L’Amphithéâtre de la Sagesse Éternelle🔗 catalogues
Amphitheatrum sapientiae aeternaeⁱ, Schauplatz der ewigen allein wahren Weisheitⁱ
Auteurs | Dates | Type | Lieu | Thèmes | Statut |
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Heinrich Khunrath | publ. 1595 aug. 1609 | Littérature | publ. Hambourg (Allemagne) | Hermésisme Théosophie Alchimie፧ Catholicisme | ☩ ★ |
► Œuvre grandiloquente et apologétique, l’Amphithéâtre somme du christianisme magique, mêle alchimie፧, magie et qabale, théologie, médecine et histoire. Pour Khunrath, la pierre parachève l’œuvre du Christ dans l’ordre naturel. L’ouvrage, qui ménage un intermédiaire entre psychologie et alchimie, dispose d’une aura considérable dans les milieux rosicruciens(1). Elle harangue celui qui prétend pénétrer la sagesse, à combiner une connaissance pansophique à des vertus morales afin de pénétrer le labyrinthe hermétique et gravir les marches de la sapience théosophique. Orné par une magnifique iconographie, la qualité des gravures d’origine, colorées à la main et rehaussées d’or et d’argent, est exceptionnelle. Notons que La Première étape du grand-œuvre de De Vries, qui évoque la Vision de saint Augustin de Carpaccio, est aussi appelée Le Laboratoire de l’alchimiste et utilise la perspective linéaire, signature artistique de celui qui était aussi architecte. Johann Arndt et les néo-occultistes commenteront l’ouvrage.
◆ Grillot de Givry in Anthologie de l’ésotérisme ajoute : […] Le plus célèbre de ces ouvrages (De Khunrath) est l’Amphitheatrum Sapientiæ æternæ, commentaire de quelques chapitres de la Sagesse de Salomon. […] curieux amas de connaissances universelles, écrit dans un langage coloré, ciselé et précieux, dont on trouverait difficilement l’équivalent au XVI° siècle. L’auteur établit une corrélation entre le Christ et la pierre philosophale, que l’on retrouve dans la Monade Hiéroglyphique de Jean Dee. Il est d’une sincérité, d’une conviction et d’une piété qui en rendent la lecture recommandable. […]
■ L’ouvrage fut condamné par la faculté de théologie de Paris le 1er février 1625.
■ Le texte, l’organisation des images et les tableaux de la version que nous avons utilisé correspondent vraisemblablement à un remaniement maladroit de la traduction de Givry de l’Amphithéâtre de la Sagesse Éternelle. En effet, le texte qui est présenté ici, PSI, est sévèrement amputé de nombreux chapitres : n’y sont présent que les quatre isagoges finaux accompagné du frontispice introductif de l’ouvrage. Ces isagoges étaient de plus dans le désordre, nous les avons remis en ordre. Les gravures monochromes sont en revanche tirées de la seconde édition de 1609, ajoutant deux gravures non présentes dans l’édition qui nous a servi pour retranscrire le texte : nous les avons donc placées à la toute fin. Celles en couleur d’une autre édition mais toujours de la même année. Un remaniement fidèle du texte d’origine serait accompli DOPoFD.
■ Nous avons jugé intéressant de rapporter ici deux illustrations de la Clef pour la médecine et les sciences occultes d’Ebenezer, attendu qu’elles sont largement inspirées de l’Amphithéâtre. Nous les avons néanmoins séparées du texte car bien qu’inspirées par deux images de ce dernier, elles ne peuvent être considérées comme des versions alternatives.
🕮 Bosc, ref.784.
🕮 Caillet, ref.5747-5749 : Ouvrage des plus précieux pour l’étude de la Haute Kabbale et de l’Alchimie. — Cette publication, avec commentaire des douze planches, constitue toute l’œuvre symbolique de Khunrath ; elle retrace les mystères de l’ascension de l’âme sur l’échelle de l’initiation, enseignement la sublime grandeur de la Vérité et aussi son effrayante simplicité. — Cette œuvre fut le drapeau autour duquel bataillèrent les Rose+Croix de 1610, contre les savants officiels, les ignorants et les craintifs d’alors. — L’œuvre de Khunrath est identique à celle de Cl. de Saint-Martin, aussi les auteurs (Papus et Marc Haven) ont-ils eu l’heureuse idée de mettre en parallèle chacune des planches de Khunrath avec le livre de St-Martin correspondant à l’idée générale de la figure et au degré initiatique qui en est l’objet.
🕮 Dorbon-Aîné, ref.2363-2366 :
1. Rarissime ouvrage, l’un des plus curieux sur la théosophie cabalistique, et qu’on ne rencontre presque jamais complet de son illustration : celle-ci se compose d’un titre-frontispice qui porte la date de 1602, d’un portrait de l’auteur gravé à pleine page par J. Diricks, de 2 tableaux repliés hors texte que De Bure dans sa Bibliographie et Guaita dans « Au seuil du Mystère » disent manquer à presque tous les exemplaires, d’une planche (sceau cabalistique à la chouette) et de 9 grandes eaux-fortes sur double page des plus curieuses, particulièrement une qui représente Khunrath assailli par ses ennemis, lesquels en guise de figures sont pourvus de têtes d’animaux. — Signalons encore à titre bibliographique que Papus et Marc Haven dans leur réimpression des gravures déclarent que cette édition de 1609 ne contient qu’un frontispice, le sceau et 4 planches, et que ce n’est qu’en 1619 que parut l’édition à 12 planches.
2. Première traduction française, donnée par Grillot de Givry, de ce curieux ouvrage de théosophie cabalistique. Si l’on en croit Guaita, Khunrath, médecin et chimiste à Leipzig, disciple de Paracelse, fut un des plus grands initiés des temps modernes. Tout porte à faire croire — et nul de ceux qui l’ont connu n’en doutait — qu’il possédait la Pierre philosophale. Son Amphithéâtre de la Sagesse éternelle renferme sur l’art spagyrique des documents qu’on serait fort empêché de trouver ailleurs. La seconde partie de l’ouvrage contient, sur double page, les 12 extraordinaires planches que l’on croirait sorties de l’imagination de Callot, reproduites en phototypie. Cette reproduction fut faite par les soins de Papus et de Marc Haven.
🕮 Dujols, N°5 ref.340 : […] l’un des plus curieux ouvrages de théosophie kabbalistique
[…] La base de l’Amphitheatrum est le commentaire ésotérique des Proverbes de Salomon.
🕮 Guaita, ref.1494 : […] l’un des plus curieux ouvrages de théosophie-kabbalistique
[…] H. Khunrath, théosophe de l’école de Paracelse, fut un des plus grands initiés des temps modernes. Tout porte à faire croire — et nul de ceux qui l’on connu n’en doutaient qu’il possédait la Pierre philosophale.
. […]
🕮 Jouin, ref.157 : L’Amphitheatrum, d’après Guaita (n° 1494, p. 183), est un des plus curieux ouvrages de la théosophie-kabbalistique. Les deux tableaux synoptiques de la Kabbale synthétisée sont accompagnés de neuf gravures de la plus haute valeur. Enfin, la planche qui représente Khunrath entouré de ses ennemis (🗎⮵), déguisés en oisons bridés et en insectes d’enfer, est un véritable Callot par anticipation. Lenglet du Fresnoy (III, 198), moins enthousiaste que Guaita, écrit avec raison
[…] (𝕍 ci-dessous)
🕮 Lenglet Du Fresnoy, ref.432:2 : Malgré plusieurs éditions, ce livre ne laisse pas d’être assez rare, et même assez recherché des connaisseurs ; mais il est fort allégorique et hors de la portée de la plupart des lecteurs.
1.⟴ Les opérations décrites sont reprises, avec celles de la Confession touchant au chaos physico-chymique dans le grade de magistri de l’Ordre de la Rose-Croix d’or d’ancien système.
☩ Texte : én. de l’Amphithéâtre de la Sagesse Éternelle, PSI.
☩ Illustrations couleur : én. de l’Amphithéâtre de la Sagesse Éternelle, 1595. | bs. Bibliothèque de l’Université du Wisconsin à Madison (Madison, États-Unis d’Amérique).
☩ Illustrations couleur : én. de l’Amphithéâtre de la Sagesse Éternelle, 1609. | bs. Bibliothèque Wellcome (Londres, Royaume-Uni). Cherchez le numéro L0048276 dans le serveur d’images.
☩ Illustrations : én. de l’Amphithéâtre de la Sagesse Éternelle, 1609. | bs. Bibliothèque d’État de Bavière (Munich, Allemagne).
☩ Illustration : én. de l’Amphithéâtre de la Sagesse Éternelle, 1602. | bs. Bibliothèque Wellcome (Londres, Royaume-Uni). Cherchez le numéro V0003216 dans le serveur d’images.
Œuvre
Nom : Frontispice
Auteur : ℙ Jan Diricks van Campen
Date : 1609
Type : Estampe
Source : Bibliothèque d’État de Bavière
Œuvre
Nom : Frontispice
Auteur : ℙ Jan Diricks van Campen
Date : 1609
Type : Estampe
Source : Bibliothèque Wellcome
FRONTISPICE
À L’ETERNEL, À L’INVISIBLE, AU SEUL SAPIENT, AU
MEILLEUR
DE TOUS LES ÊTRES,
INFINI ET OMNIPOTENT
צבאות אלהימ יהוה
(TZEBAOTH) (ÆLOIM) (TETRAGRAMMATON)
AU DIEU DES DIEUX
L’ÊTRE DES ÊTRES
TRI-UN
SAINT, SAINT, SAINT
AU PÈRE, et AU FILS, incarné dans la plénitude du temps JHSUH-CHRIST, ainsi qu’au SAINT-ESPRIT, De l’Universalité des choses existantes, criées et renfermées dans tout l’UNIVERS AUTEUR, CONSERVATEUR, GUBERNATEUR pour toujours
À son SEIGNEVR et SOVVERAIN Universel, bénignissime, en le craignant finalement, l’aimant uniquement, l’adorant humblement ; et dans toute l’éternité, avec la dévotion qu’il lui doit, avec raison te louant,
II.
À TOUTE LA MILICE OMNIPOTENTE DE L’ARMEE SPIRITUELLE ET CELESTE, respectueusement rassemblée à ces esprit de flamme qui sont les ministres de IEHOVA, divinement concédés à moi, et m’assistant de leur plein gré, par leur office didactique et tutélaire,
III.
À SON PROCHAIN (à celui qui aime véritablement et artistiquement son Dieu) à tout fidèle, quel qu’il soit, fil l’aimant extrêmement,
IV.
À LUI MEME serviteur et organe de DIEU (que la jactance et la calomnie soient loin de sa bouche !) avec tout le soin possible, suivant la mesure des Dons, par le SEIGNEUR très libéralement accordés.
V.
À TOUTE LA SACRO-SAINTE ECRITURE RIBLIQVE, (S. Paul II. Timoth III. Vers 16.) utile pour instruire, pour démontrer, pour corriger, pour conduire dans la justice que l’HOMME DE DIEU soit parfait, étant préparé à toute œuvre de bien,
VI.
À LA -NATURE mirifique, régie par les ELOHIM dans le MONDE universel (et à son FILS, appelé la MAGNESIE des Philosophes jamais odieuse, qui doit être considéré comme MOUVEMENT et LUMIERE,
Enfin :
VII.
AUX SCIENCES ET ARTS, tous en général, par lesquels la gloire de DIEU est étendue sur tout l’Orbe Terrestre, et principalement aux sciences les plus secrètes et les plus sublimes qui n’accomplissent spagyriquement par le moyen du FEU qui éprouve toutes choses,
CET AMPHITHÉÂTRE DE L’ETERNELLE SAPIENCE SEULE VRAIE
Et même
De ces vierges très chastes, qui, comme ELLE touchent presque aux demeures sacrées les plus secrètes, et dont il n’existe pas, parmi les Sciences et Arts utiles, sur tout l’Orbe Terrestre, au genre humain, de plus augustes, de plus saintes et (à cause de l’UTILITE et des FRUITS, tant macro et micro-cosmiques que DIVINS, salutaires dans l’Éternité) de plus éminentes par exemple
DE LA KABALE, DE LA MAGIE ET DE L’ALCHIMIE, Prudentissimement, Théo- et Philo-SOPHIQUEMENT auxiliatrices (par un artifice miraculeux et multiple) de LEUR HEROÏNE très sainte, dans l’ORATOIRE et le LABORATOIRE macro- et micro-COSMIQUE, nécessairement repurgées sous la conduite et par l’assistance de RUACH-HHOCHMAH-EL, et selon la norme de Vérité de la plus Sainte et CHRÉTIENNE PHILOSOPHIE, seule vraie, de tous ces spectres trompeurs ; de ces sophismes exécrables, diaboliquement et faussement substitués à la VÉRITE elle-même ; conformées de nouveau sincèrement par la dextérité catholique à l’exemple de l’Archétype ; dignement restituées et restaurées dans leur primordiale Simplicité et Bonté tri-uno-Catholique,
CHRISTIANO-CABALISTIQUE
DIVINO-MAGIQUE
et aussi
PHYSICO- CHIMIQUE TERTRIUNO-CATHOLIQUE
Dans lequel, Théo- et Philo-SOPHIQUEMENT est enseignée la VRAIE SAPIENCE et son étude qui est la source la plus sincère de la PHILOSOPHIE, l’origine naturelle de l’INTELLECT, la Puissance et la Lumière essentielle DE LA NATURE catholiquement répandue dans le MONDE et réellement, synoptique ment, catholiquement existante dans son FILS qui est la MAGNÉSIE des Sages ; et aussi le DROIT ou la LOI DE DIEU divinement écrite dans nos cœurs, et même la méthode d’entendre et d’interpréter habilement et orthodoxement la BIBLE sacrée ; et encore la SCIENCE de l’arbre de Vie du Bien et du Mal, et des choses honnêtes et honteuses, toutes choses qui sont abondamment expliquées ;
OEUVRE, Théorique et Pratique, attestant une autoyia (fi de Momus et de Zoïle) réellement supérieure, nouvellement corrigé, AMPHITEATRIQUEMENT pourvu de QUATRE cercles et d’autres FIGURES hiéroglyphiques, artistiquement gravées sur cuivre, afin de relever et venger la cause de la VÉRITE qui, en certains lieux, souffre au mépris de la pudeur une violence très inique, qui est comme gémissante, pliant sous le poids des calomnies et presque (ô douleur !) succombante, proche de la mort ; par lequel aussi est fournie aux hommes l’occasion nullement blâmable d’expérimenter et de pratiquer excellemment en public certains autres arts et industries, et qui, par un pieux mouvement de l’âme, et dans l’UTILITÉ commune et pour l’UTILITÉ du monde CHRÉTIEN est enfin, et avec grande peine (mais assez tôt, si comme je l’espère, il est suffisamment parfait) envoyé, qui enseigne, autant qu’il le peut et le doit, la SAPIENCE VRAIE et QUAND, COMMENT, POURQUOI, en COMBIEN DE TEMPS, à QUI, QUOI, OÙ, à L’AIDE DE QUOI elle est enseignée ; le PLUS HAUTS DES BIENS de l’HOMME, fécond autant dans la vie future que dans celle vie, don de DIEU, singulier, ter-tri-un, catholicissime, c’est-à-dire
L’Agnition, Cognation, Union et Fruition | La Cognition | La Cognition et Fruition |
DE IEHOVAH et de JÉSUSCHRIST | DE SON IPSEITE | DU MONDE majeur, et de son Fils, |
qu’il a envoyé, et des Livres de la | PROPRE, Tri-Vue. | la MAGNÉSIE des Philosophes, qu’il |
Sacro-Sainte Écriture, Tri-Une. | a donné ; l’un comme l’autreTri-Un. |
C’est-à-dire qui les montre par la SOPHIA orthodoxe catholiquement
TOUTES LES TROIS
comme dans un, limpide miroir ;
DONT L’APOCALYPTIQUE CLEF TRI-UNE
des mystères impénétrables
(puisque le PÈRE DES LUMIÈRES, ouvrant le trésor de sa Bénignité divine, la lui a libéralement concédée)
dignement réservée au pouvoir de l’auteur de CET OEUVRE, par sa Loi
Tri-une, sainte, équitable et juste c’est-à-dire au moyen de
LA FOI,
DU SILENCE LÉGITIME et
DES BONNES OEUVRES (qui concernent au moins l’âme reconnaissante).
N’est due qu’aux seuls fils de la DISCIPLINE et de la DOCTRINE, qu’aux fidèles et purs héritiers aimés candidats à la SACRO-SAINTE SAPIENCE
car les choses sacrées ne doivent pas être données aux chiens, ni les perles projetées aux pourceaux, violemment obsédés par le diabolisme ;
car TOUTES CHOSES ne conviennent pas à tous, mais
suivant
QUI, OU, AUXQUELS, POURQUOI, COMMENT
QUAND et COMBIEN
DE L’ÂME RECONNAISSANTE, | L’ATTENTION, | DE LA RÉVÉRENCE, |
DE LA CHARITÉ, | DE LA GRATULATION, | |
DE L’ADMIRATION, | DE L’HONNEUR DU |
Donc
HENRI KHUNRATH, DE LEIPSIG,
fidèle amateur de la THÉOSOPIHE et DOCTEUR en l’une et l’autre médecine ;
le CONSACRE humblement, le DÉDIE officieusement, l’OFFRE amicalement, L’INTITULÉ dignement le LÈGUE religieusement, le DONNE respectueusement, le DISPOSE studieusement,
PAR IEHOVAH
qui l’inspire, qui l’enflamme, le stimule et l’accorde TRI-UN
Docte, Docteur, Inventeur et Auteur, EN L’AN DE MASCHIACH envoyé selon la promesse Divine,
MDCIV
HALLELU-IAH ! HALLELU-IAH ! HALLELU-IAH !
Phy Diabolo !
Trois et quatre fi à tous les calomniateurs, quels qu’ils soient, aucun excepté !
A IEHOVAH
TRI-UN
LES HONNEUR ET GLOIRE.
AMEN
Œuvre
Nom : Portrait d’Heinrich Khunrath
Auteur : Jan Diricks van Campen
Date : 1602
Type : Gravure au trait
Source : Bibliothèque Wellcome
Œuvre
Nom : Portrait d’Heinrich Khunrath
Auteur : attr. Jan Diricks van Campen
Date : 1609
Type : Crayon et peinture sur papier
Source : Bibliothèque Wellcome
⟴ISAGOGE À LA PREMIERE FIGVRE DE L’AMPHITHEATRE
LA ROSE | ||
קדוש | קדוש | קדוש |
(Qadosh, | Qadosh, | Qadosh) |
יהוה עבאות |
(TETRAGRAMMATON TSEBAOTH)
QUI ÉTAIT ; QUI EST ; QUI SERA.
PLEINS SONT LES CIEUX, PLEINE EST TOUTE TERRE DE LA MAIESTÉ DE SA GLOIRE.
הללויה הללויה
(HALI.ELU-IAH ; HALLEIU-IAH)
הללויה
(HALLEIU-IAH)
I.
LAVEZ-VOUS, SOYEZ PURS.
II.
יהוה (TETRAGRAMMATON) UN EFFECTEUR DE TOUTES CHOSES ; AYEZ-LE ET VOUS AUREZ TOUTES LES PUISSANCES MINISTRANTES.
III.
AU PREMIER DES ÊTRES SOIENT LES VOEUX ET PRIÈRES ; AUX INFÉRIEURS LES HYMNES.
IV.
SI PAR QUELQUE CIRCONSTANCE LA PÉTITION EUT PROCÉDÉ VERS LES ÊTRES INFÉRIEURS QUE CE N’EN SOIT PAS LE BUT FINAL MAIS EN RAISON SEULEMENT DE L’ADMINISTRATION DÉLÉGUÉE PAR LE PREMIER DES ÊTRES
⟴ISAGOGE
ou
INTRODUCTION BREVE À LA FIGURE SECONDE DE CET AMPHITHEATRE
IL NOUS CONVIENDRA donc, d’abord pieusement lavés et pénitentiellement purgés, de nous offrir, et, suppliants, par la toi sincère, de nous recommander à la Déifique Lumière ; et les sens séditieux complètement fermés et réprimés, et l’âme quiète et pure de toute passion, tant immédiatement que médiatement, aussi bien en dormant qu’en veillant, d’attendre patiemment cette manne rorante et tombant d’en haut de la SAPIENCE Eternelle et supercéleste, et cette pluie nectaréenne et d’eau et de feu distillant goutte à goutte sur la terre, et descendant dans nos cœurs, nos âmes, nos forces et nos esprits, c’est-à-dire dans le Corps, l’Esprit et l’Ame ou le TERNAIRE MICROCOSMIQUE ressuscité ; et ainsi d’être DIVINEMENT embrasés, illustrés, illuminés, sanctifiés ; de JOUIR de יהוה de SUPPORTER (PATI) LES CHOSES DIVINES ; et même d’être ineffablement ravis en DIEU, et presque DEIFIES. Nous devons donc louer et adorer (principalement dans les SOLILOQUES quotidiens et surtout ceux du matin) cette MER immense de MISERICORDE et cet OCEAN infini de toute BONTE duquel jusqu’à nous, dérivent les rayons, distillent les ruisseaux et émanent les neuves divinissimes, non seulement du VERBE mirifique IESVAH-CHRIST (יהשוה CPISTOU) CRUCIFIE et des noms sacrés de יהוה et de tous les verbes (qui sont pour nous les demeures sensibles de la DIVINITE et même les monuments commémoratifs qui nous les enseignent ; et aussi les stimulants, les adjuvants et tes allégements des passions de l’AME et du l’Esprit en nous, et les promoteurs énergiques d’une opération admirable, en nous, et hors de nous) qui désignent et exhibent ensemble la DIVINITE (NUMEN) ; mais encore do toutes les choses admirables (car יהוה seul a fait les choses admirables). O heureux, trois et quatre fois heureux celui qui est ravi en admiration, méditation, et perception de celles-ci. Nous sentons ainsi la DIVINITE (NUMEN) souveraine réellement présente ; noua entendons véridiquement, nous voyons suffisamment, noua observons fructueusement יהוה, l’admirable, parlant mirifiquement et en NOUS et en la NATURE et en l’ECRITURE ; nous consultons sans tromperie les bons ANGES qui nous assistent amicalement, nous avertissent fidèlement, nous enseignent familièrement par l’ordre bénin de יהוה et nous conduisent sûrement dans nos voies. C’est pourquoi, inclinés jusqu’à terre, cet hymne a été dûment proféré par NOUS avec d’autres non différents de celui-ci, sur le mode et l’accent Ionique, du fond de l’âme enflammée d’ardeur pour les choses sacrées :
Et générateur et artisan de toute chose, Roi des être supérieurs, Lumière du génie, espoir des hommes, Tremblement de l’ombre ténébreuse du Phlegethon, Amour incrédible des habitant des cieux, Peur invincible des habitants du tartare, Religion célèbre des enfant de la terre.
אלהינו | ארנירו | ארני |
(Elohinou | Adonaïou | Adonaï) |
Βαλσιλευς, | παντοκρατωρ, | |
προτογλυεθλος | ||
(Roi, | Omnipotent, | |
Nourricier) | ||
DIEU un, | DIEU le même, | DIEU |
nourricier |
TOI, | TOI, | TOI, |
Demeure ici, | ||
Excite les inertes | ||
Avertis-nous des choses erronées | ||
Ensige-nous les choses vraies. |
Œuvre
Nom : Hypotyposis Arcis
Auteur : ℙ Jan Diricks van Campen
Date : 1609
Type : Estampe
Source : Bibliothèque d’État de Bavière
LOI INTRODUCTOIRE
V.
QUE LES ANGES (AGGELOI) QUI VOLENT VERS יהוה ET ENSUITE VERS NOUS SOIENT POUR NOUS RÉVÉRENCE ET CRAINTE.
VI.
QUE SOIT ENVERS EUX L’OBÉISSANCE EMPRESSÉE SELON L’APPROBATION CONNVE
VII.
SI VOUS OSEZ TRAITER DE LEURS MYSTÈRES SACRÉS QUE CE SOIT OUVERTEMENT AUX DIGNES OBSCURÉMENT AUX PROFANES.
Ensuite ;
CONNAITRE יהוה
par
LA SACRO-SAINTE ÉCRITURE, LA CRÈATURE et aussi par SOI-MEME ; et encore par sa lumière, immédiatement levée en ton âme, Théosophiquement, Naturellement, Kabbalistiquement.
TE CONNAITRE TOI-MÊME,
PAR LE LIVRE
De la Sacro-Sainte Écriture, de la Nature de tout l’Univers qui est, et Macro-Cosmique c’est-à-dire Universelle, et Micro-Cosmique, ou de Toi-même ; selon ton Corps et ton Esprit ; et enfin de
TON AME, conjointe à DIEU,
Théosophiquement, Physiquement, Physico-Médicalement, Physico-Chimiquement, Physico-Magiquement, Hyperphysico-Magiquement, Kabbalistiquement.
⟴HERMAPHRODITE.
ISAGOGE OU INTRODVCTION BREVE À LA FIGURE TROISIEME de l’Amphitheatre.
CONNAIS LA NATVRE UNIVERSELLEMENT et PARTICULIEREMENT par le LIVRE DE LA SACRO-SAINTE ECRITURE ; ET DE, LA NATURE ELLE-MEME
qui est, et k- Monde majeur, universel ; et le Monde mineur c’est-a-dire l’homme, selon son corps et son esprit.
Enfin
ou mediatement, par les ANGES, ou immediatement dans le miroir de ton ame purgee
par
DIEU LUI-MEME
Theosophiquement ; Physiquement ; Physicomedicalement ; Physicochimiquement ; Physicomagiquement ; Hyperphysicomagiquement ; Kabbalistiquement.
Œuvre
Nom : L’Hermaphrodite
Auteur : Paullus van der Doort
Date : 1595
Type : Estampe (colorée à la main et rehaussée d’or et d’argent)
Source : Bibliothèque de l’Université du Wisconsin à Madison
Note : On trouvera un commentaire de cette figure par Guaita dans son Au seuil du Mystère (Appendice III).
Œuvre
Nom : L’Hermaphrodite
Version : Détail
Auteur : Paullus van der Doort
Date : 1595
Type : Estampe (colorée à la main et rehaussée d’or et d’argent)
Source : Bibliothèque de l’Université du Wisconsin à Madison
Note : On trouvera un commentaire de cette figure par Guaita dans son Au seuil du Mystère (Appendice III).
I. LA PIERRE DES PHILOSOPHES EXISTE ; car CELLE-CI :
1° L’EXPERIENCE, maitresse de toutes choses, suffisante meme seule, l’atteste infailliblement ; n’est-ce pas etre plus que fou, que de lui resister ? Celle-ci (bien que preparee par d’autres) LE PONTIFE ROMAIN et SA MAJESTE IMPERIALE l’ont reconnue vertueusement efficace ; beaucoup de Rois, dans tout l’Orbe des Terres, l’ont vue, et meme quelques Electeurs de l’Empire Romain, certains Princes, Comtes, Barons, Nobles et (a cause de la vertu et de la doctrine) Docteurs, qui etaient dans l’intimite de ces nobles, l’ont vue ; et meme dans pute nation Judaique, Paienne, Chretienne, et meme Turque, beaucoup de tout etat et de put ordre, tant Ecclesiastiques que Politiques, lettres aussi bien qu’illettres, l’ont vue de leurs yeux (etonnes par le miracle de la Nature produit par l’Art) l’ont touchee de leurs mains. J’en parle savamment. Je cite tous ceux-ci comme temoins ; toi, chercheur de physico-chimie ; interroge les amants de la verite ; ils attesteront volontiers, pour renforcer la verite, que la chose est veritablement ainsi.
2° LA RAISON, vraie et certaine, ductrice fidele des sages, la confirme gravement ; elle qui, en dirigeant l’esprit, l’empeche d’entrer en tel chemin etroit ou tortueux, mais l’admet promptement dans un autre plus ample.
3° LES SAPIENTS, dont le nombre et si grand, les auteurs gravissimes (desquels il existe ca et la des monuments se rapportant a ce sujet) tous ensemble, harmoniquement, l’ont affirme non temerairement meme avec les serments les plus sacres ; qui sont tous veridiques (parce que ces hommes sont doctes et faons) et consideres comme tels jusqu’à ce que le contraire soit suffisamment prouve sur eux-memes. Et pourquoi pas ? Puisque l’on doit croire tout artiste dans ce qu’il enseigne sur son art, pourquoi ne devra-t-on pas, en cette matiere, ajouter foi a eux-memes plutot qu’aux ignorants ? Car les artistes, de toute sorte, savent parfaitement et verissimement disserter, parler et juger de la nature de leur œuvre.
4° LA NATURE, adjutrice (ministra) jamais oisive de DIEU dans la machine de ce monde, nous l’enseigne fidelement de jour et de nuit par des voies et modes nombreux dans ses operations (comme le rapportent les Theosophes et le confirment les experts) et nous en donne une ferme assurance.
5° L’Esprit (MENS), etincelle la plus haute et la plus lucide de l’ame (animus) humaine, Divine et immortelle, que DIEU a douee d’une constitution telle, que par le desir inherent a sa nature et par toutes les forces qu’elle peut deployer,, elle tend et appete sans cesse vers les choses supremes et optimies ; or cet aiguillon de la bonne convoitise (car elle vient de DIEU), cette impatience de l’ame (seuls les experts la connaissent), ce desir ardent de posseder la PIERRE DES PHILOSOPHES, n’il n’etait pas dans la nature des choses, il faudrait donc que DIEU L’IPSEIQUE l’eut insere en vain en ceux (car je ne parle pas ici des vicieux) qui sont plus prudents, plus sapients et plus religieux que les autres. Cependant il n’a rien fait ou vain !
6° LA CONFORMITE TYPIQUE, vraiment admirable (dans la Nature) de cette PIERRE avec la Sacro-Sainte Trinite Divine ; avec tout l’Univers cree ; et meme avec le λογος ; incarne de DIEU, c’est-a-dire Maschiah promis et envoye ; et aussi avec les sacrements et les mysteres si hauts et si profonds de la religion chretienne, et qui oblige justement tout homme sain d’esprit a la croire et a la declarer veritable. J’aurais honte de parler contre la verite. Seuls les savants peuvent le comprendre. En verite, en verite je vous le dis : si l’un existe, l’autre existe egalement.
7° Enfin (puisque le CREATEUR, comme l’atteste S. Paul aux Rom. I, veut etre connu de la CREATURE) DIEU, par quelques-uns de ses organes (car DIEU ne donne pas tout a un seul) auxquels il l’avait benignement accorde des le commencement du Monde, a pu et voulu (l’experience atteste ce vouloir) et il veut encore (parce que sa misericorde est eternelle) que soit connu du genre humain combien est admirable la Sapience, la puissance infinie, la benignite immense du CREATEUR, etc., c’est-a-dire qu’il est DIEU LUI-MEME considere comme modele mirifique, non seulement par la CREATURE, par le monde majeur, seulement per se ou simplement et dans ses parties, indistinctement, par une cognition particuliere ; mais aussi par le FILS du monde majeur (qui est l’interprete de l’art, c’est-a-dire de la PHYSICOCHIMIE) dans le sujet catholique, catholiquement, abondamment et explicativement ; et ensuite que le genre humain apprenne clairement a connaitre יהוה Tri-un, auteur de tant de biens et de dons ; a l’admirer et le venerer seul, a le collouer avec une ame reconnaissante, a le mediter profondement et a se conjoindre et se reunir inseparablement avec son ipseite. DONC, de meme qu’il etait du sapientissime יהוה de juger qu’il fallait choisir et trouver cette voie comme etant la plus commode pour parvenir a le connaitre ; de meme il est de nous d’approuver, d’aimer et de suivre ce qu’il a choisi lui-meme ; de le comprendre salutairement LUI-MEME (ainsi qu’en son Fils, interprete de la Sacro-Sainte Ecriture) par le fils de la nature, ce style Physio-Chimique, DIEU l’ayant ordonne ainsi dans le Livre et le Miroir de la NATURE (que nous avons certainement, catholique et splendidissime dans la PIERRE des Philosophes) proposes par DIEU a nous ; de voir et connaitre utilement aussi le MONDE, et de meme qu’il doit etre renove par le feu a la fin de ce monde (Saeculum) comment et par qui il a ete construit dans le principe par le feu ; et enfin de nous connaitre fructueusement NOUS-MEMES.
II.
QUELLE EST LA PIERRE DES PHILOSOPHES ?
LA PIERRE DES PHILOSOPHES est רוה אלהימ, RUACH ELOHIM (qui reposait, incubehat sur les eaux, Genes, I) concu par la mediation du Ciel, (יהוה seul, par sa pure bonte le voulant ainsi) et fait corps, vrai et tombant sous les sens, dans l’uterus virginal du monde majeur primogenere (πρωτοτοκος) ou du chaos cree, c’est-a-dire la TERRE, vide et inane, et l’EAU ; c’est le fils ne dans la lumiere du Macrocosme, d’aspect vil (aux yeux des insenses) difforme, et presque infinie ; consubstantiel cependant, et semblable a son auteur (parens), petit Monde (ne t’imagine pas qu’il n’agisse de l’homme ou de quelque autre chose, de ou par lui) catholique, tri-un, Hermaphrodite, visible, sensible au tact, a l’ouie, a l’olfaction et au gout, local et fini, manifeste regeneratoirement par lui-meme, et, au moyen de la main obstreticale de l’art de la physico-chimie, glorifie en son corps des son assomption ; pouvant servir a des commodites ou USAGES presque infinis et mirifiquement salutaires au microcosme et au macrocosme dans la triunite catholique. O toi fils de perdition, laisse donc assurement le vif-argent (υδραπψυπον) et avec lui toutes les choses, quelles qu’elles soient, mangoniquement preparees par toi. Tu es le type du pecheur, non du Sauveur ; tu peut et dois etre delivre et non delivrer toi-meme. Tu es la figure du mediateur qui mene a l’erreur, a la ruine et a la mort, et non de celui qui est bon et qui mene a la verite, a l’accroissement et a la vie. Il a regne, regne et regnera naturellement et universellement sur les choses naturelles ; il est le fils catholique de la Nature, le SEL (sache-le) de SATURNE, fusible suivant sa constitution particuliere, permanent partout et toujours dans la Nature par lui-meme ; et, par son origine et, sa vertu, UNIVERSEL. Ecoute et sois attentif ; CE SEL EST LA PIERRE TRES ANTIQUE. C’est un Mystere ! dont le noyau (nucleus) est dans le DENAIRE. Tais-toi Harpocratiquement ! Qui peut comprendre comprenne ; j’ai dit. LE SEL DE SAPIENCE, non sans cause grave, a ete orne par les Sapients de bien des surnoms : ils ont dit qu’il n’etait rien de plus utile dans le monde, que lui et le SOLEIL- Etudie ceci.
III.
POVRQUOI EST-ELLE APPELEE PIERRE, ET POURQUOI DES PHILOSOPHES ?
Elle est appelee PIERRE parce que c’est le nom qui lui est donne parmi le vulgaire aveugle pour les yeux qui voient, sourd pour les oreilles qui entendent. DIEU LUI-MEME, pour des causes certaines rapportees dans les ecrits des maitres de la Sapience a gravement prohibe de la reveler a qui que ce soit. C’est pourquoi tous les philosophes voudraient plutot mourir que de la divulguer. Car, au juste jugement, de DIEU, le secret secretissime de l’ART est, a toujours ete (car יהוה Lui-meme en est le gardien fort et jaloux) et sera (lui et sa solution) tres justement scelle d’un sceau au moyen des foudres de l’anatheme, par les Sapients, jaloux a bon droit de le derober aux indignes. Je citerai pourtant ces philosophes lorsqu’ils en parlent philosophiquement eux-memes : on l’appelle ainsi, disent-ils, parce que sa generation et sa regeneration est aussi comme celle des pierres car elle est produite de l’humide visqueux et glutineux et du sec terrestre. Et : parce que par sa coction (qui procede en epaississant, incrassando) elle est durcie en une pierre permanente et fixe (qui se broie et n’emploie comme une pierre). Alphidius dit : Si son veritable nom eut ete pierre on ne l’eut pas appelee pierre. Et d’autres : La pierre n’est pas une pierre. Voici donc ce que disent philosophiquement les philosophes. Qu’une reponse plus claire soit profondement retenue en notre esprit de peur que nous n’excitions contre nous la fureur divine. La Pierre occulte est celle des PHILOSOPHES, non des insenses et des idiots ; non celle des impies et des vicieux contre leur conscience. Ce qu’est le Philosophe c’est-a-dire l’amateur de la Sapience vraie, cela t’est parfaitement enseigne par la seconde partie de cet Amphitheatre. Je te laisse fraternellement a considerer ces deux axiomes : Le principe conduit a sa fin dont elle est l’intention. Et puisque les causes de tant de choses sont cachees il faut se diriger dans leur investigation par les signes et les effets. Contente-toi de ceci.
IV.
QU’EST-CE QUE רוה אלהימ RUACH ELOHIM QUI REPOSAIT SUR LES EAUX, Genses. I.
רוה אלהימ RUACH ELOHUI est l’Esprit, le souffle saint, la respiration de יהוה le saint ; la Vapeur de lu vertu de DIEU Omnipotent et sachant tout et une certaine EMANATION un emission de fecondite vitale du premier cet souverain moteur, vivifique et puissante, provenant du gouffre profondissime de sa Divinite, ou sont les FORMES (IDAE) c’est-a-dire les Exemplaires, les Especes, les Raisons seminatrices primordiales et radicales, les volontes operatoires, et les causes effectrices de toutes les choses qui, concues et preexistantes dans l’intelligence de l’ARCHETYPE et artisan supreme (הכמה Hhochmah la SAPIENCE les produisant dans sa Bonte) doivent etre ensuite, produites et accomplies a l’avenir dans le Monde. TOUTES ces choses (ELOHIM createur et formateur, l’ayant ordonne et commande par son VERBE, Genes, I), qu’il a voulu douer d’existence dans ce Theatre mondain, ont ete produites et faites dans ce globe sublunaire et revetues de TERRE et d’EAU, υλη ou matiere premiere commune et universelle, par l’intervention du CIEL, J’ajoute : RUACH ELOHIM est μορϕη ou la FORME de toutes choses, interne, ουσιαοης, essentielle ; l’AME universelle du Monde ; la Vertu substantielle subsistant per se, cause de toute creature de ce Monde qui doit subsister ; l’ESSENCE (parce qu’il est incree) vraiment QUINTE ; et (pour me servir d’une expression tres usitee) la NATURE ipsissime et substantifique des choses. C’est la PUISSANCE (NUMEN de DIEU et la Divine Raison inseree dans tout le monde et ses parties, et auteur et artisan de toutes ces choses. C’est l’ESPRIT UN (par l’essence et le nombre) de DIEU ; c’est l’Ame une de cette universite une, visible et corporelle ; ame catholique, mais cependant πολυποικιλος, c’est-a-dire multiforme (Sapience VII, 22 ; S. Paul aux Ephes. III, 10) et dont les divers rayons et ETINCELLES furent enfermes dans le mole de la premiere masse materielle, et de la disperses et dissipes ; et ces etincelles de l’Ame universelle et une, disjonctivement et separativement innombrables, habitent maintenant dans les parties du Monde qui furent disjointes ensuite et separees de la niasse du corps et meme de sa circonference.
Œuvre
Nom : Adumbratio Gymnasii
Auteur : ℙ Jan Diricks van Campen
Date : 1609
Type : Estampe
Source : Bibliothèque d’État de Bavière
V.
QU’EST-CE QVE LE CIEL ?
LE CIEL est l’Esprit AETHEREEN corporel ou le corps aethéréen spirituel, non sujet a la corruption, et permeant toute la machine du Monde ; en haut affermi par le VERBE DU SEIGNEUR ce qui est le FIRMAMENT ; en bas incorpore a toute la masse sublunaire ; c’est pourquoi le Ciel est un, aussi bien celui qui est en haut que celui qui est en bas, et d’une seule et meme essence et substance. Ce dernier cependant, par le labeur sagace de la Physico-chimie peut-etre manifeste aux sens et etre recueilli pour l’usage des hommes.
VI.
COMMENT רוה אלהימ RUACH ELOHIM, PAR LA MEDIATION DU CIEL
a ete Concu et fait vrai corps tombant sous les sens de l’uterus virginal du Monde majeur primogenre (du Chaos cree) c’est-a-dire TERRE vide et inane et EAU ?
C’est vraiment l’opinion et le consensus unanimes de tous les philosophants que les EXTREMES ne peuvent se conjoindre, s’unir et copuler sans un mediateur leurs convenant. Or RUACH ELOHIM, Esprit (par Essence) Divin, incree, simplicissime, exempt de toute masse corporelle, mobile spontanement et per se, πολυποικιλος, c’est-a-dire multiforme rempli de formes, et meme l’ipsissime FORME des choses ; et l’ABYME, la MATIERE tenebreuse incapable par elle-meme de mouvement, tri-une, c’est-a-dire CIEL, TERRE inane et vide et EAU, ETRE (ENS) corporel, confusement melange, des le commencement cree du neant, c’est-adire de nulle substance ou principe materiel existant per se, par DIEU LUI-MEME (car c’est a lui seul qu’il appartient de creer, κτιζειν), ce sont la reellement les extremes. Donc dans l’intervalle du CIEL, du MEDIATEUR participant a sa maniere des deux extremes (parce qu’il est corps spirituel et Esprit corporel) RUACH ELOHIM (par la benigne volonte du seul יהוה en descendant et n’insinuant dans la circonference et toutes les parties les plus secretes et en dispersant au plus intime et au plus profond les Etincelles ou Rayons de sa fecondite) penetrait jusqu’au CENTRE dans cet ETRE (ENS) CREE tout entier ; ainsi il informait (par lui-meme) d’une FORME cette masse ou mole enorme, rude (ΧΑOΣ) confuse et informe, seminatrice du monde futur, υλη ou matiere fangeuse, VIRGINALE (car elle n’avait encore ni concu ni produit auparavant) ; il l’aimait et l’impregnait d’une AME purissime ; il permeait, remplissait de chaleur, vivifiait et fecondait ce qui etait Tohu Va Bohu, vide et inane ; il illuminait ce qui etait tenebreux, distinguait ce qui etait confus, ornait ce qui etait rude et impoli ; ordonnait ce qui etait confus et desordonne ; et il fut ainsi concu dans son UTERUS ou CENTRE (par qui tout encore aujourd’hui se meut, se sustente et se conserve) intime (l’Esprit aethereen, c’est-a-dire le CIEL, servant comme il a ete dit, d’intermediaire) et concretise et fait corps ou corporel. Observe et admire maintenant ce mystere typique, la conception, dis-je du Servateur et Sauveur de l’un et l’autre Monde ; du Monde majeur et du Monde mineur ou genre humain. Sur ce dernier nous lisons ce qui est ecrit : VERBUM caro factum est ; sur le premier nous savons par la KABBALE que RUACH ELOHIM a ete fait corps. Et : DIEU n’est manifeste dans la chair, et l’ESPRIT DE DIEU n’est manifeste dans le corps. Celui-ci est fils du Monde majeur, DIEU et creature, catholique ; celui-la est fils de DIEU, θεανθρωπο ; c’est-a-dire DIEU et homme ; l’un a ete concu dans l’uterus du Monde majeur, l’autre dans l’uterus du Monde mineur, l’un et l’autre VIRGINAUX. Ensoph ! Ensoph ! profondite des profondites et altitude des altitudes. Je dis sans nul blaspheme : LA PIERRE DES PHILOSOPHES, Servateur du Monde majeur est dans le LIVRE on MIROIR de la NATURE, le type de JESUS-CHRIST crucifie, Sauveur de tout le genre humain, c’est-a-dire du Monde mineur. Connais naturellement le CHRIST par la Pierre ; et apprends Theosophiquement ce qu’est la Pierre par le CHRIST. Je ne m’ecarte en rien ici du Livre de la SACROSAINTE ECRITURE. Ce mode admirable d’enseigner et d’apprendre a plu au DIEU admirable ; qu’il plaise egalement et a moi et a toi. Que la fraternite chretienne, je t’en prie, juge et apprecie ; Et moi je suis chretien par la grace de Dieu ; et je veux l’etre et le rester.
VII.
COMMENT ET OU EST NE DANS LA LUMIERE LE FILS DU MACROCOSME
d’aspect vil (aux yeux de l’insense), difforme et presque infime ; consubstantiel et semblable a son auteur (parens), Petit monde (non homme) catholique, tri-un, Hermaphrodite, visible, sensible au tact, a l’ouie, a l’olfaction, et au gout, local et fini ?
Ou ? Dans la terre sainte catholique qu’il habite heureusement maintenant encore ; dans le regne de Saturne. Le FILS DU MACROCOSME est forme de la semence et du sang de son auteur, et repousse naturellement de son uterus pour paraitre a la lumiere. VIL, DIFFORME D’ASPECT ET PRESQUE MEPRISABLE (aux yeux de l’insense), risee pour le monde, il est cependant tres precieux aux yeux du Sapient, JESUS CHRIST n’avait pas de plus parfaite figure dans la nature. Il est CONSUBSTANTIEL, SEMBLABLE A SON AUTEUR (PARENS) parce qu’il est forme de la semence et de la substance de son auteur. CATHOLIQVE, selon le Corps, l’Esprit et l’Ame et meme selon les vertus et operations. Il possede un CORPS catholique parce qu’il est forme de la semence du Monde, de l’essence et de la substance de la Matiere premiere catholique ; il est, une particule de la matiere (υλη) primordiale et universelle, c’est-a-dire terre et eau, dans le principe des choses creees ; dans un etat encore universel, non pas (DIEU le voulant ainsi) special ou particulier comme les corps de toutes les autres choses du globe sublunaire qui sont specifies (pour parler ainsi) et particularises par les rayons et Etincelles speciales de l’Ame du monde, c’est-adire d’une propriete ou nature particuliere ou speciale. L’ESPRIT est aussi d’une condition universelle ; et l’AME qui est une etincelle de l’Ame catholique du Monde est egalement, catholique, c’est-a-dire universelle de Nature, de propriete et d’operation. Ici le catholicisme seul a sa raison d’etre ; le particularisme est un solecisme. LE CATHOLICON des Physico-Chimistes ne n’obtiendra que de ce qui est catholique. Car tout est produit semblablement a son semblable. Et, telle semence, tel germe. Arriere donc et au loin (jusque par dela les monts Caspiens) toutes matieres speciales ou particulieres de quelque ordre, nom ou vertu qu’elles soient. Il faut rechercher ce qui est catholique et rejeter ce qui est particulier. C’est donc en vain et faussement que nous recherchons dans la multitude particuliere ce que nous avons dans le tri-un Universel. Ce qu’ils disent est vrai : AUTANT DE PIERRES QUE DE CHOSES, sous-entendu PARTICULIERES ; mais du seul fils universel du Monde majeur provient la seule Pierre universelle. On peut aussi extraire une PIERRE de TOUTES CHOSES ; c’est-a-dire une pierre particuliere de ce qui est particulier ; mais l’universelle de ce qui est Universel. En TOUTES CHOSES (chacune suivant sa maniere) particulierement ; dans notre chaos UN et CATHOLIQUE, catholiquement. J’AJOUTE : c’est pour cette seule et unique cause qui provient certainement de ces choses memement et simplement catholiques desquelles, dans la creation premiere, tout cet UNIVERS visible et corporel a ete forme avec ses parties, c’est pour cette cause, dis-je, qu’il est puissant, par et en soi et seul suffisant (regenere cependant apres sa. passion) pour exercer, dans les fruits speciaux et particuliers de cet ETRE cree comme dans ses consanguines (en son mode), ses forces mirifiques, catholiques et justement toutes ensemble. Cette vertu propre et particuliere, si admirablement efficace de l’etincelle de l’ame du Monde, Catholique, Universelle ne sera parfaitement trouvee de ceux qui sont veritablement sapients, que dans le corps Catholique. C’est pourquoi notre PIERRE a justement merite le nom de CATHOLIQUE ; elle peut et doit veritablement etre appelee UNIVERSELLE. TRI-UNE ; UNE dans sa composition ou dans son tout ; et de ce que hormis ou sans elle il n’en est pas d’autre qui lui soit semblable envertu mirifique. TRINE, en essence et subsistance ; car elle est composee d’un corps, Terre et Eau ; d’un Esprit aethereen qui est le Ciel par la copulation d’un mediateur ; et d’une Ame, etincelle catholique de l’Ame et de la Vie du Monde, soit trois hypostases ou subsistances, distinctes et diverses. C’est pourquoi notre Pierre est Trine et Une, c’est-a-dire Tri-une : Terrestre, Celeste et DIVINE. Elle est appelee aussi VEGETALE, ANIMALE et MINERALE parce que c’est d’elle-meme, en substance et en etre que les Vegetaux, les Animaux et les Mineraux, c’est-a-dire toutes les choses. Terrestres, Aquatiques et souterraines ont tire naissance, comme on l’a montre un peu auparavant, Et c’est pourquoi, elle peut avoir une action mirifique sur elles. Et comme elles sont nourries et conservees elles-memes par ta Pierre, la Pierre par contre (a sa maniere) l’est, aussi par elles. Enfin elle est TRI-UNE parce qu’on trouve un compose de trois substances diverses et distinctes : SEL, MERCVRE et SOUFRE dans la Pierre TRI-UNE.
Sommairement : La matiere veritable et propre de cette Pierre si admirable est Une et Trine ; de laquelle tous les Philosophes preparent, vraiment le magistere certain : elle est une dans sa trinite catholique (non particuliere, non peregrine ou speciale et specifiee) ; elle est tripartite dans son unite universelle. Ensuite : Les anciens ont rectement opine et conjecture que DIEU etait un puisque le monde etait un ; par contre que le monde etait un puisque DIEU est un ; la Sacro-Sainte Ecriture n’en mentionne pas d’autres ; n’ils eussent existe elle l’eut rappele. C’est pourquoi sans absurdite je puis dire : si le Monde est un, de meme la Pierre catholique des Philosophes est une, representant catholiquement l’univers un du Monde un et son createur et formateur un. Si tu demandes pourquoi il n’est seulement qu’un Monde et pourquoi seulement une Pierre catholique des Philosophes, je le repondrai : Parce que DIEU n’a pas voulu qu’il y en eut plusieurs. La raison en est que tout ce qu’il a voulu il l’a fait. Psaum. CXV, 3. Pourquoi ne l’at-il pas voulu, demande-le a lui-meme qui seul le sait. HERMAPHRODITE : Contemple attentivement la presente figure et tu y verras et liras une suffisante reponse. Plusieurs des choses qui suivront sont par ellesmemes assez claires et manifestes. Pour plusieurs autres, dans la definition, les mots presupposent l’esprit.
VIII.
POURQUOI IL EST MANIFESTE REGENERATOIREMENT PAR LUI-MEME :
et comment au moyen de la main obstetricale de l’art du la Physico-Chimie il est glorifie en son corps, des son ansomption ?
Tu pourras demander a tout ce qui precede une REPONSE pleniere a la premiere question. Il reste celle-ci : Comment la main obstétricale de l’art du la Physico-Chimie est-il glorifie en son corps ? Par le REGIME (REGIMEN) tri-un. Car par le PREMIER REGIME de l’œuvre catholique et Physico-Chimique, par divers instruments et travaux des mains et par l’art varie du Feu au moyen d’ADROP (qui se nomme Saturne en sa langue), c’est-a-dire PLOMB DES SAPIENTS, COEUR DE SATURNE, les liens de la coagulation etant extremement relaches, le DUNECH VIRIDE et le VITRIOL DE VENUS (qui est la matiere exigee pour la Benite Pierre) s’offrira a nous. LE LION VIRIDE, abscons et latent, se manifeste alors, etant attire hors de sa caverne du mont de Saturne par les allechements et les flatteries convenables a sa nature. Tout le SANG epais et coulant abondamment des blessures du Lion, transperce d’une lance aigue, est soigneusement recueilli. YAH et LILI, le LIMON, la TERRE mouillee humide, onctueuse et boueuse, ADAMIQUE, premiere matiere de la creation de ce Monde majeur, de nous-meme et de noire vigoureuse Pierre, est rendue visible. LE VIN (que les sapients ont nomme sang de la terre) venant de la matiere une et catholique des Philosophes, le ROUGE de Raymond Lulle, appele, a cause de sa rougeur (couleur de la force) epaisse, dense et obscure, noir plus noir que le noir meme se montrera alors. Le LIEN, par lequel l’Ame est lie au Corps et reunie en une seule masse se relachera et se dissoudra. L’ESPRIT et l’AME (esprit anime) n’eloignent peu a peu et se separent insensiblement du corps ; quand ceci est fait, le rixe est rendu volatil, et le corps immonde, de jour en jour, se corrompt, se detruit, se meurt, se noircit et n’incinere. Cette cendre, o mon fils, ne la crois pas vile ; elle est le diademe de ton corps ; en elle se cache notre pygmee qui vainc et terrasse les geants. II. Par le SECOND REGIME (qui est travail de femmes et jeu d’enfants), dans le VASE un, cristallin, circulaire et justement proportionne a la quantite de matiere, par un artifice physico-magique, dans le FOUR de l’Athanor, Hermetiquement et meme Cabalistiquement par le Theosophe, et par le FEU un, LE CORPS, L’ESPRIT et L’AME, par un soin tres exact et par des travaux d’Hercule, exterieurement laves, mondifies et purges, sont de nouveau composes ; ils se melent, se corrompent d’eux-memes ; et sans cooperation manuelle, par les seuls travaux de la nature, ils sont dissous, distilles, separes, sublimes, conjugues, meles de nouveau ; ils copulent et se reunissent ; et ce qui est fixe devient pleinement volatil ; ils sont coagules aussi, per se ; ils sont colores de diverses manieres, calcines, fixes ; et au contraire ce qui etait volatil est rendu fixe ; et un monde nouveau et renove est constitue. Souviens-toi que, dans la mixtion, suivant les poids et proportion de la nature de ces substances purifiees a la superficie ou exterieurement., il faut diligitentissement observer et trouver le secret triple de la COMPOSITION connu seulement d’un tres petit nombre ; autrement l’esprit anime ne peut etre conjugue avec le corps, ni, par contre, le corps ne peut etre reuni a l’esprit. Ceci etant parfaitement accompli, le nouveau CHAOS de la Nature catholique et du nouveau monde futur paraitra, venant de l’ancien ; il sera explique, separe ; les parties separees, c’est-a-dire de nature interne et radicale et centrales, Divines, seront ornees, sans l’aide d’aucun travail des mains ; tu jugeras que cela est accompli lorsque tu sentiras en toi-meme un mouvement interne, et alors, oh ! tu pleureras de joie ! Tu comprendras certainement pourquoi le peche de l’origine est divinement efface et separe par le feu de l’amour Divin, dans la regeneration et du Corps, et de l’Esprit et de l’Ame. Je n’ecris pas des fables. Tu toucheras de tes mains, tu verras de tes yeux l’AZOTH, c’est-a-dire le Mercure Catholique des Philosophes qui te suffit seul pour obtenir notre Pierre, avec le Feu interne et externe, Physico-magiquement uni cependant par une necessite inevitable avec le Feu Olympique par une harmonie sympathique. Si tu ne connais pas parfaitement ce secret de Vulcain profondement cache ; si tu n’apprends pas ponctuellement a t’en servir dans le four tri-un, spheriquement rond, instruit ou par l’art ou par un usage frequent ou par DIEU LUI-MEME en pratiquant la Kabbale, tu travailleras en pure perte et en vain (quand bien meme tu aurais la matiere requise). Les TENEBRES apparaissent sur la face de l’abyme ; la Nuit, Saturne et l’Antimoine des Sapients apparaissent ; la noirceur et la tete de corbeau des Alchimistes, et toutes les couleurs du Monde apparaissent a l’heure de la conjonction ; l’arc-en-ciel (Iris) aussi, nonce de DIEU, et la queue du paon. Ce sont des mysteres remarquables que ceux qui sont enseignes touchant l’arc-en-ciel et dans le vieux et le nouveau Testament. Enfin, apres que l’œuvre aura passe de la couleur cendree au blancet au jaune, tu verras la PIERRE des PHILOSOPHES, notre ROI et DOMINATEUR des Dominants, sortir de son sepulcre vitreux pour monter sur son lit (thalamus) ou trone dans cette scene mondaine, dans son corps glorifie, c’est-a-dire REGENERE ET PLUS QUE PARFAIT, autrement dit l’Escarboucle brillante, tres rayonnante de splendeur, et dont les parties subtilissimes et depuratissimes, par la paix concordante de la mixtion, sont inseparablement liees et assemblees en UN ; egale, Diaphane comme le Cristal ; compacte et ponderosissime, d’une facile fusion dans le feu comme la resine, et fluente comme la cire et plus que le vif-argent, sans fumee cependant ; transpercant et penetrant les corps solides et compacts, comme l’huile penetre le papier ; soluble et liquescente dans toute liqueur et commiscible a elle ; friable comme le verre ; de la couleur du safran lorsque elle est en poudre, mais rouge comme le rubis lorsque elle est en masse integre (laquelle rougeur est la SIGNATURE de la parfaite fixation et de la fixe perfection) ; colorant et teignant constamment ; fixe dans les tribulations de toutes les experiences et meme dans les epreuves par le soufre devorant et les eaux ardentes et par la persecution vehementissime du feu ; toujours durable, incalcinable, et, a l’instar de la Salamandre, PERMANENTE et jugeant justement TOUTES CHOSES (car elle est a sa maniere TOUT en tous) et clamant : Voici ; je renoverai toutes choses. III. Par le TROISIEME REGIME n’accomplit I’UNION inseparable de la PIERRE PHILOSOPHIQUE avec le Monde majeur dans ses parties, ce qui est et n’appelle FERMENTATION. Note ce mystere harmonique : Ce qui, dans la Kabbale est l’UNION avec DIEU de l’homme reduit a la simplicite de la Monade, est la meme chose, en Physico-Chimie, que la FERMENTATION de notre Pierre glorieuse et plus que parfaite avec le Macrocosme dans ses parties. Et : de meme que l’homme uni a DIEU, en raison de DIEU est presque un Dieu humain ou un homme Divin, c’est-adire presque DEIFIE, et, pour cette raison peut tout ce qu’il veut, puisque c’est ce que veut DIEU LUI-MEME ; de meme la PIERRE des PHILOSOPHES fermentee avec le Monde majeur dans ses parties, en raison de ce ferment, se transforme en ce qu’elle voudra et opere diversement tout en tout, suivant les natures diverses de chaque chose ; et elle congelera toutes choses totalement, singulierement et universellement. Par ceci, o fils de la doctrine, tu pourras comprendre un peu pourquoi les philosophes ont impose a leur AZOTH le nom de MERCURE qui adhere aux corps. Si tu comprends parfaitement ceci, sois celui dont on peut vraiment dire : Il a deja accompli la moitie de l’œuvre, puisqu’il a bien commence. La PIERRE des Philosophes fermente nonseulement simplement avec la Terre et l’Eau, mais encore avec leurs fruits, c’est-a-dire avec les vegetaux, les animaux et les mineraux ; c’est-a-dire avec les medecines preparees par l’art spagyrique au moyen des Vegetaux, des Animaux et des Mineraux ; de sorte que ceux-ci sont exaltes en vertu par le feu catholique de cette Benite PIERRE et sont deduits plus que parfaitement a et en acte, par sa propre puissance. Elle fermente aussi avec les metaux, savoir : la PIERRE, a l’etat de souveraine blancheur, avec l’argent pur, au blanc ; la PIERRE, couleur de sang, avec l’or obryzum, au rouge. Et ceci est l’œuvre des trois jours.
IX.
QUEL EST SON AVANTAGE ET QUEL EST SON USAGE,
presque infinie mirifiquement salutaires, et pour le Microcosme et pour le Macrocosme ?
LA PIERRE Regeneree et plus que parfaite opere dans la TRI-UNITE CATHOLIQUE, c’est-a-dire selon le Corps, l’Esprit et l’Ame (l’etre catholique) dans le Corps, l’Esprit et l’Ame (catholiquement) du Monde et mineur et majeur, comme l’ont rapporte les sapients et les artisants (auxquels il faut monter foi) expertissimes en cet art (qui est le plus subtil de tous pour scruter les secrets de la NATURE), tant immediatement que mediatement. De meme que la vertu de la PIERREE consiste en action, son USAGE consiste en PROJECTION (pour me servir, suivant les Physico-chimistes, du terme des Physicochimistes).
Et elle est.
DIVINE Car elle est אורים URIM תםים D’DTI et THUMMIM par lequel יהוה TROIS FOIS GRAND parle Kabalistiquement des choses grandes et abstruses, émet sa vois et donne une réponse au Théosophe. Elle est similitrice optissime de la CREATION du MONDE, et aussi de la FORMATION de l’HOMME, mâle et femelle, et de leur CHUTE misérablement déplorable. |
MICROCOSMIQUE Elle est le FLAMBEAU catholique qui allume mirifiquement en l’âme de l’homme la LUMIERE DE LA NATURE (externement et internement et convenablement employé). Pourquoi pas ? Puisqu’elle est elle même la lumière ipséique de la Nature luisant dans les ténèbres du monde. Lorsqu’elle aura paru en toi tu connaîtras le Créateur par la créature et le Messiah promis à la pieuse et religieuse antiquité ; tu comprendras quel est le MOUVEMENT PERPETUEL des Sapients, encore insipientement cherché par les insipients et jamais trouvé et qui ne doit jamais l’être par eux à aucune époque. |
MACROCOSMIQUE Parfaitement fermentée, elle transmue les METAUX inférieurs en supérieurs et en forme et en essence, selon la vérité, avec un très grand lucre. C’est pourquoi on pourra obtenir des richesses immenses qui mettront en fuite la pauvreté, et tout ce qui se peut acquérir par or ou par argent. Elle trace, forme les cailloux en GEMMES non sophistiques mais vraies et naturelles ; et du cristal elle fait un rubis ou une escarboucle luisant avec une grande splendeur ; |
SOMMAIREMENT.
LA PIERRE des PHILOSOPHES est la matière, l’objet et le sujet magnifiques de tout ce qui est admirable dans le Ciel et sur la Terre. Et même le THEATRE amplissime et miraculeux des miracles et des secrets de tout l’Univers, expliquant réellement les Livres de la Sacro-Sainte Écriture et de la Nature. Par sa contemplation soigneuse nous montons Théosophiquement et nous sommes attirés Naturellement et sensiblement comme par des degrés inclinés et élevés, à l’agnition de יהוה et aisés et faciles, à la cognition profonde, vrais et parfaite de la NATURE et de NOUS-MEMES. Car c’est la mer immense de la Bonté éternelle, de la Sapience et de l’Omnipotence de DIEU juste et miséricordieux et le grand Témoignage de sa Bénignité en nous. Voici donc ; tu en connais l’USACE catholiquement Tri-un, savoir : DIVIN, Microcosmique et Macrocosmique ; lesquels se divisent en : Physique et physico-médical, c’est-à-dire pour les hommes, les Végétaux, les Animaux, les Minéraux, les Métaux et toutes les choses aquatiques et souterraines ; et en Physico-magique, Hyper-physico-magique, Théosophique et Kabbalistique.
LA PIERRE DES PHILOSOPHES PUT-ELLE (comme on le rapporte) ÊTRE MULTIPLIÉE ?
ELLE LE PEUT. Et même on qualité et en quantité. Et la MULTIPLICATION de la PIERRE des Philosophes n’est autre que la réitération de l’œuvre catholique, Physicochimique, au moyen de la pierre glorifiée avant la fermentation dans sa fontaine catholique, c’est-à-dire par l’AZOTH de nouveau dissous par le second régime. Et plus l’œuvre de la multiplication est réitéré souvent, plus aussi l’œuvre devient parfait an vertu, et ceci jusqu’à l’infini.
QUATRE COROLLAIRES
I. Les dépenses pour tout cet œuvre depuis le commencement jusqu’à la complète fermentation (le vêtement et la nourriture exceptés) n’excèdent pas au maximum la valeur de trente thalers ; j’en parle savamment, enseigné fraternellement par celui qui le sait. Ceux qui enseignent autre chose errent.
II. De même qu’il faut sacrifier à DIEU la dixième partie des biens mondains en œuvres pieuses et employer les neuf autres à l’usage du monde, de même il convient par contre au Théosophe de dépenser seulement la dixième partie de cette Pierre aux usages mondains et d’offrir les neuf parties restantes à DIEU seul et au prochain nécessiteux. Ce qui est lu propre de l’élémosynaire de DIEU dans ce grand hôpital.
III. Le serviteur de ce Monde majeur, c’est-à-dire la PIERRE des Philosophes est le type de JÉSUS CHRIST crucifié, Sauveur du tout le genre humain, c’est-à-dire du Monde mineur, dans le livre ou Miroir de la Nature ; c’est pourquoi ta dois connaître naturellement le CHRIST par cette Pierre, et comprendre Théosophiquement la PIERRE des Philosophes par le CHRIST ; ainsi la religieuse et pieuse tradition antique de la promesse du Messie est encore plus certainement faite, de, en et par la Nature. Ainsi les Païens on les Turrcs qui regardent comme néant (ô DIEU !) la Sacro-Sainte Ecriture, peuvent être amenés à reconnaître par le livre de la Nature la raison et le sens de la vérité ; et (la grâce Divine coopérant) être convertis au Christianisme. De même pour les Juifs.
IV. Qui aura appris droitement à connaître les mystères de la Sacro-Sainte Écriture et aussi à lire dans le livre de la Nature et de lui-même, par contre deviendra mirifique inventeur des trésors de la SAPIENCE Éternelle. Car le livre explique le livre. Ce mode admirable d’apprendre et d’enseigner a plu au DIEU admirable ; qu’il plaise de même et à moi et à toi. Ensoph ! Ensoph ! Ensoph !
ÉNIGME.
Le premier TOUT en tous a transmis au troisième TOUT le premier et le second TOUT en tous (car du premier TOUT rient le second) afin qu’en dernier lieu il eût l’agnition, la cognition et la possession de TOUT en TOUT et de TOUTES CHOSE.S (catholiquement). Quel est son nom si tu le sais ? Écoute ce conseil :
Marche dans les voies de la Doctrine et des Lois de cet Amphithéâtre, et יהוה t’enseignera TOUT paternellement.
LE SCEAU DE LA NATURE ET LA SIMPLICITE DE L’ART.
J’AI DIT.
⟴LABORATOIRE ISAGOGE
ou
INTRODUCTION BRÈVE À LA FIGURE QUATRIÈME de l’Amphithéâtre.
L’HOMME ÉTUDIANT DE TOUT SON COEUR, DE TOUTE SON ÂME, TOUTES SES FORCES, DE TOUT SON ESPRIT, LA GRACE DIVINE LE STIMULANT ET L’AGITANT
(ce qui est un don de DIEU miséricordieux)
DOIT CONNAÎTRE יהוה FAIRE L’ABNÉGATION DE SOI-MÊME (par sa cognition personnelle)
ET CONTEMPTER (par la cognition également de la lumière de la nature) LE MONDE IMMONDE.
Œuvre
Nom : La Première étape du grand œuvre Ne parlez pas à Dieu sans l’illumination
dit la pancarte sous le chapiteau.
Auteur : Hans Vredeman de Vries
Date : 1595
Type : Estampe
Source : Bibliothèque de l’Université du Wisconsin à Madison
Œuvre
Nom : La Première étape du grand œuvre Ne parlez pas à Dieu sans l’illumination
dit la pancarte sous le chapiteau.
Version : Détail
Auteur : Hans Vredeman de Vries
Date : 1595
Type : Estampe
Source : Bibliothèque de l’Université du Wisconsin à Madison
Œuvre
Nom : La Première étape du grand œuvre. Ne parlez pas à Dieu sans l’illumination
dit la pancarte sous le chapiteau.
Auteur : Hans Vredeman de Vries
Date : 1609
Type : Estampe
Source : Bibliothèque Wellcome
I. Revêtu saintement de la ROBE CANDIDE de l’intégrité chretienne, c’est-a-dire de simplicite, rectitude et probite ; les reins ceints de la CEINTURE D’OR de la Verite Divine ; marchant dans cette scene mondaine en dominant le diable, les concupiscences et les affections de la chair par le SCEPTRE imperial de la liberte CHRETIENNE.
II. Decore au doigt annulaire de l’ANNEAU admonitoire de l’ASSISTANCE de la Grace Divine, c’est-a-dire de la puissante et catholique promesse donnee par CELUI dans la bouche duquel nul tromperie ne fut jamais, lorsqu’il a dit : Amen, Amen, je vous le dis : Si vous demandez quelque chose au PERE en MON NOM, il vous le donnera ; demandez et vous recevrez.
III. Orne, couvert ou divinement marque au front de l’homme interieur, du ת (TAV), signature du vrai catholique tenant lieu de MITRE ou LAME DOREE SACERDOTALE ou de COURONNE ROYALE,
IV. Asperge chretiennement par l’EAU BENITE des larmes penitentielles et de la nouvelle obedience et par l’hysope ASPERSOIRE de la croix ci des tribulations.
V. Qu’il suspende a son cou et tienne devant les yeux de on ame conjointe et unie a DIEU, indelebilement peint dans les TABLES vraiment DOREES de son cœur pur et exempt des souillures lethiferes des peches, avec le PINCEAU de la foi sincere et le CINABRE de l’ardentissime amour Divin, et meme fortement grave avec le MAHTEAU de l’esperance ferme, יהשוה le CHRIST, DIEU et HOMME crucifie, pentagrammaton, CARACTERE ipsissime de יהוה tetragrammaton et FIGURE de l’hypostase (ou etre subsistant par soi-meme) paternelle ; SCEAU DU PERE et non seulement IMAGE ou ICONE (EIKΩN) mais lumiere (απαυχασμα) et vraie splendeur du PERE, VERBE DE DIEU, VERTU DE DIEU et SAPIENCE DE DIEU incarnee.
Voici le SIGNACULUM qui vainc et met en fuite les parties adverses ! Le PENTACLE mirifique des cinq hieroglyphes et des cinq plaies du VERBE mirifique ! Le puissant ALMADEL !
VI. Enferme dans le CERCLE de feu de יהוה du double GLAIVE du Verbe Divin, de l’APPUI de la foi candide et vive dans le Christ, DIEU ducteur, le mouvant et regissant ; invinciblement muni du protecteur omnipotent contre les portes de l’enfer, ELOHIM ZEBAOTH.
VII. En gardant fidelement le SERMENT perpetuellement indissoluble, prete saintement une fois pour toutes par des CEREMONIES tres saintes dans le bapteme chretien autant par la LOTION aqueuse de l’onde sacree que par l’ONCTION de l’huile du souffle sacro-saint, au sujet de la FOI ou PACTE de convention avec l’ESPRIT Sapientissime, Optime, Potentissime, Infini, Jaloux, tri-un, auquel il n’est assujetti tout entier tri-unement, c’est-a-dire de corps, d’esprit et d’ame ; et, en ne violant pas nefastement la foi donnee a celui qui l’a rachete par son sang [envers lequel tu es debiteur (chirographarius debitor) et oblige en retour de lui donner ton sang].
VIII. Illumine par la LAMPE et les FLAMBEAUX brulant sans cesse, de l’eternelle lumiere de lumiere, et divinement allumes en son ames.
IX. En sacrifiant patiemment l’HOLOCAUSTE que יהוה ESPRIT SOUVERAIN et TOUT-PUISSANT ne meprisera pas, c’est-a-dire celui de l’esprit afflige et du cœur contrit envers lui-meme par la SUFFUMIGATION de la pieuse devotion et de l’oraison ardente volant vers DIEU, les MAINS, et de l’ame et de la langue, soigneusement lavees.
X. Par cette PROPOSITION, enfin, non temerairement quelconque, legere, folle ou inane, mais an contraire licite, honnete et pour celle raison non opposee a DIEU, et infiniment utile et necessaire a soi-meme ou a son prochain, fermement inscrite dans l’ame suppliante et penitentiellement purgee des souillures lethiferes des peches (ce qui est le vrai PARCHEMIN VIERGE pur et mondine des Theosophes, non des cacomages) par le CALAME des cogitations integres et des imaginations droites, au moyen du CINABRE ardent du desir de savoir et humblement offerte a l’ALTISSIME par l’annonciation de l’elevation en LVI ; dans le JEUNE CHRETIEN, tant celui portant sur la superfluite de nourriture du corps que sur les concupiscences et les affections vicieuses, les GENOUX, ceux du corps et ceux du cœur humblement FLECHIS, en esperant indubitablement d’obtenir bienheureusement (par la Divine Clemence) ce qui a ete desire et choisi ; en veillant des le MATIN dans la CHAPELLE (SACELLUM) ou SANCTUAIRE (ADYTUM) monastique et presque eremitique de l’ORATOIRE et n’adressant a יהוה pour obtenir la SAPIENCE sainte, qu’il soit, de bouche et de cœur, CHRISTOPHORE, CRUCIFORMEMEMT, c’est-a-dire en ESPRIT et VERITE, sans intermission.
EN ORANT
IL ENTEND      IL VOIT      IL OBSERVE
La voix mirifique, admirablement suintante, tonnante et loquente de
יהוה L’ADMIRABLE
DANS
LA SACROSAINTE ECRITURE | LA NATVRE ; | SOI-MEME : |
Historiquement, ou | Macro et Microcosmiquement ; | Selon l’âme |
Litteralement ; | Theosophiquement ; | dans le miroir |
Moralement ; | Physiquement ; | de l’esprit joint |
Tropologiquement ; | Physicomedicatement ; | a DIEU un |
Anagogiquement ; | Physicochimiquement ; | illumine par la |
Physiquement ; | Hyperphysicomagiquement ; | lumiere Divine ; |
Typiquement ; | Kabbalistiquement. | et ceci tant en |
Kabalistiquement ; | dormant qu’en | |
Theosophiquement. | veillant suivant | |
aussi les mille | ||
temoignages de | ||
la conscience | ||
propre, | ||
attestant la | ||
verite selon la | ||
Loi Divinement | ||
ecrite en nos | ||
cœurs. |
Par le CIEL, par la TERRE, par les EAUX, par l’AIR, les etoiles, les feux, les nuees, les vents, les rochers, les gemmes, les pierres, les mineraux ; par les Animaux terrestres, aquatiques et volatils ; par tous les vegetaux, par les herbes, les semences, les arbres, les arbrisseaux, les fruits ; par les nombres, les lettres, les points, par l’HOMME selon le CORPS et les parties du corps, et l’ESPRIT, qui (et dans le corps et sans le corps) est naturellement FAMILIER, et quand l’HOMONCULUS des Philosophes est prepare par la PIERRE des Philosophes et glorifie par la regeneration. Et meme par TOUTES les CREATURES meme invisibles, c’est-a-dire non physiques, comme sont tous les soldats des armees spirituelles, celestes ou infernales, c’est-a-dire les ANGES bons ou mauvais et par TOUTES CHOSES qui sont nees des choses visibles et physiques, c’est-a-dire des creatures, ou qui sont naturelles perse ou artistiquement elaborees par la main industrieuse de l’artisan, qui sont comme des MEDIATEURS parfaitement adaptes a nous par lesquels nous sentons humainement les choses divines. O combien admirable est la voix de DIEU en tout, partout, vers tout ! afin que, par cet USAGE nous sachions sans erreur, nous connaissions et prevoyions selon la volonté de יהוה toutes choses passees, presentes et futures (selon la volonte de DIEU). Et que, places dans la nature, nous dominions nous-memes (conduits par DIEU) sur la Nature ; et que nous accomplissions et achevions sans difficulte ces choses memes dont les causes (souvent meme naturelles) sont ignorees des Sapients de ce monde, et qui sont admirees a cause de cela, mais non crues par les hommes tres habiles dans la philosophie profane, et seulement connues et dignes des adorateurs et des disciples fideles et aimes de la SAPIENCE eternelle. En somme, le Theosophe peut ce qu’il veut ; car il veut ce que veut DIEU LUI-MEME. Il peut tout en DIEU. Voici le secret, ou, par quels auxiliaires, pourquoi, comment, quand, rien n’est impossible au CROYANT !
ET LE THEOSOPHE EST CELUI :
I. DONT L’AME saine, ni oppressee par la masse des negoces et des soins mondains immondes est dans un CORPS sain ;
II. Qui ne marche pas avec aucuns Sophistes, mais suivant fermement le sentier de la SAPIENCE Eternelle et de la SACRO-SAINTE VERITE catholique et perseverant en lui avec une ame constante jusqu’à la fin de l’impetration, ce qui est un don du DIEU jaloux.
III. Qui n’est pas embarrasse dans les vanites des soins temporels, dans les fantaisies splendides, les miseres et les fables et les sottises bientot transitoires de la miserable Sapience de ce monde immonde ; mais au contraire tout entier de jour et de nuit dans les meditations et les travaux de la SAPIENCE eternelle.
IV. Qui est fait Ami de יהוה, droitement enseigne parle seul precepteur catholique de tous les Sapients, par l’Antiquissime, le candidissime et meme le fidelissime des jours, selon sa tres libre volonte, et ceci ou immediatement ou mediatement, c’est-a-dire par le maitre spirituel ou corporel, le bon nonce de יהוה. Et par les Livres, savoir de la Sacro-Sainte Ecriture et de la Nature, et meme les manuscrits (chartacei) des interpretes de la Nature qui sont tous authentiques puisque seul par l’examen du Feu, l’Esprit de DIEU jugeant droitement en cette matiere en est le censeur le plus equitable de tous.
V. Qui n’est pas subordonne par la puissance ou par l’argent, aux autres hommes (surtout, a ceux qui sont indignes de ces biens et dons) ; mais qui est au contraire suffisamment riche par soi-meme pour n’etre point, continuellement inquiet de sa nourriture et d’une veture honnete. Car il est impossible a l’indigent ou au non libre de philosopher. L’art libre veut l’homme tout entier et libre.
VI. Qui est tres exerce et expert a lu pratique manuelle des travaux de la Physico-chimie.
VII. Qui connait comme un veritable amateur la Theo-Sophie c’est-a-dire Philosophe, et observe obeissamment la Nature administratrice toujours active de la majeste eternelle et ineffable dans le theatre speciosissime de ce monde, et constituee benignement par DIEU fidele ductrice pour tous les amateurs de la Sophia.
VIII. Qui l’imite prudemment par un art studieux dans les principes naturels, en l’attirant doucement (parce qu’elle est ministre) et lentement (parce que son action est lentissime) sans la contraindre par une violence emportee (comme un ennemi).
IX. Qui attend patiemment avec une constance industrieuse et une patience laborieuse, hilare et serein d’ame et de visage (avec le consentement de יהוה) les fruits des travaux de la SAPIENCE vraie qui ne sont donnes qu’aux ames divines, avec le ferme propos d’en user pieusement ci sapientement c’est-a-dire d’en dissiper fraternellement les ruisseaux en retenant seulement la source dans la crainte de DiEU (ce qui est le devoir de l’elemosyoaire de DIEU, dans ce grand hopital).
X. Qui ne divulgue pas les secrets, mais se tait harpocratiquement en rendant graces immortelles a DIEU immortel, par la quietude de la joie et le silence pour tant de biens et de dons si paternels (de peur qu’il n’attire le peril sur soi et qu’il ne soit l’occasion do malefice dans les autres et pour cette raison soit miserablement aneanti par la colere de יהוה)
DEUX COROLLAIRES
I. Le servateur de ce Monde majeur, c’est-a-dire la PIERRE des Philosophes est le type de JESUS-CHRIST crucifie, sauveur tout le genre humain, c’est-a-dire du Monde mineur, dam le livre ou Miroir de ta Nature ; c’est pourquoi tu dois connaitre naturellement le CHRIST par cette Pierre, et comprendre Theosophiquement la PIERRE des Philosophes par le CHRIST ; ainsi la religieuse et, pieuse tradition antique de la promesse du Messie est encore plus certainement faite, de, en et par la Nature. Ainsi les Paiens ou les Turcs qui regardent comme neant (o DIEU !) la Sacro-Sainte Ecriture, peuvent etre amenes a reconnaitre par le livre de la Nature la raison et le sens de la verite ; et (la grace divine cooperant) etre convertis au Christianisme. De meme pour les Juifs.
II. Qui aura appris droitement a connaitre les mystere de la Sacro-Sainte Ecriture et aussi a lire dans le livre de la Nature et de soi-meme, par contre deviendra mirifique inventeur des tresors de la SAPIENCE Eternelle. Car le livre explique le livre. Ce mode admirable d’apprendre et d’enseigner a plu au DIEU admirable ; qu’il plaise de meme, et a moi et a toi. Ensoph ! Ensoph ! Ensoph !
ENIGME
Le premier TOUT en tous a transmis au troisieme TOUT le premier et le second TOUT en TOUS (car du premier TOUT vient le second) afin qu’en dernier lieu il eut l’agnition, la cognition, et la possession de TOUT en TOUT et de TOUTES CHOSES (catholiquement). Quel est son nom si tu le sais ? Ecoute-ce conseil : Marche dans les voies de la Doctrine et des Lois de cet Amphitheatre et יהוה t’enseignera TOUT, paternellement.
QUE TOUTES CHOSES
soient en vue de celebrer et de connaitre
L’HONNEUR, LA LOUANGE, LA GLOIRE, LA PUISSANCE LA SAPIENCE ET LA BONTE.
DE יהוה DIEU, SEUL TRES-HAUT
ET SOUVERAIN
et en vue
DES AVANTAGES PARTICULIERS DU PROCHAIN SOUVERAINT,
innombrablement salutaires et dans le temps et dans l’eternite,
Et du souverain mepris et de la detestation eternelle du diable et de ses putrides desquamations.
Hallelu-jah : Hallelu-jah : Hallelu-jah
Phy Diabolo.
Œuvre
Nom : La Rose cosmique
Auteur : Paullus van der Doort
Date : 1595
Type : estampe (colorée à la main et rehaussée d’or et d’argent)
Source : Bibliothèque de l’Université du Wisconsin à Madison
Note : On trouvera un commentaire de cette figure par Guaita dans son Au seuil du Mystère (Appendice II).
Œuvre
Nom : La Rose cosmique
Version : Détail
Auteur : Paullus van der Doort
Date : 1595
Type : estampe (colorée à la main et rehaussée d’or et d’argent)
Source : Bibliothèque de l’Université du Wisconsin à Madison
Note : On trouvera un commentaire de cette figure par Guaita dans son Au seuil du Mystère (Appendice II).
Œuvre
Nom : Le Trois, le Deux et le Un
Auteur : Paullus van der Doort
Date : 1595
Type : Estampe (colorée à la main et rehaussée d’or et d’argent)
Source : Bibliothèque de l’Université du Wisconsin à Madison
Œuvre
Nom : Le Trois, le Deux et le Un (Détail)
Auteur : Paullus van der Doort
Date : 1595
Type : Estampe (colorée à la main et rehaussée d’or et d’argent)
Source : Bibliothèque de l’Université du Wisconsin à Madison
Œuvre
Nom : Le Trois, le Deux et le Un
Auteur : attr. Paullus van der Doort
Date : 1609
Type : Crayon sur papier
Source : Bibliothèque Wellcome
Œuvre
Nom : Porta Amphitheatri
Auteur : ℙ Jan Diricks van Campen
Date : 1609
Type : Estampe
Source : Bibliothèque d’État de Bavière
Œuvre
Nom : Flambeaux, torches et besicles
Auteur : ℙ Jan Diricks van Campen
Date : 1609
Type : Estampe
Source : Bibliothèque d’État de Bavière
Note : Traduction libre du texte : À quoi servent flambeau et torches et bésicles, pour qui ferme les yeux afin de ne point voir ?
Œuvre
Nom : Ennemis
Auteur : ℙ Jan Diricks van Campen
Date : 1609
Type : Estampe
Source : Bibliothèque d’État de Bavière
Œuvre
Nom : Designatio Pyramidum
Auteur : ℙ Jan Diricks van Campen
Date : 1609
Type : Estampe
Source : Bibliothèque d’État de Bavière
Œuvre
Nom : Frontispice repris sur Porta Amphitheatri
Auteur : Dodd
Date : 1794
Type : Gravure et encre sur papier
Source : in Une Clef pour la médecine et les sciences occultes (Ebenezer Sibley) bs. Bibliothèque de l’Université de Leeds
Œuvre
Nom : Paradis empyréen repris sur La Rose cosmique
Auteur : Dodd
Date : 1794
Type : Gravure et encre sur papier
Source : in Une Clef pour la médecine et les sciences occultes (Ebenezer Sibley) bs. Bibliothèque de l’Université de Leeds