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Ashtamangala

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Données générales

Date de stabilisationLieu de la stabilisationLieu d’utilisation principalÉquivalents approximatifsÉléments d’ensemble
-III (Règne d’Ashoka)IndePays Dharmiques= Armes du Christ Chakra
Conque
Lotus
Nœud

Descriptions

► Les अष्टमंगल (Ashtamangala) {Huit symboles auspicieux} {Huit joyaux} sont un groupe de symboles ayant pour fonction de représenter les différents aspects de la vénération qui est due au seigneur de l’univers et dont l’usage se retrouve dans les religions dharmiques en tant que support de méditation ou médiateurs d’enseignements.

↳ À l’origine symboles royaux utilisés lors des investitures, ils sont passés dans le domaine religieux et sont fréquemment exposés dans les temples, par exemple dans le bouddhisme où ces symboles furent offerts au Bouddha par les dévas lors de son illumination, le pourvoyant ainsi de divers puissances, à l’instar de Dourga lorsque elle acquière les armes des dévas.

↪ On retrouve ces symboles au pied des statues du tathagata et ils correspondent tous à une partie de son corps, vestige probable de l’aniconisme primitif du bouddhisme où l’utilisation d’un vestigium pedis accompagné de ces signes était alors répandue.

↪ Évidemment, leur ordre d’énumération ainsi que leur nature même varie selon le système considéré, la différence entre jaïnisme et bouddhisme étant la plus probante. La liste jaïn est par ailleurs vraisemblablement la plus ancienne. Dans l’hindouisme, nombre de ces symboles sont maniés par Vishnu, par ailleurs considéré par les vishnouïtes comme à l’origine de Bouddha en tant qu’avatar. La liste la plus connue en occident étant celle du vajrayana, religion tenant les bkra shis rtags brgyad en haute estime, nous nous en servirons donc comme base.

Individuellement

Chatra

► Le {parasol} est une ombrelle personnifiant le firmament et l’aether du fait de sa forme évoquant l’axe du monde fleurissant. Il représente la dignité royale qui protège des malheurs se manifestant par l’intermédiaire d’ondes psychiques nocives, c’est-à-dire aériennes et invisibles. Dans le jaïnisme, il s’agit du vyajana {éventail}, permettant d’écarter les mauvaises influences.

► Il s’agit de la tête de Bouddha, Mahadeva lui offrit le parasol pour l’orner.

Dharmachakra

► La {Roue de la loi} est un symbole bouddhiste représentant l’enseignement du Bouddha c’est-à-dire les quatre nobles vérités, la voie du milieu et plus particulièrement ici, le noble sentier octuple, comme le laisse entendre les huit rayons de la roue.

↳ La mise en mouvement de cette roue implique un nouveau cycle d’enseignement dans la compréhension du dharma. Ainsi, elle fut mise en mouvement par trois fois : Lors du sermon de Bouddha à Sârnâth en inaugurant l’hinayana, a l’apparition du mahayana et à l’apparition du varjayana ou bien lors de ses discours à Rajagrha et Shravasti.

↳ Dans l’iconographie bouddhique, un gankyil est souvent représenté dans le moyeu de la roue et de même, le moyeu est l’éthique, les rayons, la sagesse et la jante, la concentration.

► Le chamara {chasse-mouche} est un insigne de dignité et de compassion, il est utilisé dans le jaïnisme et le bouddhisme népalais pour se substituer au dharmachakra en accentuant l’aspect protecteur du symbolisme.

► Le symbole est proche du sudarshana chakra qui est principalement associé à Vishnu.

► C’est aussi le premier des ashtamangala dans l’ordre historique, on dit que le Bouddha lui-même en usa pour illustrer son enseignement. Le plus ancien témoignage archéologique que l’on possède d’une dharmacakra est du règne de l’empereur Maurya Ashoka (-III) mais le symbole que l’on retrouve sur de l’artisanat en terre cuite, remonte aux harappéens.

► Il s’agit des pieds de Bouddha et Brahma lui offrit la roue pour orner ses pieds.

Dhvaja

► La {Bannière} est un drapeau roulé, signe de puissance, de victoire au combat et dans ce contexte, de victoire contre les forces démoniaques voulant empêcher l’éveil.

► L’équivalent jaïn est le bhadrasana {Trône} qui représente la dignité et la gloire d’un être élevé qui est parvenu à vaincre ses adversaires. Dans le jaïnisme digambara il s’agit du supratistha, siège de dignité à la signification presque identique.

► Au Tibet, on monte ces bannières au sommet des temples et dhvaja symbolise le triomphe glorieux de la gnose sur l’ignorance, c’est-à-dire traversant tous les corps de l’être, il est notable que la forme primitive de ce symbole est probablement le trishula shivaïque. Il est en outre intéressant de constater qu’il existe plusieurs types de bannières représentant autant de moyens habiles pour surmonter les quatre maras.

► Il s’agit du corps de Bouddha, Bhrimbi lui offrit la bannière pour l’orner.

Kalasha

► Le {pichet}, récipient d’eau lustrale, est remplie d’amrita représentant les richesses et la profusion de vitalité ainsi que les manifestations qui en découlent. Il véhicule l’idée d’un trésor intarissable.

► Ce symbole est fort proche du bhringara du jaïnisme digambara, du vardhamanaka du jaïnisme shvetambara ou même du kumbha theravadin.

► Dans l’iconographie bouddhique, le vase est fréquemment représenté avec un chintamani trônant à son sommet.

► Il s’agit du cou de Bouddha, Sthavara lui offrit le récipient pour orner sa gorge.

Matsyayugma

► Ces {Deux poissons}, carpes dorées, sont les signes du maître indien de l’univers et évoquent la complémentarité paradoxale des forces circulaires permettant d’être toujours dans l’effort transcendant et la transmutation des forces stagnantes. Ce symbole de fertilité représente ainsi la certitude dépourvu de peur de ne pas se laisser emporter dans le tourbillon du samsara en faisant toujours preuve d’une force vitale indomptable, insensible aux souffrances.

► Ces poissons étaient à l’origine une personnification du Gange et du Yamuna ou dans le yoga, ida et pingala.

► Il s’agit des yeux de Bouddha, Vishnu lui offrit les poissons pour orner ses yeux.

Padma

► Flottant sur l’eau, la {Fleur de lotus}, symbole de première importance (et ancien) avec la roue, est avant tout un symbole de pureté et de beauté, libérant sa perfection au-delà des contingences marécageuse de la réalité illusoire par le biais d’une transmutation.

► Il s’agit de la langue de Bouddha, Kamendra lui offrit le lotus pour l’orner.

Shankha

► La {conque} est tout comme le dhvaja, un signe de puissance combative, elle symbolise l’universel verbe dharmique qui interpelle tout Homme et contraint lentement mais sûrement les formes transitoires à invariablement revenir sur le sentier de la vérité, en ce sens, elle souligne l’absence fondamental du mal qui n’est qu’un état transitoire.

↳ On la précise dextrogyre car ce sens est le sens sacré comme on le constate lors des parikrama, de plus les coquillages s’enroulent usuellement sénestrogyre.

► Dans le jaïnisme, l’équivalent est le darpana, {miroir} représentant la sagesse permettant de pénétrer l’illusion.

► Il s’agit de la voix de Bouddha, Indra lui offrit pour orner ses oreilles.

Shrivatsa

► Le {Nœud infini}, figure un nœud entrelacé évoquant une fleur stylisée rayonnant de vitalité, la notion d’un chaos grouillant d’énergie. Il symbolise le lien indissoluble unissant toutes choses derrière le voile de la multiplicité, la finalité commune et complémentaire derrière les différentes voies empruntées et ainsi l’harmonie, la chance et l’amour.

↳ Dans les sociétés orientales, il est beaucoup utilisé dans l’artisanat en tant que motif décoratif tant dans la couture que la sculpture ou bien la bijouterie.

↳ Il est en outre parfois utilisé dans l’iconographie religieuse hindoue pour figurer le lieu où réside Lakshmi sur la poitrine de Vishnu et Kalkî.

► Le symbole est proche de la svastika utilisée dans le jaïnisme ainsi que de son pendant manifesté, le Nandvarta.

► Dans le bouddhisme il représente aussi le samsara qu’il faut savoir dénouer.

► Il s’agit de l’esprit de Bouddha et Ganesh lui offrit le nœud pour orner son cœur.