en tout temps. l’autre porte souvroit sur un lac à l’extrémité du quel on appercevoit une façade de marbre noir.
Je m’approchai près de l’autel et pris dans mes mains du sel blanc et brillant. que les sages appellent Je m’en frottai tout le corps... Je m’en pénétrai et après avoir lu les hierogliphes qui accompagnoient le tableau je m’apprêtai a quitter cètte salle. mon premier dessein etoit de sortir par la porte qui donnoit sur la plaine, mais une vapeur brûlante s’en exalloit, je préférai le chemin opposé, j’avois la liberté de choisir, avec la condition cependant de ne pas quitter celui que j’aurois pris… Je me décidai à passer le lac, ses eaux étoient sombres et dormantes, j’appercevois bien à une certaine distance un pont nommé mais je préférai traverser le lac à la longue route que j’aurois été obligé de faire pour atteindre le pont, en suivant les sinuosités d’un rivage semé de rochers. j’entrai dans l’eau, elle étoit épaisse comme du ciment, je m’apperçus qu’il m’étoit inutile de nager, par tout mes pieds rencontrêrent le sol. Je marchai dans le lac pendant treize jours. Enfin je parvins à l’autre bord.
La terre étoit d’une couleur foncée comme l’eau dans la qu’elle j’avois voyagé, une pente insensible me conduisit au pied de l’édifice que j’avois apperçu de loin, sa forme étoit un quarré long, sur le fronton étoient gravés quelques caracteres, semblables a ceux qu’employaient les Prêtres des anciens Persans. l’édifice entier étoit bâtide Basalte noir dépoli : les portes étoient de bois de ciprès ; Elles s’ouvrirent pour me laisser passer ; un vent chaud et humide s’élevant tout à coup me poussa rapidement jusqu’au milieu de la salle et en même temps referma les portes sur moi… Je me trouvai dans l’obscurité, peu à peu mes yeux s’accoutumerent au peu de lumiere qui régnoit dans cette enceinte, et je pûs distinguer les objets qui m’entouraient. la voute, les parois, le plancher de la salle étoient noirs comme l’ébène, deux tableaux peints sur la muraille fixerent mon attention l’un représentoit un cheval tel que les poetes nous peignent celui qui causa la ruine de Troie. De ses flancs entreuverts sortoit un cadavre humain. L’autre peinture offroit l’image d’un homme mort depuis longtems, les vils insectes enfans de la putréfaction, s’agittaient sur son visage et dévoraient la substance qui les avoit fait naître, un des bras décharnés de la figure morte, loissoit déja aperçevoir les os ; placé près du cadavre, un homme vetu de rouge s’efferçoit de le relever, une étoille brilloit sur son front, des brodequins noirs couvroient ses jambes, trois lames noires chargées de caractères d’argent etoient posées au dessus, entre et au dessous des tableaux. Je les lus, et m’occupai à parcourir la salle où je devois passer neuf jours.
Dans un coin plus obscur se trouvoit un monçeau de terre noire, grasse et saturée de particules animales, je voulus en prendre, une voix éclatante comme le son d’une trompette me le défendit, il n’y a que quatre vingt sept ans que cette terre est posée dans cette salle me dit-elle quand treize autres années seront écoulées, toi et les autres enfans de Dieu pourront en user. La voix se tut mais les derniers sons vibrêrent long temps dans ce temple du silence et de la mort. Apres y être resté le temps prescrit je sortis par la porte opposée à celle par la qu’elle j’étois entré. Je revis la lumiere, mais elle n’étoit pas assez vive autour de la salle noire, pour fatiguer mes yeux habitués à l’obscurité.
Je vis avec étonnement qu’il me falboit pour joindre les autres édifices traverser un lac plus large que le premier, je marchai dans l’eau pendant dix huit jours. Je me souvins que dans la premiere traversée les eaux du lac devenoient plus noires et plus épaisses à mesure que j avançois, au contraire dans celle ici plus j’approchais de la rive, et plus les eaux s’éclaircissoient. Ma robe qui dans le palais étoit devenue noire comme les murailles me parut alors d’une teinte grisâtre, elle reprit peu à peu ses couleurs, cependant elle n’étoit pas entierement bleue, mais approchant d’un beau verd.
Après dix huit jours je montai sur le rivage par un perron de marbre blanc ; la salle est nommée le premier lac le second
À quelque distance du rivage un palais somptueux élevoit dans les airs ses colonnes d’albâtre, ses différentes parties étoient jointes par des portiques couleur de feu, tous l’édifice étoit d’une architecture légère et aérienne. Je m’approchai des portes, sur le fronton était représenté un papillon. Les portes étoient ouvertes… J’entrai, le palais entier ne formait qu’une seule salle… trois rangs de colonnes l’entouraient, chaque rang était composé de vingt sept colonnes d’albâtre. Au centre de l’édifice était une figure d’homme, elle sortait d’un tombeau sa main appuyée sur une lance frappait le pierre qui la renfermait autrefois, une draperie verte, ceignit ses reins l’or brillait au bas de son vêtement sur sa poitrine était une table quarrée, sur laquelle je distinguai quelques lettres. Au dessus de la figure était suspendue une couronne d’or, elle semblait s’élever dans les airs pour la saisir. Au dessus de la couronne étoit une table de pierre jaune, sur la qu’elle étoient gravés quelques emblêmes, je les expliquai par le secours de l’inscription que j’apperçus sur le tombeau, et par celle que j’avais vûe sur la poitrine de l’homme.
Je restai dans cètte salle appellée le temps nécessaire pour en contempler tous les détours et j’en sortis bientôt dans l’intention de me rendre à travers une vaste plaine à une tour que j’apperçus a une assez grande distance.
À peine j’avois quitté les marches du palais, que j’apperçus voltiger devant moi un oiseau semblable à mais celui ci avoit deux ailes de papillon outre les siennes, une voix sortant d’un nuage m’ordonna de le saisir et de l’attacher. Je m’élançai àprès lui, il ne voloit pas mais il se servoit de ses ailes pour courir avec la plus grande rapidité, je le poursuivis, il fuyoit devant moi et me fit plusieurs fois parcourir la plaine dans toute son étendue, Je le suivis sans m’arreter, enfin après neuf jours de course je le contraignis d’entrer dans la tour que j’avois vû de loin en sortant de les murailles de cet édifice étoit de fer . . . trente six pilliers de même métal les soutenoit l’intérieur étoit de même matiere, incrusté d’acier brillant. Les fondemens de la tour étoient construits de telle maniere que sa hauteur etoit doublée sous terre. à peine l’oiseau fut il entré dans cette enceinte qu’un froid glacial sembla s’emparer de lui il fit de vains efforts pour mouvoir ses ailes engourdies. Il s’agittoit encore, essayait de fuir, mais si foiblement que je l’atteignis avec la plus grande facilité.
Je le saisis, et lui passant un clou d’acier (Ici le nom suivant est inséré depuis la marge via un astérisque) a travers les ailes je l’attachai sur le plancher de la tour. à l’aide d’un marteau appellé à peine avois-je fini que l’oiseau reprit de nouvelles forces, il ne s’agitta plus, mais ses yeux devinrent brillants comme des topazes j’étois occupé à l’examiner quand un grouppe placé au centre de la salle attira mon attention, il représentoit un bel homme dans la fleur de rage il tenoit à la main une verge qu’entouraient deux serpens entrelacés, et s’efforçait de s’échapper des mains d’un autre homme grand et vigoureux, armé d’une ceinture et d’un casque de fer sur le qu’el flottoit une aigrette rouge ; une épée étoit près de lui elle etoit appuyée sur un bouclier chargé d’hieroglyphes ; l’homme armé tenoit dans ses mains une forte chaîne il en lioit les pieds et le corps de l’adolescent qui cherchoit vainement à fuir son terrible adversaire ; deux tables rouges renfermaient des caracteres.
Je quittai, la tour et ouvrant une porte qui se trouvoit entre deux pillers je me trouvai dans une vaste salle.
La salle dans la qu’elle je venois d’entrer étoit exactement ronde, elle ressembloit à l’intérieur d’une boule, composée d’une matiere dure et diaphane comme le cristal—elle reçevoit du jour par toutes ses parties. La partie inférieure étoit posée sur un vaste bassin rempli de sable rouge, une chaleur douce et égale régnoit dans cette enceinte circulaire. Les sages nomment cètte salle le bassin de sable qui la soutient porte le nom de je considerois avec étonnement ce globe de cristal quand un phénomène nouveau exita mon admiration : du plancher de la salle s’éleva une vapeur douce, moite et safranée elle m’environna, me souleva doucement et dans l’espace de trente six jours me porta jusqu’a la partie supérieure du globe, après ce temps la vapeur s’affaiblit je descendis peu à peu enfin je me retrouvai sur le plancher. ma robe changea de couleur, elle étoit verte lorsque j’entrai dans la salle, elle devint alors d’une couleur rouge éclatante. Par un effet contraire le sable sur lequel reposait le globe, quitta sa couleur rouge et devint noir par dégrés je demeurai encore trois jours dans la salle après la fin de mon ascension.
Après ce temps j’en sortis pour entrer dans une vaste place environnée de colonnades et de portiques dorés au milieu de la place étoit un pied d’estal de bronze, il supportoit un grouppe qui présentoit l’image d’un homme grand et fort, sa tête majestueuse étoit couverte d’un casque couronné ; à travers les mailles de son armure d’or, sortoit un vêtement bleu ; il tenoit d’une main un bâton blanc, chargé de caracteres, et tendoit l’autre à une belle femme ; aucun vêtement ne couvroit sa compagne, un soleil brilloit sur son sein, sa main droite supportoit trois globes joints par des anneaux d’or ; une couronne de fleurs rouges ceignoit ses beaux cheveux, elle s’elançoit dans les airs et sembloit y élever avec elle le guerrier qui l’accompagnoit ; tous les deux etoient portés sur des nuages autour de groupe, sur les chapiteaux de quatre colonnes de marbre blanc, etoient posées quatre statues de bronze ; elles avoient des ailes et paroissaient sonner de la trompette.
Je traversai la place, et montant un perron de marbre qui se trouvoit devant moi, je vis avec étonnement que je rentrois dans la salle des thrônes, (la premiere où je m’étois trouvé en arrivant au palais de la sagesse) l’autel triangulaire étoit toujours au centre de cètte salle mais l’oiseau, l’autel et le flambeau étoient reunis et ne formoient plus qu’un corps. Près deux étoit posé un soleil d’or, lépée que j’avois apporté de la salle de feu, reposoit à quel que pas de là sur le coussin d’un des thrônes : je prie l’épée et frapant le soleil je le réduisis en poussiere, je le touchai ensuite et chaque molécule devint un soleil d’or semblable à celui que j’avois brise. l’œuvre est parfaite s’écria à l’instant une voix forte et mélodieuse, à ce cri les enfans de la lumière s’empresserent de venir me joindre, les portes de l’immortalité me furent ouvertes, le nuage qui couvre les yeux des mortels, se dissipa, JE Vis et les esprits qui président aux éléments, me reconnurent pour leur maitre.
FIN.