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Personnalités collectives (VIII)

Floruit (pays actuels) :

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🙟 700   

Amoghavajra🔗 pertinentsEntrée Data.Bnf
Ecclésiastique (Moine), Traducteur 🞄 Bouddhisme (Vajrayāna) 🞄 n. ? Empire sassanide, fl. Dynastie Tang | 705 774

► Aussi 不空 (Bùkōng) et 不空金剛 (Fukūkongo). Le lieu de sa naissance est sujet à contradictions : Samarcande, nord de l’Inde ou au Sri Lanka, son père aurait été brahmane ou marchand, les sources divergent. Quoiqu’il en soit, il devient le disciple de Vajrabodhi en 717 avec qui il voyage en Sriwijaya, et plus généralement en Indonésie, puis en Chine en 719, durant le règne de Tang Xuanzong où ils se fixent dans la cité cosmopolite de Chang’an. Là, avec son maître, diligent et intelligent, il effectue des traductions et propage l’école Zhenyan {Mantra}, forme de mikkyō {Enseignement ésotérique}. Après le décès de son maître survenue en 741; il effectue un pèlerinage au Sri Lanka pour approfondir sa connaissance du vajrayāna et s’attache au maître de son maître, Nāgabodhi et ne rentre finalement en Chine qu’en 746, avec un grand nombre de manuscrits.

► Il est, avec Xuanzang, Kumārajīva et Paramārtha l’un des traducteur les plus prolifique de textes du sanskrit au chinois, il a notamment traduit le fameux Tattvasaṃgraha Tantra. Il est aussi l’auteur du 宿曜經 (Xiuyao jing) {Sūtra des luminaires} qui présente un amalgame d’astrologie grecque et de jyotish et dont l’autorité s’étend jusque dans le 宿曜道 (sukuyōdō). Amoghavajra effectue aussi de nombreux rites de pluviculture, de purification et de protection pour les dignitaires, profite du faste des puissants et est comblé d’honneurs, faisant de lui le moine le plus puissant ayant jamais existé en Chine. Il réputait exceller en dans la विनय vinaya {discipline} et se référait également au Mahāvairocana Sūtra. Sixième patriarche du zhenyan en Chine, il transmet le patriarcat à son disciple Huiguo, qui transmettra lui-même l’initiation tantrique à Kūkai, fondateur du Shingon.


🙟 725   

Alcuin🔗 pertinentsEntrée Data.Bnf Entrée Deutsche Biographie Entrée Arlima
Théologien, Poète, Savant, Instructeur 🞄 Christianisme (Chalcédonisme) 🞄 n. Northumbrie, fl. Empire carolingien | 735 804

Conseiller de Charlemagne, l’un des principaux érudits de la renaissance carolingienne, considéré comme l’Homme le plus savant de son époque.

◆ Membre de l’Académie palatine, directeur de l’École du Palais. Maître de Raban Maur.

◆ Développe la politique culturelle de Charlemagne en faisant fleurir des écoles autour des cathédrales et des monastères. Encouragea l’étude des arts libéraux et systématise le quadrivium. S’oppose à l’adoptianisme.


🙟 750   

Karkhī (Al) Maʿrūf
Mystique 🞄 Islam (Soufisme) 🞄 Califat abbasside | 750 815

► Chrétien ou sabéen converti à l’islam, par Ali ar-Rida si on se réfère à ʿAṭṭār. Disciple de Dawud al-Ta’i, quiétiste et représentant important de l’école de Bagdad.

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Dārānī (Al) Abū Sulaymān
Mystique 🞄 Islam (Soufisme) 🞄 Califat abbasside | 755 825

Zuhd {ascète} et l’un des premiers théoriciens de la ma’rifa {mystique} soufie. Il développe en outre des principes relatifs aux adab al-suḥba {règles de vie en communauté}. Il est enfin l’un des premiers à utiliser la tafsīr al-ishārī {interprétation allégorique}.

➽ Influence Muhasibi.


🙟 775   

Bishr (ibn) Sahl🔗 pertinentsEntrée Data.Bnf Entrée Deutsche Biographie
Astrologue 🞄 Judaïsme, Astrologie arabe 🞄 Califat abbasside | 786 845

► Juif syriaque et astrologue à la cour de Bagdad. Introducteur de l’astrologie grecque dans le monde arabe, on le crédite comme étant à l’origine de la première traduction en arabe de l’Almageste.

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Albumasar [Balkhi (al) Abou Ma’shar]🔗 pertinentsEntrée Data.Bnf Entrée Deutsche Biographie
Astrologue, Théurge 🞄 Islam (Chiisme), Astrologie arabe 🞄 n. Califat abbasside, fl. Califat abbasside | 787 886

I. Histoire et pensée

► Né à Balkh dans le vieux Khorassan, il se fixe à Bagdad 815 et là, il fréquente Al-Kindi qui, au travers de leurs confrontations, oriente définitivement sa pensée en l’inclinant aux mathématiques(1) afin d’approfondir sa connaissance philosophique. D’abord érudit dans la théologie et les ḥadīth il se penche sur la théurgie et surtout l’astrologie dans la seconde partie de sa vie, vers 832-833. Il devient alors le plus grand astronome-astrologue à la cour abbasside d’al-Maʾmūn (reg. 813-833) et, faisant parti des précurseurs, s’impose rapidement comme la principale autorité en matière d’astrologie dans le monde arabe.

L’influence d’un aristotélisme néoplatonisant issu du sabéisme ainsi que celle des doctrines persanes est visible dans son œuvre mais si on en croit Amir Khusrau, il aurait également parfait sa maîtrise de l’astronomie-astrologie à Bénarès durant dix ans. Cependant, la cité de Balkh était, il est vrai et de part sa situation géographique et politique, située à un point d’intersection entre la culture perse, gréco-syrienne, scythe, indienne ou encore chinoise et abritait de nombreuses communautés religieuses. Cette position donna l’opportunité à Albumasar d’élaborer des théories universalistes qui pour son temps, purent le mettre en position délicate, à savoir que tous les systèmes de pensées dérivent d’une source unique(2). Habile et populaire cependant, son approche éclectique décrite par certains contemporains comme surprenante et contradictoire trouva néanmoins toujours la possibilité de rester respectable aux yeux des plus orthodoxes.

II. Influence et œuvres

La célébrité d’Albumasar est considérable, il est l’un des astrologues arabes les plus renommés, que ce soit au moyen-orient, dans le monde byzantin comme en occident : Guillaume de Conches, Raymond de Marseille, Bernard Sylvestre ou Daniel de Morley le tiennent en haute estime, Albert le reprend quasi-textuellement dans son De meteoris et du reste, ses ouvrages seront imprimés à plusieurs reprises à partir du XV; sa notoriété est telle que Della Porta lui fait incarner l’astrologue malhonnête(3) dans sa pièce Lo astrologo (1606). Sa réputation s’étend jusque les alchimistes et les hermétistes, ce qui, au regard du contenu de ses ouvrages, se comprend aisément. La théorie cosmologique d’Albumasar voulant que le monde fut crée lors de la conjonction des sept planètes, en premier degré du Bélier et qu’il finira lorsqu’elles seront de même en conjonction dans le dernier degré des Poissons eut particulièrement bonne fortune.

◆ Albumasar a écrit plus de cinquante ouvrages(4), les plus connus sont :

● D’abord son fameux et encyclopédique Kitāb al-mudkhal al-kabīr {Introduction à l’astrologie} (848) qui eut une influence durable en occident(5) et qui fut traduit d’abord par Jean de Séville (Introductorius maior, 1133) puis rapidement après par Herman le Dalmate (Introductorium in astronomiam Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France, 𝕍 le Liber Albumazaris) en 1140.

● Ensuite son Kitāb al qirānāt {Des Grandes conjonctions} Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France (865) traité d’astrologie mondiale traduit également par Jean de Séville et dont la théorie des conjonctions Saturne-Mars-Jupiter fut fort discutée.

● Puis, son Kitāb al‐milal wa‐ʾl‐duwal {Livre des religions et des dynasties}, qui fut commenté par Bacon, Pierre d’Ailly et Pic.

● Le Kitāb taḥāwīl sinī al-’ālam {Fleurs d’Albumasar}, enfin, manuel d’astrologie et anthologie de plusieurs de ses écrits, fort populaire dans l’occident médiéval et renaissant, qui fut traduit encore par Jean de Séville.

● On lui attribue encore le célèbre Kitāb al-Bulhān {Livre des merveilles} ainsi que le texte de l’Astrolabe Plat.



1. Au sens pythagoricien.

2. I.e. la religion astrale sabéenne.

3. Un écho aux observations critiques d’Al-Biruni ?

4. Beaucoup doivent leur contenu aux travaux de ses pairs.

5. L’ouvrage traite aussi de talismanie.

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Fiches individuelles (VIII)

Padmasambhava ( 717 762), Geber (737 815), Shankara Adi ( 788 820)