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Ail
Allium sativum, Thériaque du pauvre

Données générales

TaxinomieFamilleIndigénéitéPropriétésVertusAstralité
Végétal (Magnoliophyte)LiliaceaeAllemagne
Espagne
Géorgie
Hongrie
Ouzbékistan
AnthelminthiqueF 🍒
AnticancéreuxF 🍒
AnticatarrhaleZ 🍒
AntidiabétiqueF 🍒
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AntiseptiqueF 🍒
ApéritifF 🍒
BactéricideF 🍒
CholagogueF 🍒
DigestifFZ 🍒
DiurétiqueZ 🍒
ExpectorantF 🍒
ExcitantZ 🍒
HypotenseurF 🍒
e.RésolutifFZ 🍒
e.RévulsifF 🍒
StimulantF 🍒
Protection
Vigueur
Véhémence
MarsC

Présentation

► Depuis la haute antiquité, on estime l’ail, plante originaire d’Ouzbékistan, comme sacrée et pourvue d’une puissance magique.

↳ Les sumériens la cultivent depuis -3000 et à Babylone, les prêtres s’en servaient déjà dans les filtres et pour éloigner les mauvais esprits.

? A.Grc. ἄγλις (áglis) {gousse} ou ? du Cel. all {chaud, brûlant, âcre}. Apparenté au Skr. आलु, (ālú-) {racine comestible}.

Occurrences mythiques

1. Folklore

► La tradition populaire l’estime bonne pour soigner un nombre considérable de maux.

● Le folklore français affirme que sa puissance est amplifiée en avril, mai et juin.

● Elle est bonne contre les vers et consommé a jeun le matin, elle préserve.

● Appliquée sur le ventre, la plante aide à accoucher et frottée sur les verrues, en particulier le vendredi du premier quartier de lune, elle les fait disparaître.

● Au moyen-âge on se confectionnait un collier de gousses d’ail pour éloigner les créatures maléfiques comme les vampires.

● Du moyen-âge à la renaissance, on estime que frottée sur un coq, elle le rend vigoureux.

● Les bergers des carpates se frottent les mains d’ail béni avant de traire pour la première fois leurs brebies afin de les prémunir des serpents.

● Le folklore arabe raconte que l’ail est née des premiers pas du pied gauche de Shayṭān banni du paradis.

● Les bouriates racontent que l’âme des femmes mortes en couche qui reviennent la nuit hanter les vivants, sent l’ail.

2. Occultisme

► Sa réputation de repousser les maléfices et de plante désenvoûteuse s’étend dans tout le bassin méditerranéen où elle va jusqu’à la capacité de parer aux intempéries et aux accidents, à écarter la malchance et les voleurs.

↳ On l’évoque même en Scandinavie puisque dans le Helgakviða Hundingsbana, l’ail mêlé à une boisson, préserve des maléfices.

↳ En Grèce et en Turquie, simplement l’évoquer suffit à bannir les forces obscures.

↳ En Inde l’ail a également cette réputation : il se nomme bhutagna {Pourfendeur de monstres}.

► Sédir l’estime et . Il ajoute qu’il faut en user en corrigeant par (vinaigre).

● Préserve des maléfices à condition de la prendre à jeun.

● Si on veut qu’ils n’aient pas d’odeur, il faut les planter et les déterrer lorsque n’est plus sous l’horizon.

3. Polythéisme égyptien

► Dans l’Égypte antique où il était cultivé, l’ail est sacré et était offert aux dieux.

➧ On en a retrouvé dans la tombe de Toutankhamon, dans le complexe funéraire de Djéser ainsi que dans les inscriptions des Pyramides de Gizeh.

► On l’estimait comme tonique et préserver des maladies ainsi que vermifuge et serpentifuge. En conséquence, il était porté en collier par les enfants.

4. Polythéisme grec

► Les anciens grecs la surnommaient "rose puante". Lors des thesmophories et des scirophories, les femmes mangeaient l’ail qui était tenu pour garder la chasteté.

► L’ail joue un rôle important dans le culte d’Hécate où il était consommé et laissé aux carrefours en offrande.

► Athénée de Naucratis nous apprend en revanche que les galles romains interdisent l’entrée au temple d’Adrastée à qui en a mangé.

► Dans l’Odyssée (X), Ulysse prend du μῶλυ (môly) que lui donne Hermès pour se prémunir de Circé 👁. À la racine noire et à la couleur blanche, cette plante est interprétée par Théophraste comme étant l’ail mais Dioscoride y voit plutôt la mandragore. Récemment, on a voulu l’identifier à la perce-neige. Homère précise néanmoins que seuls les dieux peuvent l’obtenir.

Phytothérapie

► Les vertus énergisantes, excitantes et antiseptiques de l’ail sont reconnues dans le bassin méditerranéen.

● Ouvriers égyptiens, athlètes grecs et soldats romains le consommaient afin de se donner résistance et courage.

Hippocrate estime déjà sa vertu supérieure à l’oignon car son feu agit comme un évacuant.

● Dioscoride et Pline (XX:23) évoquent son pouvoir diurétique, ténifuge et antipoison.

● On le voyait comme une panacée et Nostradamus l’utilisait même contre la peste.

Hildegarde dit que l’allium à une bonne chaleur et pousse grâce à la rosée.

● Elle l’estime meilleur pour la santé que le poireau mais on doit le manger jeune, cru et avec modération.

● En outre, il purifie les yeux même s’il les rougit d’abord.

Culpeper souligne sa capacité à renforcer le système immunitaire mais reporte la mise en garde des anciens prendre garde à la véhémence de son feu qui peut renforcer colère et luxure.