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Les Vers d’or des Pythagoriciens


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
𝔏 Pythagore
? Lysis de Tarente
ecr. IV Littératureecr. GrècePythagorisme
Hermétisme

■ On estime que les vers les plus anciens dateraient du -I alors que l’ensemble serait plutôt du III. Certaines parties étant plus récentes, on date généralement le tout du IV.

► On trouve une version commentée par Hiéroclès d’Alexandrie dans son Commentaire sur les Vers dorés des pythagoriciens ( 480) ainsi qu’une autre d’Antoine Fabre d’Olivet dans son ouvrage Les Vers dorés de Pythagore (1813). Il s’est servi pour sa traduction, du texte grec rapporté par Hiéroclès d’Alexandrie dans l’ouvrage précité, il attribue le texte d’origine à Lysis de Tarente.

Grillot de Givry in Anthologie de l’ésotérisme indique : […] Les Vers dorés qu’on lui (Pythagore) a attribués ne sont pas de sa composition. Néanmoins, ils sont bien antérieurs à l’époque alexandrine, qui les accepta avec un religieux respect. Nous croyons que ces vers, qui sont l’œuvre d’un pythagoricien convaincu, contiennent vraiment l’expression de la pure doctrine du philosophe. Et nous ne craignons pas d’affirmer que celui qui mettrait rigoureusement ces sentences en pratique, acquerrait certainement une puissance qui le placerait au-dessus de ses contemporains. C’est pourquoi nous donnons ici ce texte célèbre auquel l’antiquité a attribué un véritable pouvoir magique. La traduction de Fabre d’Olivet étant empreinte de la sorte d’emphase inhérente à l’époque napoléonienne, nous avons cru devoir donner une version nouvelle, rigoureusement conforme au texte grec.


Traduction 1 : Antoine Fabre d’Olivet in Les Vers dorés de Pythagore, 1813. Les notes ont en été amputées ainsi que le texte original grec qui était intercalé. Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France

Traduction 2 : Léonard Saint-Michel in Les Vers d’or, 1948.

Traduction 3 : Jean Voilquin in Les Penseurs grecs avant Socrate de Thales de Milet à Prodicos.

Traduction 4 : Ivan Gobry in Pythagore ou la naissance de la philosophie, 1973.

Traduction 5 : E.P. Kaznacheeva.

Traduction 6 : Grillot de Givry in Anthologie de l’ésotérisme, 1922.

Traduction 7 : Information inconnue

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Traduction 7 : traducteur Information inconnue

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Honore en premier lieu les Dieux Immortels dans l’ordre qui leur fut assigné par la Loi.
Respecte le Serment. Honore ensuite les Héros glorifiés.
Vénère aussi les Génies terrestres, en accomplissant tout ce qui est conforme aux lois.
Honore aussi et ton père et ta mère et tes proches parents.
Entre les autres hommes, fais ton ami de celui qui excelle en vertu.
Cède toujours aux paroles de douceur et aux activités salutaires.
N’en viens jamais, pour une faute légère, à haïr ton ami,
Quand tu le peux : car le possible habite près du nécessaire.
Sache que ces choses sont ainsi, et accoutume-toi à dominer celles-ci :
La gourmandise d’abord, le sommeil, la luxure et l’emportement.
Ne commets jamais aucune action dont tu puisses avoir honte, ni avec un autre,
Ni en ton particulier. Et, plus que tout, respecte-toi toi-même.
Pratique ensuite la justice en actes et en paroles.
Ne t’accoutume point à te comporter dans la moindre des choses sans réfléchir.
Mais souviens-toi que tous les hommes sont destinés à mourir ;
Et parviens à savoir tant acquérir que perdre les biens de la fortune.
À l’égard de tous les maux qu’ont à subir les hommes de par le fait des arrêts augustes du Destin,
Accepte-le comme le sort que tu as mérité ; supporte-les avec douceur et ne t’en fâche point.
Il te convient d’y remédier, dans la mesure que tu peux. Mais pense bien à ceci :
Que la Destinée épargne aux gens de bien la plupart de ces maux.
Beaucoup de discours, lâches ou généreux, tombent devant les hommes ;
Ne les accueille pas avec admiration, ne te permets pas de t’en écarter.
Mais si tu vois qu’on dit quelque chose de faux, supporte-le avec patience et douceur.
Quant à ce que je vais te dire, observe-le en toute circonstance.
Que jamais personne, ni par ses paroles ni par ses actions, ne puisse jamais
T’induire à proférer ou à faire ce qui pour toi ne serait pas utile.
Réfléchis avant d’agir, afin de ne point faire des choses insensées,
Car c’est le propre d’un être malheureux de proférer ou de faire des choses insensées.
Ne fais donc jamais rien dont tu puisses avoir à t’affliger dans la suite.
N’entreprends jamais ce que tu ne connais pas ; mais apprends
Tout ce qu’il faut que tu saches, et tu passeras la vie la plus heureuse.
Il ne faut pas négliger la santé de ton corps,
Mais avec mesure lui accorder le boire, le manger, l’exercice,
Et j’appelle mesure ce qui jamais ne saurait t’incommoder.
Habitue-toi à une existence propre, simple ;
Et garde-toi de faire tout ce qui attire l’envie.
Ne fais pas de dépenses inutiles, comme ceux qui ignorent en quoi consiste le beau.
Ne sois pas avare non plus : la juste mesure est excellente en tout.
Ne prends jamais à tâche ce qui pourrait te nuire, et réfléchis avant d’agir.
Ne permets pas que le doux sommeil se glisse sous tes yeux,
Avant d’avoir examiné chacune des actions de ta journée.
En quoi ai-je fauté ? Qu’ai-je fait ? Qu’ai-je omis de ce qu’il me fallait faire ?
Commence par la première à toutes les parcourir.
Et ensuite, si tu trouves que tu as omis des fautes, gourmande-toi ;
Mais, si tu as bien agi, réjouis-toi.
Travaille à mettre ces préceptes en pratique, médite-les ; il faut que tu les aimes,
Et ils te mettront sur les traces de la vertu divine,
J’en jure par celui qui transmit à notre âme le sacré Quaternaire,
Source de la Nature dont le cours est éternel.
Mais ne commence pas à prendre à tâche une œuvre,
Sans demander aux Dieux de la parachever.
Quand tous ces préceptes te seront familiers,
Tu connaîtras la constitution des Dieux Immortels et des hommes mortels, tu sauras
Jusqu’à quel point les choses se séparent, et jusqu’à quel point elles se rassemblent.
Tu connaîtras aussi, dans la mesure de la Justice, que la Nature est en tout semblable à elle-même,
De sorte que tu n’espéreras point l’interprétable, et que plus rien ne te sera caché.
Tu sauras encore que les hommes choisissent eux-mêmes et librement leurs maux,
Misérables qu’ils sont ; ils ne savent ni voir ni entendre les biens qui sont près d’eux.
Peu nombreux sont ceux qui ont appris à se libérer de leurs maux.
Tel est le sort qui trouble les esprits des mortels. Comme des cylindres,
Ils roulent ça et là, accablés de maux infinis.
Innée en eux, en effet, l’affligeante Discorde les accompagne et leur nuit sans qu’ils s’en aperçoivent ;
Il ne faut point la provoquer, mais la fuir en cédant.
Ô Zeus, notre père, tu délivrerais tous les hommes des maux nombreux qui les accablent,
Si tu montrais à tous de quel Génie ils se servent !
Mais toi, prends courage, puisque tu sais que la race des hommes est divine,
Et que la nature sacrée leur révèle ouvertement toutes choses.
Si elle te les découvre, tu viendras à bout de tout ce que je t’ai prescrit ;
Ayant guéri ton âme, tu la délivreras de ces maux.
Mais abstiens-toi des aliments dont nous avons parlé, en appliquant ton jugement
À tout ce qui peut servir à purifier et à libérer ton âme. Réfléchis sur chaque chose,
En prenant pour cocher l’excellente Intelligence d’en haut.
Et si tu parviens, après avoir abandonné ton corps, dans le libre éther,
Tu seras dieu immortel, incorruptible, et à jamais affranchi de la mort.




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Maj : 11/10/2024