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La Table d’Émeraude🔗 cataloguesEntrée Data.Bnf Rechercher sur Sudoc Rechercher sur Openlibrary Rechercher sur Worldcat
Tabula Smaragdina


AuteursDatesTypeLieuThèmesStatut
𝔏 Hermès Trismégiste
𝔏 Apollonius de Tyane
ecr. ? VI
antérieure
Littératureecr. GrèceHermétisme
Mysticisme
Alchimie
Magie
Astrologie

► Texte abondamment étudié, il expose l’universalité et l’unicité de l’agent unique, les principes naturels et théosophiques de l’analogie et expose les lois régissant les mutations dans la nature par l’entremise des éléments. On peut résumer ainsi les axiomes conceptuels de la Table : "le monde est un", "la partie est semblable au tout" et "la partie est solidaire du tout". Il en existe de nombreuses traductions, mentionnons notamment celles non retranscrites sur cette page : celles de de Newton, Geber, Beato, Idries Shah ou Blavatsky.

◆ Fort de cette popularité, les commentaires ainsi que les allusions plus ou moins directes dans d’autres textes sont nombreux. Dans cette catégorie, on trouve par exemple dans l’Amphithéâtre de l’éternelle sagesse d’Heinrich Khunrath une gravure représentant un rocher pourvu d’une version latine de la Table d’émeraude. Second exemple de référence au texte : dans les deux premières gravures de l’Atalante Fugitive, de Michel Maïer deux planches indiquent : Le vent l’a porté dans son ventre et La terre est sa nourrice.

► Le texte, probablement d’origine grecque ou syriaque mais dont l’original aujourd’hui perdu est passé en Europe via des traductions latines du Kitâb sirr al-’asrâr {Secretum secretorum}. Il s’agit d’un ouvrage arabe (plus ancien ms. 934) attribué à Balînoûs Toûânî (Apollonius de Tyane) que Jean de Séville publia en partie au d.XII sous le nom de De Regimine sanitatis. L’ouvrage décrit en introduction la découverte de ces tablettes et d’un livre expliquant les secrets de la création alors que Balînoûs explore le tombeau d’Hermès. L’étude de ces artefacts lui confère la maîtrise de la talismanie. 𝕍 Le ’Livre du secret de la création’, par le Sage Bélinous (Antoine Sylvestre de Sacy, 1799). La source la plus ancienne que nous possédions, vient du corpus jabirien et se trouve dans le Second Livre de l’Élément de la fondation.

► Au XIII, Hugues de Santalla (Liber de secretis naturae, sans doute tiré du recueil de Sagijus du XII), Philipe de Tripoli (Secretum Secretorum) et ? de Platon de Tivoli (Liber Hermetis de alchimia), publient des versions latines de la Table d’émeraude, la dernière version (surnommée vulgate) est la plus répandue et fut utilisée par Hortulain. Cette version fut pour la première fois imprimée en 1541 dans le recueil De Alchemia de Johannes Petreius. Ces multiples versions expliquent les variations dans les traductions. 𝕍 Latin technique du XIIe au XVIIe siècle de Jean-Marc Mandosio. On trouve le texte édité en français dans un recueil de 1561 à Lyon chez Macé Bonhomme : Le Miroir d’Alquimis de Rogier Bacon.

► Le concept de tables faites de pierre précieuse contenant une description des lois de l’univers et une indication concernant la destinée de chaque être est répandu dans de nombreuses religions. On rencontre notablement le concept dans les religions abrahamiques avec les Tables de la Loi tirées du trône de Dieu qui sont faites de saphir ou de lapis-lazuli ou bien avec le Livre de la cour jaune taoïste d’abord mentionné par Ge Hong et surnommé le Livre de jade.

■ Nous avons ajouté une numérotation à chaque sentence et harmonisé celles qui ne l’étaient pas et ce pour tous les textes afin que la comparaison soit plus aisée.

🕮 Bosc, ref.365:9, 365:10 (Commentaire de l’Hortulain),372 (avec Hortulain),704 (avec Hortulain),705,708 (recueil),734 (avec Hortulain).

🕮 Lenglet Du Fresnoy, ref.379:4 (traduction de l’Hortulain),394 (id.),395 (id.) : Estimé des connaisseurs.

🕮 Ouvaroff, ref.640-642 : […] Basile Valentin a aussi composé un commentaire sur la Table d’émeraude d’Hermès, il se trouve à la suite de l’Azoth des philosophes.


Traduction 1 : L’Hortulain in Explication de la Table d’émeraude, XVI. La traduction prend pour base la version latine de Khunrath. C’est sans doute la version la plus commune.

Traduction 2 : Stanislas de Guaita, in La Clef de magie noire, 1995. La traduction prend pour base la version latine de Khunrath. Nous avons ôté des majuscules abusives, les précisions entre parenthèses ont été conservées.

Traduction 3 : Traducteur Information inconnue, in Secretum Secretorum, XII. La traduction prend pour base la version latine du Pseudo-Aristote.

Traduction 4 : Traducteur Information inconnue (2), in Secretum Secretorum, XII. La traduction prend pour base la version latine du Pseudo-Aristote.

Traduction 5 : Titus Burckhardt, in Commentaire succinct de la Table d’Emeraude, Novembre-Décembre 1960.

Traduction 6 : , Collectif Rosicrucien, in Symboles secrets des Rosicruciens des XVIe et XVIIe siècles, 1789. La traduction de l’allemand au latin est d’un inconnu.

Traduction 7 : Fulcanelli, in Les Demeures philosophales, 1930.

Traduction 8 : Hugues de Santalla. La traduction en latin, prend pour base le texte arabe du Livre du secret de la Création {Kitâb sirr-al-Khalîqa} (IX). La retraduction du latin au français a été faite par Françoise Hudry.

Traduction 9 : Information inconnue

Traduction 10 : Information inconnue (2)

Traduction 11 : Albert Poisson, in Cinq traités d’Alchimie des plus grands philosophes. Cette version est tirée de la Bibliothèque des Philosophes alchimiques de William Salmon, corrigée d’après le texte latin en tête de la Bibliotheca chemica contracta Albinei.

Traduction 12 : Pierre Riffard, in L’Ésotérisme, 1990. Il s’agit d’une traduction mot à mot de la version latine de 1250.

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Traduction 4 : Traducteur Information inconnue (2).

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I. La vérité se présente ainsi et il n’y a pas de doute,

II. Que les inférieures ne correspondent aux supérieures et les supérieures aux inférieures.

III. L’opérateur des miracles est le Dieu seul unique, de qui provient toute opération miraculeuse. C’est ainsi que toutes choses sont engendrées à partir d’une seule substance, dans une seule disposition.

IV. Ces choses ont pour père le Soleil, et pour mère la Lune, elle qui a porté la nature même à travers l’air dans son sein. La terre est imprégnée par elle.

V. De là vient que le Soleil est appelé le père de ce qui résulte de l’action d’une cause, le trésor des miracles et le dispensateur des vertus.

VI. La terre a été faire à partir du feu.

VI. Sépare le terrestre de l’igné, parce que le subtil est plus digne que le grossier, et le rare que le dense. Fais-le d’une manière savante et avec discernement.

VII. En effet, il monte vers le ciel, et il se précipite du ciel sur la terre. Et de là, il détruit la vertu supérieure et inférieure. C’est ainsi que l’on domine sur les supérieures et les inférieures, et toi tu domineras en haut et en bas,

VIII. Car est avec toi la lumière des lumières, et c’est pour cette raison que te fuiront les ténèbres. La vertu supérieure vainc toutes choses. En effet, tout corps rare agit sur tout corps dense.

XI. Et cette opération se déroule selon la disposition du macrocosme,

X. Et c’est pour cette raison qu’Hermogène est appelé triple en philosophie.




🔗 versions alternatives
Œuvre sur la Bibliothèque Numérique Alchimique du Merveilleux Œuvre sur les Livres d’Hermès Œuvre sur les Livres d’Hermès Œuvre sur le Miroir Alchimique

Version: 2.0
Maj : 11/10/2024