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Grand Etteilla
Tarot Égyptien


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
ecr. et Ill. Etteillapubl. 1788Dessinpubl. Paris (France)Divination
Symbolisme

► En 1783 et 1785 Etteilla, alors initié aux Tarots par le Monde Primitif de Court de Gebelin dont il reprend les théories, publie quatre cahiers de Manière de se récréer avec le jeu de cartes nommées tarots. Chaque volume est publié avec une reproduction d’une des cartes représentant une vertu cardinale. Des versions antérieures de son travail existaient déjà en 1770 sous un titre légèrement différent Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France.

► Comme il l’expose dans sa série d’ouvrages, la volonté d’Etteilla avec ce tarot était de réformer le jeu de cartes tel qu’il fut transmis dans le temps. Modifiant les symboles, leur ordre et y ajoutant un lignage égyptien tant théorique que symbolique, son emploi est plus assurément divinatoire qu’initiatique. Il est d’ailleurs indiqué en toute lettre sur les cartes la signification que l’on donnera plus tard en filigrane au tarot employé de manière divinatoire. Historiquement, on trouve des traces de l’emploi du tarot à des fins divinatoires à partir du XV mais Etteilla est le premier codificateur du Tarot employé en tant qu’outil divinatoire qui rencontre un succès populaire.

► On distingue plusieurs ensembles dans ce jeu de 78 cartes : tout d’abord le premier remplaçant les arcanes majeurs est composé de huit premières cartes représentant le consultant et les sept jours de la création. Vient ensuite les vertus cardinales, puis les neuf suivantes se rapportent aux grands évènements de la vie tant physiques que psychiques. Cela porte à 21 les arcanes majeurs, 22 si on y ajoute la Folie tout à la fin. Les arcanes mineures sont composées de 56 cartes : 16 têtes et 40 chiffres représentant des mots clef et des personnes. Néanmoins l’auteur avait pour volonté de supprimer la frontière entre arcanes mineurs et majeurs comme en témoigne sa mise en page des cartes.

► On trouve par ailleurs en 1860, un Petit Etteilla en 33 cartes (12 têtes et 21 chiffres) avec plus d’indications divinatoires, où le denier correspond au trèfle, le cœur à la coupe, le bâton au carreau et l’épée au pique. Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France

► C’est à partir de ce tarot modifié que virent le jour d’autres jeux à vocation divinatoire dont les plus connus sont le Petit oracle des dames également inspiré du Tarot traditionnel et la Sybille des salons dont l’iconographie mondaine est destiné à un public féminin. Marie-Anne Lenormand créera elle aussi son propre jeu édité sous le nom du Grand jeu de société de Mlle Lenormand. Enfin, plus proche de l’époque moderne, vers 1845, l’oracle édité par Belline qui demeure le dernier avatar des jeux de carte divinatoires. Belline a néanmoins fait remonter la création du jeu en question à Jules Charles Ernest Billaudot, dit le Mage Edmond. En tout état de cause, la période f.XVIII, d.XIX est riche de ces matières.

■ Des différences mineures résident entre les différentes éditions. Seule l’édition de 1850 1890 est complète, nous la prenons donc pour étalon.


Illustrations : én. du Grand Etteilla, 1850 1890. | bs. Bibliothèque Nationale de France (Paris, France). Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France

Illustrations : én. du Grand Etteilla, 1880 1890. | bs. Bibliothèque Nationale de France (Paris, France). Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France

Illustrations : én. du Grand Etteilla, 1890. | bs. Bibliothèque Nationale de France (Paris, France). Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France

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