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Château de Chenonceau
Le château des Dames

Historique

XII-1414 : Premier manoir fortifié appartenant à la famille Marques afin de gérer le trafic marchand du Cher. En 1414, il est démolit par ordre royal, les Marques se mettant du coté des anglais durant la guerre de cent ans.

1432 : Édification d’un second château dont il ne reste aujourd’hui que la Tour des Marques.

8 février 1512 : Le domaine appartient à Thomas Bohier qui le rachète aux Marques suite à des difficultés financières.

1513 1521 : Bohier détruit le château des Marques et réédifie un autre bâtiment, le chantier est surtout conduit par sa femme, Katherine Briçonnet.

1535 : Antoine Bohier cède le château à François Ier pour rembourser les dettes de son père impliqué dans l’affaire de Semblançay. Néanmoins le roi ne s’occupe pas de l’édifice.

1547 1559 : Henri II offre Chenonceau à Diane de Poitiers alors sa favorite. À la mort du roi, sa veuve, Catherine de Médicis, contraint Diane à échanger cette demeure contre celle de Chaumont-Sur-Loire. Dans l’intervalle, elle fait édifier un jardin et, de 1956 à 1959, ordonne la construction du fameux pont enjambant le Cher.

1561 1586 : Catherine fait elle aussi faire des jardins, plus petits que ceux de sa prédécesseuse, et agrandit le château malgré de désastreuses finances, faisant construire les galeries superposées sur le pont par Jean Bullant. Elle inaugure ce qui sert de salle de bal en 1577 en présence d’Henri III.

1589 1624 : Dernière représentante de la royauté au château, Louise de Lorraine-Vaudémont, alors en deuil, hérite du château à la mort d’Henri III et partage son temps entre lecture et prières. Néanmoins sa propriété sur l’édifice est menacé par les créanciers de Catherine. Après divers manœuvres financières et politiques, la mort de Louise en 1601 et un passage entre les mains de Marie de Luxembourg qui y fait des travaux d’entretiens et y héberge des Capucines dans les combles, c’est finalement Françoise de Lorraine, nièce de Louise et César de Vendôme, bâtard d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrées, qui en hérite en 1624.

9 juin 1733 : À la suite d’héritages et de ventes, la propriété revient à la famille des fermiers généraux Dupin qui effectuent divers travaux de rénovation et défendent à plusieurs reprises le château et ses biens lors de la révolution en faisant notamment passer la chapelle pour une réserve de bois.

1865 1878 : Madame Pelouze entreprend un vaste chantier de rénovation tant intérieur qu’extérieur, sa volonté était de rendre au château son aspect initial avant l’intervention de Catherine de Médicis, projet qu’elle ne pourra mener entièrement à terme.

1889 : Le Crédit foncier de France récupère le domaine afin de recouvrir les dettes de Madame Pelouze et en 1913, c’est la famille Meunier qui finit par l’acquérir.

1914 1918 : Comme beaucoup, le château devient momentanément un hôpital militaire soignant plus de deux mille blessés.

1940 1945 : Le château, enjambant le Cher, se trouve à la fois dans la zone libre et dans la zone occupée, il fut occupé par les allemands et bombardé par les américains. Les dommages subit sont néanmoins rénové progressivement au cours du XX.

► Son surnom du Château des dames vient du fait qu’a partir du XIV, de nombreuses châtelaines ont été administratrices du lieu, influençant alors l’architecture des bâtiments.

► Dans la chapelle on peut voir deux inscriptions en anglais laissés sur les murs par les gardes écossais de Marie Stuart datant pour l’une de 1543 et l’autre de 1546 : La colère de l’Homme n’accomplit pas la Justice de Dieu et Ne soyez pas vaincus par le Mal.

Spatialité

■ Château renaissance | Chenonceau (Indre-et-Loire)

■ Galerie : longueur : 60 m., largeur : 6 m. | Jardin de Diane : surface : 12 000 m.2. | Jardins de Catherine : surface : 5500m.2.

► Encadrant l’allée d’honneur, on trouve deux sphinx du XVIII provenant du château de Chanteloup, édifice détruit au XIX. Le domaine appartenait au duc de Choiseul, connu comme étant l’ennemi de Saint-Germain mais aussi le protecteur de Giacomo Casanova. En outre son neveu qu’il éleva, Claude-Antoine-Gabriel de Choiseul fut une personnalité maçonnique.

► L’architecte à qui l’on doit le pont enjambant le Cher n’est autre que Philibert Delorme, cet architecte fameux et ami de Rabelais chez qui l’on connaît le goût pour le symbolisme et à qui l’on doit également et entre autre, Fontainebleau et la Cheminée aux griffons du Château de Terre-Neuve alors commandée par Louis d’Estissac.

Informations complémentairesEnlumDR

◆ Une tradition affirme que le "x" de Chenonceau fut ôté au cours de la révolution par Madame Dupin afin d’officialiser la rupture avec la royauté. Ainsi, la commune proche s’écrit "Chenonceaux" mais le château est celui de "Chenonceau". Notons aussi que cette même madame Dupin, défenderesse du droit des femmes, aimait à recevoir au château les penseurs à la mode. Visitèrent donc le château : Voltaire, Montesquieu et surtout Rousseau qui fut le précepteur de son fils ainsi que son soupirant.

◆ Chenonceau est le second château le plus visité de France après Versailles. Il possède également de nombreux tableaux de maîtres ou de leur école avec par exemple la présence de toiles de Le Tintoret 👁, Rubens 👁 et Nattier mais aussi une collection de tapisseries du XVI.

Photographies additionnellesEnlumDV

Intérieur

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Extérieur

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