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Paschal Beverly Randolph
Le Rosicrucien, Griffin Lee, Comte de Saint Léon

Données générales

PériodeLieu
GénéralXIXÉtats-Unis d’Amérique
Naissance8 Octobre 1825 New-York ou Virginie, États-Unis d’Amérique
Décès29 Juillet 1875 (48 ans)Toledo (Ohio), États-Unis d’Amérique
Cause
Inhumation
Blessure à la tête.
(Officiellement suicide, officieusement meurtre)

DomaineCourantOrdre
Occultisme
Médiumnisme
Magie
Néo-occultisme
Néo-Tantrisme
Fraternitas Rosae Crucis 🎓
Fraternité d’Eleusis 🎓
Hermetic Brotherhood of Luxor 🎓
Ordre de la Rose 🎓
Ordre du Lys 🎓
Suprême Dôme de la Rose-Croix Française 🎓
Suprême loge du temple d’Eulis 🎓

RelationsNom
Entourage
CondiscipleGiustiniano Lebano
RivalitéHelena Blavatsky
Influence
ParAbraham Lincoln
Alexandre Dumas
Edward Bulwer-Lytton
Éliphas Lévi
Max Théon
SuccesseurFreeman Dowd (Fraternitas R+C)
SurFraternité Hermétique de Louxor
Société Théosophique
Maria de Naglowska
Hargrave Jennings
Kenneth MacKenzie

Repères biographiques

I. Histoire

► Randolph est le fils d’une entraîneuse de saloon aux multiples origines ethniques et d’un riche médecin américain de Virginie. Sa mère meurt alors qu’il est jeune et il se retrouve seul et sans argent. Pour subvenir à ses besoins, Randolph s’engage dans la marine de 15 à 20 ans, parcourant le monde. Devenu indépendant, il continue ses voyages, à Paris il semble se lier à Dumas, mulâtre comme lui et Lévi.

► Par la suite, il publie des œuvres de fiction ésotériques et de spiritualisme, devient docteur en médecine et propose ses services en tant que médium. Il est reçu à la Fraternité Hermétique de Louxor en 1840 qui s’oppose pourtant à la vague de spiritisme qui essaime alors les États-Unis et obtient rapidement un rang élevé. Il a édité le journal The leader à Boston ainsi que Le Messager de la lumière à New York entre 1852 et 1861 et fonde la Fraternitas Rosae Crucis en 1858. Il a également prêté sa plume pour le Journal du progrès et le Télégraphe spirituel. Anti-esclavagiste, il participe côté Union à la Guerre de Sécession ce qui lui attire l’estime d’Ethan Hitchcock et Lincoln.

► Après de nouveaux voyages en France où il rencontre des occultistes, il fonde à Boston en 1868, Fraternité d’Eulis qui attire rapidement des adeptes. Il meurt à 49 ans, dans d’obscures circonstances. On estimait qu’il fut peut-être tué pour avoir brisé quelque silence initiatique et on le compara pour l’occasion à Montfaucon de Villars. Comme il était notoire que Blavatsky et lui étaient rivaux, voir, se vouaient une antipathie réciproque, certains proposèrent même qu’il périt par le biais d’un envoûtement.

II. Pensée

◆ Initié par les alaouites (nusayris/ansariyas), il a écrit Magia Sexualis, traité précurseur de magie sexuelle et de divination par les miroirs qui lui vaudra un emprisonnement puis un acquittement pour promotion de l’immoralité sexuelle. Il en réservait des lectures commentées aux membres de son groupe. Selon Randolph, le motif central de la création est le sexe et il peut être utilisé dans le cadre d’une recherche spirituelle. L’accès à l’invisible passe par l’érotisme, qui se manifeste pragmatiquement par la manipulation des polarités psychophysiques. Selon lui l’orgasme, sacralisé, harmonise le couple et à également une fonction magique. Bien que discrète, son influence sur le néo-occultisme est remarquable : il est l’introducteur d’une part du rosicrucisme et d’autre part de l’alchimie sexuelle aux États-Unis.

Œuvres choisies

  • The Guide to Clairvoyancy, 1867.
  • Magia Sexualis, 1869. (Avec Maria de Naglowska)
  • Eulis! : The History of Love, 1874.

Citations

La science des mystères nous enseigne que, de même que dans la nature le sexe du mâle attire le sexe de la femelle, nous pouvons nous attirer la forme souhaitée, en créant le négatif, soit le contraire. C’est le principe-base de toute la magie ; aucune loi ne lui est supérieure ; et il nous permet d’accomplir des actes opératoires de deux façons : intellectuellement, c’est à dire froidement, sans joie, et sensuellement, c’est à dire dans l’amour.
Magia Sexualis
Les qualités Humaines forment, dans les espaces infinis, des sociétés, des fraternités ou des nations distinctes, et, de même qu’il nous est impossible de nous consacrer, en même temps à l’étude de toutes les "sciences" enseignées dans les universités, il nous est impossible de nous mettre en contact, à la fois, avec toutes les hiérarchies, présidant, comme nous l’avons dit, les qualités et les facultés Humaines.
Magia Sexualis
Pour l’opération magique, ne prenez ni la prostituée, ni la vierge ignorante, ni la femme adultère, mais n’accomplissez l’acte sacré qu’avec votre compagne aimée. Au-delà de l’union charnelle, visez l’union des âmes. […] Lorsque l’acte sexuel est parfait, l’union de l’homme avec la femme s’accomplit sur tous les plans de leur être respectif et leurs forces, alors, se décuplent en haut comme en bas. Tout souhait est alors exaucé. […] Ne vous unissez pas plus d’une ou deux fois par semaine… Avant, pendant et après l’acte d’amour, ayez en vous l’image claire de ce que vous souhaitez.
Magia Sexualis
Tout élève qui se proposer de pénétrer les mystères d’Eulis et les mystères anséirétiques, doit, tout d’abord, apprendre à se maîtriser en toute circonstance, afin d’avancer sur la route de la sagesse comme un maître et non comme un esclave. Il doit chercher, en outre, d’agrandir constamment son horizon intellectuel et ses forces d’action individuelles : les forces mentales, les forces magnétiques, les forces psychiques. L’élève doit apprendre à exercer ses capacités diverses et sa volonté d’une façon calme et sans épuisement nerveux. Ceci est ce que nous appelons : la volancie. […] Le deuxième principe de puissance, que l’élève en magie doit acquérir, porte chez nous le nom de décrétisme. C’est la capacité d’intimer des ordres inéluctables, d’insérer en autrui des désirs, des pensées, des sentiments, de provoquer des déclarations verbales etc. C’est aussi le pouvoir de créer des entités, susceptibles de vivre, de se mouvoir, d’apparaître, de s’élever, de tomber, de s’arrêter et de voler, comme nous leur ordonnons. C’est la qualité dictatorial, la puissance positive de l’être humain, sans laquelle on ne peut faire aucun bien, ni aucun mal réel […] Le troisième principe de puissance, que développent en eux-mêmes les adeptes de nos doctrines est le posisme, c’est à dire la réalisation de l’état réceptif ou émetteur, au moyen de la position spéciale du corps et de son orientation zodiacale déterminée, accompagnée d’un état propice d’idée ou de sentiment. C’est, en résumé, la science de la magie du geste, très difficile à acquérir, mais dont les résultats sont des plus importants.
Magia Sexualis