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Johannes Reuchlin
Kapnion/Capnio

Données générales

PériodeLieu
GénéralXV XVIAllemagne
Naissance22 février 1455 Pforzheim, Allemagne
Décès30 juin 1522 (67 ans)Stuttgart, Allemagne
Cause
Inhumation
Église saint Leonhard (Stuttgart)

DomaineCourantOrdre
Théologie
Qabale chrétienne
Philosophie
Dramaturgie
Humanisme
Néo-platonisme
La Confrérie celtique 🎓

RelationsNom
Entourage
Petit neveuPhilipp Melanchthon
AmiJohannes Stöffler
Marsile Ficin
Pic de la Mirandole
CondiscipleJean Trithème
CorrespondanceÉrasme
RivalitéÉrasme
AdversaireJohannes Pfefferkorn
RencontreAlde Manuce
Ange Politien
Galatino Pietro
Influence
ParPaolo Riccio
SurAgrippa de Nettesheim
Francesco Giorgi
Giordano Bruno
John Dee
Paolo Riccio

Repères biographiques

I. Histoire

► Il fit ses études de lettres à Fribourg et sur la demande de Charles Ier de Bade, déjà latiniste reconnu, il accompagna son troisième fils à l’université de Paris. Il sera toute sa vie durant, au service des puissants. Il est d’ailleurs anobli à 37 ans par l’empereur Frédéric III. Il acquière un doctorat de philosophie à Bâle en 1477 et poursuit des études de droit à Orléans en 1478 qu’il termine à Poitiers en 1481. Premier hébraïste allemand non-juif, il s’initie à l’hébreu en 1482 auprès d’immigrés byzantins, il connaît également le grec. Il revient dans sa région natale et devient professeur à Tübingen (et Ingolstadt) où il enseigna ces deux langues lors de cours et de conférences jusqu’à la fin de sa vie.

► Il voyagea, surtout en Italie, en premier lieu pour servir d’interprète. Là, il entra en contact avec le néo-platonisme médicéen, en particulier en 1493 et 1498 où il prit entra en relation avec la pensée de Ficin et surtout Pic de la Mirandole. Il y apprend l’hébreu et s’initie à la qabale, puis peu après paraît son Du Verbe admirable qui le fait connaître des intellectuels européens. Il y prétend que Dieu livra ses secrets aux Hommes par l’hébreu, en conséquence, il y livre la véritable orthographe de Jésus. Une polémique eu lieu entre lui et Johannes Pfefferkorn à propos de l’influence des livres juifs sur la chrétienté. Il fut également inquiété par l’inquisition en 1513 lorsqu’il s’opposa à la destruction des ouvrages hébreux ordonnés par Maximilien Ier qui fut poussé par le clergé qui craignait une remise en cause de l’enseignement traditionnel. Soutenu par les intellectuels de souabe, il se voit en outre remettre des manuscrits par les rabbins de Pforzheim, il publie ensuite son De l’Art cabalistique en 1517 qu’il dédié à Léon X et assoie sa renommée. Dans cet ouvrage majeur de la qabale chrétienne, il évoque le Zohar et le Sefer Raziel, expose les principes théosophiques et pratiques de cette discipline au travers d’un échange entre un pythagoricien, un musulman et un kabbaliste. À partir de 61 ans, il est frère convers de l’Ordre des Augustins puis prêtre.

■ La forme hellénisée de son nom est un jeu de mot : En effet elle signifie "fumée" alors que son nom signifie également "fumée" en allemand.

II. Influence

◆ Reuchlin était un des plus grands humanistes allemands de sa génération. Il fit entrer en Allemagne le néo-platonisme (Du verbe admirable) et connaître la portée métaphysique des Oracles Chaldaïques, y introduit également la langue hébraïque (De rudimentis hebraicis) et la qabale (De l’art cabalistique). Sa vision est empreinte d’un fort mysticisme chrétien. Il est en outre, le père du théâtre allemand et annonciateur Commedia dell’arte.

III. Documents pertinents

Grillot de Givry in Anthologie de l’occultisme note : Ce savant philologue allemand, né à Pforzheim, mort à Stuttgart, après une laborieuse carrière, est un des premiers qui ait abordé l’étude de la Kabbale hébraïque, alors connue seulement de quelques juifs orientaux. C’est lui qui a le plus contribué à conserver le Talmud et les livres kabbalistiques, que la Cour de Rome voulait détruire impitoyablement comme injurieux envers la religion du Christ. Il parvint à faire accepter à Léon X la dédicace de son livre De Arte Cabalistica, et entreprit de démontrer, comme Pic de la Mirandole avait essayé de le faire, que cette doctrine était identique à l’enseignement catholique.

Œuvres choisies

  • Du Verbe admirable {De Verbo mirifico}, 1494. Lien vers e-Rara/Manuscripta
  • De l’Art cabalistique {De Arte cabbalistica}, 1517.

Citations

Cette faculté est appelée Cabale, transmettant la connaissance des choses humaines et divines au travers le sens allégorique des lois de Moïse ; elle est bien nommée Cabale ce qui signifie "réception", car elle ne se révèle pas dans l’écriture mais oralement, non pas par des arguments mais par la foi.
De l’Art cabalistique
C’est une vie d’absolu, de béatitude sans entraves ; par la signification des symboles, toutes choses terrestres sont écartées et la substance du sujet est retranchée ; nous nous dépouillons dans la forme, jusqu’à ce que nous atteignons la forme primitive, qui est à la fois la forme de toute choses, et à la fois sans forme.
De l’Art cabalistique
La qabale n’est rien d’autre (pour parler de manière Pythagoricienne) que de la théologie symbolique où (non seulement) les lettres et les noms sont des signes pour les choses mais ces choses sont elles-mêmes (des signes) pour d’autres choses. Cela a attiré notre attention sur le fait que la quasi-totalité du système Pythagoricien est dérivé de celui des Kabbalistes et que de même il a apporté à la Grèce le système symbolique comme moyen de communication.
De l’Art cabalistique