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Personnalités collectives (XVI)

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Cortese Isabella | Alchimiste italienne | XVI

► Auteur d’un I secreti della signora Isabella Cortese (1561), ouvrage de vulgarisation alchimique dit "de recettes", dont une bonne moitié concerne la cosmétique. L’auteur se prévaut d’une méthode empirique. L’ouvrage a eu une dizaine d’éditions italiennes et une traduction allemande. 𝕍 La littérature des "secrets" et I secreti d’Isabella Cortese in Chroniques italiennes (36), Claire Lesage, 1993. Lien vers le document

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Hoff (von) Caspar Hartung | Alchimiste autrichien | XVI XVII

► Obscur alchimiste (ou plus certainement compilateur) paracelsien autrichien de Bad Hofgastein à qui on attribue un Von der Bereitung des gebenedeyten Philosophischen Steins (Impr. 1603), ouvrage contenant la première mention de l’acronyme "v.i.t.r.i.o.l". On lui donne aussi les deux recueils suivants : Kunstbüchlein {Le Petit livre de l’art} (1549, 4° Ms. chem. 95 Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre bs. Bibliothèque universitaire de Cassel) et le Vade-mecum (1557).

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Ireneus Agnostus | Rosicrucien allemand | XVI pm.XVII

? Gotthardus Arthusius, vice-recteur du Gymnase de Francfort-sur-le-Main ou bien Friedrich Grick, précepteur d’Altdorf (également et notamment Menapius, pseudonyme notoirement critique envers la Rose-Croix). Publie plusieurs ouvrages entre 1617 et 1620 reprenant d’une part les propos des manifestes de la Fraternité rosicrucienne (Fons Gratiae, 1619) et assurant leur apologie d’autre part (Speculum Constantiae, 1618).

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Burggrav Johann | Alchimiste et médecin allemand | XVI XVII

► Paracelsien actif pq.XVII qui s’attache à rapprocher alchimie et qabale dans un cadre vitaliste. Son Biolychnium seu lucerna (1611) Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque d’État de Bavière apparaît comme son ouvrage le plus édité.

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Grosparmy (De) Nicolas | Alchimiste français | XVI 1541

► Membre d’un supposé trio d’alchimistes avec Nicolas Valois et Pierre de Vitecoq dont on a retrouvé plusieurs manuscrits. Valois qui décrit cette association, affirme qu’ils auraient mis au point la pierre. Propriétaire du Château de Flers qu’il reconstruit, dit la légende, grâce à l’or alchimique. 𝕍 Les alchimistes de Flers, Didier Kahn, 1990.

► Auteur des Abrégé de Théorique, Secret des Secrets et Cinq Livres. A également traduit la Clavis majoris sapientiœ {Clef majeure de sapience} d’Artéphius 𝕍 Du traité alchimique d’Artéphius in Journal des Savants (1867, 1868), Michel-Eugène Chevreul, 1867-1868.

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Guidon de Montanor | Alchimiste et médecin français | XVI

► On lui attribue plusieurs ouvrages dont une Scala philosophorum qu’on trouve dans la Méthodique bibliothèque chimique.

► Cité par Caro dans sa Legenda des Frères Aînés de la Rose Croix (1970) comme templier, maître de Gaston de la Pierre et troisième imperator des F.A.R+C. Markale évoque également cette appartenance dans son Gisors et l’énigme des Templiers (1986).

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Molkho Salomon [Pires Diogo] | Mystique portugais | 1500 1532

► Probablement marrane, Pires se converti au judaïsme et devient Salomon Molkho après avoir subi l’influence de l’aventurier mystique Reubeni. Il étudie la qabale en Turquie auprès de Taitazak, rencontre Caro et Alkabetz qu’il influence vraisemblablement. Il prêche ensuite la venue du royaume messianique (pour 1535 or 1540) en Turquie et en Italie, rédige en 1529 un Derashot (renommé Sefer ha-Mefo’ar) contenant des sermons et homélies et obtient finalement une puissante notoriété malgré des réticences.

► Après avoir rencontré Clément VII qui lui offre ses faveurs, il se proclame Messie. Il voyage en 1532 à Ratisbonne pour rencontrer Charles Quint qui y tenait une diète dans le but de lui proposer de former une armée afin de reprendre la Terre Sainte. L’empereur le fait arrêter et expédier à Mantoue où il est condamné hérétique et, refusant de s’apostasier, il est brûlé vif.

𝕍 Un poème messianique de Salomon Molkho in Revue des études juives (34, 76 pp. 121-125), David Kaufmann, 1897. Lien vers le document sur Persée

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Camerarius [Liebhard Joachim (L’ancien)] | Humaniste et théologien allemand | 1500 1574

► Proche de Melanchton qu’il aide à rédiger la Confession d’Augsbourg, c’est une figure importante de la réforme.

► Traducteur du grec vers le latin d’Homère, Hérodote, Euclide et Ptolémée dont il publie une édition bilingue de la Tétrabible en 1535. Il diffuse aussi Dürer qu’il traduit également en latin.

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Mattioli Pietro | Médecin et botaniste humaniste italien | 1501 1577

► Medecin des empereurs Ferdinand II et Maximilien II. Commentateur et augmentateur de Dioscoride dans son Commentarii, in libros sex Pedacii Dioscoridis Anazarbei (1565, trad. Fra. Les commentaires de M.P. André Matthiole, medecin siennois, sur les six livres de la matiere medecinale). Insistant sur l’observation morphologique, l’ouvrage phytologique dispose d’illustrations issues d’observations directes (𝕍 d’ailleurs le somptueux Add.22332 Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre bs. Bibliothèque Britannique illustré par Gherardo Cibo) et fera autorité en pharmacologie jusqu’au XVIII. Son Compendium de Plantis Omnibus (1571) fut également très estimé et, nous concernant plus précisément, noyez que l’Epistolarum medicinalium contient quelques passages sur l’alchimie ou encore le magnétisme.

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Frisius Gemma | Mathématicien, astrologue-astronome, cartographe-cosmographe et médecin italien | 1508 1555

► Il est le premier à exposer les principes de la triangulation dans son De locorum describendorum ratione (1537). Ses globes (qu’il réalise avec la collaboration du graveur et orfèvre Gaspar Van der Heyden) et instruments astronomiques étaient fort reconnus. Père de Cornelis Gemma-Frisius, a formé Mercator, Dee, Stadius et Vesalius. Paraplégique.

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Pegius Martin | Juriste et astrologue slovène | 1510 1592

► Auteur d’un influent Geburtsstundenbuch {Livre d’horoscopes} (1570), premier ouvrage d’astrologie publié en allemand et intéressant au regard de l’histoire de l’astrologie médicale. Contient un horoscope du Christ (la question fut controversée depuis la première tentative de Pierre d’Ailly). Attaché aux sciences occultes, lui et son épouse furent accusés de sorcellerie et le couple fut emprisonné à vie dès 1582.

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Beuther David | Alchimiste allemand | 1514 1582

► Employé au Goldhaus de Dresde de 1575 à 1582 sur ordre d’Auguste Ier de Saxe. Il parvint, dit-on, à transmuter l’argent en or. Il fut alors emprisonné, sommé de révéler ses secrets sous la menace et se suicida finalement en détention. Herr Kunkel, secrétaire de l’électeur fut sommé de détruire le travail de l’alchimiste mais récupéra des manuscrits, si bien qu’un recueil Universal und vollkommener (1631) puis un Universal und Particularia (1718) Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur Internet Archive virent le jour (trad. ang. The Transmutation of Base Metals Into Gold and Silver), contenant ces manuscrits ainsi que d’autres travaux (𝕍 aussi Lien vers le catalogue).

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Digges Leonard | Mathématicien, astronome-astrologue anglais | 1520 1550

► Intellectuel atypique, pionnier de la lunette astronomique, il est précurseur en matière d’optique. Ami et disciple de Dee, il est un défenseur de la mathématique céleste de ce dernier. Auteur d’un almanach perpétuel : A Prognostication Everlasting encore tributaire du modèle ptoléméen. Son fils Thomas, formé par Dee, publiera justement en 1576 la première exposition anglophone du modèle héliocentrique copernicien dans une nouvelle édition de l’almanach de son père.

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Tyard (De) Pontus | Poète et évêque humaniste français | 1521 1605

► Nul n’ignore — outre le pétrarquisme et le Délie de Scève — l’influence qu’ont eu le néoplatonisme, la prisca theologia (ainsi que naturellement, le pythagorisme, l’orphisme, le gnosticisme ou la qabbale) et, d’une façon plus générale, la mythologie, sur le célèbre traducteur des Dialogues d’Amour et membre fondateur de la Pléiade, initiatrice des mouvements littéraires français. Également producteur de Discours philosophiques (1552-1557) parus anonymement. Évêque de Chalon-sur-Saône en 1578.

𝕍 d’abord et tout simplement ses hermétiques Erreurs amoureuses (1549) : Celle qui tient en la claire lumière / De tes doux yeux le trait, qui fit ma playe, / Ne sorna point de verd, verd couleur gaye, / Comme elle estoit en ce Moys coustumiere : // Pour ne donner à l’ame prisonniere / Aucun esproit (non quelque mal que i’aye, / Qu’à la loger en autre lieu iessaye) / De retourner en liberté premiere. // Elle peult bien la terre en verdeur voir, Verdeur qui donne aux laboureurs espoir / De leurs trauaux recueillir les fruits meurs. // Et ne voulut quelque verde esperance, Me faire voir, comme pour assuerance, De voir finir les travaux, ou ia meurs. Pour un commentaire 𝕍 d’abord Vom Leidenden Ixion Zum Getrosteten Narziss (trad. fra. Le mythe antique dans l’œuvre de Pontus de Tyard), Heidi Marek, 1996 (publ. 1999).

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Chemnitz Martin | Théologien allemand | 1522 1586

► Théologien réformateur luthérien héritier de la loci theologici de Mélanchthon. Central dans la pensée de la réforme, il est dit Alter Martinus. Critique influent des conclusions du Concile de Trente dans son Examen Concilii Tridentini (1565). Sa pensée influence Johann Arndt.

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Pénot du Port Bernard-Gabriel | Alchimiste et médecin français | 1522 1620

► Paracelsien ami de Barnaud. En contact épistolaire avec plusieurs alchimistes comme Zwinger et Libavius, il est notoirement connu pour avoir dépensé sa fortune dans la recherche de la pierre et sa promotion éditoriale des idées de Paracelse. 𝕍 Bernard Gilles Penot (Du Port), médecin et alchimiste (1519–1617) in Chrysopoeia (5, pp. 571-668), Eugène Olivier, 1992–1996.

🕮 Jouin, ref.173 (Traités divers) : Bernard-Georges Pénot, né à Port-Sainte-Marie dans la Guienne a écrit un certain nombre d’ouvrages hermétiques. Il se ruina, comme Bernard le Trévisan, à chercher la pierre philosophal, et il mourut à l’hôpital "aussi bien, ajoute Lenglet Du Fresnoy (I,321) que beaucoup d’autres de ses confrères en Chimie" Les Tractatus varii de vera praeparatione et usu Medicamentorum Chemicorum se trouvent dans le Theatrum Chemicum (I, 592-682).

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Hotman François | jurisconsulte et écrivain calviniste français | 1524 1590

► Favorable à l’alchimie, ami de Du Chesne. Auteur d’un De jure artis Alchemiae (1576) sous le pseudonyme d’Arfoncinus d’abord publié avec la défense de Fanianus ; On retrouvera ces textes dans le Théâtre Chimique. Le texte de Hotman, avec la plus tardive Quæstio política (1702) de Buddeus sera un classique de l’apologétique alchimique. 𝕍 Un document oublié sur François Hotman et l’alchimie in Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance (42, 2 pp. 435-446), François Secret, 1980.

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Chavigny (de) Jean-Aimé | Hermétiste français | ? 1524 ? 1604

► Premier commentateur de Nostradamus. 𝕍 d’une part son Sur la vie de Michel de Nostredame (1594) et d’autre part ses Commentaires sur les Centuries (1596). Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France

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FitzGerald Gerald (11e comte de Kildare) | Alchimiste et aristocrate irlandais | 1525 1585

► Surnommé le Wizard Earl comme Percy de Northumberland. Tout comme son père le fameux 8e comte de Kildare, il avait une réputation d’occultiste. Intellectuel de la renaissance, cette réputation fut entretenue par son intérêt pour l’alchimie et l’astrologie. On raconte que son fantôme, monté sur un destrier ferré d’argent, revient hanter le Kilkea Castle tous les sept ans.

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Imperato Ferrante | Apothicaire et naturaliste italien | 1525 1620

► Napolitain adepte de la médecine hermétique. Publie notablement un Dell’Historia Naturale (1599) contenant la première représentation imprimée d’un cabinet de curiosités, celui-là même d’Imperato qui, fameux et alors situé au Palazzo Orsini di Gravina, était bien sûr orienté vers les naturalia. L’ouvrage est un catalogue de ce cabinet et on y trouve : cinq livres sur la métallurgie, neuf concernant l’alchimie et quatorze enfin, à propos des règnes animal et végétal.

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Rodovský Bavor | Alchimiste tchèque | 1526 1591

► Noble issu d’une lignée d’alchimistes et intellectuel de la renaissance autodidacte. Présent dans l’entourage de Guillaume de Rosenberg puis de Rodolphe II, il s’est ruiné dans la pratique alchimique et fut incarcéré lorsqu’il n’a pu rembourser ses dettes. Intéressé par l’art culinaire, il est notablement l’auteur d’un des premiers manuel de cuisine tchèque. Il a laissé des traductions vers le tchèque et plusieurs ouvrages dont notablement son Alchimie česká {Alchimie tchèque} et son Kniha o dokonalém umění chymickém {Livre de la voie chimique parfaite}. 𝕍 Bohemian Nobility and Alchemy in Cauda Pavonis (15, pp. 14–18), Vladimír Karpenko, 1996.

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Stadius Joannes | Astrologue et mathématicien belge | 1527 1579

► Étudiant à l’Université de Louvain, il est élève de Frisius. Outre les mathématiques, il se penche sur l’histoire et la géographie. Connu pour son amélioration des Tables Alphonsines, ses Éphémérides (1554) sont utilisées comme références avant celles de Kepler en 1627. Une version de 1556 de ses Éphémérides contient de façon fort notable une traduction latine anonyme de l’Hermetica Iatromathematica ad Ammonem Aegyptium qui est basée sur la même version grecque que celle de Höschel en 1555.

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Wecker Johannes | Médecin et philosophe naturel allemand | 1528 1586

► Connu pour son Antidotarium generale et speciale Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque d’État de Bavière où la pharmacopée côtoie la chimie et l’alchimie et ses De Secretis libri XVII (1582) Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre, encyclopédie dans la mouvance de la littérature des secrets dont le contenu déborde sur l’hermétisme et l’occultisme et qui sera réédité de nombreuses fois et traduit dans plusieurs langues. Peut-être sous accusation de sorcellerie il quitte Colmar pour Bâle. Là-bas, il enseigne la logique et le latin.

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Garcaeus Johannes | Théologien luthérien, mathématicien, astronome-astrologue et météorologiste allemand | 1530 1574

► Proche de Melanchthon. Connu pour son Astrologiae methodus Lien vers l’œuvre sur Internet Archive (1570), vaste collection encyclopédique de plus de 400 horoscopes où il examine ainsi de façon empirique la validité de l’astrologie à la façon de Cardan, Gaurico ou plus tard Goclenius (Le Jeune).

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Dasypodius Conrad [Rauchfuss Conrad] | Mathématicien et astronome-astrologue suisse | 1530 1600

► Concepteur de la deuxième horloge astronomique de la Cathédrale de Strasbourg 🗎⮵ dont il donne une description détaillée dans son Warhafftige Auszlegung des Astronomischen Uhrwercks zu Straβburg en 1578 (éd. Lat. Heron mechanicus, 1580). Éditeur, entre autres, d’Euclide et de commentaires gréco-arabes de la Tétrabible.

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Ruland Martin (Le vieux) | Alchimiste allemand | 1532 1602

► Médecin de Philippe-Louis de Neubourg et de Rodolphe II. Surtout connu pour son Lexicon Alchemiae Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur Internet Archive, utile pour définir des termes anciens. Père de Martin Ruland dit "Le jeune".

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Della Riviera Cesare | Hermésiste italien | 1538 1625

► Auteur d’un Mondo magico degli eroi Lien vers l’œuvre sur Internet Archive (1603), somme de l’ésotérisme médicéen et poursuivant la route tracée par Dorn et Gohory vers une alchimie intérieure. Influencé par Ficin, Trithème, Paracelse et la littérature antique. 𝕍 « Il secondo albero della vita » : l’esaurirsi del pensiero rinascimentale nel "mondo magico degli eroi" di Cesare Della Riviera in Bruniana & Campanelliana (7, 1 pp. 107-125), Armando Maggi, 2001.

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Siôn Llywelyn | Poète et copiste gallois | 1540 1616

► Important copiste de son époque, connu pour avoir consigné des poésies, des proses et des chants de Noël principalement issus du comté de Glamorgan et du Pays de Galles en général. Son travail, dont une partie est perdu, est un maillon important dans la préservation des traditions populaires locales. Il rapporte par exemple l’Hanes Taliesin {Histoire de Taliesin}, 𝕍 A fragment of the Hanes Taliesin by Llywelyn Siôn in Études celtiques (14, 2 pp. 451-460), Patrick Ford, 1975 Lien vers le document sur Persée. Llywelyn est également connu pour être la source réelle ou imaginaire de Morganwg. Ce dernier affirma avoir récupéré les traditions bardiques du Pays de Galles via des manuscrits de Llywelyn que l’on n’a pas pu retrouver.

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Gans David | Astrologue allemand | 1541 1613

► Élève du Maharal. Acquis au système de Ptolémée et flatteur à l’égard des avancées de Copernic, il est assistant de Brahe puis de Kepler. Auteur de plusieurs ouvrages dont le plus connu porte sur des annales historiques, les premières du genre pour un juif allemand : le Tzemach David (1592). 𝕍 David Gans in Revue d’Histoire et de Philosophie religieuses (52, 4 pp. 407-413), André Neher, 1972. Lien vers le document sur Persée

◆ Il est notable que sa tombe, située au Vieux cimetière juif de Prague, figure une étoile de David, hors c’est la première utilisation connue de ce signe afin de figurer symboliquement un juif.

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Dyer Edward | Poète anglais | 1543 1607

► Fait parti des ésotéristes anglais influencés par Dee. Ami de Sidney, a fréquenté Kelly et travaillé avec lui en laboratoire. Membre de l’Aréopage où l’on retrouve les poètes élisabéthains de cette mouvance. Sa poésie, dont My Mind To Me A Kingdom Is est la page la plus célèbre, avait une excellente réputation à la cour d’alors.

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Stigliola Nicola | Hermétiste et philosophe italien | 1546 1623

► Ami de Campanella et de Bruno. Stigliola, copernicien ardent, adhère par ailleurs à la vision hermético-pythagoricienne professée par le Nolain. Médecin de formation, membre de l’Académie des Lyncéens, il s’intéresse en outre à l’architecture et aura une activité d’enseignant et d’imprimeur.

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Stanihurst Richard | Alchimiste irlandais | 1547 1618

► Né en Irlande, il est d’abord chroniqueur de l’histoire de l’Irlande et précepteur des enfants de FitzGerald Gerald (11e comte de Kildare). Il publie en outre un commentaire de Porphyre (1570) et traduit et édite l’Énéide. Converti au catholicisme, il émigre à Liège en 1581 où il entre en contact avec l’alchimie via l’entourage de Ernest de Bavière. Il émigre par la suite en Espagne sur l’invitation de Philippe II vers 1590. On lui attribue un ouvrage d’apologie alchimique qui est le seul que nous ayons pu conserver de lui : l’El Toque de Alquimia (1593), bs. Bibliothèque nationale d’Espagne (ms. 2058). Il s’appuie sur Paracelse, Lulle, Ripley ou encore Mattioli. Il devient aumônier bénédictin à Bruxelles après la mort de sa seconde femme en 1602 et publie plusieurs ouvrages de dévotion mariale. Que les hispanophones 𝕍 Richard Stanihurst y su “El toque de alquimia” in Magallánica (2, 4), Juan Bubello, 2016. Lien vers le document

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Paulinus Fabius | Philosophe humaniste italien | 1550 1604

► Médecin arabisant, ami de Zarlino, qui nous intéresse pour son Hebdomades suve septem de septenario libri habiti in uranicorum academia in unius Vergilii versus explicatione. Dans cet ouvrage en sept livres de sept chapitres, il interprète le vers 646 de l’ÉnéideVirgile chante : Nec non Threicius longa cum veste sacerdos / obloquitur numeris septem discrimina vocum, / jamque eadem digitis, jam pectine pulsat eburno. {Et même voici le prêtre de Thrace, revêtu d’une longue robe, / qui chante en cadence, faisant vibrer les sept notes de sa lyre, / tantôt sous ses doigts, tantôt avec son plectre d’ivoire.} (Énéide VI, 646) en s’appuyant sur l’Idea del Theatro de Giulio Camillo et le Settenario dell’ humana riduttione d’Allessandro Farra. Il y est naturellement question d’Orphée et du nombre sept mais aussi de théorie musicale à la lumière, non seulement des anciens grecs, mais surtout de Ficin. Enfin, ces développement sont prétextes à une exposition des théoriques néoplatoniciennes qui en constituent la charpente et finalement à une exposition de la magia renaissante. Plus de détails 𝕍 ex. chez Walker in La Magie spirituelle et angélique (1958) pp.108-120.

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Béguin Jean | Chimiste-alchimiste français | 1550 1620

► Chimiste protégé de Henri IV, exerçant à une période intermédiaire entre la chimie et l’alchimie. Auteur du Tyrocinium chymicum (trad. Fra. Elemens de chymie, 1615) dans lequel il décrit la synthèse de l’acétone (esprit ardent de Saturne). Même si on peut le considérer comme paracelsien, il fait parti de ces praticiens qui s’orientent plus volontiers vers la spagyrie qui mènera à l’apothicairerie, dégageant les considérations théosophiques du Christ de la Médecine. Comme Libavius, il tente prudemment de concilier la pratique de Paracelse avec celle de Galien.

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Le Loyer Pierre | Démonographe français | 1550 1634

► Cet humaniste passionné de langues orientales (il estimait que l’hébreu était à la racine de toutes les langues) et précurseur de Plancy nous intéresse pour son ouvrage de démonographie Discours et histoires des spectres, visions et apparitions des esprits, anges, démons et âmes se montrant visibles aux hommes Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur la Bibliothèque Nationale de France (1605) où le mot "spectre" paraît pour la première fois en français. Il tente dans cet ouvrage, de produire une pensée raisonnée sur les phénomènes de cet ordre, tout en se bornant au cadre théologique de son époque. 𝕍 Étude sur l’œuvre démonologique de Pierre Le Loyer in Réforme, Humanisme, Renaissance (41 pp. 143-146), Patrick Demougin, 1995. Lien vers le document sur Persée

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Raleigh Walter | Courtisan, écrivain et explorateur anglais | 1552 1618

► Membre de L’École de la nuit, ami de Chapman, influencé par l’impérialisme anglais de Dee. Mentionne les enseignements de Trismégiste dans son History of the world (1609).

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Sidney Philip | Gentilhomme et poète anglais | 1554 1586

► Membre de la cour d’Elisabeth II, centre de gravitation du Cercle Sidney où on trouve Raleigh, Dyer, Spenser et même momentanément Bruno. Là, poètes et philosophes sont encouragés à cultiver l’esprit de la renaissance sous l’influence de l’ésotérisme de Dee. Sidney est également le traducteur anglais du De la vérité de la religion chrestienne de Plessis-Mornay où l’influence ficinienne est manifeste.

◆ Dans sa Defence of Poesy (1580) Sidney écrit que : The poet never makes any circles about your imagination, to conjure you to believe for true what he writes et que by the reason of his sweet charming force, it can do more hurt than any other army of words. 𝕍 son chef d’œuvre pétrarquien au rayonnement national, Astrophil et Stella où au sonnet 108, inspiré d’allégories alchimiques il nous chante : When Sorrow (vsing mine owne fiers might) / Melts downe his lead into my boyling brest / Through that darke furnace to my hart opprest, / There shines a ioy from thee my only light : / But soone as thought of thee breeds my delight, / And my yong soule flutters to thee his nest, / Most rude Despaire, my daily vnbidden guest, / Clips streight my wings, streight wraps me in his night, / And makes me then bow downe my heade, and say, / Ah, what doth Phoebus gold that wretch auaile / Whom Iron doores doe keepe from vse of day? / So strangely (alas) thy works on me preuaile, / That in my woes for thee thou art my ioy, / And in my ioyes for thee my onely annoy. Pour Bruno, cette œuvre n’est pas seulement une œuvre amoureuse mais aussi l’expression d’un enthousiasme héroïque envers la religion de contemplation naturelle.

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Ernest de Bavière | Homme politique et archevêque allemand | 1554 1602

► Personnage important pour le Saint-Empire romain germanique, il est prince-évêque de Liège en 1581 et archevêque de Cologne en 1583. Amoureux des arts, des sciences et des femmes, on sait son intérêt pour la philosophie occulte et l’alchimie en particulier. Grasshoff était d’ailleurs l’un de ses médecins (Son premier médecin, Thomas Fienus, lui dédicace un De Viribus imaginationis) et, admirateur du "Christ de la médecine", il a reçu Paracelse à sa cour en 1541 (l’alchimiste meurt la même année).

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DePaul Vincent | Prêtre français | 1558 1660

► Prêtre et saint catholique connu pour ses œuvres caritatives.

► Certains auteurs, partant sans doute de Fulcanelli, prétendent qu’il se serait intéressé à l’alchimie. Il évoque en effet lui-même dans sa lettre À Monsieur de Comet, sa mise en captivité en 1605 par des Barbaresques alors qu’il revient de Marseille. L’un des maîtres à qui il est vendu est un médecin spagirique turc capable de fabriquer de l’or et de l’argent qu’il donne aux pauvres et pour qui il entretenait douze fourneaux (la seconde lettre au même destinataire évoque un détail sur son maître d’alors capable d’utiliser le miroir d’Archimède et de faire parler une tête de mort). Il ajoute que : Il m’aimait fort et se plaisait fort de me discourir de l’alchimie et plus de sa loi, à laquelle il faisait tous ses efforts de m’attirer, me promettant force richesses et tout son savoir. Il poursuit ensuite en évoquant des connaissances alchimiques qu’il aurait transmis à Pierre-François Montorio : Il a promis […] de me faire pourvoir de quelque bon bénéfice. Il me fait cet honneur de me fort aimer et caresser, pour quelques secrets d’alchimie que je lui ai appris, desquels il fait plus d’état, dit-il, que "si io li avesse datto un monte di oro" {si je lui avais donné une montagne d’or}, parce qu’il y a travaillé tout le temps de sa vie et qu’il ne respire autre contentement.

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Casaubon Isaac | Philologue humaniste calviniste suisse | 1559 1614

► Formé à la théologie et aux lettres, Casaubon, issu d’une famille genevoise huguenote, est doué d’une grande érudition. Considéré avec Joseph Scaliger comme le plus grand érudit de son époque, il est surnommé le "Phénix des érudits". Il a commenté Laërce et Strabon et édité Aristote, Théophraste et Suétone.

◆ Bibliothécaire de Henri IV, il est, au décès de ce dernier, invité par Jacques Ier à venir en Angleterre étudier les Annales Ecclesiastici de Cesare Baronio. Monument classique en douze volumes de la Contre-Réforme cette œuvre expose l’histoire du christianisme de ses débuts jusque en 1198. Dans cet ensemble était évoqué le lieu commun de l’époque : Hermès Trismégiste, antérieur à l’ère chrétienne, annonce la venue du Christ.

↳ Hors, Casaubon réfute cette affirmation dans son De rebus sacris (1614), expose les anachronismes, fait remarquer le manque de sources antique vis à vis des Hermetica et conclue donc à une datation plus récente des œuvres du Trismégiste. Il estime que le corpus est un mélange de doctrines platonicienne et des Écritures et qu’on y trouve des inspirations de la Genèse, de l’évangile johannique et de l’Épître aux romains de Paul de Tarse. Il pousse même la réflexion jusqu’à estimer qu’il pourrait s’agir de textes provenant de sources chrétiennes ayant pour but de convertir les païens. Bien que les écrits de Trismégiste perdent en prestige et que les commentaires se font moins nombreux, cela n’entrave pas pourtant l’intérêt de tous les ésotéristes à leur sujet et ces textes continueront d’être étudiés, soit qu’ils ignorent ou écartent le travail de Casaubon, soit qu’ils l’acceptent mais en surplombent les conclusions, par exemple au milieu du même siècle, les Platoniciens de Cambridge.

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Napier Richard | Astrologue anglais | 1559 1634

► Théologien de formation, il s’attache aux différentes pratiques hermétiques et devient un proche et un disciple de Forman qui à sa mort, lui lègue ses documents. Devenu célèbre pour son exercice de l’astrologie médicale, on a pu conserver ses archives médico-astrologiques aujourd’hui disponibles à la Bibliothèque de Bodley et consultables sous forme numérique via le Casebooks Project. Lien vers le site

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Percy Henry (9e comte de Northumberland) | Ésotériste et aristocrate anglais | 1564 1632

► Surnommé le Wizard Earl comme FitzGerald de Kildare. En intellectuel de la renaissance il est intéressé par les sciences, principalement par la chimie et l’alchimie, les mathématiques et l’astrologie ainsi que par l’horlogerie. Ami de Dee, il possédait en Angleterre, une des plus vastes bibliothèques sur ces sujets. Sympathisant catholique, il est impliqué, au moins intellectuellement dans de la conspiration des poudres. Il est envoyé à la Tour de Londres en 1605 et est emprisonné durant 17 années et où il échange régulièrement avec Raleigh, emprisonné pour le même motif.

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Dee Arthur | Alchimiste anglais | 1579 1651

► Fils aîné de John Dee. Il fut scryer dès l’âge de huit ans et accompagna son père lors de ses voyages en Europe de l’est. Médecin du tsar Michel Ier à partir de 1627 puis du roi Charles Ier d’Angleterre dès 1637. Ami de Thomas Browne.

◆ Compile une anthologie alchimique, le Fasciculus Chemicus Lien vers le catalogue Lien vers l’œuvre sur Internet Archive, en 1631 qui est ensuite traduite du latin vers l’anglais par Ashmole. Cela ne sera guère goûté par Dee, qui estime que l’art ne saurait être accessible aux non lettrés : the art is vilified so much already by scholars […] How then can it any way be advanced by the vulgar ? lui écrit-il en 1649. 𝕍 The Sources of Arthur Dee’s Fasciculus Chemicus in Ambix (41, 3, pp. 135-141), Lyndy Abraham, 1994.

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Rudd Thomas | Ingénieur militaire et mathématicien anglais | 1583 1656

► Les Harley 6480-6484, de la Bibliothèque Britannique lui sont attribués. Il s’agit de mss. sur : la grammaire hébraïque (6480 Lien vers le catalogue), l’évocation salomonienne d’entités angéliques influencé par Dee et notablement étudié par la Golden Dawn (6481 et 6483), la géomancie (6482) et la talismanie (6484). Le catalogue en ligne étant fautif, 𝕍 A catalogue of the Harleian manuscripts (III, p.369) Lien vers l’œuvre sur Internet Archive.

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Condren (De) Charles | Mystique français | 1588 1641

► Ordonné prêtre en 1614, docteur en théologie en Sorbonne en 1615 puis membre de la Société de l’oratoire de Jésus en 1617. Il en devient le supérieur général en 1629, à la suite de Bérulle. Figure importante de l’École française de spiritualité, il fut aussi le directeur spirituel de Jean-Jacques Olier.

► Conducteur de nombreuses conférences, il n’a cependant publié aucun ouvrage et seuls subsistent les propos recueillis par ses disciples. Il a insisté sur le sacrifice personnel qu’il véhiculait par le concept d’état d’hostie.

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Moriaen Johann | Alchimiste allemand | 1591 1668

► Paracelsien, pansophiste et calviniste. Membre actif du cercle de Hartlib, il est connu par ses correspondances mais ne semble pas avoir laissé d’ouvrage.

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Gassendi Pierre | Philosophe français | 1592 1655

► Épicurien, précurseur du sensualisme. Se positionne contre Aristote et Descartes, critique de Fludd (Epistolica exercitatio, 1630). Professeur de Cyrano, Molière, La Fontaine ou encore Boileau.

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Kotter Christoph | Théosophe allemand | 1595 1647

► Tanneur et prophète luthérien originaire de Sprottau en Silésie. Ses prophéties, qui prennent un tour apocalyptiques dès le début de la Guerre de Trente Ans, seront diffusées par son ami Comenius en 1632 avec celles de Christina Poniatowska et Miklás Drabik, dans son Lux et Tenebris. Il est également un ami de Boëhme.

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Donzelli Giuseppe | Médecin et alchimiste italien | 1596 1670

► Donzelli fut un gentilhomme napolitain, comte de Dogliola, médecin et pharmacien. Auteur d’un Antidotario Napolitano (1640), traité de compilation médical (Galien, Hippocrate, Aristote, Avicenne, Jean Mésué) ayant trait tant à l’aspect éthique que technique et fort suivi par les apothicaires napolitains. Également à l’origine d’un pédagogique Teatro farmaceutico, dogmatico e spagirico (1667) Lien vers l’œuvre sur Internet Archive, compendium iatrochimique où il est question de préparations médicales, d’herboristerie, de teinte de la soie ou encore des propriétés des pierres précieuses. Participe à la anti-espagnole de 1647 du côtés des insurgés.

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Cavalieri Bonaventura | Prêtre, mathématicien, astronome-astrologue et géomètre | 1598 1647

► Professeur à l’Université de Bologne, correspondant de Galilée et favorable à la théorie héliocentrique. Nous intéresse pour ces Nuova prattica astrologica di fare le direttioni (1639) et Perpetua de planetaria de ruota de della de Trattato (1646).

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