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Globe crucifère

Données générales

Date de stabilisationLieu de la stabilisationLieu d’utilisation principalÉquivalents approximatifsÉléments d’ensemble
d.V (Pièces de Théodose II)OccidentOccident Niké Cercle
Croix

Descriptions

Présentation

► Composé d’un globe et une croix, le globe crucifère dite aussi croix triomphale, représente en premier lieu, le monde dominé par le Christ en particulier et la domination victorieuse de la conscience sur la totalité matérielle en général.

↳ Il figure en conséquence, l’universel, à la fois immanent et transcendant, cercle et axe, ainsi que la fonction transmutatrice qui anime la matière chaotique pour la ramener à un ordre supérieur.

↪ Ce symbole fait parti des regalia occidentaux avec la main de justice, main dont l’auriculaire et l’annulaire sont repliés. On trouve ses premières représentations sur des pièces à l’effigie de Théodose II où il y figure avec un vexilum, mais des représentations postérieures se contentaient d’afficher les empereurs avec une orbe sans croix afin d’affirmer leur suprématie ou leur identité sur ou avec l’unité, unité qui implique la notion d’ordre soit sur un espace géographique soit dans la sphère judiciaire et morale.

Histoire

► Le globe était postérieurement un attribut de Jupiter et il est probable que cette représentation crucifère soit un héritage du globe de Niké de la sculpture pergaménienne. Car en effet, Niké apparaissait parfois non seulement sur un globe mais aussi armée d’un sceptre et d’une couronne de lauriers, attributs qui annoncent au moins symboliquement si ce n’est par filiation historique directe, les regalia occidentaux.

↳ Cette transition est particulièrement visible chez les empereurs byzantins où on peut par ailleurs voir de bons exemples dans la numismatie comme ces solidi sous Justinien Ier représentant en avers l’empereur et au revers un ange : tout deux portent un globe crucifère. Quoi qu’il en soit, Charlemagne en fait un attribut essentiel du Saint-Empire romain germanique et en France, il sera remplacé par la fleur de lys puis par le globe fleurdelisé sous Louis XIV.

↪ La fortune de ce symbole dans le contexte spirituel est importante, attendu qu’on le retrouve dans beaucoup de figurations : comme emblème des chartreux, présent à de multiples reprises dans le tarot ou encore comme figuration de la pierre philosophale chez les alchimistes, c’est-à-dire du creuset au travail qui porté sur la matière adéquate aboutit par débordement de vertu à la réorientation spirituelle de la polarité matérielle. Toujours dans le cadre alchimique, on la trouve aussi représenter l’antimoine, auquel cas, la pierre est alors représentée par un triangle inversé surmonté d’une croix.