Al-lat
La déesse
Œuvre
Al-lat Manāt et al-‘Uzzá formant l’ancienne triade mecquoise
Auteur : Culture babylonienne
Date : 1792 – -1750
Objet : Plaque Burney
Nature : Bas-relief en terre cuite
Source : Musée britannique
Document :
Marie-Lan NguyenCulture babylonienne (Babylone)
Œuvre
Al-lat tenant une feuille de palmier
Auteur : Culture arabe préislamique
Date : II
Nature : Bas relief sur roche
Lieu : Temple de Baal
Culture Arabe préislamique (Temple de Baal)
Contexte | |||||||||
Religion | Polythéisme arabe (Quraychites) | ||||||||
Première traces | -V (Témoignage d’Hérodote) | ||||||||
Date de stabilisation | -IV (Culte à Palmyre) | ||||||||
Œuvres choisies où mentionnées |
➧ Coran ➧ Kitab al-Asnām (Hicham ibn al-Kalbi) | ||||||||
Date de fin de culte | VII (Conquêtes islamiques) | ||||||||
Zone de vénération | Arabie (Péninsule) | ||||||||
Hauts lieux de culte |
➧ La Mecque ➧ Palmyre | ||||||||
Emprunts |
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Rapprochements |
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Statut | |||||||||
Ordre | Dieu | ||||||||
Type | Lunaire | ||||||||
Polarité | Féminin | ||||||||
Qualité | Vie | ||||||||
Attributs |
➧ La palme ➧ Lion ➧ Gazelle ➧ Chameau ➧ Étoile du matin ➧ Rocher carré blanc ➧ Onyx | ||||||||
Groupes |
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Relations |
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Caractéristiques | |
Calligraphie locale | Arb. : اللات |
Romanisation | Al-lat, Al-Lāt, han-’Ilat, Allatu (Carthage), Alilat, Alitta, Alitan, Latân (Arabie du sud) |
Transcription littérale | ● Arb. : (Al latta) {la divine qui moud le grain} |
Fonctions | Reine guerrière du Monde Souterrain |
Caractères |
➧ Éléments – Abondance – Fécondation ➧ Passivité – Cycles – Féminité ➧ Sagesse – Savoirs – Fertilité |
Épithètes | ● Phé. : (Bel bîty) {La Dame de Baal} |
⟴Notes
I. Généralités
► Il semble que Al-lat, qui occupait le statut de déesse, reine du monde souterrain et de la fertilité, ait endossée un rôle ouranien(1), Hérodote la nomme Alitta Ourania {La céleste}. Elle est du reste attestée par plusieurs inscriptions nord-arabiques et nabatéennes. D’un point de vue formel il s’agit de la contrepartie féminine d’al-Lâh, adorée sous la forme d'une pierre cubique blanche. Elle fut notamment vénérée à la Mecque durant la période pré-islamique, conjointement avec Manat (Destin) et Uzza (Puissance) et jusque Palmyre où elle était invoquée comme protectrice du foyer. Elle se voit parfois associé à Vénus voir au Soleil.
II. Mention dans le Coran
► Que vous semble d’El-Lat et d’Al-Ozza ? / Et de cette autre, Menat, la troisième idole ? / Auriez-vous des mâles et Dieu des femelles ? / Ce partage est injuste. / Ce ne sont que des noms ; c’est vous et vos pères qui les avez ainsi nommés. Dieu ne vous a révélé aucune preuve à ce sujet ; vous ne suivez que vos idées et vos penchants, et cependant vous avez reçu une direction de votre Seigneur. / L’homme aura-t-il tout ce qu’il désire ? / C’est à Dieu qu’appartient la dernière comme la première. / Que d’anges dans les deux dont l’intercession ne servira de rien, / Sauf, si Dieu permet d’intercéder, à celui qu’il voudra, à celui qu’il lui plaira. / Ceux qui ne croient pas à la vie future désignent les anges sous des noms de femmes.
(53 : L’Étoile, 19-28). Notez que ces versets font l’objet d’une controverse célèbre connue en occident sous le nom de "versets sataniques". Tabari rapporte notamment dans son Histoire des prophètes et des rois (V°6), que le verset Ce sont les gharāniq exaltés, dont on espère l’intercession.
(2) aurait été tronqué des recueils de hadiths. S’il fut accepté des premiers musulmans et généralement admis par les islamologues contemporains, il fut appréhendé avec hostilité par les moufassir depuis le moyen-âge puisque remettant en cause l’infaillibilité du Prophète, l’hapax gharāniq {grues, filles ?} posant en outre difficulté.
III. Identification d’Hérodote
► Il n’y a point de peuples plus religieux observateurs des serments que les Arabes. Voici les cérémonies qu’ils observent à cet égard : Lorsqu’ils veulent engager leur foi, il faut qu’il y ait un tiers, un médiateur. Ce médiateur, debout entre les deux contractants, tient une pierre aiguë et tranchante, avec laquelle il leur fait à tous deux une incision à la paume de la main, près des grands doigts. Il prend ensuite un petit morceau de l’habit de chacun, le trempe dans leur sang, et en frotte sept pierres qui sont au milieu d’eux, en invoquant Bacchus et Uranie. Cette cérémonie achevée, celui qui a engagé sa foi donne à l’étranger, ou au citoyen si c’est avec un citoyen qu’il traite, ses amis pour garants ; et ceux-ci pensent eux-mêmes qu’il est de l’équité de respecter la foi des serments, Ils croient qu’il n’y a point d’autres dieux que Bacchus et Uranie. Ils se rasent la tête comme ils disent que Bacchus se la rasait, c’est-à-dire en rond et autour des tempes. Ils appellent Bacchus Urotal, et Uranie Alitat
(III:8)
1.⟴ Se rapprochant de l’Athéna grecque.
2.⟴ Intervenant tout de suite après le verset 20 et remplaçant les 21-27.
Version: 2.0
Maj : 07/12/2024